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Les déserteurs de Vanxains

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… ou la charge impétueuse de la Colonne mobile de Ribérac dans les bois de Vanxains

  

(1)     Document manuscrit

(2)    Transcription

 

  

 

Ici l’archive nous dit une autre histoire, où le drolatique côtoie le tragique pressenti, loin de l’Histoire officielle des vainqueurs, loin du Pont d’Arcole et d’Aboukir.

L’adjectif « officiel » a la même étymologie que le substantif « officier ».

Ces douze déserteurs, leurs parents, leurs proches, et même les soldats requis à leur encontre, qui désobéissent ou se défilent, n’ont pas voulu leur part de gloire sur des champs de bataille lointains. Les faits sont là, têtus. Des êtres humains ont refusé ici le sort que d’autres leur avaient réservé.

Ils fuient dans les bois, emportant un fusil de chasse, ne sachant sans doute pas à l’avance s’ils s’en serviront ou non. Des hommes qui ne veulent pas tuer et pourtant qui se saisissent d’une arme pour préserver ce qu’ils pensent être leur liberté.

Nous retrouvons là le chirurgien Salleix, qui établit huit ans plus tôt le certificat de grossesse de Martialle Lavandier, et qui refusa ici de participer à la chasse au déserteur.

Ils ont pensé seuls, en individus libres, et c’est cela qui mérite notre respect.