Source : Bulletin SHAP, tome
XXIII (1896), pp. 56-63.
TESTAMENT
DE GÉRAUD DE MALAYOLES (1272).
La charte
dont je mets une copie sous les yeux des lecteurs du Bulletin est intéressante en ce qu'elle nous révèle des noms
d'églises et de chapelles du diocèse de Périgueux actuellement disparues ou peu
connues. Elle est écrite sur un fragment de parchemin de 205 millimètres de
large sur
175 millimètres de haut, non coupé
droit, et se trouve à la Bibliothèque de Périgueux, dans le fonds des papiers
du marquis de Saint-Astier. Au bas de la pièce sont sept doubles bandelettes de
parchemin privées de leurs sceaux.
Géraud de
Malayoles, auteur du testament ci-dessous, était d'une famille féodale qui
avait de grandes possessions autour de Montpon et de Montagrier[1]. Par cet acte de dernière volonté,
il dispose d'une partie de ses biens en faveur d'églises et de monastères
situés dans son voisinage. Deux autres testaments de membres de cette vieille
famille, de 1312 et 1334, publiés dans le Bulletin de la Société historique du Périgord (tome XI, p. 309, et
tome XIV, p. 226) contiennent des libéralités analogues[2]. Mais celui-ci offre l'intérêt
plus particulier que j'indiquais tout à l'heure.
De ce même
Géraud de Malayoles je ne connais qu'un autre acte : une lettre qu'il écrit en
1247, de concert avec Itier de Périgueux et Guy de Teyssière, aux envoyés du
roi saint Louis, pour leur mander qu'il se porte garant solidaire de
l'exécution d'une transaction passée entre le comte de Périgord et la ville de
Périgueux, et que chacun des co-fidéjusseurs est prêt à payer au roi les
amendes prévues, si le comte se révolte ou ne tient pas ses engagements[3].
Par le présent testament, il nous
apprend qu'il est marié à Bertrande et que de son mariage sont issus deux fils,
Etienne l'aîné et Pierre ; il a un frère nommé Hélie qu'il institue son
exécuteur testamentaire, et c'est tout ce qu'il nous fait savoir de la parenté
de son nom.
Qu'était-il aux testateurs de 1312
et de 1334 ? Il pouvait parfaitement être le père d'Etienne qui teste le mercredi
après la fête de saint Barthélémy de l'année 1312, mais il me parait moins
possible que le testateur du lundi après la fête de l'Assomption 1334, Hélie,
fils de feu Guillaume, soit son arrière-petit-fils, quoiqu'ils soient tous de
la paroisse de Ménestérol. Ce dernier[4] était-il d'une branche collatérale
? Je l'ignore.
Comment cette famille considérable,
ayant de grandes terres, s'est-elle éteinte ou fondue dans celle des d'Abzac,
comme on le croit, dans la seconde moitié du xiv siècle ? Par suite de quelle
alliance ou de quelle substitution ? Je ne le sais pas davantage. « La maison
et seigneurie de Malayoles, dit La Coste dans les Antiquités de la maison d'Abzac, ou Mazerolles, est et a esté une
bonne maison, bien ancienne, à présent démolie et réduite à néant et en ruine
depuis les guerres d'entre le Roy et les Anglois, par lesquelles tout le pays a
esté destruit. La dicte maison de Malayoles est située en la terre et honneur
de Montpaon, en la paroisse de Ménestérol... »[5].
Cette maison a donné au siège de
Sarlat (1341-1345) un évêque, Itier de Malayoles, dont les auteurs du Gallia christiana ont altéré le nom en l'appelant de
Mayroles, s'appuyant peut-être sur une charte de 1300, où le nom est ainsi
écrit, et dont ils ont confondu le prénom avec celui de son prédécesseur et
celui de son successeur[6]. Il avait commencé par être
recteur de l'église de Monesteyrol, prieur de Porchères[7] le 26 septembre 1319,
archidiacre de
Bergerac dans l'église Saint-Etienne de Périgueux, et enfin il devint évêque de
Sarlat. Cette maison avait fourni d'autres membres à l'Eglise : l'évêque avait
un frère Hélie, recteur de l'église de Loupchac[8]; un autre frère, Etienne, moine de la Grande-Sauve[9], plus tard prieur de St-Privat[10], et une sœur Béatrix, religieuse à
Pont-Eyraud.
Les documents originaux concernant
cette grande maison féodale se trouvent aujourd'hui dans les archives
domestiques des d'Abzac de La Douze. Quelques pièces sont aussi dans le volume 79 du fonds Lespine à la Bibliothèque nationale ; les autres,
entrés petit nombre, sont disséminées aux Archives municipales de Périgueux
(série II 9/2), à la Bibliothèque de la ville et
aux Archives de la Gironde.
Voici le texte du testament :
In nomine Patris et Filii et Spiritu
sancti. Amen. Noveritis universi et singuli
quod ego G. de Malayolas, miles, sane consciencie, ductus spontanea animi voluntate, salutis anime mee non
immemor, in hunc modum meam facio
testamentum. Relinquo in primis ecclesie de Vernodio[11]
II solidos renduales et quatuor solidos et unum denarium pro septimo vigilia et tercennario. Relinquo
cuilibet sacerdotum ibidem
commorancium XII denarios. Relinquo, do et lego ad ornamenta ipsius ecclesie XX solidos. Ecclesie
de Parducio[12]
relinquo Il solidos censuales, XL
solidos ad ornamenta ejusdem ecclesie, et quatuor solidos pro septimo vigilia
et tercennario. Cuilibet sacerdotum ibidem commorancium relinquo XII
denarios. Milicie Templi[13]
relinquo XII denarios censuales, hospitali[14]
XII denarios renduales. Abbati et
conventui de Petrosa[15] relinquo XX solidos pro pitancia. Abbati et conventui de Cancellata[16]
XX solidos pro pitancia. Abbatisse et
conventui de Ligurio[17]
relinquo solam procuracionem. Priorisse
et conventui de Ponte Eyraudi[18]
relinquo unam procuracionem. Priorisse
et conventui de Fontanis[19]
XX solidos pro pitancia. Universis
ecclesiis conventualibus Petragorensis diocesis cuilibet XII denarios. Ecclesie de Dopchac[20]
X solidos. Ecclesie de Bruc[21]
X solidos. Ecclesie de Camposecreti[22]
X solidos. Fratribus Minorum[23]
relinquo et lego V solidos censuales vel C solidos de quibus adquirant eos, Fratribus Predicatorum[24]
relinquo et lego V solidos renduales
vel C solidos de quibus adquirant eos. Fratribus de Boysseto[25]
unam procuracionem. Priorisse de Veyrinis[26]
V solidos. Priorisse de Bruneyssart[27]
V solidos. Priorisse Trium-Sororum[28]
X solidos ; cuilibet ecclesiarum que sunt in castellaniis de Petragoris[29],
de Seneliaco[30],
de Vernio[31],
de Reliaco[32],
de Granolio[33]
sancti Asterii, de Moyssidano[34],
de Montepavonis[35],
de Ribayriaco[36] et de
Montagrier[37],
constitute relinquo unum lumen sex denariorum ;
ecclesie de Solac[38]
I lumen VI denariorum ; ecclesie de
Podio Sancte Marie[39]
unum lumen sex denariorum ; domino
episcopo[40]
VII solidos ; ecclesie Sancti Stephani[41]
Petragorensis XII denarios ; ecclesie Santi Frontonis[42]
Petragorensis XII denarios. Bertrande uxori mee do et relinquo C solidos renduales vel quinquaginta
libros monete currentis. Ecclesie de
Monesteriolo[43]
do et lego XII denarios censuales. Ecclesie
Sancti Micahelis de Duppla[44]
XII denarios renduales. Do etiam et lego prioratui de Valas[45]
et domui de Gallorostit[46]
cuilibet XII denarios renduales. Item
Petro de Malayolas, filio meo, do, relinquo
etiam et concedo C solidos renduales de terris et redditibus meis propriis, ad me jure hereditario
pertinentibus, et do conquestis meis
eidem medietatem dono per integrum et concedo. Volo etiam et concedo quod dictus Petrus de terris,
redditibus, juribus et proventibus
Bertrande, matris sue, uxoris mee, integre medietatem habeat et percipiat, contradiccione aliqua non obstante.
Residuum vero dono, relinquo etiam et
dimitto Stephano de Malayolas, fîlio meo primogenito et ejus heredibus.
Exequtores etiam dicti testamenti mei facio et constituo dominum Guillelmum do Boycheto, militem, et dominum G.
de Chasanhol, rectorem ecclesie de Dopchac, et G. de Chasanhol, donzellum, nepotem meum, et rectorem ecclesie de
Monesteriolo ; conservatores,
coadjutores et defensores hujus testamenti mey facio et constituo venerabilem officialem Petragorensem et
nobilem virum comitem Petragorensem[47],
dominum meum. Discretiones eorum deprecans
precibus quantis possum quantinus eis placeat quod amore Dei dictum testamentum
meum teneri et custodiri faciant bona fide. In cujus rey noticiam et munimen presenti scripto apponi rogavi sigilla venerabilis officialis Petragorensis et
domini comitis Petragorensis et
gardiani Fratrum Minorum Petragorensium et prioris Predicatorum, prioris etiam de Gallorostit et
cappellani de Dopchac, et meum etiam
apposui sigillum ad majoris roboris firmitatem. Nos vero officialis Petragorensis et Arcambaudus, comes
Petragorensis, et nos omnes alii in
presenti scripto seu presentibus litteris nominati ad preces et instanciam dicti domini G. de
Malayolas, militis, sigilla nostra presentibus litteris apposuimus in
testimonium, premissorum, Actum et datum mense junii, anno Domini M° CC°
septuagesimo secundo. Item cum predictis
aliis exequtoribus hujus testamenti Heliam
de Malayolas, dilectissimum fratrem meum, ego predictus G. de
.Malayolas, miles, exequtorem sepedicti testamenti mey facio et constituo. Datum item ut supra. Ego vero
supradicta Bertranda, uxor domini G. de Malayolas antedicti, premissa
omnia et singula concedo, volo et consentio,
et datum ut supra.
Ferd. Villepelet.
[1] Montpon et Montagrier sont aujourd'hui deux chefs-lieux de canton de l'arrondissement de Ribérac, situés l'un sur les bords de l'Ille, et l'autre, sur ceux de la Drône.
[2] Ces deux testaments ont été publiés par notre regretté confrère, le marquis d'Abzac de La Douze, qui les avait dans ses archives particulières et dans la famille duquel les Malayoles se sont éteints ou fondus, croit-on, à la fin du XIVe siècle.
[3] Cette lettre a été publiée par M. le marquis de Fayolle dans le tome XIV du Bulletin de la Société historique du Périgord, p. 319.
[4] Sa veuve Pétronille Lambert rend hommage, le 9 décembre 1336, sous le devoir d'un marbotin d'or, à l'archevêque de Bordeaux, Pierre de Luc, pour divers tènements et mainements qu'elle tient de lui en fief, sis dans les paroisses de Saint-Privat, Festalemps, Chassaignes, le Petit-Bersac, Saint-Séverin, Mirand, paroisses du diocèse de Périgueux, situées en Périgord et en Angoumois. (Archives départementales de la Gironde, G. 104). Cette pièce a été publiée par M. le comte de Saint Saud dans le tome XXIX des Archives historiques de la Gironde.
[5] Bibliothèque nationale, Mss. fonds Périgord, CXV, 52 v°.
[6] Voir à ce sujet une petite dissertation intéressante dans les Notes finales de M. le vicomte Gaston de Gérard, jointes aux Chroniques de Jean Tarde, pages 352 et suivantes. Paris, Oudin, 1887, un vol. in-4°.
[7] Commune du canton de Coutras (Gironde).
[8] Commune de Villefranche-de-Longchapt, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Bergerac.
[9] Célèbre abbaye de l'ordre de Saint-Benoît, aujourd'hui commune du canton de Créon (Gironde).
[10] Commune du canton de Ste-Aulaye (Dordogne). Ancien prieuré conventuel de l'ordre de Saint-Benoît. (Dictionnaire topographique de la Dordogne, par le vicomte de Gourgues).
[11] Vernode, commune de Tocane, canton de Montagrier. Il ne reste actuellement aucune trace de l'église dont le collateur était le chapitre de Saint-Astier auquel cette église fut donnée en 1122. (Lespine, vol. 30, et Dictionnaire topographique de la Dordogne.)
[12] Cette église devait être celle de Tocane (Sancta Maria de Perducio) qui a été détruite vers 1854. (Voir un article de M. l'architecte Vauthier dans le tome ler du Chroniqueur du Périgord et du Limousin, 1853, p. 240).
[13] Probablement Chantegéline, commune de Mensignac, canton de Saint-Astier, qui se trouve, en effet, dans le voisinage des lieux précités. Annexe d'Andrivaux, ayant appartenu aux Templiers. (Histoire du grand prieuré de Toulouse, par du Bourg, p. 524.)
[14] Est-ce l'hôpital de Chantegeline ? ou l'un des trois communes voisines, Celles, Segonzac (canton de Montagrier), Chantérac (canton de Neuvic), qui étaient sur le grand chemin de Saint-Jacques ?
[15] Peyrouse, abbaye de l'ordre de Citeaux, située dans la commune de St-Saud, canton de St-Pardoux-la-Rivière.
[16] Chancelade, commune du canton de Périgueux. Ancienne abbaye de l'ordre de Saint-Augustin.
[17] Ligueux, commune du canton de Savignac, où était une abbaye royale de Bénédictines de la congrégation de Cluny.
[18] Ponteyraud, commune du canton de Sainte-Aulaye, arrondissement de Ribérac. Ancien prieuré de femmes dépendant de l'abbaye de Ligueux.
[19] Fontaines était un prieuré de femmes dépendant de l'abbaye de Fontevrault. Cette ancienne paroisse est actuellement réunie à la commune de Champagne, canton de Verteillac, arrondissement de Ribérac.
[20] Douchapt, commune du canton de Montagrier, arrondissement de Ribérac.
[21] Bruc, section de la commune de Grignols, où est située l'église de la paroisse, canton de Saint-Astier, arrondissement de Périgueux.
[22] Campsegret, commune du canton de Villamblard, arrondissement de Bergerac.
[23] Les Cordeliers de Périgueux.
[24] Les Frères Prêcheurs de la même ville.
[25] Le Grand-Boisset (commune de Saint-Aquilin, canton de Neuvic, arrondissement de Ribérac) était un prieuré de l'ordre de Grandmont, qui fut réuni à celui de La Faye de Jumilhac. Il en reste des traces.
[26] Le prieuré de Veyrines était situé dans la commune de La Chapelle-Gonaguet (canton de Saint-Astier, arrondissement de Périgueux) et dépendait de l'abbaye de Ligueux. (Dict. topogr. de la Dordogne).
[27] M. le chanoine Brugière, qui connaît bien l'histoire ecclésiastique du Périgord et auquel je suis reconnaissant des renseignements qu'il a bien voulu me communiquer, est embarrassé, comme moi, pour identifier ce nom de prieuré cité dans une bulle de 1245, d'Innocent IV pour Ligueux. M. de Gourgues l'indique comme dépendant de l'abbaye de Ligueux. M. l'abbé Brugière est porté à l'identifier avec Pronchères (commune de Manzac, canton de Saint-Astier), prieuré où il y avait un pèlerinage à sainte Quitterie et dépendant de Ligueux; suivant lui, l'auteur du Dictionnaire topographique aurait fait double emploi en inscrivant les deux noms dans la liste des biens de Ligueux.
[28] Le prieuré des Trois-Sœurs ou de Saint-Thomas-de-Treysseroux dépendait de l'abbaye de Ligueux et était situé près des Lèches (commune du canton de Laforce), sur le bord de la route actuelle de Mussidan à Bergerac. M. le chanoine Brugière nous dit qu'il en reste une église fort ancienne et remarquable, mais en ruines.
[29] Châtellenie de Périgueux ; elle
comprenait dix-neuf paroisses au quatorzième siècle.
[30] Sanillac, aujourd'hui commune de Notre-Dame-des-Vertus, canton de Saint-Pierre-de-Chignac.
[31] Vern, Vergt, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Périgueux ; la châtellenie se composait de huit paroisses.
[32] Châtellenie de Reillac dans le voisinage de La Douze, comprenant au quatorzième siècle les paroisses de Saint-Sernin et de Saint-Félix, aujourd'hui du canton du Bugue.
[33] Grignol, commune du canton de Saint-Astier. La châtellenie se composait, au quatorzième siècle, de dix paroisses.
[34] Mussidan, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Ribérac. De la châtellenie dépendaient huit paroisses.
[35] Montpon, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Ribérac; l'ancienne châtellenie comprenait dix-huit paroisses.
[36] Ribérac (Dordogne) ; la châtellenie avait dix-sept paroisses.
[37] Montagrier, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Ribérac ; la châtellenie se composait de trois paroisses.
[38] Je n'ai pu retrouver cette localité. M. l'abbé Brugière incline à penser que ce nom désigne Siorac (commune d'Annesse-et-Beaulieu, canton de Saint-Astier), où il y avait anciennement un prieuré dépendant de Ligueux et dont il ne reste aucune trace.
[39] L'église du Puy-Sainte-Marie ou Notre-Dame, serait, suivant M. l'abbé Brugière, Beaupouyet, commune du canton de Mussidan. (Sancta Maria de Belpojet, 1197, Cartulaire de La Sauve). Ce cartulaire indique dans la paroisse un prieuré du nom de Sanctus Saturninus de Puteo. Guillaume de Montberon, évêque de Périgueux au onzième siècle, donna l'église de Beaupouyet à l'abbaye de La Sauve, mais la charte n'a pas de date précise.
[40] L'évêque de Périgueux était alors Hélie de Pelet, successeur du vénéré Pierre de Saint-Astier.
[41] L'église Saint-Etienne était la cathédrale de Périgueux.
[42] Saint-Front, église abbatiale.
[43] Aujourd'hui Ménestérol, commune du canton de Montpon. De Gourgues lui conserve son ancien nom de Monestérol.
[44] Saint-Michel-de-Double, commune du même canton, arrondissement de Ribérac.
[45] Vaux (commune de Montignac-Ménestérol) était, dit de Gourgues, un prieuré conventuel dépendant de l'abbaye de Baigne (Charente), qui fut remplacé par la Chartreuse de Vauclaire en 1328. Il est mentionné dans le testament d'Archambaud III, de 1295, domus de Vals juxta Montempavonis.
[46] Gal-Rostit, aujourd'hui village
de Jarrouty (commune de St-Martial-d'Artensec, canton de Montpon), situé à deux
kilomètres environ de Montpon, sur la route de Saint-Méard-de-Gurçon, était un
bénéfice dépendant de Chancelade, selon de Gourgues. M. l'abbé Brugière nous
apprend que les Chanceladais et les Chartreux s'en disputèrent longtemps la
possession. Ces derniers le
possédaient à la Révolution, époque à laquelle il fut vendu comme bien
national.
M. de Gourgues identifie donc, à tort, je crois, le nom de Gal-Rostit avec Jalmoutier, hameau de la commune de Saint-Vincent (canton de Ste-Aulaye). La première identification me paraît devoir être adoptée de préférence. Le lieu de Gal-Rostit, voisin de Vaux, est dans la région surtout favorisée par le testateur.