Source : Bulletin SHAP, tome XI (1884), pp. 450-481
LE CHARTRIER DU MONASTÈRE DE SARLAT,
ixe, xe, xie et xiie siEcles.
Les moines de
Sarlat ne rédigèrent pas le cartulaire de leur abbaye. Aussi est-il nécessaire,
pour en reconstituer les annales, de recueillir des chartes éparses de côté et
d'autre. On se propose d'entreprendre ce travail pour la période antérieure au XIIIe
siècle, c'est-à-dire à la lutte entre l'abbaye et les bourgeois de Sarlat. On
donnera une analyse des pièces déjà publiées, et le texte de celles restées
inédites, avec notes explicatives.
I. — 886.
ixe
siEcle.
Diplôme
de Charles le Gros prenant l'abbaye de Sarlat sous sa protection.
Ce diplôme a été perdu ; il ne nous
est connu que par la mention suivante du chanoine Tarde :
« L'an 886, Charles le Gros, empereur des Romains et roi de France, fait réparer l'église de Sarlat, laquelle il dit, dans ses lettres patentes, datées de l'an 886, avoir élé édifiée in honorem Salvatoris mundi, in vico Sarlatensi,
qui est situs in pago Petragoricensi, l'enrichit de plusieurs sommes d'or et d'argent et l'honore de plusieurs
reliques, veut qu'elle soit libre, la prend sous sa protection et défend à toutes personnes de troubler l'abbé et religieux d'icelle et d'usurper leurs
biens. »
II. —
De 937 a 942.
xe siEcle.
Charte de Bernard, comte de Périgord.,
donnant le monastère de Saint-Sauveur de Sarlat à Odon, abbé de Cluny, et à
Adacius son co-abbé, pour qu'ils y rétablissent la discipline monastique.
(Gallia christiana, édit. 2, tom.
2, col. 595, année 937).
Voici les
passages les plus saillants de cette charte :
….. Ego Bernardus, gratia Dei comes Petracoriensis… … monasterium sancti
Salvatoris quod vocatur Sarlatum quod modo minime regulariter degit sub jure meo
retinere timui, et in ordine monastico restituere dignam duxi.
Quocirca notum sit ….. quod ego, consentiente uxore mea Garsinda, praedictum
locum cum omni
abbatia ad eum pertinentia in potestate sancti Salvatoris
de mea dominatione transposui ….. trado
praefatum locum Deo et
domino Odoni Cluniacensi abbati et domino Adacio coabbati ejus, et monachis
quos ibi vel adduxerint vel congregaverint, ut videlicet ipsi et successores
eorum tam coenobium quam omnem abbatiam sine ulla contradictione teneant, et
post illorum dicessum qualem voluerint secundum regulam sancti Benedicii
abbatem sibi constituant. Sint autem et ipsi monachi in subjectione regis ad
locum salvum faciendum et non ad aliquid persolvendum nisi solas orationes …
Signum Bernardi comitis qui hoc donum fecit
et scribere rogavit et manu propria firmavit. Signum Guillelmi, S. Arnaldi, S.
Gauberti, S. Bernardi, S. Ramnulphi, S. Aldunii, S. Gaufredi, S. Heliae, S.
Amalgerii, S. Fulcherii, S. Odolrici. Data in mense junio regnante Deo et
domino Ludovico imperante.
Ainsi, l'abbaye
de Sarlat était tombée en des mains séculières. Bernard, comte de Perigord, met
fin à cet état de choses irrégulier, en faisant abandon du lieu et de l'abbaye
de Sarlat au célèbre abbé de Cluny, Odon, et à Adacius son co-abbé ; il les
charge d'établir dans le couvent la règle de saint Benoit et place les moines
sous l'obéissance du Roi, les assujettissant envers lui à de simples prières.
Cette pièce
reproduit le dispositif et les formules finales du testament d'Ademar, vicomte
des Echelles, de l'année 930 (Vide Baluze, Hist. Tutel. col. 333).
Elle doit être
surtout rapprochée de deux autres donations du même comte Bernard, concernant
les monastères de Saint-Pierre de Brantôme[1],
et de Saint-Sour
de Genouillac[2].
La comparaison
de ces différents textes donne lieu à diverses remarques.
Tandis que Bernard est qualifié,
dans la charte de Sarlat, de gratia
Dei comes Petracoriensis, et simplement de gratia
Dei comes dans la
charte de l'abbaye de Saint-Sour, le texte de la charte de Brantome, donné par
Lespine, porte : Bernardus Grandin
Petrocoricensis comes. Il y a là une erreur évidente de
lecture ; il faut au mot Grandin
substituer ceux
de gratia Dei.
La charte de
Brantôme fait allusion à la fondation de l’abbaye par Charlemagne dans les
termes suivants : Considerens
monasterium sancti Petri, apostolorum principe sancti que innocentis Sikarii quod vocatur Brantolma,
quod olim constructum fuerat a Dompno Karolo, rege Francorum, et hunc predictum
innocentem a transmarini spartibus evexerat. La charte de Sarlat garde, au
contraire, le silence sur la prétendue origine royale du monastère.
Le comte Bernard remet Sarlat à l'abbé de Cluny et à Adacius,
son co-abbé, Genoliacum à l'abbé Adacius : ceci donne à penser que la donation
de Sarlat fut antérieure à celle de Genoliacum. On peut même dire qu'elle la
précéda de deux années au moins. En effet, dans l'acte de Sarlat, - ainsi du
reste que dans celui de Brantôme, - Bernard agit avec le consentement de sa
femme Garsinde ; l'acte de Genoliacum donne, au contraire, à sa femme le nom de
Berta. Garsinde mourut donc dans l'intervalle qui s'écoula entre les donations
de Sarlat et de Brantôme et celle de Genoliacum, et Bernard convola à de
secondes noces. Les fils de Bernard n'interviennent que dans la donation de Genoliacum
: « filiis meis Guillelmo videlicet atque Gausberto, seu Arnaldo
et Bernardo pariter faventibus », nouvelle preuve de la date plus reculée des deux
donations de Brantôme et de Sarlat.
Ces deux actes sont datés de la
même manière. « Data in mense Junio, regnante
Deo et domino Ludovico imperante »[3]. Il ne peut s'agir ici que de
Louis d'outremer, qui monta sur le trône en juillet 936. Les chartes en
question n'indiquant aucune année du règne, remontent, probablement au mois de juin 937, et comme l'abbé
Odon, selon la version la plus accréditée, mourut eu 942, la donation de Sarlat
eut lieu certainement de 937 à 942. Les mêmes personnages, sauf un, apposèrent
leur sceau au bas des chartes de donation. Bernard, dans la charte de Brantôme,
les appelle ses magnats :
S. Bernardi comitis qui hoc
donum fecit et ..... magnatibus suis affirmare praecepit. En voici la liste :
Charte de Brantôme. |
Charte de Sarlat. |
S. Guillelmi. |
S. Guillelmi. |
S. Arnaldi. |
S. Arnaldi. |
S. Gausberti. |
S. Gauberti. |
S Bernardi. |
S. Bernardi. |
S. Radulfi. |
S. Ramnulphi. |
S. Alduini. |
S. Alduini. |
S. Goscelini. |
ine figure pas). |
S. Gaustredi. |
S. Gaufredi. |
S. Helie. |
S. Helie. |
S. Fulcherii. |
S. Amalgerii. |
S. Amalgerii. |
S. Fulcherii.[4] |
S. Odolrici. |
S. Odolrici. |
On remarquera
que les quatre premiers noms sont les mêmes que ceux des enfants du comte Bernard.
On incline à croire que le dernier signataire Odolric est le même que le
donateur de l'acte suivant.
III. — Juin 945.
Donation
faite par le seigneur Odolric au monastère de Saint-Sauveur de Sarlat, devant
le seigneur Adazacius, abbé de l’ecclesia indominicata sancti Agapiti martyris,
sita in villa que dicitur Parrinhac[5], in pago Caturcino.
(Baluze, Hist. Tutel., p. 372).
Cette charte est datée de la 19e
année du roi Louis, date évidemment erronée, aucun roi carolingien de ce nom n'ayant eu un si long règne. Il
faut sans doute admettre une erreur du copiste, lequel aurait écrit XIX e
au lieu de IX e, ce qui ferait remonter cette charte à l'an 945. On
sait par l'histoire de Tulle qu'Adacius, abbé de ce monastère, ainsi que de
ceux de Sarlat et de Saint-Sour de Genoliac, vivait encore en 947. L'abbé
Adazacius et lui seraient un même personnage, et il deviendrait inutile
d'introduire dans les anciennes listes d'abbés du monastère de Sarlat un nom
qui ne figure sur aucune d'elles.
Le moine Hugues de Fleury, qui, à
la prière de l'abbé Arnoul, transcrivit en latin[6] les actes de saint Sacerdos
(1107), nous apprend qu'un pape désigné sous le nom de « Beatissimus Leo papa » honora l'église de Sarlat d'un
privilège, prononçant anathème contre quiconque oserait, sans avoir été
légitimement élu par les moines, s'arroger la possession et le gouvernement de
cette église. Un certain clerc, nommé Hubert, s'étant, avec l'appui du comte de
Périgord, Guillaume, emparé du titre d'abbé, eut une fin misérable; Guillaume,
lui-même, fut frappé de paralysie, et il mourut bientôt, après plusieurs années
de souffrances.
Ce récit du
légendaire a donné lieu à une double erreur. On a voulu voir bien gratuitement
dans le pape Léon, mentionné ci-dessus, saint Léon IV, qui ceignit la tiare de
847 à 855, et dans le comte de Périgord,
Guillaume Ier, qui vécut vers l'an 900. Il s'agit au contraire de Guillaume II
Taleyrand, celui auquel l'histoire attribue l'orgueilleuse réponse à la
question de Hugues Capet : Qui t’a fait comte ? Le Père Dupuy, dans l’Estat de l'Église du Perigord (t. I, p. 219), nous montre,
précisément à cette époque troublée, les
seigneurs mettant la main sur les monastères. Et d'un autre côté, l'abbé Odon
s'étant rendu à Rome après la réforme du monastère de Sarlat, il est
vraisemblable qu'il obtint du pape alors régnant - Léon VII, 936-939, - un bref
de privilège pour l'abbaye.
Tout s'explique donc, et il n'est
pas nécessaire de modifier les listes des abbés de Sarlat, sur lesquelles le
simoniaque Hubert figure avec le n° 5. Contemporain du comte Guillaume II
Taleyrand, il aurait vécu vers fan 980.
Si l'on admet - ce qui semble
naturel, - que le légendaire ait suivi l'ordre chronologique dans sa chronique,
on doit considérer que l'usurpation d'Hubert fut précédée de la translation,
dans l'église du monastère, des reliques de saint Sacerdos, jusque-là demeurées
à Calabrum. Car Hugues de Fleury, avant de narrer le châtiment infligé à
Hubert, raconte l'extinction d'un incendie qui, peu de temps après cette translation,
faillit dévorer le monastère de Sarlat.
Et comme ce fut
vraisemblablement au moment de cette translation que l'église de Saint-Sauveur
de Sarlat modifia le nom que lui donnent les chartes ci-dessus analysées, pour
s'appeler dorénavant église de Saint-Sauveur et de Saint-Sacerdos, il s'ensuit
que ladite translation eut lieu entre les années 945 et 980.
Les reliques de
saint Sacerdos étaient évidemment déjà déposées dans l'église de Sarlat,
lorsqu'on y apporta le corps de saint Pardoux, et par suite cet événement dut
avoir lieu dans la seconde moitié du Xe siècle. Mais le culte du
nouveau saint étant devenu à la mode, et le tombeau de saint Sacerdos étant
déserté par les fidèles, les moines de l'abbaye reléguèrent les reliques de
saint Pardoux dans l'église de Saint-Jean, située hors des murs du monastère.
(Il y avait donc dès cette époque, autour de l'abbaye, une agglomération de
population assez importante pour justifier la construction d'une église
indépendante de l'abbaye ; la ville de Sarlat existait, par conséquent, à la
fin du Xe siècle).
Quelques années
après, le corps de saint Pardoux fut ravi par un prêtre sarladais et livré à un
seigneur limousin pour être déposé dans l'église d'Arnac. Le moine du Vigeois
nous a conservé des détails curieux sur cet enlèvement. La caisse fut chargée
sur un âne et recouverte d'un drap, et le conducteur disait aux passants qu'il
portait du pain au marché du château de Salignac. « Obviantibvs vero dicebat in mercato Saliniacensis castri,
quod agitur quinta feria, panem ferre ac reerre. » Cet
événement eut lieu dans les premières années du XI e siècle.
IV. — (Sans date.)
xi e
siEcle.
Donation
faite par Martin Abladene et son fils de certains héritages au lieu d'Abladene.
joignant les terres qu'ils avaient de saint Sacerdos et de l'abbé. Signé :
Americus, abbé.
(Note de l'abbé Leydet,
collection Périgord, t. 12).
Une terre de la
commune de Calviac porte encore le nom de Labadène.
V. — Avant 1108.
xii e siEcle.
L'abbé de Sarlat et Pierre Pons,
procureur de ce monastère, donnent, de l'assentiment de tout leur couvent,
l'église de Saint-Agapit de Pairiniac à l'église de Sainte-Marie de Cahors et
la remettent entre les mains du seigneur Gausbert, prévôt de Cahors, et des
archidiacres Seguin et Guillaume, sous l'épiscopat de très noble Géraud. (Gallia christ, t., I., Instr. p. 28). M. Longnon place cet acte dans les premières années
du xiie siècle; il remarque que Gauzbert,
Seguin et Guillaume étaient en possession de leurs offices en 1112. Mais cette
donation doit être antérieure à 1108, puisque à cette époque l'abbé de Sarlat
avait nom : Arnaud ou Arnould.
Hugues de
Sainte-Marie, dans son histoire qui fut certainement écrite l'an 1109 et revue
l'an 1110, fait, en effet, mention de la vie de saint Sacerdos, rédigée sur la
prière d'Arnould, abbé de Sarlat[7].
VI.
1122. - Arnaldus
Raymundi de Borrel, Falquetus de Montfort, Raymonda, femme de Vivianus de
Bonavilla, donnent diverses terres à Saint Sacerdos de Sarlat et à l’abbé
Arnaud.
Mundi ruinis jam
crescentibus, cum, juxta Domini dictum, abundante iniquitate, karitas multorum
refrigescere videatur, apostoli Pauli admonitio observanda est, qua dicit : dum
tempus est, operemur bonum ad omnes, maxime autem ad domesticos fidei et
secundum beati et sapientis viri dictum, omne quod secundum presens seculum
laboramus, vix usque ad mortem sufficit ; id autem pro aeterna vita agitur, etiam post mortem servatur.
Igitur in Christi nomine ego Rainaldus[8] Raymundi de Borrel, cum filiis meis Bernardo
Alacri et Willelmo Raymundi, cum consilio et voluntate Bernardi de Gua et
fratris sui Raschas et omnium parentum et amicorum meorum, pro remedio animae
meae et omnium propinquorum meorum, dono et concedo domino Deo et Sancto
Sacerdoti Sarlatensi et abbati Arnaldo et Aymerico monacho et omnibus monachis
in monasterio Sarlatensi Deo servientibus, tam presentibus quam futuris, quoddam
allodium meum quod vocatur Grassunas, totum ab integro, sine aliqua retentione,
tali tenore ut sicut ego possidebam illud quietum ac nullo contradicente, sic
et illi possideant, neque habeat potestatem aliquis ex progenie mea ab hodierno
die aliquid ibi exigere aliquo modo vel aliqua occasione. Et volo ac deprecor
ut ecclesia construatur in predicto allodio in honore Domini nostri Jesu-Christi
et beatae Dei genitricis Mariae et beatorum apostolorum Petri et Pauli, et sancti
Sacerdotis, et omnium sanctorum Dei. Hoc donum vero facio ut cruces hac de
causa in allodio isto defixae demonstrant et determinant.
Dono etiam ego Arnaldus Raymundi et filii mei
et concedo duas ccclesias contiguas huic alodio, videlicet Pleus, quae est
dedicata in honore sancti Simplicii et ecclesiam sancti Germani cum omnibus
pertinentiis ecclesiarum, scilicet decimis, primiciis, cimiteriis et omnibus
ecclesiasticis juxta ecclesiam de Pleus. Dono
simili modo bonam culturam ad victum monachorum qui ecclesiam de Gressunas
decantaverint. Dono etiam silvam quae est juxta
ecclesiam sancti Germani
totam, tali vero convenientia ut tam monachi quam ego vestiamus silvam et
habeam medietatem ego de omnibus quecumque exierint de silva et ipsi monachi
medietatem. Eodem modo
Falquelus de Montfort omne quod in hac terra querebat cum consilio Arnaldi de
Bruniomonte deditl. Hoc autem donum factum et firmatum est a me et a finis meis
palam et in presentia proborum virorum in manu domini Emelii Tholosani
episcopi, laudantibus et firmantibus domino Willelmo Lactorensi episcopo,
Aichardo Tolose sedis preposito, Raymundo Arnaldi in cujus archidiaconatu
predictum alodium esse videtur.
Donavit eliam
Raymunda, uxor Viviani de Bonavilla, medietatem decime de ecclesia de Cadilano,
prenominato loco de Grassunas ; et hoc donum confirmaverunt Arnaldus Delopi et
Raymundus Bernardi, consobrini predicte domine, de quibus tenebat hoc feudum.
Simili
modo Vivianus vir predicte domine omnia quae in Bartam canutam habere videbatur
predicto loco dedit totum ex integro.
Facta est
carta ista anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo vicesimo secundo,
indictione prima, epacta vicesimo secundo concurrens, septimodecem novenat,
vicesimo quarto die autem quo haec facta sunt, dies dominica kalendas octobris
septuagesimo septimo, presidente katedrae romanae Calixto papa secundo,
Francorum regnum gubernante rege Ludovico, Vualterio de Terrida vicecomite,
Arnaldo Oddonis vicecomite de Limania, Montarsimo de Argovalle. Ego Emelius Tholosanus episcopus, cum
consilio et voluntate Aichardi prepositi sancti Stephani et Raymundi Arnaldi
archidiaconi et omnium clericorum Tholosanae sedis, donationem quam fecit
Arnaldus Raymundi de alodio suo et de ecclesiis duabus, scilicet sancti Germani
et ecclesiam de Pleus et insuper ecclesiam de Cadalano et quartum quod me
attinet ipsarum ecclesiarum, dono et confirmo domino Deo et sancto Sacerdoti et
domino Arnaldo abbati Sarlatensi et Aymerico monacho et omnibus monachis in
monasterio Sarlatensi Deo servientibus, tam presentibus quam futuris ; insuper
quidquid predictus abbas et monachi eorumque successores loco Sarlatensi in
episcopatu meo acquirere salvo jure justicie potuerint, libere habeant ac
possideant fulti autoritate mea et sanctae sedis Tholosanae clericorum.
(Bibl. nat.. mss. collection Doat, vol. 129, abbaye de Moissac, f.
1. Copie, mss. Lespine, t. 97).
L'abbé de Sarlat, se conformant à la
condition posée par le principal donateur, éleva, dans l'alleu qui lui avait
été concédé, une église en l'honneur de saint Sacerdos (aujourd'hui
Saint-Sardos, canton de Verdun, département de Tarn-et-Garonne). De tous les
noms de lieux énumérés dans la charte précitée, un seul a survécu, c'est celui
de Barthecanude
(Barda Canuda), dans la commune du Mas-Grenier. On
retrouve encore dans les environs les localités de Bourret, (canton de Verdun),
Brignemont (Haute-Garonne), Montfort-du-Gers, canton de Mauvezin (Gers), dont
les noms répondent à ceux de personnages mentionnés dans la charte[9].
VII. — De 1124 à 1130.
L'évêque de Cahors, Guillaume, donne l'église de
Calviac à l'abbaye de Sarlat.
(Gall. Christiana,
t. I. Eccl. Cadurc.
p. 179).
« Willelmus, Dei gracia episcopus …… notum
facio me ecclesiam de Calviaco consilio et nutu archidiaconorum Caturcensis
ecclesie Stephani, Arnaldi et W. de Peirela in manu D. Arnaldi abbatis monasterio
Sarlatensi concessisse. Datum Honorio papa ….. videntibus W. abbati S. Amandi, Archambaldo
Soliacensi decano ……
On assigne d'ordinaire à cette
donation, qui se trouve visée dans la bulle du pape Alexandre III, la date de
1125. Il semble qu'elle doive être reculée jusqu'en 1128 ou 1129 pour tenir
compte des conclusions auxquelles conduit l'examen de la charte ci-après
rapportée.
VIII.
Procès
entre les abbayes d'Uzerche et de Sarlat, relatif à la possession de l'église
de Puy-Gerolme.
Le cartulaire
d'Uzerche donne les deux indications suivantes :
1094. - Charta
qua Rainaldus, Petragoricensis episcopus, donat monasterio Uzercensi ecclesiam
S. Joannis-Baptiste Podii Girobini. « Hoc donum feci in mense octobris in civitate
Petragoricensi ».
(Baluze, Hist. Tutel. app., col. 881).
1105 -Charta qua Guillelmus, episcopus
Petragorensis, ecclesiam Podii Girolini et capellam Podii Guillelmi monasterio
Usercensi jam donatas a predecessore suo Rainaldo perpetue possidendas confirmet.
Factum est hoc
anno incarnati Verbi MCV, indic. I.
(Id. col. 811).
D'un autre côté, l'abbé Lespine (t.
36), nous a conservé l'extrait suivant d'un acte de Guillaume de Nanclars :
« Ego W.
Petragorensis episcopus (in quodam instrumente sententie inter abbatem et monachos
Usercenses et abbatem et monachos Sarlatenses super ecclesiam de Podio
Gerolmi). Sarlatenses dicebant W. de Monte-berulfo predecessorem Rainaldi
episcopi prefatam ecclesiam monasterio Sarlati dedisse et sic interrumpebant
possessionem monachorum Usercensium (quam isti allegabant). Qui
Geraldus abbas Sarlati de predicta ecclesia clamorem fecerat in ecclesia sancti
Stephani in sinodo super abbatem et monachos Usercenses coram W. episcopo
predecessore nostro. (Sentencia fuit in favorem monachorum Sarlatensium).
« Presentibus G.
de Verno, A. de Reliaco, P. de Nanclaro archidiac., R. capellano episcopi, W.
Gaufredi, B. de Pairaco, sacrista, J. Font, G.
Bechada, Arvens, clerici nostri et alii qui plures clerici. » (Sigillo est
munita, sed non dicitur quo anno facta fuit) ».
Ainsi, l'abbé de Sarlat, dans un
synode tenu dans l'église de Saint-Étienne, de Périgueux, dénonça à Guillaume
d'Auberoche (évêque de 1101 à 1123), prédécesseur immédiat de Guillaume de
Nanclars, l'usurpation des moines d'Uzerche. Ceux-ci produisirent les chartes
octroyées par Guillaume lui-même et par son prédécesseur Rainaud ; mais les
moines de Sarlat ripostèrent en disant que Guillaume de Montberon (évêque de
1061 à 1081), prédécesseur de Rainaud, leur avait précédemment donné l'église
contestée, ce qui détruisait la validité du don de ses successeurs, et
Guillaume de Nanclars leur aurait donné gain de cause.
Ce procès et ce
dénouement n'ont rien d'étonnant, bien que les historiens d'Uzerche, Baluze et
Combet n'en disent mot, tandis qu'ils mettent en pleine lumière le succès
remporté, à la même époque et sous le même Guillaume de Nanclars, par les
moines d'Uzerche sur ceux de Saint-Étienne de Périgueux, à propos de la
possession de l'église de Saint-Médard. Mais une difficulté se présente quand
on veut préciser la date de l'acte rapporté en extrait par Lespine. D'après
cette pièce, l'abbé de Sarlat qui aurait soulevé la réclamation devant
Guillaume d'Auberoche (mort en avril 1123), aurait nom Géraud. Mais les actes
ci-dessus rapportés établissent qu'en 1122 et en 1125 Arnaud était abbé de
Sarlat. Il faudrait donc, pour tout concilier, admettre deux abbés Arnaud et
intercaler entre eux un Géraud qui n'aurait, d'ailleurs, occupé l'office d'abbé
que très peu de temps, ou bien le texte du jugement de Guillaume de Nanclars
doit être corrigé, le nom Arnaldus
étant alors
substitué à celui de Geraldus.
On ne saurait,
en effet, contester l'authenticité de la charte analysée, car les bulles
ci-après rapportées des papes Eugène III et Alexandre III mentionnent, parmi les
possessions de l'abbaye de Sarlat, l'église de Saint-Jean de Podio Guirolmi, avec son annexe, la chapelle de
Sainte-Marie-Madeleine.
IX.
1145. - Venue de saint Bernard à Sarlat.
Voici dans quels
termes un historien du temps relate cet épisode de la vie du saint abbé :
Est locus in regione eadem cui Sarlatum nomen
est, ubi sermone completo plurimos ad benedicendum panes, sicut ubique fiebat,
Dei famulo offerebant. Quos ille elevata manu et signo crucis edito in Dei
nomine benedicens : in hoc, inquit, scietis vera esse quae a nobis, falsa quae
ab haereticis suadentur, si infirmi vestri, gustatis panibus istis, adepti
fuerint sospitatem. Timens autem venerabilis episcopus Carnotensium magnus ille
Gaufredus (si quidem praesens erat et proximus viro Dei) : si bona, inquit,
fide sumpserint, sanabuntur. Cui Pater sanctus de Domini virtute nil haesitans
non hoc ego dixerim, ait sed vere qui gustaverint sanabuntur, ut perinde veros
nos et veraces Dei nuntios esse cognoscant. Tam vigens multitudo languentium gustato eodem pane
convaluit, ut per totam provinciam verbum hoc divulgaretur et vir sanctus per
vicina loca regrediens ob concursus intolerabiles declinaverit et timuerit illo
ire. (Vita S. Bernardi, lib. 3, cap, VII, auctore Gaufrido. Edition de Mabillon 1690, in-f°, t.
2, col. 1140).
Le chanoine
Tarde, qui reproduit ce récit, ajoute que Girbert était alors abbé de Sarlat.
X.
1153. - Bulle du pape Eugène III, prenant
sous la protection du Saint Siège l’abbaye de Sarlat, et énumérant les églises
qui dépendaient alors de celle de Sarlat.
(Gallia christiana, t. II, Instr., p. 495).
On croit utile de reproduire les principaux passages de cette
bulle :
Eugenius
episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Raymundo abbati Sarlatensis
rnonasterii sancti Salvatoris ….. dilecte in Domino fili, Raymunde abbas, tuis
justis postulationibus gratum impertientes assensum, Sarlatense monasterium,
cui Deo authore praesides, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et
praesentis scripti privilegio communivimus, statuentes ut idem locus, sicut ab
ejus fundatoribus nobilis memoriae Pipino et Carolo principibus institutum est,
quietus et ab omni exactione seu gravamine liber in perpetuum perseveret.
Praeterea quascumque possessiones, quascumque bona idem monasterium in
praesenti juste et canonice possidet
illibata serventur. In quibusque haec propriis duximus exprimenda vocabulis,
ecclesiam videlicet sancte Mariae de Mercato cum decimis et appenditiis suis,
sancti Martini de Campaignaco, santi Leontii cum appenditiis earum, sancte
Mariae de Montigniaco cum capella infra muros ipsius castri posita[10], ecclesiam sancti Riberii cum appenditiis
suis[11], sancte Mundanae cum curiis de Marciliaco,
de Calabro, sancti Simeonis de Gordonio, sancti Petri de Cadori, capellam sanctae Mariae de
Carlux, ecclesias[12] sancti Amandi de Simeyrols, medietatem
redituum ecclesiae sanctae Mariae de Pratis, sancti Jacobi de Trapa cum
appenditiis suis, curtes de Siourac, ecclesiam sanctae Mariae de Moncuq,
sanctae Mariae de Capella cum plurimis ecclesiis et terris in vicaria de Cauvas[13] positis, ecclesias sancti Hilarii de Doissat, sanctae Mariae de Sales,
ecclesiam sancti Secerdotis de Aurenca cum appenditiis suis in ecclesiis sancti
Vincenli, sancti Aviti, sancti Petri de Auvert, ecclesiam sancte Marie de
Valle, sancti Martini de Calviaco cum appenditiis earum, ecclesiam sancti
Desiderii, sancti Saturnini, sancti Martini de Causac[14], ecclesia[15] sancti Martini
de Pertus, sancti Martini de Lenvila, sancti Joannis de Podio Guirolmi cum
capella sancte Marie-Magdalenae ; ecclesias sancti Martini de Saussignac[16], sancti Saturnini de Annac, sancti Stephani de Borchet[17], sancti Aviti de Balares, ecclesiam de Somensac[18], sancti Juliani, sancti Petri de Roqueta[19], ecclesiam sancti
Sulpitii de Pico, ecclesiam sancti Michaelis de Lantes[20], ecclesias sancti Germani de Ravanella cum appenditiis suis, sancti Petri de Nessa cum appenditiis suis,
medietatem redituum ecclesiae sancti Amandi, sancti Christophori cum
appenditiis suis, monasterium Sigiacense[21] cum appenditiis
suis, ecclesias sanctae Mariae de Mercato, sanctae Mariae de Aurevilla, sancti
Severini, sancti Frontonis, sancti Petri de monasterio sanctae Crucis, sancti
Perdulphi, sanctae Eulaliae, capellas sanctae Mariae de Monte, sancti Joannis
de Agen, sancti Martini de:Gardelus[22], duas partes redituum ecclesiae sanctae
Mariae de Monsaguel, monasterium quoque de Fita cum ecclesiis sanctae Fidis,
sanctae Mariae de la Esterna, sancti Mauricii, sancti Damiani,
sanctae Mariae de Borbel[23], sanctae Mariae
de Rocella, sanctae Mariae de Berrat cum decimis et earum appenditiis et cum
medietate redituum ecclesiae sancti Petri deToules[24], vobis et per vos
Sarlatensi coenobio, confirmamusque ecclesias sancti Petri de Caviac, sancti Martini de Genebredo, sanctae
Mariae de Sergiaco cum pertinentiis earum …..
Nec archiepiscopus
vel episcopus aliquis tam ipsum Sarlatense coenobium quam Fittense et
Issigiasense monasteria seu abbatis personam interdicere vel excommunicare praesumat
….
Datum Romae apud
sanctum Petrum, per manum Bosogis sanctae romanae ecclesiae scriptoris, V nonas
maii, indictione prima, incarnationis Domini anno MCLIII, pontificatus vero
domini Eugenii (VIIIa).
Cet acte
présente un grand intérêt pour Sarlat, tant en raison de la mention faite de
l'origine du monastère, que de la liste de toutes ses dépendances, vers le
milieu du XIIe siècle. Il soulève, à cet égard, de nombreux
problèmes géographiques, dont la discussion sera abordée plus loin à propos de
la bulle du pape Alexandre III.
XI.
1156. — Raimond, abbé de Sarlat, intervient comme conseil dans
une convention entre Ademar de Bainac et l'abbé de Cadouin.
(Bibl. nat. Mss. Lespine, 37, ex
cart. Cad. fol. 6, recto.)
Le
même assiste, la même année, à une donation de Guillaume de Biron, à Ramnulfe,
abbé de Cadouin.
(Bibl. nat., Mss. Lespine, 37, ex cart. Cad., fol.
6, recto.)
XII.
1158. — Donation
faite par « Randulfus prior sancti Sacerdotis » à Pons, abbé, et aux religieux
de Grand Selve de tout ce qu'il avait au lieu de Serragoza ; Randulfe promet de
faire confirmer cette donation par l'abbé de Sarlat.
(Bibl.
nat., Mss. Doat, t. 76, p. 85.)
Les localités
désignées dans cet acte doivent être cherchées dans les environs du monastère
de Grand-Selve (Tarn-et-Garonne). (Vide
supra, VI).
XIII.
Sans
date, de 1162 à 1109.
Garin, abbé de Sarlat, figure parmi
les hauts personnages, Bertrand, archevêque de Bordeaux : Jean, évêque de
Périgueux ; P., évêque d'Angoulême ; Hélie, comte de Périgord, Audebert et Bos
ses frères, etc., qui, dans une réunion, tenue dans le cloitre de l'abbaye,
condamnent à l'amende Guillaume de Gourdon pour l'incendie du couvent du Bugue.
(Dessalles, Histoire du Bugue. p. 21-22). L'épiscopat de Jean
d'Assise ayant duré de 1160 à 1169, celui de l'archevêque Bertrand,
antérieurement évêque de Lectoure, ayant commencé en 1102 ou en 1163 (Gallia christiana, t. 2, p. 817), la date de la tenue de cette assemblée se trouve
presque déterminée. L'événement eut lieu entre 1162 et 1169 ; il est même
probable qu'il se passa en 1166, puisque dans le mois d'octobre de cette année
les trois prélats précités se rencontrèrent à la consécration de l'église de Grammont,
en Limousin. (Chron. du prieur du Vigeois,
c. 66).
XIV.
Vers
1164-1166.
Inondation
à Sarlat. — Cet événement est ainsi raconté par un contemporain, le prieur du
Vigeois, au chapitre CLXIV de sa chronique, entre d'autres faits survenus en 1164
et 1166.
Diluvium mirabile. — Rivulus quidam, Sarlalum
transiens, orta tempestate in tantum excrevit, ut repleto monasterio linteamina
altarium irrumperet, libros delevit et pallia. Guillermus Dual monachus, qui
miles exstiterat, in capitule, et plures ulriusque sexus in burgo, pridie ante
vigilias apostolorum Petri et Pauli, circa nonam horam enecavit : Pontia interiit
quae de corpore Christi quaedam fecerat inaudita pro quibus ista cotigisse
nullus ignorat ». (Nova Biblioth., manuscr. Ph. Labbe, t. 2, p. 315).
Le chroniqueur
ajoute qu'il donnera, sur la conduite de Pontia, de plus amples détails dans
l'opuscule qu'il se propose d'écrire sur les miracles de Saint-Pardoux.
Malheureusement cette oeuvre ne nous est pas parvenue, soit qu'elle soit restée
en préparation, soit qu'ayant été composée elle ait été perdue.
XV.
1166. — Echange entre Garin, abbé de Sarlat, et Pons, abbé de
la Grand-Selve.
Notum sit omnibus hominibus haec audientibus, quod anno dominicae incarnationis
millesime centesimo sexagesimo sexto, regnante Lodoyco rege Francorum, talis
cambitio terrarum facta fuit ab abbate Sarlatensi Guarino et ejusdem monasterii
conventu cum Pontis abbate Grandis-Silvae et fratribus ejusdem loci. Ego
Guarinus praescriptus abbas Sarlatensis et fratres ejusdem loci per nos et per
omnes successores nostros bona fide et absque dolo donamus et concedimus in
perpetuo jure laudamus pro cambitiona subscripta domino Deo et beatae Mariae
Grandis-Silvae et tibi Pontio abbati et vobis fratribus ejusdem loci presentibus et futuris totum
jus nostrum quod habemus et habere debemus, aut aliquis homo vel faemina habet a nobis et habere debet, in omni honore quem donavit vobis Arnaldus Gausbertus et Ustaqua uxor ejus et Arnaldus
Raymundi de Borrel et soror ejus Assalt, necnon et Randulfus, prior sancti
Sacerdotis, in tota parrochia sancti Germani quolibet modo in terris, in
decimis et in premiciis et in quibuscunque rebus, et quicquid vos ibi habetis
aut tenetis vestro nomine in cultis et in incultis, vel habeatis et possideatis
libere et quiete perpetuo jure. Donamus etiam vobis praescriptis fratribus Grandis-Silvae
omnem terram et totum nemus quod habemus et habere debemus, aut aliquis habet a
nobis vel habere debet, quolibet modo in fraguttam( ?) de Borssada et honorem
de Berzac. Et accepimus a vobis fratribus Grandis-Silvae ego praescriptus abbas
Sarlalensis et fratres ejusdem loci quinquaginta solidos morlanenses pro
suprascriptis causis, et ego Pontius, abbas Grandis-Silvae, cum consilio et voluntate
Petri Geraldi, prioris, et Raymundi Delvernet, cellararii, et Arberli de
Affina, assensu pariter et voluntate conventus, bona tide et absque dolo
donamus et concedimus et perpetuo jure laudamus domino Deo et beato Sacerdoti
de Sarlat et tibi Guarino, abbati et fratribus ejusdem loci, presentibus et futuris,
totum jus nostrum quod habemus et habere debemus, sive aliquis habet a nobis
aut habere debet, in omni honore de Ricolmont pro suprascripta cambitione quam
nobis facitis, ut perpetuo jure habeatis et possideatis libere et quiete.
Hujus rei sunt testes,
Macip abbas de Manso, Randulfus prior sancti Sacerdotis, Folcauldus prior sancti
Riberii, Geraldus presbyter, Petrus Geraldi prior Grandis-Silvae, Raymundus
Delvernet cellararium, frater Arbertus de Affina et frater Bonushomo de Genere monachi et laïcorum
Willelmus de Pleus, Raymundus Willelmi de sancto Sacerdote, Vitalis de Lobmora,
B. de Muntelli prior, A. della Vernha camarer., H. de Sandreus, P. de Lampeac
obrer., V. de Maselac. Facta fuit haec carta decimo octavo kalendas septembri.
(Bibl. nat., Mss. Doat, I. 76, p. 338).
XVI.
1170. — Bulle du pape Alexandre III prenant sous la protection de
saint Pierre l’abbaye de Sarlat et énumérant les églises qui en dépendaient.
(Bibl.
nat. Mss. Leydet, t. 12, extrait des archives du chapitre
de Sarlat).
Alexander
episcopus, servus servorum Dei, dilectissimo Guarino abbati monasterii sancti
Salvatoris Sarlatensis ejusque fratribus tam praesentibus quam futuris
regularem vitam professuris in perpetuum. Effectum justa postulantibus
indulgere et vigor aequitatis et ordo exigit rationis praesertim quando petentium
voluntatem et pietas adjuvat et veritas non relinquit. Quapropter, dilecti in
Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et ad exemplar
patris et praedecessoris nostri sanctae recordationis Eugenii papae praefatum
monasterium Sarlatense, in quo divino estis obsequio mancipali, sub beati Petri
et nostra protectione suscipimus et praesentis scripti privilegio communimus ;
imprimis si quidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati
Benedicti regulam in eodem monasterio institutum est ut dignoscitur perpetuis
ibidem temporibus inviolabiliter observetur, adjicientes etiam ut idem locus,
sicut ab ejus fundatoribus nobilis memoriae Pipino et Karolo principibus institutum
est, quietus et ab omni exactione seu gravamine in perpetuum liber perseveret.
Praeterea quascumque possessiones, quaecumque bona idem monasterium in
presentiarum juste et canonice possidet aut in futurum concessione pontificum,
largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis praestante
Domino poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata
permaneant. In quibus haec propriis duximus exprimanda vocabulis ecclesiam
sanctae Mariae de Mercais cum appenditiis suis, ecclesiam sancti Nicolai et
sanctae Mariae de Anteniaco cum decimis et appenditiis suis, ecclesiam sancti
Martini de Campagniaco cum decimis et appenditiis suis, ecclesiam sancti Leontii
cum appenditiis suis, ecclesiam sanctae Mariae de Montignaco cum appenditiis
suis et capella infra muros ipsius castri posita, ecclesiam sancti Riberii cum
appenditiis suis, ecclesiam sancti Petri de Corn et ecclesiam sanctae Mundanae
cum curiis de Marcillaco et de Calabro ; ecclesiam sancti Simeonis de Gordonio,
ecclesiam sancti Petri de Cador, capellam sanctae Mariae de Carlux, ecclesiam
sancti Amandi de Simeyrol, medietatem ecclesiae sanctae Mariae de Pratis,
ecclesiam sancti Jacobi de Trapa cum appenditiis suis et ecclesiis sancti
Vincenti, sancti Aviti, sancti Martini de Drot et sancti Petri de Auver,
ecclesiam sancte Mariae de Valle et sancti Martini de Calviaco cum appenditiis
earum, ecclesiam sancti Desiderii, ecclesiam sancti Saturnini, ecclesiam sancti
Martini de Caujac, ecclesiam sancti Martini[25] il) de Pertis, sancti Martini de Lanvilla,
ecclesiam sancti Joannis de Podio Girolmi cum capella sancte Mariae Magdalenae,
ecclesias sancti Martini de Salgnac, sancti Saturnini Daimet, ecclesiam sancti
Stephani de Dorsel, ecclesiam sancte Mariae de Montelon, ecclesiam sancti Hilarii
de monasterio, ecclesiam sancti Aviti de Balalas, ecclesiam de Somensane,
ecclesiam sancti Juliani, ecclesiam sancti Petri de Montau, curies de Baneja,
medietatem redituum sancti Amandi, ecclesiam sancti Christophori cum appenditiis
suis, monasterium Figiacense cum appenditiis suis, ecclesiam sancti Petri de
Vespa (?) cura appenditiis suis, medietatem redituum sancti Pauli ecclesiae,
ecclesiam sancti Vincentii et sancti Severini, ecclesiam sancti Frontonis,
ecclesiam sancti Petri de monasterio, ecclesiam sanctae Crucis, ecclesiam
sancti Pardulfi, ecclesiam sancte Eulaliae, capellam sanctae Mariae de Monte,
sancti Joannis de Agen, sancti Martini de Gardellas cum decimis et earum
appenditiis et cum medietate redituum ecclesiae sancti Petri de Tonene,
ecclesiam sancti Petri de Camat, ecclesiam sancti Martini de Genebredo,
ecclesiam sanctae Mariae de Sergiaco cum pertinentiis earum, ex dono
venerabilis fratris nostri Helie Aginnensis episcopi ecclesiam sanctae Mariae
de Garalduno cum appenditiis suis, ex dono venerabilis fratris nostri G.
Caturcensis episcopi ecclesiam sancti Petri et sancti Saturnini de Calviaco,
medietatem ecclesiae de Ferioli. Sane novalium vestrarum quas, etc.
Datum per manus
Gratiani sanctae romanae ecclesiae subdiaconi et notarii 8° idus martii,
indictione tertia, incarnationis Domini anno millesimo centesimo septuagesimo,
pontificatus vero domini Alexandri papae tertii anno undecimo.
La bulle
du pape Alexandre III vise uniquement les lettres apostoliques d'Eugène III, ce
qui permet de conclure que les papes n'ont, au XIIe siècle (avant
1170), accordé aucune autre bulle de privilège spéciale à l'abbaye de Sarlat.
Une notice manuscrite sur les abbés de Sarlat, recueillie par Leydet (Bib. nat.,
mss. Lesp., t. 12), fait cependant mention de lettres apostoliques du pape
Eugène III, de l'an 1146, et d'Anastase IV, de 1154. Une note de notre savant
collègue et ami, M. de Gérard, nous a édifié sur le contenu des premières (Bulletin, t. VIII, p. 259) ; il est probable que les secondes, qui ne
nous sont pas parvenues, s'adressent également à plusieurs églises ou abbayes.
Il n'y a donc pas lieu de regretter beaucoup leur perte, et on peut admettre
qu'on possède les seules bulles réellement intéressantes pour l'abbaye de Sarlat,
au XIIe siècle. La grande analogie qu'elles offrent dans leur
contexture a, d'ailleurs, fait croire que la bulle de 1170 n'était que la
reproduction de celle de 1153; aussi lit-on partout qu'Alexandre III accorda,
en 1170, à l'abbaye de Sarlat, une bulle semblable à celle du pape Eugène III.
Les deux bulles énumèrent bien dans le même ordre les dépendances du monastère
; mais la seconde liste d'églises diffère de la première par des noms
intercalés et par d'autres retranchés. On doit donc, pour identifier les noms
de ces anciennes églises avec des localités actuelles, rapprocher une liste de
l'autre ; cette marche s'impose d'autant plus qu'en étudiant de près, et cartes
en main, ces listes, on est amené à penser qu'elles énumèrent une série de
groupes d'églises. S'il en est ainsi, aussitôt qu'on aura identifié d'une façon
sûre une église d'un de ces groupes avec une localité actuelle, on devra
chercher dans le voisinage de ce lieu l'emplacement de l'église énumérée
immédiatement avant ou après par les listes; l'incertitude subsistera seulement
au passage d'un groupe à un autre. Les bulles, d'ailleurs, ne font pas mention
des diocèses auxquels ces églises appartiennent. L'étude fort approfondie à
laquelle je me suis livré a confirmé ces conjectures et m'a amené à distinguer
un premier groupe d'églises, situées dans les environs de Sarlat, au nord, dans
la direction de Montignac, un second dans la direction de Carlux, un troisième
dans les environs de Belvès, un quatrième, plus au sud, vers Biron, un cinquième
sur les confins du Périgord, du Bordelais
et de l'Agenais, un sixième se rattachant au monastère d'Issigeae, un septième
s'intercalant géographiquement entre les deux précédents et, enfin, un huitième
sur le territoire duquel devait s'élever plus tard la bastide agenaise de saint
Sacerdos. Enfin, ces listes sont closes par l’énumération des plus récentes
acquisitions de l'abbaye de Sarlat. On doit toutefois noter que les deux bulles
sont muettes sur les possessions de l'abbaye voisine de Saint-Sardos (Tarn-et-Garonne),
que les pièces VI, XII et XV ont fait connaître.
Telles sont les conclusions auxquelles conduisent les recherches
entreprises pour identifier les anciennes églises citées dans les bulles avec
les localités actuelles, recherches dont les résultats sont ci-après exposés :
1. Ecclesia Ste Mariae de Mercato (1153).
E. Ste Mariae de Mercais (1170).
M. de Gourgues
identifie celte église avec l'église Ste Marie, contigue au cloître
de l'abbaye. Celle opinion semble devoir être admise, l'église de Marquay,
située dans le voisinage de Sarlat, à laquelle on pourrait songer, étant sous
le patronage de saint Pierre.
2.
E. Sti Nicolai (1170). St-Nicolas, hameau, commune de Sarlat
(cad.)
3.
E. Ste Mariae de Anteniaco (1170). Temniac,
commune de Sarlat.
Le texte
transmis par Leydet, de la bulle de 1170, place l'église de Temniac sous le
double vocable de S. Nicolas et Ste Marie.
4. E. Sti Martini de
Campaignaco (1153). E. de Campagniaco (1170).
Campagnac
(commune de Sarlat).
5.
E. Sti Leontii (1153). E. Sti Leoncii (1170).
St-Léon-sur-Vézère.
6.
E. Ste Mariae de Montigniaco (1153). E. Ste Mariae
de Montignaco (1170). Ancienne paroisse de Montignac-sur-Vézèrc. (Voir de
Gourgues, Dictionnaire topographique de la Dordogne, p. 207). Les deux bulles assignent pour
dépendance à celle église la chapelle du château de Montignac.
7.
E. Sti Riberii (1153-1170). St-Rabier, canton de Terrasson.
8.
E. Sti Petri de Corn (1153. var. et 1170). Corn, ancien fief
dans Montignac. St-Pierre, ancienne paroisse de Montignac (voir de Gourgues);
on pourrait donc identifier l'église St-Pierre de Corn avec une des anciennes
paroisses de Montignac. Mais la carte de
Belleyme place sur les bords de la Vézére, non loin de Montignac,
l'église ruinée de St-Pierre, à la collation du chapitre de Sarlat; Montignac
possédant déjà, à cette époque, une église, l'église de Ste Marie,
et une chapelle, la chapelle du château, il semble plus rationnel de chercher
dans ces ruines l'ancienne église S. Petri de Corn. On pourrait encore, se
fondant sur la proximité des deux localités Saint-Rabier et La Bachellerie,
voir dans l'église St-Pierre de Corn l'ancienne église de Cern. (Voir de Gourgues, id.
p. 60), mais il faudrait admettre alors une altération du nom par la
chancellerie pontificale. La seconde des trois identifications envisagées me
paraît donc la plus plausible.
9.
E. Ste Mundanae (1153-1170). Ste Mondane, canton de
Carlux.
10. Curia de Marcillaco (1153-1170).
Marcillac-St-Quentin, canton de Sarlat.
11. Curia
de Calabro (1153-1170). Ste Radegonde, com. de Calviac[26].
12.
E. Sti Simeonis de Gardonio (1153-1170). Gourdon (Lot).
13.
E. Sti Petri de Cador (1153-1170). Cadio ruine, com. de
Carlux.
14.
Capella Ste Marie de Carlux (1153) id. de Caslux (1170),
ancienne chapelle de Carlux disparue.
15.
E. Sti Amandi de Simeyrols (1153), de Simeyrol (1170).
Simeyrols, canton de Carlux, changement de vocable.
16. E.
Ste Mariae de Pratis (1153-1170). On peut hésiter entre l'église de Prats-de-Carlux,
voisine de Simeyrols, sous le patronage de Ste Croix et anciennement
à la collation de l'évêque, et l'église de Prats de Belvès,
voisine de la Trape, sous le patronage de Ste-Claire et St-Maurice
et autrefois à la collation de l'évêque.
17. E. Sti
Jacobi
de Trapa (1153-1170). La Trape, canton de Villefranche-de-Belvés.
18.
Curies de Siourac (1153), domaines de Siorac, canton de Belvès.
19.
E. Ste Mariae de Moncuq (1153), ancienne église de Belvès.
20.
E. Ste Mariae de Capella (1153), Notre-Dame de Capelou,
commune de Belvès.
21. Vicaria
de Cauves (1153). Carves, canton de Belvès, ancien chef-lieu de vicairie.
22 E. Sti Hilarii de
Doissat (1153). Doissac, canton de Belvès.
23. E. Ste Mariae de Sales (1153). Hésitation entre l'église de Sales de
Belvès, voisine de Doissac, sous le patronage de S. Sacerdos et Sales, près
Gavaudun (ecclesia de Salis, ancien archiprêtré de Fumel, diocèse d'Agen,
pouillé de 1520; aujourd'hui Lot-et-Garonne).
24. E. Sti Sacerdotis de Aurenca (1153.) Laurenqne, près
Gavaudun. (E. de Laurenca, archip. de Fumel, diocèse d'Agen, pouillé de 1520 ;
aujourd'hui Lot-et-Garonne), sous le patronage de S. Sacerdos et de Ste
Anne[27].
25. E. Sti Vincenti (1153-1170), dépendance de Laurenque,
inconnue.
26. E. Sti Aviti (1153-1170),
dépendance de Laurenque. (E. Sti Avili de Leyda, pouillé de 1320).
S. Avit, près Lacapelle-Biron[28].
27. E. Sti Martini de Drot
(1153-1170). S. Martin de Villeréal (Lot-et-Garonne).
28. E. Sti
Petri de Auvert (1153-1170), E. Sti Petri Delbert (pouillé de 1520). Le Vergt de
Biron (Lot-et-Garonne).
29. E. Ste
Mariae de Valle (1153-1170). M. de Gourgues identifie cette église avec
l'église Ste-Marie-du-Val, où fui enterré St-Avit. Cette opinion
semble devoir être écartée, vu la position géographique de la localité de
St-Avit-Senieur, par rapport à celle des églises n°s 28 et 30. Il semble
préférable de voir dans Ste Marie-du-Val l'église de Vallibus du pouillé de 1520, aujourd'hui Envals, com.
de Lausson (Lot-et-Garonne).
30. E. Sti
Martini de Calviaco (1153-1170). Ce n'est ni Calviac (Dordogne), ni
l'église Sti Martini de Calviaco, de l'ancien archiprêtré de Pujols
(pouillé de 1520), mais l'église de Calviaco de l'ancien archiprêtré de Fumel
(id.). Calviac, près Monflanquin (Lot-et-Garonne).
31. E. Sti
Desiderii (1153-1170). Le pouillé du diocèse d'Agen de 1520 ne mentionne aucune
église de ce vocable ; sur la pancarte du diocèse de Périgueux, figure une
seule église de ce nom, aujourd'hui St-Dizier, com. de Cavarc (Lot-et-Garonne).
32.
E. Sti Saturnini (1153-1170).
33.
E Sti Martini de Caujac (1153-1170). Il ne peut s'agir ici de
Cahusac (Lot-et-Garonne), dont l'église était, au XIIe siècle, sous le
patronage de S. Nicolas, mais bien plutôt d'une église située dans le
voisinage, S. Martin, com. de Ferransac (paroisse de l'ancien diocèse,
aujourd'hui Lot-et-Garonne).
34.
E. Sti Martini de. Perlus (1153-1170). Ancienne église ruinée.
Pertus, commune de Sigoulès.
35.
E. Sti Martini de Lenvila (1153), de Lanvilla (1170). Ancienne église ruinée.
Lenville, com. de Flaugeac.
36. E. Sti
Joannis de Podio Guirolmi cum capella Ste-Mariae-Magdalenae
(1153-1170). C'est l'église, objet du litige signalé plus haut (pièce VIII),
entre les abbayes de Sarlat et d'Uzerche. Aujourd'hui Puyguilhem, cant. de Sigoulès, dont l'église actuelle est sous le
vocable de St-Jean-Baptiste.
37. E. Sti
Martini de Saussignac (1153), de Salgnac (1170). Saussignac, canton de
Sigoulès. Patron S. Martin.
38. E. Sti
Saturnini de Annac (1153), de Aimet (1170). Agnac (Lot-et-Garonne).
39. E. Sti
Stephani de Borchet (1153), de Borsel (1170). E. Sti
Stephani de Boysseto. (Ancien archiprêtré de Vesalme, pouillé de
1520). Ancienne église ruinée. Boissec, près la Sauvetat-du-Drot
(Lot-et-Garonne).
40. E.
Ste Mariae de Montelon (1170). E. de Monteton (pouillé de 1320). Monteton
(Lot-et-Garonne).
41. E. Sti
Hilarii de monasterio (1170). E. de Monasteriis (pouillé de 1520). Moustier (Lot-et-Garonne).
42. E. Sti
Aviti de Balares (1153), de Balalas (1170). Inconnue, ne saurait être identifiée
avec St-Avit de Vialard, canton du Bugue, selon l'indication de M. de Gourgues;
son emplacement doit être cherché dans la même région que les églises ci-avant
ou ci-après énumérées.
43. E.
de Somensac (1153), de Somensane (1170), de Somensaco (pouillé de 1520).
Soumensac (Lot-et-Garonne).
44. E. Sti Juliani (1153-1170). S.
Julien, canton d'Eymet.
45. E. Sti
Petri de Roqueta (1153). On trouve, dans la région, Rouquette, canton d'Eymet,
patron anciennement S. Martial et aujourd'hui S. Michel, la Roquille, canton de
Ste Foy (Gironde), et la Rouquette, commune de Riocaud, également
canton de Ste Foy ; ces deux dernières, étant sous le patronage de
S. Pierre, peuvent également bien correspondre à l'église citée dans la bulle
de 1153.
46. E. Sti
Sulpicii de Pico (1153). M. de Gourgues identifie cette localité avec le Pic,
ancienne paroisse, aujourd'hui village de la commune de Naussanes. On pourrait
songer à l'église S. Sulpice-d'Eymet, mais elle avait pour collateur l'abbé de
Chancelade ; il parait plus rationnel de se prononcer en faveur de Picon,
aujourd'hui hameau de la commune de St-André, canton de Ste Foy
(Gironde), autrefois paroisse de l'Agenais et mentionnée dans le pouillé de 1520.
47. E. Sti
Michaelis de Lentes (1153). Paroisse inconnue. Le même pouillé donne bien une
église Sti Michaelis de Lans, S. Michel, commune de Dolmayrac
(L.-et-G.), mais cette localité est au-delà du Lot, fort loin, par conséquent,
des lieux énumérés dans ce passage de la bulle pontificale Cette identification
doit donc être repoussée
48. E. Sti
Germani de Ravanellas (1153). Une localité de la commune de Pineuilh (Gironde)
porte le nom de Ste Germaine ; on pourrait placer là l'église de Ravanellas.
49. E. Sti
Petri de Nessa (1153). Eccl. d'Anessa (pouillé de 1520). Eynesse, commune de Ste
Foy (Gironde).
50. E. Sti
Petri de Montau (1170). Le voisinage de la Banège et d'Issigeac ne laisse
aucune incertitude sur le Montaut en question ; c'est le chef-lieu d'une
commune du canton d'issigeac. Mais l'église de Montaut étant actuellement sous
le patronage de St-Vincent, il faut admettre un changement de vocable, à moins
qu'on n'aille rechercher l’eccl. Sti Petri de Montau dans les
ruines d'une église de St-Pierre, autrefois située prés du bourg de Naussanes.
(Voir carte de Belleyme).
51. Curies
de Baneja (1170). Domaines de la Banège. Nom d'un ruisseau du canton d'Issigeac.
52. E. Sti
Amandi (1153-1170). St-Amand, ancienne paroisse, commune de Boisse.
53. E. Sti
Christophori (1153), Sti Christofori (1170). Deux anciennes paroisses
de la région étaient sous le patronage de ce saint ; S. Christophe de Montbazillac,
commune de S. Naixant, canton de Bergerac, et S. Christophe de Montferrand,
commune et canton de Beaumont, moins éloignée que la précédente de Montaut, de
S. Arnaud et d'Issigeac.
54.
Monasterium Sigiacense (1153-1170). Issigeac.
55.
E. Ste Mariae de Mercato (1153). Marquand, commune de
Mandacou?
56.
E. Ste Mariae de Aurevilla (1153). Eyrenville.
57.
E. Sti Petride Vespa (?) (1170). Le nom est difficile à lire
dans le ms. Leydet; forte Nisseaux, anciennement Nissau, commune de Castillonnès (Lot-et-Garonne)?
58.
E. Sti Pauli (1170). Paroisse inconnue.
59.
E. Sti Severini (1153), Sti Vincentii et Sti
Severini (1170). S'agit-il dans la bulle d'une ou de deux églises ; il y a à
cet égard une certaine indécision. L'église de l'ancienne paroisse de Gassas,
aujourd'hui commune de Cahuzac (Lot-et-Garonne), était sous le patronage de S.
Vincent ; un hameau de la même commune porte le nom de S. Surin, corruption de S.
Severin.
60. E. Sti
Frontonis (1153-1170). S. Front, ancienne paroisse du diocèse de Sarlat, située
près de Castillonès. (Voir de Gourgues, Dictionnaire, p. 290). Position exacte inconnue.
61. E. Sti
Petri de monasterio (1153-1170). Monestier, commune du canton de Sigoulès.
Patron actuel, S. Laurent.
62. E. Ste
Crucis (1153-1170). Ste -Croix, hameau, commune de
Monestier.
63. E. Sti
Perdulphi (1153), Sti Pardulfi (1170). Entre les nombreuses églises
portant ce nom en Périgord et en Agenais, nous donnons la préférence à une
église disparue qui nous est connue par le pouillé de 1520 et qui se trouvait
dans les environs de Ligneux, canton de Ste-Foy (Gironde), et par
conséquent de Ste-Croix.
64. E.
Ste Eulaliae (1153-1170). Ste Eulalie de Puyguilhem,
canton d'Eymet.
63. Capella Ste Mariae
de Monte (1153-1170). Notre-Dame de la Mothe, ancienne église, située sur le
bord de la route d'Eymet à Lauzun.
66.
E. Sti Joannis de Agen (1153-1170). Chapelle inconnue à Agen.
67.
E. Sti Martini de Gardelus (1153), S. M. de Gordellas (1170). Le
pouillé de 1520 fait mention : 1° d'une eccl. de Cardelis que l'on doit placer à Gardelle, près Serignac (L.-et-G.) ; 2° d'une eccl. Sti Martini de Gardella, aujourd'hui St-Martin, commune de Lachapelle (L.-et-G.)?
68. E. Ste
Mariae de Monsaguel (1153). M. de Gourgues identifie cette église avec l'église
de Montsaguel, canton d'Issigeac, placée sous le patronage de S. Barthélémy.
Malgré ce changement de vocable, malgré la situation géographique de
Montsaguel, qui aurait dû en faire comprendre l'église dans l'énumération des
églises voisines d'Issigeac, et non au milieu des églises agenaises, celte
opinion semble la plus probable ; car on ne trouve dans le pouillé de 1520 que
deux noms susceptibles de subir une entorse pour répondre au texte de la bulle
de 1153 : ecc. de Montuynal, le Monibal de la carte de Belleyme, sur le
territoire de la commune actuelle de Beaugas (L.-et-G.). Ecc. beatae Mariae de
Montaguso. Montaguson, commune de Cours, dans la même région du Lot-et-Garonne
que les églises ci-après dénommées ?
69. Monasterium
de Fita (1153), eccl Sti Salvatoris de Fita
(pouillé de 1520, archiprêtré d'Agen). Lafitte (Lot-et-Garonne).
70. E. Ste
Fidis (1153). Le pouillé de 1520 indique à la suite l'une de l'autre deux
églises de ce nom : eccl. Ste Fidis de Podio Bardalo, eccl. Ste
Fidis prope Dominicum Podium. Les localités de Pech Bardat et de Dominipech
sont toutes deux dans le voisinage de Lafitte.
71. E. Ste
Mariae de la Esterna (1153). E. beatae Mariae de Lasternas (pouillé de 1520).
Lesterne, commune de Prayssas (Lot-et-Garonne).
72. E. Sti
Mauricii (1153), id. (pouillé de 1520). S. Maurice, commune de Montpezat (Lot-et-Garonne).
73. E. Sti
Damiani (1153). E. Sti Damiani de Grangiis (pouillé de 1520). Granges
(Lot-et-Garonne).
74. E. Ste
Mariae de Borbel (1153). Variante de Borbot. Forte Barbat.
Hameau près St-Amand-de-Monlpezat (Lot-et-Garonne) ?
75. E. Ste
Mariae de Rocella (1153). Forte Roussel, village, commune de Lafitte (Lot-et-Garonne) ?
76. E.
Ste Mariae de Berrat (1153). Forte Barrat, hameau, commune de Lafitte ou Bourran (Lot-et-Garonne).
77. E. Sti
Petri de Toules (1153), Sti Petri de Tonene (1170), forte Teoulès, village, commune de Bourran
(L.-et-G.)
78. E.
Sti Petri de Caniac (1153), de Cumat (1170). Gaugeac, commune de
Montpazier, dont l'église est sous le vocable de saint Pierre.
79. E. Sti
Martini de Genebredo (1153-1170). E. de
Ginibreda (pouillé de 1520). Genibrède, commune de Paulhiac (Lot-et-Garonne).
80. E. Ste
Mariae de Sergiaco (1153-1170). M. de Gourgues identifie cette église avec
celle de Sergeac, canton de Montignac, dont le patron est S. Panlaléon. Si on
ne se ralliait pas à cette opinion à cause du changement de vocable, on devrait
se souvenir de Serignac (L.-et-G.), dont l'église fort ancienne - eccl. beatae
Mariae de Serignaco (pouillé de 1520) - a été décrite par M. Tholin, dans son Architecture religieuse de
l'Agenais. Sergiaco serait
alors la corruption de Sergniaco, Serigniaco.
81. E.
Ste Mariae de Garaldone (1170). Donation de l'évêque d'Agen.
Cette église n'est autre que l'eccl. beatae Mariae de Castellis, du
pouillé de 1520, que l'église de Gavaudun (L.-et-G.), dont le château fut, au
milieu du XIIe siècle, enlevé aux routiers par Jean, évêque de Périgueux. (Vide Dupuy, t. II, p.
156).
82. E. Sti
Petri et Sti Saturnini de Calviaco (1170). Donation de l'évêque de
Cahors. Calviac, canton de Carlux.
83. E.
de Ferioli (1170). Donation du même. Paroisse inconnue.
L'abbé de
Sarlat assiste, en 1170, à la consécration de l'église de Saint-Amand-de-Boisse
(Mss. Lespine, t. 37).
XVII.
1181. - Du
5 avril au 13 octobre, Philippe-Auguste confirme les privilèges de l'abbaye de
Sarlat.
Copie par l'abbé
Lespine, collection de Perigord, t. 37, fol. 380 (d'après la collection Baluze).
Acte cité par M. L. Delisle, sous le n° 19, dans son Catalogue
des Actes de Philippe-Auguste.
In nomine Domini
et individue Trinitatis amen. Philippus Dei gracia Francorum rex, sicut pium
est ecclesias beneficiis augere, ita et earumdem jura cum omni integritate illaesa
servare. Noverint igitur universi presentes pariter et futuri quod Guarinus,
venerabilis abbas Sarlatensis ecclesiae, in pago Petragorico juxta flumen
Dordonie sitae, nostram presentiam cum quibusdam fratribus adiens, privilegio
Ludovici regis ante nos allato, qui memoratae ecclesiae suam tuicionem indulserat
et confirmaverat, nobis supplicavit quatenus et nos qui de jure regni Francorum
ejusdem patronatum habemus ecclesiae, nostrae tuicionis privilegium eis
concederemus. Cui peticioni non injustae assensum benigne probentes, vestigiis
praedecessorum nostrorum insistendo, juxta tenorem prefati privilegii,
precepimus ut nullus judex publicus neque aliquis alius nostrae potestatis jam
dictum coenobium vel ecclesias et possessiones quas idem coenobium nunc
temporis possidet juste et rationabiliter vel quidquid deinceps eidem juste
conferetur, ausu temerario inquietare praesumat, neque ejusdem ecclesie homines
injuste distringat vel ad litem compellat. Nullus eciam hominum illius coenobii
seu aliorum contra inhibitionem abbatis et fratrum ibi de gentium in villa
eorum turrim aedificare, neque in feodis illius ecclesie vel circa villam
Sarlati propius quam sit hodie, absque eorum licentia, castellum audeat
construere. Cenobitae ibidem Domino famulantes, vacante abbatia, liberam
eligendi ex se abbatem habeant potestatem. Volumus etiam et concedimus ut hujus
cenobii patronatus in nullius unquam nisi regis Francorum cedat dominium. Si
eadem ecclesia, sicut hodie est, sub nostra nostrorumque successorum semper
maneat protectione. Quae omnia ut omnimodam obtineant firmitatem et inconvulsa
perpetuo serventur praesentem paginam sigilli nostri auctoritate ac regii nostri
charactere subtus annotato communimus. Actum apud Castrum novum super Ligerim,
anno ab incarnacione Domini MCLXXXI, regni nostri anno secundo. Astantibus in
palacio nostro quorum nomina supposita sunt. Sunt et signa S. comitis Leobaudi,
dapiferi nostri, S. Guidonis buticlar, S. Malhei camerarii, S. Radulphi
constabularii.
Hugonis Cancellarius.
Ce
diplôme royal est muet sur la tradition sarladaise mise en lumière par les
bulles de 1153 et 1170 ; il ne rappelle pas davantage les bienfaits accordés à
l'abbaye par Charles le Gros (pièce I), mais en revanche, il nous fait
connaître une charte de privilèges accordée à l'abbaye par le roi Louis VII,
charte depuis longtemps perdue, puisqu'elle ne se trouve signalée par aucun de
ceux qui, avant la Révolution, ont exploré les archives de l'évêché et du
chapitre de l'église cathédrale de Sarlat. Garin, déjà âgé — la charte le qualifie de venerabilis — résolut de concilier à son abbaye les bonnes grâces du
nouveau roi, et, entreprenant un long voyage, il va lui présenter, à Châteauneuf-sur-Loire,
le diplôme royal de Louis VII, — privilegia
Ludovici regis ante nos allato, — et il lui demande de lui en octroyer un semblable, ce à
quoi le roi consent.
Si on réfléchit
à la hâte apportée par l'abbé Garin à cette démarche, qui fut faite la seconde
année du règne de Philippe, au grand âge de celui qui l'accomplit, à l'état
trouble du pays qu'il lui fallut traverser, on se prend à penser que ce voyage
dut être motivé par des événements graves ; l'abbé de Sarlat avait besoin de
s'assurer un appui contre un ennemi avec lequel ses successeurs allaient avoir
à compter, la commune de Sarlat. La défense, insérée dans la charte, à tout
homme du monastère ou à tout autre, d'élever, contre la volonté de l'abbé et
des moines, aucune tour dans l'intérieur ou à proximité de leur ville de Sarlat, ou dans leurs fiefs, montre que ce diplôme,
octroyé probablement sans arrière-pensée par le roi, marque le premier acte de
la lutte municipale qui devait, avec des alternatives diverses, se dérouler
durant le cours du XIIIe siècle. Cette lutte débutait donc par un succès pour
l'abbaye. Succès qui paraît avoir été éphémère, puisque la Coutume de Sarlat nous apprend que le même roi
Philippe envoya dans cette ville des sergents et des baillis, soustrayant ainsi
les habitants au joug monastique. « Dominus
rex clarae memoriae Philippus misit ibi servientes et bajulos qui recipiebant
jurisdictionem totius villae et preposituram prout placebat domino regi; et
misit ibi istos bajulos et prepositos, scilicet Rainerium et Willelmum de
Gausbraue et P. de Corboilh et Godable. » (Mss. Lespine).
La chronique de
Bernard Itier, moine de Saint-Martial de Limoges, fait mention, à l'année 1183,
de la mort d'un abbé Garin. On a lieu de croire que cette indication se réfère
à l'abbé de Sarlat.
XVIII.
1190. — Raimond, vicomte de Turenne, concède certains revenus à l’abbaye
de Sarlat.
(Bibl. nat., copie Lespine,
collection Périgord (t. 12 et 16, extraits).
Ego
Raimundus vicecomes Turene, omnibus tam presentibus quam futuris notum et certum
fieri volo quod caritatis intuitu et pro salute animae meae et parentum meorum,
monasterio sancti Salvatoris et beati Sacerdotis de Sarlato dono et in perpetuum
cedo in portu de Croxia[29] VIII solidos raimondenses annuatim in die
sancte parasceves persolvendos ; ex quibus quinque solidi sint ad emendam
candelam quae ardeat ante altare sancti Salvatoris, et duo solidi et sex
denarii ad emendum frumentum, unde fiant hostie, et sex denarii ad emendam
candelam quae semper ardet ante crucem sanctam et sanctorum reliquias.
Conventus siquidem monasterii ejus recepit me in fratrem et misericorditer mihi
concessit communem participationem omnium benefactorum quae nunc fiunt et in
perpetuum fient in praedicto monasterio. Ut autem haec donatio firma et
stabilis permaneat presentem paginam sigilli mei impressione feci roborari. Hoc
autem factura est in die sancte Parasceves in capitulo Sarlati, anno ab
incarnatione millesimo centesimo nonagesimo, regnante Philippo rege Francorum,
Ricardo rege Anglorum et duce Aquitanorum, Ademaro episcopo Petrag. et Helia
comite.
Justel, qui n'a pas connu cette
pièce, nous apprend, dans son histoire de la maison de Turenne, que Raymond
partit cette même année 1190 pour la croisade. On s'explique donc qu'il ait alors accompli des oeuvres
pies.
Indépendamment
des détails qu'on trouve clans cet acte sur les usages ecclésiastiques du XIIe
siècle, il nous fournit la preuve de la circulation courante, dès cette époque,
de la monnaie Raymondine.
XIX.
Sans date, de 1194 à 1199.
Sauvegarde
de Richard, roi d'Angleterre et duc de Guienne, pour l'abbé et religieux et bourgeois
de Sarlat.
Cette charte,
mentionnée dans une
lettre du
chanoine de
Gérard, à Etienne Baluze[30], nous est encore connue par l'analyse suivante de Lespine, (Collect. Perigord, t. 37,
f. 80) :
« Transcriptum quo Ricardus rex Angliae in protectionem suam R.
abbatem et monachos et burgenses de Sarlato ….. suscipit, et quod bona et possessiones eorum
manu teneantur sicut et nostrae quamdiu fideles nobis extiterint …………. texte me
ipso. Datum apud Petracoras, 27 fébr. »
et par l'indication
suivante du chanoine Leydet, écrite en avril 1758. .(Collect. Perigord, t. 12, f. 159, archives du chapitre) :
1200. — Vidimus transcriptum privilegii regis Anglorum Ricardi quibus vetat ullum ecclesiae
Sarlatensi prejudicium a suis inferri.
Mercadier,
le terrible chef de routiers, qui, au dire de Mathieu Paris, « ne comptait pour
rien l'effusion du sang humain, le pillage et l'incendie », venait d'être mis
par son maitre Richard en possession de l'héritage d'Adémar, de Beynac. On s'explique fort bien que
ce voisinage avait été vu avec déplaisir et crainte par l'abbé de Sarlat, et
qu'il se soit rendu auprès du roi d'Angleterre pour l'assurer de son bon
vouloir et lui demander sa protection. L'intervention dans l'acte des bourgeois
de Sarlat, montre que le pouvoir de ceux-ci s'affermissait, que déjà l'abbé
comptait avec eux, mais qu'ils s'étaient rapprochés les uns des autres en
présence d'un danger commun.
Nous avons fini d'énumérer les
pièces qui jettent quelque lumière sur la première phase de l'histoire de
Sarlat. Le XIIIe siècle inaugure une ère nouvelle
pour la ville ; les bourgeois engagent, avec l'abbaye, la lutte pour les
franchises communales.
G. Marmier.
[1] Bibl. nat., coll. Perigord, mss. Lespine, 77, d'après un manuscrit de D. Cl. Etiennot, Fragment, hist. Aquitanicae, t. 3, col. 562, fol. 289-294. ex cartul. Cantofotensi Albig.
[2] Voir mon précédent article sur le Monasterium Genoliacense.
[3] Le texte de la charte de Brantôme (loco citato), porte data in mense Junio regnante … domno Ludovico imperante. Nous croyons que la véritable version doit être celle donnée ci-dessous.
[4] Les 2 noms sont invertis.
[5] Payrignac, commune du canton de Gourdon (Lot).
[6] On pourrait induire de ce fait que les lettres étaient peu cultivées dans le monastère de Sarlat.
[7] Histoire littéraire, t. X, p. 304.
[8] Le donateur est plus loin appelé Arnaldus Raymundi.
[9] A rapprocher de ce document les pièces n°s XII et XV.
[10] Var. sancti Petride Corn. [Id.)
[11] Var. et cattris appenditiis suis (copie Lespine, mss. Bibl. nat., Collection Périgord, t. 87).
[12] Forte ecclesiam.
[13] Var. caves. Mss. Lespine.
[14] Var. Cauzac. (idem.)
[15] Sans doute ecclesiam.
[16] Var. Saussignaco (Id.)
[17] Var. Brochet, sancta Mariae de Monletonio, sancti Hilarii de Monasterio. (id.)
[18] Var. Sommesac. (Id.)
[19] Var. Roquetta. (Id.)
[20] var.
Lentes (Id.)
[21] Var. Isigiacense. (Id.)
[22] Var. Gardelas. (id.)
[23] Var. Borbot. (id.)
[24] Var. Tonces (Id.)
[25] Mot surchargé dans la copie de Leydet.
[26] Voir mon article sur la géographie du canton de Carlux, Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. XI, p. 125.
[27] Tholin, Architecture religieuse de l’Agenais. p. 111.
[28] Tholin, Architecture religieuse de l’Agenais. p. 106.
[29] Creysse sur la Dordogne, département du Lot