CARTULAIRE
DE
L'EGLISE D'ANGOULEME
PAR
M. l'abbé J. NANGLARD
VICAIRE GENERAL
MEMBRE DE LA SOCIETE ARCHEOLOGIQUE ET HISTORIQUE
DE LA CHARENTE
ET DE LA SOCIETE DES ARCHIVES HISTORIQUES
DE LA SAINTONGE ET DE L'AUNIS
ANGOULEME
IMPRIMERIE G. CHASSEIGNAC
CARTULAIRE DE L'EGLISE D'ANGOULEME
AVANT-PROPOS
Dans sa séance du 25 août 1865, la Société Archéologique et Historique de la Charente acceptait le patronage de la publication que se proposaient de faire quelques-uns de ses membres des cartulaires de l’Angoumois. Elle nommait en même temps une commission chargée de surveiller l’impression de cet important travail et de statuer sur les questions auxquelles il pourrait donner lieu. La commission ayant à sa tête Mgr Ant. Ch. Cousseau, évêque d’Angoulême, comprenait MM. E. Gellibert des Seguins, député de la Charente et président de la Société; E. Castaigne, son vice-président honoraire; G. Babinet de Rencogne, archiviste de la Charente, et l’abbé Ch. Alexandre, chanoine honoraire, secrétaire parti-
culier de l'évêque (1), auxquels fut adjoint plus tard M.
E. Carrissan, professeur agrégé d'histoire au lycée d'Angoulême.
La première série de la publication projetée devait
comprendre le cartulaire de la cathédrale d'Angoulême, dont se chargeait M.
Babinet de Rencogne, ceux des comtes de la Marche et de l'abbaye de
Cellefrouin, confiés au même, celui de l'abbaye de St-Cybard, dont devait
s'occuper M. Gellibert des Seguins, et enfin celui de l'abbaye de de St-Etienne
de Baigne, dont M. l'abbé Cholet, chanoine théologal de La Rochelle, qui venait
de le découvrir à Saintes, avait déjà commencé à faire l'objet d'une savante
étude. D'autres séries devaient suivre et comprendre, avec le cartulaire
particulier de l'évêché d'Angoulème (2), ceux des autres abbayes de la province
que l'on formerait en groupant les chartes appartenant à leurs fonds et
conservées aux Archives départementales de la Charente. L'entreprise est restée
en suspens. Les hommes d'initiative et d'une incontestable compétence qui
l'avaient conçue ont presque tous disparu, n'ayant pu édifier qu'un seul des
monuments qui devaient enrichir notre histoire locale. Le cartulaire de Baigne
a vu le jour en 1867 (3). Les autres attendent encore quelques mains
secourables pour les tirer de l'obscurité. Quel-
(1) Aujourd'hui doyen du
chapitre cathédral d'Angoulême.
(2) Nous pensons qu'il
s'agissait plutôt du livre des fiefs. L'évêché n'a jamais eu de recueil de
chartes autre que celui-ci.
(3) C'est en cette même
année, le 5 mai, en cours de publication de son travail, que mourut l'abbé
Paul-François-Etienne Cholet, à 53 ans. Il était né à La Rochelle, le 27
décembre 18l4.
ques raisons que nous ayons de nous défier de nos propres
ressources et malgré nos nombreuses occupations, nous entreprenons aujourd'hui
de publier le cartulaire de la cathédrale de Saint-Pierre d'Angoulême.
La Société Archéologique et Historique de la Charente, à
laquelle nous avons l'honneur d'appartenir, a bien voulu agréer la proposition
que nous lui avons faite à ce sujet, dans sa séance du 14 décembre 1898 et
accueillir cette publication dans son Bulletin. Il en résulte pour nous un
devoir que nous nous empressons de remplir. Angoulême, ce 1er mai
1899.
Titre. ―
Nous donnons à ce recueil de chartes le titre de Cartulaire de l'église
d'Angoulême. C'est celui qui lui convient le mieux. C'est un cartulaire qui
appartient, non à l'évêque ou au chapitre en particulier, mais à la cathédrale,
à l'église d'Angoulême. Il n'en est pas de nos anciennes cathédrales comme des
abbatiales, collégiales et autres églises conventuelles, dont chacune
n'abritait à la fois qu'une famille et ne constituait qu'un établissement
religieux. Dans ces dernières, il n'existait qu'une mense et si sous le régime
de la commende, à partir du XVIe siècle, on pouvait dire, en un
certain sens, qu'il y en avait deux, celle de l'abbé, du doyen, ou du prieur et
celle de la communauté ou du couvent, cependant la division ne s'appliquait
qu'aux revenus et on n'y reconnaissait en réalité qu'un seul propriétaire du
fonds, l'abbaye, la collégiale, ou le prieuré qui avait son cartulaire propre,
son trésor de titres de propriété, chartae, chartulae paginae, dictiones,
cautiones, rationes, etc.
Jusque vers la fin du XIIe siècle, la
cathédrale est encore à peu près partout en France, constituée dans les mêmes
conditions. C'est l'église de l'évêque et de ses clercs, vivant ensemble sous
une règle qui en fait des chanoines, canonici, et ne formant qu'un seul corps,
le principal corps ecclésiastique du diocèse, le chapitre,
capitulum. Les acquisitions, les libéralités qui lui
viennent visent, non point le prélat en particulier, ni ses clercs ou
chanoines, à son exclusion, mais tout le personnel qui dessert l'église: do
santo Petro... majoris sedis Engolismensium et domino episcopo... et clericis
ejus. Cedo ad predictum locum... suisque canonicis, etc. Elles ont pour fin de
pourvoir à l'entretien de l'église mère, modèle et régulatrice des autres
églises du diocèse, mater, matrix, major, senior, ecclesia, ainsi qu'à la
subsistance de la communauté et, comme il est dit quelquefois, du monastère de
frères qui y servent Dieu, in communia fratrum in ea Deo servientium. Mais la
séparation s'est faite entre l'évêque et les chanoines formant sa cour, ici
plus tôt, là plus tard et, dès lors, au lieu d'une mense commune, d'une
propriété unique, il y en a eu deux, celle de l'évêque et celle du chapitre. A
Angoulême, cette séparation date de la bulle du 14 avril 1110. A partir de cet
événement et en ce qui concerne les biens et droits acquis antérieurement et
passés, les uns dans le domaine de l'évêque, les autres dans celui du chapitre,
il n'y a qu'un recueil de titres pour en constater l'origine et la légitimité,
celui que nous publions. C'est ce qu'avait remarqué la commission de 1865 et ce
qui l'avait amenée à appeler ce recueil: Cartulaire général de la cathédrale
Saint-Pierre d'Angoulême. Nous sommes d'accord avec elle et avec le langage
consacré par l'usage et par la tradition en l'intitulant: Cartulaire de
l'église d'Angoulême. Chartularium Ecclcsiae Engolismensis.
Historique.
― Ce cartulaire avait disparu lors de l'invasion de la ville d'Angoulême
et de l'incendie de la cathédrale par les soldats de Coligny, auxquels
s'étaient joints les soldats du roi de Navarre et du prince de Condé, en
octobre 1568 (1). Nos chanoines le croyaient à jamais perdu, comme tant
d'autres documents précieux qu'ils n'ont plus revus en effet, lorsqu'ils
apprirent, en 1649, qu'il se trouvait déposé dans un couvent de carmes, à
Clermont en Auvergne. Celui qui leur annonçait cette bonne nouvelle, dom Pierre
de Saint-Romuald, religieux Feuillant (2), de la maison de Paris, n'était autre
qu'un de leurs anciens confrères, Pierre Guillebauld l'aîné (3), qui, après
avoir fait partie du chapitre cathédral pendant quinze ans, en était sorti en
janvier 1616, pour suivre une autre vocation et donner libre cours à son amour
des voyages et des études. C'est en visitant l'Allemagne et ses riches
bibliothèques qu'il avait découvert quelques manuscrits, pris parmi ceux dont
les incendiaires de 1568 avaient décidé la destruction, et vendus à quelque
savant du pays par un de ces reîtres qui s'enrôlaient alors dans les bandes
(1) L'entrée des troupes eut
lieu le 16 et l'incendie le 19.
(2) L'abbaye cistercienne de
Feuillant, fondée en 1169, à cinq lieues de Toulouse, détachée de Citeaux et
réformée en 1577, fut érigée en congrégation par Sixte-Quint, le 3 novembre
1587, et ses nouvelles constitutions approuvées par Clément VIII, le 8 novembre
1595. Une maison de cet ordre fut fondée à Paris par Henri III.
(3) Né à Saint-André
d'Angoulême, le 21 février 1586, fait chanoine le 5 janvier 1601, religieux
Feuillant en janvier 1616, mort à Paris le 23 mars 1667. On lui doit les
ouvrages suivants: Hortus Epitaphiorum. Historiae Francorum, seu Chronici
Ademari Engolismensis... Epitome. Chronicon, seu continuatio Ademari monachi
engolismensis.
des religionnaires, mus par l'attrait du brigandage et par
l'appât du butin. Comment deux de ces manuscrits, notre cartulaire et un autre
recueil, relatif aux évêques et aux comtes d'Angoulême, passèrent-ils entre les
mains des Carmes de Clermont? Rien ne nous le dit nettement. Toutefois divers
indices nous permettent de conjecturer que l'ancien chanoine, qui s'intéressait
toujours aux choses de la compagnie à laquelle il avait appartenu, obligé de
rentrer en France, sans avoir eu le temps d'en négocier l'achat, avait confié
ce soin à quelque carme français, de passage, comme lui, ou résidant dans un
couvent de son ordre en Allemagne. Celui-ci, sa mission remplie, les avait
apportés ou envoyés au couvent de Clermont. Le religieux Feuillant, mis au
courant du résultat des démarches dues à son initiative, en avait aussitôt
avisé ses confrères d'autrefois. Malheureusement nous n'avons plus la
correspondance échangée entre dom Pierre de Saint-Romuald et le chapitre; mais
les conclusions prises par cette assemblée y suppléent dans une certaine mesure
et méritent d'être connues Nous donnons textuellement celles qui concernent
cette affaire.
Du vendredy (1) XIX novembre 1649... Mr Guillebaud (2) a
esté prié d'escrire au P. de Saint
(1) Le chapitre tient sa
réunion ordinaire le vendredi de chaque semaine.
(2) Successeur immédiat de
Pierre de Saint-Romuald, son frère, qui lui avait résigné sa prébende, il
s'appelait Pierre comme lui. Il résigna à son tour en faveur d'Etienne, leur
plus jeune frère. Voir Pouillé Historique du diocèse d'Angoulême, liste des
chanoines.
Romuard, religieux Feuillant, à Paris, son frère, le
remercier du soin qu'il a prins pour faire recouvrer au chapitre certains
tiltres concernant l'église de séans, qui sont au monastère des Carmes
deschaussés de Clermont en Auvergne, et le prier de continuer ses mêmes soings
et affections, soit pour avoir le simple tiltre ou mémoire des piesses, soit
pour avoir la copie tout au long desd. piesses, soit pour en avoir les
originaux qui ne servent de rien aud. monastère de Clermont ny à d'autres et pourraient
servir à l'église de séans ou à l'évesché; luy escrira pareillement que le
chapitre a donné charge à M. Pégère (1), leur procureur en parlement, de luy
délivrer deux ou trois pistolles pour moyenner lesd. mémoires ou piesses, selon
sa prudence et, s'il en faut davantage, le chapitre en fera ce qu'il jugera
bien à propos lors qu'il luy en donnera advis, comme aussi led. sieur
Guilhebaud escrira aud. sieur Pégère conformément à la présente conclusion de
bailler aud. P. Saint-Romuald deux ou trois pistolles quand il luy demandera
pour le fait et les raisons susd.
En marge est écrit: Délivré aud. sieur Guilhebaud.
Du vendredy XIIIIe juillet 1651... Monsieur
Moricet (2), théologal, estant nouvellement arrivé de Paris,
(1) Pierre Pégère, clerc, du
diocèse de Saint-Flour, avait été fait chanoine d'Angoulême en janvier 1635, en
vertu d'un bref royal. Il se retira en décembre 1638 et entra dans la
magistrature.
(2) Hugues Moriscet, docteur
en théologie, chanoine et théologal, 1648-1703, est simultanément abbé
commendataire de N.-D. de La Grâce-Dieu, dans le diocèse de Saintes. Voir
Pouillé Historique du diocèse d'Angoulême; liste des théologaux.
est venu au chapitre où il a présenté un livre ou
quartulaire en parchemain, relié, de vieille escriture, contefiant 105
feuillets et où sont comprins plusieurs actes antiens et d'importance qui
touchent les droicts du chapitre et qui luy a esté confié pour le présenter et
faire veoir au chapitre, afin que, s'il est utille, il s'en puisse accommoder
avec les Carmes déchauds de Clairmont, auxquels led. livre appartient, et en
ont encores un autre touchant les évesques d'Angoulême, qu'ils bailleront volontiers,
moyennant quelque récompense honneste, comme on leur a souvant proposé, priant
MMrs de voir et considérer led. livre ou cartulaire et délibérer sur lad.
récompense, ou aultrement ce qu'il plaira au chapitre, afin qu'il en escrive et
fasse response. Sur quoy mon dit Sr le théologal a esté remercié de
la paine qu'il avait prinse à retirer et aporter led. cartulaire qui a esté mis
es mains de Mr Maquelilan (1), baisle (2), pour le voir et raporter au prochain
chapitre, afin que quelques autres de messieurs (3) le puissent veoir et
visiter.
Du vendredy IIII aousg 1651... Mr Maquelilan,
baisle, a raporté au chapitre le livre ou cartulaire qui luy avait été mis
entre mains pour le voir et
(1) Etienne Maquelilan,
docteur en théologie, chanoine, 1622-57, a été curé de Triac, de Verdille et
d'Etriac, prieur de Saint-Augustin et principal du collège d'Angoulême. Il a
légué une rente de 400 # pour fonder une chaire de philosophie dans cet
établissement.
(2) Bayle, bailli, syndic,
bajulus. Ces fonctions durent trois ans et sont exercées à tour de rôle par les
chanoines prêtres.
(3) C'est ainsi qu'on
appelle les chanoines délibérant et agissant en corps.
considérer s'il y avait quelques choses utilles et
profitables au chapitre, lequel a esté mis es mains de de Mr le doyen (1), pour
le voir et considérer pareillement.
Du vendredy XIe aoust 1651... Monsieur le doyen
a raporté au chapitre le livre ou cartulaire qui lui avait esté mis entre mains
pour le voir et considérer s'il y avait quelques choses utilles et profitables
au chapitre, lequel a esté mis en mains de Mr le Maître Escolle (2), pour le
voir et considérer pareillement.
Du vendredy XVIIIe aoust 1651... Mr. le
théologal a esté prié d'escrire au P. Romual, Feuillant, touchant le cartulaire
de l'église de séans, qui a esté par luy apporté de Paris pour le faire voir au
chapitre et le prira d'offrir jusques à la somme de 100 livres pour le dit
cartulaire et pour un autre qui est encores au couvent des Carmes deschaussés
de Clairmont en Auvergne, et adjouttera par sa lettre les remerciments
convenables que le chapitre luy fait de ses paines, et cependant a esté laissé
en mains de Mr le maître escolle.
Du vendredi 29e septembre 1651... M. le
théologal a esté prié d'escrire au père Romual, Feuillant, à Paris, touchant le
quartulaire antien du chapitre et un autre qui est encore es mains des Carmes
deschausses de Clermont, et Mr Maquelilan, baisle, d'envoyer les lettres.
(1) Jean Mesneau, 1624-60.
(2) Antoine Raoul, 1645-79.
Du vendredy XXe octobre 1651... MMrs
l'archidiacre (1), Maquelilan, baisle, et Guilhebaud yron prier Mr
d'Angoulesme (2) de donner la chaire de l'advent et caresme prochains, ou autre
année suivante, à un père carme deschaux, du couvent de Clermont et d'escrire
au suppérieur et, en outre, le prier de donner au chapitre un manuscrit
touchant les évesques de l'église de séans, qui est en leur couvent, et laisser
au chapitre celui qu'ils ont déjà reçu de leurs mains par M. Moricet, chanoine
théologal de séans, et retireront la lettre pour l'envoyer au P. Romual,
Feuillant, à Paris, qui s'est employé jusques icy au recouvrement des deux
manuscrits.
L'histoire ne dit pas si le prélat adhéra à cette
proposition de son chapitre. La lettre suivante, la seule que nous ayons des
Carmes de Clermont, nous apprend bien que ceux-ci se mirent en devoir d'envoyer
une copie du manuscrit relatif aux évêques et aux comtes d'Angoulême, qui
s'était trouvé avec le cartulaire dans leur bibliothèque et qu'ils furent
satisfaits des bons procédés du chapitre à leur égard; mais c'est tout.
J. H. S. † Mar.
Monsieur, je suis ravi d'avoir remis entre vos mains le
manuscript que je vous donnay à Paris et que vos messieurs ayent agréé led.
livre. Je vous ay
(1) Claude Girard, installé
le 3 septembre 1651, mort le 15 mars 1663.
(2) L'évêque François de
Péricard, 1647-89.
fait coppier ce qui est dans l'aultre manuscript
concernant les évesques, contes et aultres de la ville d'Angoulesme et pais
Angousmois, ainsi que je vous promis à Paris. D'aultant que dans le mesme livre
il y a d'aultres choses et en bon nombre qui ne touchent en rien votre chapitre
ni la ville d'Engoulesme, ni le pais Engousmois, ni évesque et contes d'iceluy,
et je crois que vous vous resouviendrez, Monsieur, facilement, comme après que
je vous eus dit ce que dessus, vous vous contenterez de vous faire copier tout
ce qui concerne le chapitre, la ville d'Engoulesme et le pais Engousmois, les
évesques et contes dud. Engoulesme, ce qui est contenu très fidèlement dans le
caier que je vous envoyé et que j'ai voulu signer pour vous tesmoigner ma
sincérité.
Je suis bien ayse de la bonne volonté que me tesmoignez
avoir [et] vos messieurs pour moy et pour les nostres. C'est un effet de votre
bonté et à nous une continuation des obligations que nous vous avons et aurons
touiours et moi encore, en mon particulier, plus que tous, vous faisant offre
de nos pauvres prières et sacrifices. Je vous remercie aussi de l'aumosne des
cents livres que vous avez moyenné pour notre couvent. Je les reçois purement
en ce tiltre et comme une marque de la charité que messieurs vos chanoynes ont
pour nous et de la bonne volonté qu'ils ont de nous rendre leurs assistances et
plus particulièrement de l'affection que vous avez de nous procurer du bien
pour satisfaire à vos bonnes inclinations. Je prie Notre Seigneur qu'il vous
conserve et donne une bonne santé pour son ser-
vice, longues années et à sa plus grande gloyre, et qu'il
me donne l'occasion de vous pouvoir tesmoigner aussi bien que je me dis de
grand coeur, Monsieur,
Votre très humble et très affectionné serviteur.
F. Theodol du St Esprit, c. d. s.
à Clairmont, ce 7 9bre 1651.
A Monsieur
Monsieur Moriscet, chanoyne et théologal, à Engoulesme.
Nous terminerons cette histoire en insérant ici la note
suivante que le doyen, Jean Mesneau, a fait tracer et a signée sur une des
feuilles de la reliure du cartulaire. Ce livre contenant cent cinq feuillets en
parchemin feust donné au chapitre par les pères Carmes deschaussez de Clermont
en Auvergne, à la diligence et recommendation du père St Romuald, Feuillant,
qui a esté aultrefoys chanoine de notre église cathédralle d'Angoulesme; son
surnom estoit Guillebaud. Et ont rapporté les dicts pères Carmes que le présent
livre s'estoit trouvé en Allemaigne, où il avoit esté porté par quelque soldai
alleman qui estoit en l'armée des hérétiques, lorsqu'elle feust prinse en l'an
1568, et feust sauvé de l'incendie des aultres livres, tiltres et papiers du
thrèsor du chapitre.
Et moi Jehan Mesneau, doyen de la dicte église
cathédralle, ay faict transcrire le dict livre, auquel iay
adioutté et faict rellier ensemble un aultre livre intitulé Codex Vertheliensis
(1), pour servir à l'histoire des évesques, comme faict aussy le présent.
Combien que l'intention du scribe aye esté seulement de faire une copie des
donatiom faictes par plusieurs personnes à la dicte église cathédrale et au
chapitre, dont plusieurs sont imparfaictes, mal escrites, principalement les
noms propres. C'est pourquoy, par la longue cognaissance que iay des affaires
de l'évesché et du chapitre, iay traduit et mis en françois les noms latins
propres qui se trouverront à la marge de la copie que iay faict transcrire et
rellier en papier.
Faict en la ville d'Angoulesme, aux maisons décanales, le
2e jour du mois d'octobre mil six cent cinquante deux.
Jean Mesneau, doyen.
(1) Il y a au moins cinq
manuscrits, avec quelques variantes, de la chronique dite: Historiae pontificum
et comitum engolismensium, savoir les trois dont s'est servi le P. Philippe
Labbe, pour le publier, en 1657, dans sa Nova Bibliotheca manuscriptorum
librorum; celui que posséda la reine Christine de Suède, qui est aujourd'hui
parmi les manuscrits du Vatican, et enfin celui qui a été trouvé dans la
bibliothèque du château de Verteuil et qui semble avoir pris le même chemin que
le précédent. C'est la copie de ce dernier, Codex Vertuliensis, que Jean
Mesneau a jointe à sa copie du cartulaire. Nous n'avons pu trouver nulle part
ce travail du doyen Mesneau.
Peut-être ne serait-il pas sans intérêt de raconter la
suite des pérégrinations de notre cartulaire et de signaler les dangers qu'un
livre rare peut courir entre les mains d'emprunteurs même consciencieux et
prudents. Qu'il nous suffise de dire que celui-là a enfin, après une longue
absence, repris sa place dans les archives du chapitre cathédral, où il mérite
d'être soigneusement conservé.
Description. ― Notre cartulaire forme un volume
petit in octavo, composé de quatorze fascicules de huit feuillets chacun, sauf
le sixième qui n'en contient que quatre et le quatorzième qui en contient cinq.
Il compte donc cent cinq feuillets, tous en parchemin, plus quatre feuilles de
papiers, ajoutées avec la reliure, deux au commencement et deux à la fin. La
reliure est en carton fort, recouvert de parchemin. Ses deux cents dix pages de
texte, tracées pour la plupart à la pointe sèche, contiennent deux cent vingt
chartes ou extraits de chartes, dont cent quatre-vingt-dix-neuf d'une seule et
même écriture, de vers la fin du XIIe siècle, et vingt-et-une d'une
autre main, mais à peu près de la même époque. Ces chartes sont généralement
précédées d'un titre très court à l'encre rouge et ont leur lettre initiale de
la même couleur. Quelques-unes cependant font exception, sont sans titre, ou
ont leur titre écrit à la marge et, comme la lettre initiale, à l'encre noire.
Enfin il en est auxquelles manque la lettre initiale. Visiblement le copiste
s'était promis de la former plus tard, peut-être avec quelques enjolivures, et
l'a oubliée.
Du reste ces ornements, que l'on trouve fréquemment dans
les manuscrits du moyen âge, manquent ici complètement. Cependant une main et
trois figurines, à peine visibles, ont été dessinées à la marge en regard des
pièces 32, 123, 128 et 131; mais ce sont des fantaisies sans valeur. Enfin, de
temps en temps, des notes marginales, postérieures au texte, ont la prétention
de suppléer à l'insuffisance ou à l'absence des titres, ou bien de traduire en
langue vulgaire quelques noms de lieux; mais elles atteignent rarement leur
fin, étant généralement illisibles ou d'un laconisme qui les rend
incompréhensibles.
Caractère des pièces. ― Ces chartes appartiennent
aux IXe, Xe, XIe et XIIe siècles.
Une seule est certainement antérieure. C'est la charte d'affranchissement
accordé par Saint Cybard à cent soixante-quinze esclaves, en 558. La plus
moderne n'est pas postérieure à 1182. Ce sont en général des donations. Il y a
aussi quelques ventes, plusieurs transactions, des règlements, une lettre
royale, quatre actes pontificaux, dont une bulle, deux constitutions et un
rescrit et divers actes épiscopaux destinés à protéger les biens et droits de
l'église cathédrale contre de coupables convoitises ou des usages susceptibles
de prescrire. Ce qui y frappe le plus l'attention, c'est leur brièveté et leur
simplicité. Le cédant fait passer dans le domaine de Saint-Pierre d'Angoulême
son aleu, son fief, un mas, une borderie. Il le cède tel qu'il l'a possédé et
qu'on l'a vu le posséder, tel qu'il l'a reçu d'un possesseur précédent et qu'on
a
vu celui-ci l'occuper. Il le désigne par un nom qui est
souvent celui d'un ancien possesseur, celui du hameau ou de la paroisse dont il
dépend; mais il en indique rarement l'importance, l'étendue, les limites,
confrontations et origines de propriété. Parfois, c'est une portion d'un
domaine ou de son revenu; c'est la totalité ou partie d'une terre, d'une vigne,
d'un pré, d'un bois; mais à peine en désigne-t-on la situation et la contenance
et distingue-t-on la partie détachée de celle qui reste au cédant.
Jusque vers la fin du XIe siècle, la plupart
des donations faites par les particuliers à notre cathédrale comportent réserve
d'usufruit au profit des donateurs, des conjoints survivants, des enfants, même
des petits-enfants nés ou à naître, quelquefois de collatéraux. C'est le
système et une des formes de la précaire qui va se prolonger chez nous encore pendant
plus de cent ans. Cette clause a pour effet d'établir une sorte de
reconnaissance et de déclaration de vassalité. Elle garantit le droit du
nouveau propriétaire et lui procure le moyen de prévenir la prescription. C'est
l'hypothèque de ces temps-là. A cette garantie s'en joint une autre: c'est
l'interdiction que le donateur s'impose ainsi qu'à ses héritiers, pro-héritiers
et ayants-cause, sous les peines les plus graves dans le temps et dans
l'éternité, de critiquer, calumpniari, d'attaquer la donation, de tenter aucune
répétition de la chose donnée. En outre, le plus souvent, le cédant n'est pas
seul à figurer dans l'acte avec l'église cessionnaire. Presque toujours
intervient une tierce personne y apportant
son consentement, vidente et annuente, allant plus loin
encore et ajoutant à la donation qui vient d'être faite une donation
complémentaire. C'est le conjoint, c'est le co-propriétaire, c'est l'héritier
qui abandonne sa part déjà acquise ou encore éventuelle et devient ainsi, avec
le donateur principal, le protégé en même temps que le bienfaiteur de l'église.
Car c'est bien là ce qu'ils se proposent, en pourvoyant à ses besoins: se
mettre sous son égide, s'assurer ses prières, mériter par l'aumône qu'ils lui
font les miséricordes dont Dieu lui a confié le dépôt. Il en est qui donnent ou
au nom de qui l'on donne, à l'occasion de leur admission dans le chapitre.
C'est comme une dot qu'ils apportent en y entrant.
Mais ce ne sont pas ceux-là seulement qui interviennent.
La propriété, à cette époque, a plusieurs formes et plusieurs degrés. Il y a le
haut et le bas domaine; le domaine honorifique et le domaine utile. Il y a le
suzerain, le feudataire, l'arrière-feudataire. C'est ainsi que l'on voit parfois,
dans la même charte ou dans une charte nouvelle, se présenter le seigneur
principal pour ajouter à la donation qui vient d'être faite de la terre, son
droit de lods et d'honneurs, ou réciproquement le vassal, pour donner la terre
au nouveau possesseur des droits seigneuriaux. Parfois même on y voit figurer
le colon, le serf qui n'est plus l'esclave d'autrefois, mais un serviteur
attaché au domaine, le prévôt enfin, régisseur, juge et officier de police
rurale de l'aleu ou du fief qui se présentent, non sans doute pour donner et
transmettre, mais pour recon
naître la nouvelle puissance dont ils dépendront, en être
reconnus et acceptés.
On comprend ce que des possessions acquises dans de
pareilles conditions peuvent créer d'embarras, ce que les droits et les devoirs
multiples s'y rattachant peuvent entraîner d'erreurs et de conflits et subir,
avec le temps, d'usurpations et d'évictions. C'est ainsi que l'évêque et le
chapitre d'Angoulême ont vu leur échapper plusieurs de leurs droits et de leurs
domaines, depuis surtout que le fief ou bénéfice, d'abord temporaire, est
devenu viager, puis enfin, au XIIe siècle, héréditaire, et que, par
suite d'interruptions dans la reddition de l'hommage et dans le paiement de la
prestation ou de la redevance, le feudataire a pu invoquer la prescription.
Cependant, dans la période à laquelle appartient notre cartulaire, les
tentatives d'usurpation paraissent rares. Ce sont plutôt des empiétements
opérés de bonne foi et les procès qu'ils occasionnent sont peu retentissants.
Généralement les contestations durent peu et se règlent aisément quand ce qui
en est l'objet, touche aux intérêts religieux. Nous ne sommes point encore sous
le règne des parlements et des procureurs, et nous voyous rarement le
représentant de la justice, juge particulier, consul, gouverneur de la province
intervenant dans les questions litigieuses qui intéressent l'Eglise, sauf comme
témoin des transactions qui y mettent fin. C'est la conscience et la crainte
des jugements de Dieu qui font la loi. Les parties s'abordent devant l'évêque
ou devant quelques personnages importants de leur connaissance, exposent
simplement leurs prétentions, examinent ensemble leurs
obligations et leurs droits; celle qui est convaincue d'erreur s'incline et
rend hommage au légitime propriétaire et tout est dit. Nous avons de nombreux
concordats; mais tous paraissent avoir été négociés avec cette même simplicité
et avoir abouti avec la même aisance. Quand c'est le haut seigneur qui abuse de
sa force et viole la justice, l'évêque parle, menace ou frappe
d'excommunication. Le coupable est quelquefois long à venir à résipiscence;
mais sa conscience finit par triompher de sa passion. Il avoue ses torts et les
répare largement.
particularités diverses. ― Un cartulaire n'est,
comme on le sait, qu'un recueil de copies de chartes. Le copiste avait le
devoir de transcrire fidèlement les originaux. Mais il a pu se tromper,
omettre, intervertir, substituer par inadvertance une expression à une autre. D'un
autre côté, les originaux eux-mêmes étaient plus ou moins corrects dans leur
rédaction. Il y avait deux sortes de rédacteurs: le littérateur, litterator,
appelé plus tard notaire, notarius, et le scribe, scriptor, scriba. Le premier
était officiel; le second était son aide, ou encore un rédacteur officieux,
scriptor rogitus auquel les parties recouraient comme à un ami qui voulait bien
servir de témoin et d'écrivain. Ce dernier était généralement moins expert que
l'autre, moins familiarisé avec les formules consacrées. Ces formules ont varié
avec les temps et les circonstances. Elles sont souvent incomplètes,
sous-entendues
en partie, et l'usage seul les rend intelligibles. Les
considérants, ou motifs déterminants de l'acte sont exposés, ici très simplement,
là en termes plus ou moins solennels, selon l'importance de son objet, le
caractère et la situation des contractants. Il en est de même des formules de
sanction ou consécration ayant pour but d'assurer les effets de l'acte.
Beaucoup de chartes ne mentionnent la présence d'aucun témoin. On n'y voit
figurer que les noms des acteurs et quelquefois celui du scribe. Ce sont
généralement les plus anciennes. Mais presque toutes celles-ci, comme les plus
modernes, se terminent par des malédictions terribles contre ceux qui seraient
tentés d'en violer les clauses. Elles les vouent aux supplices de l'enfer, avec
Dathan, Abiron et Judas et veulent, en attendant, que leur parole reste sans
effet, et vox sua nichil valeat. Souvent pour imprimer à ces écrits un caractère
plus sacré, on les dresse dans l'église, un jour de fête; on les dépose sur
l'autel, où contractants et témoins viennent les signer et promettent d'en
assurer le respect. D'autres mentionnent de très nombreux témoins, pris
généralement dans les rangs du clergé, mais aussi parmi les laïques notables du
pays, ce qui est considéré comme donnant aux conventions une force
particulière, manu mea subterfirmavi et nobilium virorum ad roborandum decrevi.
La signature consiste quelquefois en une simple croix. Jointe au nom, la croix
le précède ou le suit indistinctement. On la voit aussi séparer le prénom du
nom et même souvent couper le nom en deux. Chaque signature est précédée
de la lettre S, barrée, abréviation du mot signum ou
sigillum.
Ces particularités et d'autres encore mériteraient
peut-être de faire l'objet d'une étude spéciale; nous nous bornons à les
signaler à l'attention de ceux qui voudront s'en rendre compte.
Nous respecterons le texte que nous entreprenons de
publier, lui laissant tous ses barbarismes, solécismes, idiotismes et autres
incorrections, mettant entre parenthèses les additions qui nous paraîtront
utiles pour compléter les formules et les phrases restées inachevées et, entre
guillemets, les citations empruntées à l'Ecriture Sainte. Nous conserverons la
forme orthographique des mots, forme appartenant quelquefois au vieux latin,
mais le plus souvent à la basse latinité et même au langage vulgaire qui a déjà
commencé à s'en dégager. Mais, à l'instar de ceux qui nous ont précédé dans ce
genre de travaux, nous ne laisserons subsister, sauf en ce qui concerne les
dates et les nombres, aucune de ces abrévations qui rendraient la lecture du
texte trop difficile et nous ponctuerons selon les règles adoptées aujourd'hui.
Des notes mises au bas des pages expliqueront les passages obscurs,
rectifieront les erreurs certaines et établiront la concordance des dates.
Nous disons plus haut que le cartulaire contient 220
pièces. Mais comme il y en a quelques-unes qui ont subi des altérations les
rendant indéchiffrables et d'autres qui ne sont que des répétitions de pièces
précédentes, nous n'en reproduirons que 212.
Chacune sera précédée d'un sommaire, à moins que sa
brièveté n'en dispense, et de sa date, autant que nous pourrons la préciser.
Nous ferons suivre le tout d'une table onomastique des personnages et des lieux
dont on y aura rencontré la mention.
CHARTULARIUM ECCLESIÆ
ENGOLISMENSIS
I
Cette charte, dont
les deux premières pages sont illisibles, sauf quelques mots disjoints et sans
suite, a trait au soulagement corporel et spirituel des pauvres et paraît
appartenir à l'épiscopat de Rohon, 1020-1030. Nous n'en pouvons reproduire que
la dernière partie.
Quapropter postulavimus ut eis sic subministret annonam
spiritalem atque carnalem quatinus effici moreatur ille de quo dicitur «
fidelis servus et prudens quem constituit Dominus super familiam suam, ut det
illis in tempore tritici mensuram. » Si quis autem, inflatus suasione diaboli,
hanc quam instituimus et instituerimus doctrinam infringere voluerit, in primis
iram Dei incurrat et a liminibus sanctae Dei Aecclesiae extorrens existat et
cum Dathan et Habiran quos vorago inferni absorbuit particeps efficiat. Sciat
se insuper mucrone sanctae Dei Aecclesiae feriendum, hac (1) in perpetuum
vinculo Dei esse dampnatum. Ut melius autem firmitas nostrae auctoritatis
credatur, manibus nostris subterfirmavimus et canonicis ipsius loci adfirmare rogavimus
et nobilibus laïcis firmari similiter disposuimus. (Pas de signatures.)
(1) Pour ac. C'est une faute du copiste plutôt qu'une
forme usitée.
II
DE VINEIS SANCTI PETRI... DE CRAGIA
L'évêque Gombauld
édicte que quiconque voudra acquérir des terres, bâtir, planter de la vigne
dans les dépendances de l'église Saint-Pierre, dans on rayon de deux milles de
la ville d'Angoulême, pourra y être autorisé, à la condition de servir à la
dite église à partir de la cinquième année, une taxe annuelle de quatre
deniers, payable en la fête de saint Pierre. Il donne cette autorisation à cinq
chanoines qui veulent exercer ce droit sur une partie des coteaux de Crage.
Novembre 918.
Sanctorum decrevit auctoritas et lex romana, norma
precepit (1) ut qualiscumque persona ex hereditate aeclesiarum usurpare sub
censu (2), vel militare (3) voluerit, licentiam habeat faciendi et nullam
calumniam pertimescat, sed in perpetuo in suo jure permaneat. et cuicumque sub
ipso censu vendere vel hereditare voluerit potestatem habeat facere et testare.
Propterea idcirco igitur ego Gumbaldus qui donum (4) Dei Aequalisinorum
aecclesiae episcopus preesse existo, providi naufragium vel confractam
potestatem sancti Petri senioris canonicae ipsius civitati (5), quomodo a
paganorum persecutione potestas ipsius aecclesiae erat prostrata et a perfidis
christianis erat confusa. Propterea inivi consilio cum canonicis ipsius
aecclesiae vel nobilium laïcorum ut quicumque homo, sive clericus, sive laïcus,
infra duos miliarios (6) circa ipsius civitatis, in ipso terraturio quod sancti
Petri potestas adesse
(1) Ce rappel de la
tradition apostolique et de la loi romaine, se retrouve dans plusieurs chartes,
mais dans quelques-unes, abrégée et laissant quelques mots sous-entendus.
(2) Cette expression
usurpare sub censu, vise plutôt une acquisition régulière qu'une usurpation.
(3) Probablement pour
limitare, se clore.
(4) Pour dono.
(5) Pour civitatis.
(6) Dans un rayon de deux
milles. Le mille romain était de mille pas major de cinq pieds chacun. Voir
charte LVI.
videtur, aut militare aut vineas aedificare voluerit, pro
unoquoque juncto (1), similiter et pro plurimis, IIII denariis, in festivitate
sancti Petri, ad potestatem ipsius aecclesiae, per singulos annos, post
quinquennio transacto reddere censuimus. Pro hac vero quod nos talem decrevimus
consilium, vel firmitatem, pecierunt nostram clementiam nobilissimi canonici ex
congregatione ipsius aecclesiae, hoc est Frorgius et Landricus, sacerdotes,
etiamque et Landricus, levita, et Gauterius, similiter scilicet et Girbertus,
archipresbyter, in eodem monte quod rustice Cragia dicitur, eisque concederem
ad militandum sub ipso censu superius jam dicto, seu et ad vineas construendi,
quod ita et feci. In eadem quoque conventione, sicut superius insertum est,
post hodiernum diem et post meum discessum et sub potestate omnibus
successoribus meis, teneant et possideant et sub ipso censu faciant quicquid
voluerint, nulla potestate contradicente. Et haec cessio firma atque
inviolabilis permaneat cum stipulatione adnexa. Et qui hunc decretum infringere
aut inquietare presumpserit in primis iram Dei omnipotentis incurrat, et a
liminibus sanctorum Dei Ecclesiae sit extorris, et elemosina illius ante
Dominum non sit accepta, et « oratio illius fiat in peccatum », et cum Dathan
et Abiran quem terra deglutivit chaos inferni possideat, et non solum impetrata
invaleant, virum (2) etiam improbus petitor XX libras auri fisco cogatur
exsolvere. Gumbaldus episcopus, firmitate a me facta. Eroïgius, archidiaconus.
Godinus levita. Marcellus levita. Froterius claviger sancti Petri. Adalramnus
prepositus. Item, Eroïgius, sacerdos sive coraula. Islo, abbas sive claviger
sancti Eparchii. Gausleno vice comite. Adalmando vicario. Data in mense
novembris, anno XXV regnante Karolo (3), filio Ludovico regi.
(1) Mesure agraire dont la
capacité est inconnue aujourd'hui.
(2) Pour verum.
(3) Charles III Le Simple
(893-923), fils de Louis-Le-Bègue. La 25e année de son règne
correspond à l'an 918. Alors Gombauld était évêque d'Angoulême depuis 21 ans.
III
DONUM QUOD DEDIT GUILLELMUS, COMES SANCTO PETRO,
IN PAGO SANCTONICO
Le comte Guillaume
[Ier Taillefer] donne à la cathédrale d'Angoulême une chapelle
dédiée à saint Vivien, avec des biens et des droits situés en divers lieux (1)
du pays de Saintonge (952-964).
Gloriosissimo Domino et michi (2), post Deum fortissimum
patronum, sancto Petro, principem apostolorum, cui traditae sunt claves janua
coelestis, in cujus honore vel pontificium in Equalisina civitate aecclesiae
senioris canonicae, ubi domnus Ebulus, episcopus, rector preesse videtur. Ergo
nunc venerabilis Guillelmus, comes, consideravi fragilitatem hujus seculi, pro
Dei timore vel aeterna retributione et remedium animae meae, cedo ad predictum
locum sancti Petri suisque canonicis in communia fratrum, in pago sanctonico,
in vicaria Pedrezacinse (3), in villa quae vocatur Tavaniaco (4), capella mea
quae est fundata in honore sancti Bibiani, cum mansibus et mancipiis, omnia et
ex omnibus quantumcumque in ipsa villa visus sum abere vel possidere. Et in
alia villa, in ipsa vicaria, Romegole (5) villam, cum omnia ad se pertinentium.
Et in alia villa, in ipsa vicaria, villa cujus vocabulum est Baredo (6), cum
terris et vineis, quantumcumque in ipsa villa visus sum abere vel possidere. Et in ipso pago, in alia vicaria
Joezacinse (7), in villa quae dicitur Capdon (8), cum manci-
(1) Tous aujourd'hui dans le
département de la Charente-Inférieure.
(2) Voir cette formule
conçue plus correctement dans la charte V.
(3) Pérignac-Champagne,
canton de Pons.
(4) Thenac, canton sud de
Saintes.
(5) Romegoux, canton de
Saint-Porchaire.
(6) Localité inconnue, à
moins qu'il ne s'agisse de La Barde, canton
de Montguyon, ou de Barret,
canton de Barbezieux en Charente. Mais elles sont trop éloignées de Pérignac pour
avoir pu appartenir à cette viguerie.
(7) Jonzac, chef-lieu
d'arrondissement.
(8) Chapdenac, canton de
Pons.
piis et omnia ad se pertinentia. In ipsa vicaria, in villa
quae vocatur Taularicia (1), quantumcumque in ipsa villa visus sum abere vel
possidere et mea cernitur esse possessio. As verores, superius conscriptas
manibus meis trado ad abendum vel ad possidendum ut faciatis sicut superius
insertum est, neminem contradicentem. De repeticione vero, dico quod si ego
ipse, vel ullus de heredibus meis, vel proheredibus, seu quislibet ulla emissa,
vel subrogata persona, aut ulla potestas laïcorum qui hunc decretum abstrahere
aut inquietare presumpserit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et a
liminaribus sanctae Dei Aecclesiae extorrens existat et cum Dathan et Abiran,
quem cahos absorbuit, particeps eficiat; et insuper inferat partibus ipsius
aecclesiae sancti Petri suisque canonicis, una cum socio fisco, auri libras
XXX, argentum pondus LX coactus exsolvat, et vox sua nichil proficiat; sed
presens cessio ista firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione adnixa.
Manu mea propria subterfirmavi et ad nobilium virorum adfirmare disposui. S.
Guillelmo, comite, qui cessione ista fieri vel adfirmare rogavit.
IV
IN PAGO SANCTONICO.
Guillaume, Dominique
sa femme et Mainier leur fils, donnent à la cathédrale d'Angoulême leurs biens
d'Alleville, sous la réserve qu'ils en jouiront leur vie durant, moyennant un
cens annuel de douze deniers, payable à la fête de saint Pierre de juin. Leurs
autres enfants assistent à cette donation. (Décembre 978.)
Sanctorumque patris (2) congestum est ut qualiscumque
persona pro salute animas suae ad Ecclesiam Dei aliquid ferri voluerit
iicentiam habeat adimplendi. Nos igitur, in Dei nomine, Willelmus et uxor mea
Dominica, et filius noster Mainerius, pariter nos consideravimus fragilitatem
hujus seculi et pro remedium animae nostrae. Idcirco cedi-
(1) Localité inconnue.
(2) Il y a ici faute et
oubli. Il fallait: Lege romana sanctorumque patrum auctoritate.
mus ad basilicam sancti Petri Aequalisina civitate matris
aecclesiae id est alodum nostrum quae est in pago sanctonicae, in vicaria
Cristiollensa (1), in loco quae vocatur Allianovilla (2), hoc est de vinea, cum
casuale (3) et curtiferum et torculario et brausia junctum unum et dimidium.
Has res in omnibus concedimus in communia fratrum ipsiusque ecclesiae Domino
servientibus, in ea vero ratione ut, quamdiu vixerimus, ipsas res sub censu
excolere valeamus et, post excessum nostrum, filius noster hic Mainerius res
ipsas teneat ad censum persolvendum annis singulis, in festivitate sancti
Petri, quae est in mense junii, denarios XII; et, post ipsius excessum, ipsi
ministri aecclesiae in eorum valeant recipere potestate. Et conlatrationes ipsa
terra, a tribus lateribus, vias publicas, et a quarto vero fronte, vinea
Constantini. De repeticione vero, si nos ipsi, aut ullus ex heredibus nostris,
seu quislibet ulla inmissa aut subrogata persona qui contra hanc cessione
aliquid agere aut inquietare presumpserit, illud quod petit vindicare non
valeat; sed insuper ad potestatem ipsius aecclesiae quod lex sua edocet et
socio fisco conjunctus desolvat et repeticio sua nichil valeat. Et haec cessio
omnique tempore firma et stabilis valeat perdurare cum stimulatione (4)
subnixa.
Signum Willelmo et uxor sua Dominica et filios nostros
Mainerio et Giraldo et Bernardo et filia nomine Alexandria qui cessione ista
fieri vel adfirmare rogaverunt. Datum in mense decembris anni XXIIII, regnante
Clotarius rex (5). Signum Walterio, humillimus et indignus literator scripsit.
(1) Criteuil, ancienne
viguerie ou vicairie assez importante.
(2) Aujourd'hui Alleville,
hameau de la commune de Verrières.
(3) Il faut lire Casale,
groupe de bâtiments, habitation et dépendances.
(4) Pour stipulatione.
(5) Quelques-uns, parmi
lesquels le docteur Claude Gigon, Recherches sur l'antiquité d'Angoulême, p.
40, voient ici Clotaire 1er 511-561, ou Clotaire II, 584-628. Nous
ne pouvons pas faire remonter si haut cette charte, dont l'aspect est certainement
plus moderne, et nous croyons plutôt qu'il s'agit de Lothaire II, qui a régné
de 954 à 986 et qui était à la 24e année de son règne en 978.
V
IN PAGO ENGOLISMENSI. DONUM DE VINEIS.
Gauscelme, fils de
Bérauld de Vignolles et sa femme Arsende, fille de Dodone, donnent à
Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines des vignes situées à Vignolles et
dans le voisinage. (1028-1030.)
Gloriosissimum michi summumque patronum beatum Petrum,
principem apostolorum clavigerumque Domini Nostri Jesu-Christi, cui est collata
potestas ligandi atque solvendi, et in cujus honore Aequalisinorum matris
ecclesiae olim fundata esse videtur, ubi vir eximiius Roho, episcopus, dominium
tenet, ut ipse intercessor existat pro facinoribus nostris. Idcirco ego
Gauscelmus, qui filius fui Beraldi de Vineolis, et uxor mea Arsendis, quae
filia fuit Dodoni, cedimus sancto Petro suisque canonicis tam presentibus quam
et in Dei nomine futuris, jure firmissimo, unum juctum de vinea quod est ad
Vineolas (1) et in alio loco, in podio Stercorato (2), unum carterium, pro
animabus nostris et parentum nostrorum nec non omnium fidelium christianorum.
Placuit nobis hanc cessionem firmare et tradere Deo et sancto Petro suisque
canonicis ut, si ego ipse aut ullus ex heredibus meis vel quilibet
christianorum subtrahere de hoc loco voluerit, consentientes vel facientes in
primis iram Dei incurrat et a fidelibus christianorum alienatus permaneat in
secula seculorum, et cum Juda traditore et Dathan et Abiran damnetur per omnia.
S. Aldoinus comes (3). S. Gaufredus frater ejus, S. Roho episcopus (4). S.
Iterius, vicarius.
(1) Vignolles, lieu planté
en vignes, sous les murs d'Angoulême, non loin de Saint-Ausone. Voir charte
CXII.
(2) Une note marginale du
XVIIe siècle porte: Font de Létron, située a Saint-Ausone, en
Chez-Baron.
(3) Aldouin II, 1020-1030.
(4) Rohon de Montaigut,
1020-1038.
VI
DE MONASTERIO SANCTÆ MARIÆ BELLI LOCI.
Le comte Geoffroy
donne à la cathédrale le monastère (prieuré) de N.-D. de Beaulieu qu'il a fondé
dans l'enceinte de la ville d'Angoulêine. Il fait ce don pour le repos de son
âme et de celles de son père et de sa mère. (1038-1043.)
Prae eunte divina ac subsequente clementia, tractans atque
cogitans, ego Goffridus (1), largiente Deo, Engolismensium comes, dum in hoc
seculo mortalique corpore sum positus, quomodo evadere possim infernorum poenis
et jungere gaudiis celestis, Deo et sancto Petro, principi apostolorum majoris
sedis Engolismensium et domno Gerardo (2), gratia Dei predictae sedis episcopo,
et omnibus episcopis, successoribus ejus, et clericis suis perpetualiter cedo
pro Dei amore et aeterna retributione, quoddam monasterium intra moenia
civitatis fundatum (3), tali pacto ut omnes consuetudines omnium habitantium in
potestate predicti monasterii, sine ullo calumnio, sint sancto Petro et omnibus
episcopis et clericis suis, excepto de meis civibus et suburbanis. Hoc facio
pro remedio animae meae, patrisque mei, atque matris, ut, in novissimo die,
Pius Dominus et Redemptor noster sit animabus nostris indultor et consolator.
Si est aliquis de meis parentibus seu quaelibet persona qui hoc privilegium infrangere
vel dampnare voluerit, sit maledictus et dampnatus cum Juda proditore Domini et
penas inferni perpetualiter sustineat. Precor omnes successores meos qui post
me futuri sunt ut hoc preceptum observent sicuti sua a suis successoribus
obtaverint (4) permanere. Gesta manibus meis propriis firmavi et Domno
(1) Geoffroy, 1030-1048,
frère et successeur d'Aldoin II.
(2) Gérard Ier de
Malart, 1038-1043.
(3) Ce prieuré passa peu de
temps après à l'abbaye de St-Pierre de Bourgueuil.
(4) Pour optaverint.
Gerardo
episcopo ceterisque canonicis, simul cum fidelibus meis ad corroborandum
tradidi. S.Gofridi, comitis, qui privilegium jussit fieri et firmare
rogavit. S. domni Geraldi, gratia Dei, istius sedis presulis.
VII
DE VERTERIACO.
Foulque donne, pour
le repos de son âme, au monastère (cathédrale) de Saint-Pierre d'Angoulême,
tout ce qu'il possède à Verteillac. (Date inconnue.)
Dominus ac Redemptor noster Dei Filius admonet nos dicens
« date elemosinam et ecce omnia munda sunt vobis. »
Idcirco, in Dei nomine, Fulcho, consideravi pro remedium
animae meae ut aliquid de rebus meis donavi per hanc epistolam donationis
donatumque in perpetuum esse volui ad monasterium sancti Petri Aequalisina
civitate senioris canonicae, in stipendia fratrum infra (mot sauté) ipsius
civitate, in villa quae vocatur Verteriaco (1), quantumcumque in ipsa villa
visum est abere vel possidere; omnia et ex omnibus tibi cedo. De repeticione
vero, dicimus si ego ipse, aut ulius de heredibus vel proheredibus meis, seu
quislibet ulla opposita vel emissa persona qui contra hanc epistolam donationis
quam ego propter nomen Domini fieri decrevi, venire temptaverit, aut eam
infringere voluerit, iram sanctae Trine Majestatis incurrat et auri libras
quinque, argenti solidos C. coactus conponat, et vox sua nichil proficiat; sed
presens donacio ista omnique tempore firme et stabiliter valeat perdurare, cum
stipulatione adnexa.
(1) Verteillac, chef-lieu de
canton dans la Dordogne. Les évêques d'Angoulême ont possédé des domaines et
des droits très importants dans cette région. Voir Pouillé historique, t. 1er.
VIII
DONUM GRIMOARDI EPISCOPI.
L'évêque Grimoard,
se sentant près de mourir, rend à sa cathédrale et à la congrégation de ses
chanoines des vignes et des maisons qu'un certain Géruce leur avait léguées et
qu'il avait retenues pour son usage privé. (1018).
Ego Grimoard us, episcopus (1), in ultimo vitae termino
constitutus necessitateque mortis compulsus, reddo congregationi beati Petri de
his quibus usibus meis quasi propriis retinueram, non tamen juste, quia a
quodam viro nomine Gerucio, in usibus fratrum sedule ibi Domino famulantium,
sub testamento precepti dimissae sunt. Hoc est jugera vinearum VI, cum domibus,
in civitate consistentibus. Idcirco haec beato Petro firmiter absque
contradictione restituo. Si vero aliquis, quod absit, post me superveniens huic
dictioni non cesserit, sed contradicere voluerit, hunc, secundum potestatem
michi commissam, excommunico, insuper et a consortio christianorum separo et
cum his qui dixerunt « hereditate possideamus sanctuarium Dei », hunc
anathemate trado hic et per infinita seculonun secula. Fiat, fiat.
IX
DONUM SIGUINI CERDANII DE VINEA. (Date inconnue).
Hoc est dono de vinea Salmoreia: tota donavit Siginus
Cerdanio, post discessum suum, sancti Petri et a fratribus, propter obsequium.
Faciamus neminem contradicentem.
(1) Grimoard de Mussidan,
991-1018.
X
DONUM GERALDI SANISINI.
Gérard Sanisin,
sentant sa fin prochaine, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines
moitié d'un mas et de deux borderies qu'il possède à Bouex. (Date inconnue).
Geraldus Sanisinus, cum coepit discidium animae corporis
que sui sibimet cogitare, cognovit se non diu morare in hac cecebrosa (l) vita
male blandientis seculi. Detentus enim erat frequenter magna egritudine.
Memoravit magnis ponderibus suorum crebrum scelerum. Dolebat multum, ut omnes
christiani debent facere, quod non poterat emendare quae infeliciter contra
Deum perpetrasset. Sed tamen sancto Petro qui semper est magna fiducia multis
pondere adgravatis proprium peccaminum, et canonicis Engolismae sedis
manentibus libenter contulit de suo patrimonio, remedio animae suae, medietatem
unius mansi et duarum burdarium, in villa quae vocatur Buchia (2), in tali
obfirmatione ut si quis inimicus Dei, quod absit, voluerit abstrahere hoc de
communia fratrum, ipse licentiam faciendi non habeat; et si hoc facere
presumpserit semper sit extraneus a societate omnium sanctorum Dei, et sit
deputatus consortio Simonis Magi et, sicut sanctus Petrus praecipitatum
reddidit eum claustris infernorum, ita Dominus confundat et destruat atque
mergat eum in profundo Tartaro, « ubi semper est fletus et stridor dentium. »
Amen.
(1) Adjectif dérivé du
substantif cecebra. Le glossaire de Du Cange donne le substantif seul, avec le
sens de seductio vel occulta blandicio.
(2) Bouex, aujourd'hui
commune du deuxième canton d'Angoulême.
XI
DE MANSO DE STANDULIS ET VINARVILLA.
Elie, fils de Raoul
Mosonet, et Grimoare, sa mère, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême le mas de
Standule ou, à défaut, celui de Vinerville. (Date inconnue).
Haec est donatio de manso Standulia (1), ubi Rainaldus
visus est manere, sive de alio manso de Vinarvilla (2), ubi Constantius visus
est manere, quos donavit Elias, filius Ramnulfi Mosoneti, et mater sua nomine
Grimoara, sub tale conventu ut, si supra nominatum mansum de Standulia pro
occupationem eicere (pour ejicere) non potuerimus, alium de Vinarvilla, ubi
Constantius visus est manere, Deo et sancto Petro, pro redemptione animarum
nostrarum donavimus in communia clericorum ibidem Deo servientium idem
Engolismae sedis aecclesiae. Et quicumque eum abstraxerit de communia
clericorum excommunicatus permaneat.
XII
DE VINEA ET DE PRATO DE MALNIACO.
Raoul, Adhémare et
Landric donnent à Saint-Pierre d'Angoulême, pour le repos de l'âme de Mainard,
leur frère, une vigne et un pré situés à Montignac-le-Coq. (Date inconnue).
Ecce
donum de vinea et de pratum quem dedit Ramnulfus et fratres sui, hoc est
Ademarus et Landricus, pro
(1) Aujourd'hui Vistandille, hameau de la commune de
Siecqs, canton de Matha, (Charente-Inférieure). Il y a aussi Etandeuil dans la
commune d'Echallat.
(2) Vinerville, dans la commune de Bresdon, canton de
Matha.
anima
Mainardi fratrem eorum, sancto Petro Engolismae sanctae sedis, quod est ipsa
vinea in villa quae dicitur Malniaco (1) Monte Galliniaco, dimidium junctum et
pratum juxta ecclesiam, similiter dimidium junctum, ita ut, ab hodierno die,
qui de communia fratrum abstulerit anathema sit.
XIII
DE MANSO DE ALGUNT.
Redevance grevant le
mas du Gond, qui a été donné à la cathédrale et à ses chanoines par le comte
Guillaume, père du comte Aldoin (1028-1030).
Hoc est debitum quod debet mansus de Algunt (2), quem
dedit Willelmus (3), inclitus comes, pater Aldoini (4), comitis, sancto Petro,
in communia fratrum, pro redemptione animae suae et parentorum suorum, omni
anno, a nativitate Domini, II solidos et IIII sextercia de tritico et IIII
capones; ad quadragesimum, I gallinam et I agnum; ad pascha, unum arietem.
(1) L'introduction de ce mot
entre les deux mots suivants a formé le nom de Montignac-le-Coq, commune du
canton d'Aubeterre.
(2) Le Gond, aujourd'hui
gros village de la commune de L'Houmeau-Pontouvre, dans la banlieue
d'Angoulême.
(3) Guillaume II Taillefer,
1001-1028.
(4) Aldoin II, 1028-1030.
XIV
DE HOSPITALI.
L'évêque Guillaume
II, voulant remettre en état les affaires de l'hôpital Saint Pierre,
compromises par la négligence de ses prédécesseurs, en confie l'administration
aux chanoines de sa cathédrale, qui devront recueillir et nourrir trois pauvres
tous les jours de l'année et treize tous les jours de carême. (11 mars 1063).
In Dei Domine, ego Willelmus (1), engolismensis episcopus,
ad hoc cathedra episcopali me sublimatum agnovi ut quod perierat requiram et
quod abjectum reducam, quod erat fractum solidem et quod pingue et forte
custodiam. Ego igitur dominicae preceptum institutionis, pro posse fragilitatis
nostrae, exequi desiderans opus eximiae caritatis, quod nostrorum anulatum erat
predecessorum incuria, restaurare disposui ministerium scilicet hospitalitatis.
Quia enim Dominus, in evangelio, « hospes », inquit, « eram et collegistis me,
nudus et cooperuistis me, esurivi et dedistis mihi manducare, sitivi et
dedistis mihi bibere », et cetera hujus modi, quid aliud innuit nisi ut ad eam
caritatis accingamur adoptationem, per quam aeternae beatitudinis sortiamur
retributionem? Unde bene a patribus primis institutum, sed malo a posteris
ordinatum injuste possidentium de manibus hospitalitatis beneficium eripui et
justo ordine canonicis restitui, ea tamen racione ut, per dies singulos,
reficiant pauperes ex quibus unum pro salute animae domni Grimoardi, episcopi,
et defunctorum omnium nostrae congregationis fratrum deputavimus colligendum;
pro peccatis vero et neglegentiis vivorum, alium; nostris vero, salutari pro
commemoratione, distinximus tertium. Statuimus quoque ut, quadragesimali
tempore, omni die, tredecim ad refectionem colligantur, quibus devota
humilitate ministretur. Statuimus et hoc perpetuo manere
(1) Guillaume II, 1043-1075.
decrevimus in presentia et adstipulatione domni Andronici,
Burdegalensis metropolitani, et domni Willelmi, episcopi Agennensis, domni
quoque Arnulfi, sanctonensis episcopi, et domni Hicterii, Lemovicensis
episcopi, domni etiam Wilellmi, petragoricensis episcopi; regnante Domino
Nostro Jesu-Christo; anno secundo regni Philippi regis (1), ab incarnatione
vero Domini anno millesimo LXIII, mense tertio (2), XI mensis.
XV
DE HOSTIARIIS BEATI PETRI.
Règlement relatif
aux portiers de la cathédrale. (Date inconnue.)
Incipit brevis de hostiariis (3) sancti Petri: de Valetas
(4), Gauscelmus et Tetfredus ebdomadas III. De Torniaco (5), ebdomadas II. De
Domno Romano (6), Gauscelmus, ebdomada una. Iterum Gauscelmus, III dies.
Christianus, III dies. Petrus et Bernardus, ebdomadas II.
(1) Philippe Ier
1060-1108.
(2) Ce troisième mois
correspondait à juin ou même à juillet, si dès ce temps-là (1063), l'année
commençait le 25 mars, comme cela avait lieu certainement un siècle plus tard.
Mais comme la chose peut être contestée, nous attribuons à cette charte la date
du 11 mars.
(3) Pour ostiariis.
(4) Lieu inconnu
aujourd'hui.
(5) Antournac, dans la
commune de Soyaux, près Angoulême.
(6) Lieu appelé ailleurs
Douroma, Douroume, Domrome. Inconnu aujourd'hui, il est souvent cité au
moyen-âge. Voir Chartes, CL et CLI.
XVI
DE VINEA IN CROCILIA.
(Date inconnue.)
Donum quod Josbertus, sacerdos, fecit beato Petro. Hoc est in Crozilia (1), dimedium
junctum vineae et super fluvium Inguine (2) ortum suum.
XVII
DE PREPOSITURA BEATI PETRI, QUAM CONCESSIT DOMINUS
ADEMARUS EPISCOPUS S. P. (SANCTI PETRI.)
Adémare, évêque
d'Angoulême, fait passer à ses chanoines la prévôté de saint-Pierre, située à
Juillac[-le-Coq], qui dépendait de sa mense et dont ses délégués avaient abusé.
(1095.)
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego
Ademarus, gratia Dei, sanctae engolismensis aecclesiae pontifex humillimus,
notum fieri volo successuris et presentibus, quum adierunt humilitatem nostram
aecclesiae, cui, Deo auctore, presideo, canonici mei, supplicantes quatenus
preposituram unam quae juris pontificalis erat, communitatis eorum victualibus
profuturam concederem. Praepositura siquidem ipsa, per succedentia temporum
curricula ad nos usque, hereditario more possidebatur et aperta venalitate
distrahebatur, quod quantum divinis institucionibus adversum fuerit, quam
elimanda simonia processerit, quicumque sanum sapit facile dijudicat. Quisquis
enim prepositus
(1) Nous pensons qu'il
s'agit d'un des quartiers du voisinage d'Angoulême que l'on distinguait par des
croix que les habitants plantaient à l'entrée. Celui-là a donné son nom au
village de la Crouzille.
(2) L'Anguienne, rivière, au
sud et sous les murs d'Angoulême.
ambitione
hereditativa successione pecunia promovebatur. Necessario diaconus habebatur et
inolita consuetudine ebdomadarius levita in
(1) Fevus, fief, chose
donnée à fief. Fevatus, qui a été pourvu du fief, feudataire (Du Cange). Ces
expressions sont employées rarement dans notre cartulaire.
queant, et absque ulla contradictione nostra, vel
successorum nostrorum possideant. Erat autem haec prepositura in pago
sanctonico, in villa Julliaco et in quibusdam locis circumadjacentibus. Ut
autem donacio haec firmior et inviolabilior permaneret, engolismensem comitem
Willelmum Tallifer, nepotem meum (1), et Fredelandum, iterum nepotem (2) meum,
in testimonium vocavi, ipsis et videntibus et concedentibus, confirmavi; donum
super altare manu mea posui; plures alios ex utraque parte testes adjunxi. Ista
fideliter conservantibus pax et nostra pontificalis absolutio. His autem
obviantibus, haec perturbantibus veniat omnis maledictio et eis obviet quam
propterea fecimus in sinodo plenaria nostra sub anathemate excommunicatio, ejusdem
que nostrae excommunicationis super inquietatores, si qui emerserint, a domino
papa Urbano, per supplicationem nostram, nobis applaudente, corroboratio, et a
regno Dei, nisi resipuerint, eliminatio. Feci enim hanc donationem tam pro
salute successorum nostrorum, pro aecclesiae nostra tranquillitate, pro
filiorum et carissimorum fratrum nostrorum, canonicorum, communi familiaritate,
pro extirpanda simoniacae hereseos successiva radice. Actum Engolismae,
solemniter, in capitulo sancti Petri et, sicut dictum est, in sinodali
excommunicatione corroboratum, anno dominicae Incarnationis ejus MXCVI (3),
indictione tercia, anno pontificatus domini papae Urbani secundi, qui idipsum
suo confirmavit, octavo; Ademari engolismensis XX; Philippo Francorum rege; Willelmo
Tallefer Engolismensium comite, ┼ S. Ademari episcopi. S. Baldrici
abbatis burguliensis. S. Marbodi archidiaconi Andegavensis. S. Jordani
cabatnensis. S. Willelmi Tallefer, comitis.
(1) Guillaume III,
Taillefer, fils du comte Foulques auquel il a succédé.
(2) Autre neveu.
(3) Erreur du copiste. C'est
1095 qu'il devait dire, année à laquelle correspondent l'indiction troisième et
la huitième année du pontificat d'Urbain II.
XVIII
DE EADEM PREPOSITURA.
L'évêque Adémare
s'excuse auprès du pape Urbain II d'être empêché par l'âge et les infirmités
d'assister au concile de Clermont. Il le prie en outre d'approuver la mesure
qu'il vient de prendre au sujet de la prévôté de sa cathédrale (1095).
Domino papa Urbano, engolismensis aecclesiae sacerdos
indignus, Ademarus, salutem et debitam obedientiam. Quum Arvernis, ubi me
vocastis, Pater Reverende, adesse non possum, graviter tolero. Adsum tamen
presens spriritu, per omnia mandatis vestris obediturus, quem gravis
incommoditas auris modo defraudat jocundis obtutibus. Ut enim verum fatear,
preter illa quae circa nos sunt quotidiana bellorum (1) incommoda, tanta me
corporis infirma affecit imbecillitas, aetatis ingravescens ponderavit
antiquitas, ut equitandi laborem amiserim, ipsa vita michi pene sit oneri.
Excusatam igitur habeat gravedinem, immo impossibilitatem meam vestra
Paternitas et compatiatur pedibus vestris prostrato seni discretionis
apostolicae mansueta caritas.
Praeterea unum quid, Domine mi, Vestrae suggero
Paternitati, quem, ut dignum est, favoralis (2) exhilaratae visitatione
rescriptionis: In secclesia mihi commissa, prepositura quedam fuit quae ab
antiquo et per precium et per ambitionem adquirebatur et quasi jure hereditario
possidebatur. Hanc, quum preceptis Vestris, utpote canonicis obedire volebam,
in communes usus canonicorum nostrorum, Deo gratias, in commune viventium in
perpetuum profutura transfundens attribui. Et ne de caetero eis auferatur,
scripto et excommunicationis nostrae officio confirmavi. Supplico igitur
(1) L'évêque fait allusion
ici aux incursions des ducs de Guyenne dans l'Angoumois. C'est vers ce temps
que notre comte Guillaume III forçait l'un d'eux, Guillaume IX, à lever le
siège de Marcillac.
(2) Nous pensons que le
copiste a fait une erreur et qu'il devait écrire faveatis ou favoratis selon le
style du temps.
Paternitati vestrae ut particeps ejusdem sitis elemosinae
ut super inquietatores, si qui emiserint, gladium sancti Petri extendatis et
tuitione Vestram aecclesiam engolismensem laetificetis, et respectu (1)
apostolico. quod canonice petimus, corroboretis Orantem pro nobis Paternitatem
Vestram Dominus ad perpetuam dirigat tranquillitatem.
XIX
CONSTITUTIO DOMINI PAPÆ URBANI.
Le pape Urbain II
confirme, par la main de son secrétaire, Jean, cardinal diacre, la mesure prise
par l'évêque Adémare, au sujet de la prévôté de sa cathédrale. (30 novembre
1095.)
Urbanus, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis
Engolismensis aecclesiae canonicis salutem et apostolicam benedictionem.
Officii nostri nos hortatur auctoritas pro ecclesiarum statu sollicitos esse et
quae recte statuta sunt stabilire. Illam igitur constitutionem quam venerabilis
frater noster, episcopus Ademarus de prepositura illa constituit quae est in
villa Juliaco, in pago sanctonensi, nos litterarum presentium auctoritate
firmamus. Constituimus enim ut prepositura eadem nulla umquam, venalitate
distrahatur, nulla unquam, vel consanguinitatis, vel successionis occasione,
iratrum communiter in engolismensi aecclesia viventium gubernationi et victui
subtrahatur, ita ut nec episcoporum engolismensium alicui liceat illius villae,
seu prepositurae redditus in usus alios vendicare: sed tam ipsa quam cetera
omnia quae juste hodie possidetis et quecumque vel de amissis recuperare, vel
aliunde legitime poteritis adquirere, vobis vestrisque successoribus, in
communi vita permanentibus, integra semper et illibata permaneant. Si quis vero
constitutioni huic et decreto nostrae auctoritatis
(1) Pour rescripto.
pertinaciter contra ire temptaverit, per convenientes
inducias monitus, nisi satisfactione congrua emendaverit, Sancti Spiritus
gladio et apostolicae dictrictionis ultione plectatur.
Data apud Clarum Montem Arvenniae II kalendas decembris,
per manum Johannis, Sanctae Romanae Æcclesiae diaconus cardinalis, indictio
III, anno Domini MXCVI (1), pontificatus Domni Urbani II, papae, VIII.
XX
DE MANSO DE BAISAC.
Robert et Arnauld
Callia donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, le mas de Baisac.
(Date inconnue.)
Ego Robertus Callia dono Deo et sancto Petro Engolisme
civitatis sedis omnibusque canonicis de manso de Baisiaco (2), de mea parte
medietatem; post uxoris mei Avierna obitum, totum tribuo integrum et quicquid
ad ipsum mansum pertinet. Et Arnaldus Callia, frater suus, dono sancti Petri et
a canonicis illius loci de illo manso de Baisac quae est in villa de Celezac
(3), de sua parte medietate, in vita sua et, post
(1) Erreur du copiste. Cette
constitution est, non de 1096, mais de 1095, année à laquelle correspond
l'indiction troisième. Elle est datée de Clermont. Or le pape avait quitté
cette ville dès le 2 décembre 1095. Elle est du 2 des calendes de décembre (30
novembre), et de la huitième année du pontificat d'Urbain II. Or ce pape ayant
été élu le 12 mars 1088, la huitième année de son pontificat était achevée et
la neuvième avait commencé le 12 mars 1096. Dès lors c'est le 2 des calendes de
décembre 1095 et non de décembre 1096 qui appartient à cette huitième année.
(2) Lieu inconnu.
(3) Nous pensons qu'il
s'agit de Celettes, localité appelée ailleurs Celezia prope Buxiam. Elle passa
au XIIe siècle, dans le domaine de l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe.
obitum suum, totum et ab integrum, ut, si ego, aut ullus
homo, aut femina abstraere voluerit ad canonicos sancti Petri, sint maledicti
et excommunicati.
XXI (1)
DE MANSO DE CURCIACO.
Ecce donum quem dedit Senegundis, mulier Constant de
Juliaco, sancti Petri, pro redemptione animae suae: unum mansum quae dicitur a
Curciaco (2), ubi mansit Bernardus Maisnada.
XXII (3)
DE ALODIO DE TAUZAC. (991-1018.)
Ecce donum quem Iterius de Camdirico dedit sancti Petri,
apostoli, Engolisme sanctae sedis, de alodem suum qui est in pago sanctonicae;
hoc est in villa quae dicitur Talziaco (4), vivente domno Grimoardo episcopo.
XXIII
Hoc est donum de unum quarterium de vinea qui est in
Pomaret (5), que dedit Guido sancti Petri, apostoli, ad censum VI denariorum,
ad missam sancti Petri.
(1) Cette charte se trouve
deux fois dans le manuscrit, sous les n° 22 et 65.
(2) Il existe deux hameaux
du nom de Coursac et un du nom de Cursac, dans les dépendances de la
cathédrale, en Balzac, en Vars et en Charmant. Nous pensons qu'il s'agit ici de
ce dernier. Voir charte CXCIV.
(3) Cette charte figure deux
fois dans le manuscrit, sous les n° 23 et 66.
(4) Touzac, commune du
canton de Châteauneuf.
(5) On trouve Pommeret dans
la commune d'Aubeville, canton de Blanzac et Le Pommier, dans celle de Garat,
canton nord d'Angoulême.
XXIV (1)
IN PAGO ENGOLISMENSI.
Mainard d'Asnières
donne à la cathédrale et à ses chanoines un champ et un mas, sous réserve
d'usufruit en faveur de sa femme et, après la mort de celle-ci, en faveur de
Girauld Rapace, le tout à charge de redevance par les usufruitiers. (Date
inconnue.)
Mainardus de Asneries donavit sancto Petro unum campum qui
debebat unum statualem (2) ad presentem in communia fratrum et unum mansum quae
nominatur Bardoni de Gimniaco, tali convenientia ut, dum mulier ejus vixerit,
reddat sancto Petro statualem unum et, post obitum ejus, sit in communia
fratrum. De toto alio alodo, supra dicta mulier reddat, dum vixerit, VI
denarios. Post obitum ejus, Giraldus Rapacius habeat in usufructu in vita sua
et reddat sancto Petro XII denarios et, post obitum Giralddi Rapacii, sit in
communia fratrum.
XXV
DE PASTOREVILLA.
Arnauld, archidiacre
d'Angoulême, donne à la cathédrale les biens qui lui viennent de son père, à
Patreville, et qui sont grevés de diverses rentes. (1018-1031.)
Deo, ego,
in Dei nomine, Arnaldus, archidiaconus, dono alodem meum, sive hereditatem
salicam, qui est in pago
(1) Cette charte porte le n°
25, dans le manuscrit. Nous supprimons celle portant le n° 24, parce qu'elle
est la même que celle du n° 45.
(2) Mot dont le sens est
inconnu.
sanctonico, nuncupate Pastore Villa (1), mansos V
indominicatos qui oblias (2) solvant solidos IIII et denarios X, et borderias
III qui reddant denarios XX et II, totum et ab integrum, sicut visus sum abere.
Hoc est terris, pratis, silvis, molinariis, aquis aquarumve decursibus. Sine
ulla querela ita dono alodem meum. Do et sancto Petro, in supra dicto loco, ex
jure meo atque potestate, et adfirmo in communia canonicorum ibidem Domino
servientium, omni tempore sit tenendum tam presentibus canonicis quam et in Dei
nomine futuris, jure firmissimo, pro anima mea, vel parentum meorum et omnium
fidelium christianorum.
XXVI (3).
HIC EST CESSIO SANCTI PETRI DE DOMERO FONTE ET DE
AVENINGIIS.
Le diacre Frofade
donne à la cathédrale d'Angoulême et à son chapitre, dont il est membre, des
mas qu'il possède à Dorfont? et à Avenans, avec toutes leurs dépendances, dans
la vicairie de Saint-Genis, sous réserve d'usufruit en sa faveur et, après sa
mort, en faveur d'Adalard, diacre, son neveu (879).
Idcirco, ego, Frofadus, licet indigne, diaconus, ex
canonica ipsius almi Caephe, tractans humanae fragilitatis casu et vocem Domini
non frustratoriae mente percipiens qua admonet nos dicens: « date elemosinam et
ecce omnia munda sunt vobis » et iterum: « date et dabitur vobis. »
(1) Patreville, hameau de la
commune de Bonneville. C'est indûment que cette charte et la XLVIe
l'attribuent au pays de Saintonge. La XLVIIe rectifie cette attribution
en mettant justement Patreville dans la viguerie de Marcillac.
(2) Redevance appelée
oubliage, droit d'oublies, ou d'oubliaux. (Du Cange.)
(3) Cette charte est entrée
avec quelques variantes dans la XLe qui la confirme et contient le
préambule manquant à celle-ci.
Anno Incarnations dominice D CCCmo LXXmo
VIIII, indictione XII, cedo ad supra nuncupatum venerabilem sanctoque Petro,
suisque canonicis, tam presentibus quam et in Dei nomine futuris, cessumque in
perpetuum jure firmissimo esse volo, rem proprietatis meae, ad stipendia
supradictorum fratrum in pago Engolismensium, in vicaria sancti Genesii (1), in
villa quae vocatur Domero Fonte (2), hoc est mansus meus vestitus (3), ubi
Alifredus visus fuit manere, cum terris et vineis et silvis et molariis et
omnia quicquid ad ipsum mansum pertinet. Et est alius mansus, in ipsa villa,
vestitus, qui fuit Berlando et ad germanos suos, cum terris et vineis et silvis
et adjacentiis vel cum omnia quae ad illum pertinent; et illum mansellum quem
Gunbertus mihi donavit, cum terris et vineis et silvis. Et est alius mansus
absus (4) qui fuit Germundo, cum terris et vineis et virdicariis et silvis vel
cum omni re ad se pertinente. Et est alius mansellus qui fuit Othgario et
Gualdane, cum vinea. Et est alius mansus absus qui fuit Gerardo et ad germanos
suos, cum vineis et terris et silvis. Et est alius mansellus absus qui fuit
Bernilde, cum terris et vineis et silvis. Et cedo, in alia villa quae dicitur
Aveningiis (5), manso qui fuit Vulveraudo et Daurario, cum terris optimis
sufficienter et pratis et officinis; et alio manso qui fuit Aimerico, cum
terris et vineis vel cum omnia quae ad illum pertinent, et illum alodem, cum
terris, pratis et officinis, quem de Flamberto comparavi. Et est illa vinea
indominicata, in Domero Fonte, quem de Alfredo et Romamo presbytero comparavi,
qui habet in se plus minus juctus IIII. Haec omnia superius conscripta,
partibus sancti Petri, glo-
(1) Saint-Genis-Les
Meulières, commune du canton d'Hiersac (Charente).
(2) Ce lieu, inconnu
aujourd'hui et souvent cité au moyen-âge, était non loin des rives de la
Nouhère, en amont d'un pont jeté sur cette rivière, probablement dans la
paroisse d'Asnières.
(3) Cultivé ou habité.
(4) Inhabité, inculte,
délaissé (Du Cange).
(5) Avenans, près de
Saint-Genis, mais dans la commune de Saint-Cybardeaux, canton de Rouillac.
riosissimi principis apostolorum, suis canonicis, in
illorum stipendia, qui ibidem Domino militaverint, pro animae meae remedium,
cedo vel trado atque transfundo ad habendum vel possidendum, et scilicet
conditione ut, dum vixero, ipsa predia superius conscripta tenere et usurpare
faciam; post meum quoque discessum, nepus meus, Adalardus, diaconus, dum
advixerit, usu fructuario tenere et excolere faciat, et, pro animae meae
remedium, annis singulis, juxta quod possibilitas est, a domnos canonicos memoriam
faciat. Post amborum quoque discessum, quandoque Deus voluerit, canonici sancti
Petri, absque ulla dilatione, in eorum faciant revocare dominium.
XXVII
IN BACIACO ET IN SERTIS.
Beltrude, du
consentement d'Ainard, son mari, donne, pour le repos de son âme, à
Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, des biens situés à Bassac, sur la
Charente et, au monastère de Saint-Cybard, ce qu'elle possède à Sers, vicairie
de Vouzan, sous cette réserve que son mari jouira du tout, sa vie durant, en
payant cinq deniers par an au chapitre et autant au monastère (juin 923).
Sacrorum roboratur auctoritas ut omnes fideles Christi,
christiani piissimi, sanctam Dei ecclesiam mirificent et de eorum rebus eam
ditare debent. Ex hac etenim, Dei summi honore, ego Beletrudis, pro salute
animae meae, ad basilicam sancti Petri, quod est mater aecclesiae Equanisinorum
urbi, cedo atque dono, ad stipendia fratrum, ibidem Deo militantium, res meas
proprias qui sunt sitas in pago sanctonico, in villa Baciaco (1), secus fluvium
Carantonis, quantum cumque pater meus in ipsa villa jam dicta visus fuerit
habere vel possidere et de illius parte michi in hereditate succedit, totum et
ab integrum, ad stipendia fratrum vel potestatem
(1) Bassac, commune du
canton de Jarnac. L'abbaye de Bassac n'était pas encore fondée à la date de
cette charte.
ipsius aecclesiae. Ego ipse cedo atque dono, ut faciant ex
inde servientes ipsius aecclesiae, sine ullo blandimento quicquid voluerint.
Similiter, cum consensu viro meo, nomine Ainardo, cedo atque dono ad
monasterium sancti Eparchii (1), cujus corpus presente ipsius aecclesiae
requiescet, hoc sunt res meas proprias qui sunt in pago Engolismensium, in
vicaria Vosninse (2), in villa quae dicitur Sertis (3), quantumcumque pater
meus ibi visus fuit abere vel possidere et michi in hereditate succedit, totum
et ab integrum pro salute animae meae, ad ipso sacro monasterio. Ego ipsa cedo
vel per hac scriptura manibus trado, ut clerici ex ipsa ecclesia teneant et
possideant istas res superius prenominatas, sicut jam supra dictum est ad
potestatem ipsis monasteriis trado, transfero atque transfundo, ut faciant
quicquid voluerint, nullo homine contradicente. Et qualiscumque persona
donatione ista contradicere presumpserit, iram Dei Omnipotentis incurrat, et a
liminibus sanctorum Dei sit extorris, et insuper cui litem intulerit XX libras
auri fisco cogatur exsolvere, et sua repeticio nichil prevaleat; sed haec
cessio firma permaneat, cum stipulatione adnexa. Manu mea propria subterfirmavi
et a bonis hominibus adfirmare rogavi. Signum Ainardi, viro suo qui hoc
concessit. Ac vero donacione, ego Beletrudis fieri decrevi, ut vir meus,
Ainardus, quamdiu vivit, has res superius jam dictas, quamdiu vivit, sub censo
possideat et, ad festivitatem sancti Petri, ad fratres ipsius aecclesiae VI
denarios exsolvat, et sancti Eparchii similiter, et postea in hac conventione
haec donacio inconvulsa permaneat atque perseveret. Signum Arnaldi (4), fratri
Ademaro (5) comite. S. Iterio vice-comite. S. Elie.
(1) Sous les murs
d'Angoulême, au nord-ouest.
(2) Vouzan, autrefois
chef-lieu d'une viguerie, aujourd'hui commune du canton de La Valette.
(3) Sers, commune du canton
de La Valette.
(4) Arnauld, frère du comte
Guillaume Ier Taillefer et oncle d'Arnauld Manser, successeur de ce
dernier.
(5) C'est Guillaume qu'il
faut dire. Le copiste transcrivant cette charte du temps d'Adémare (1185-1227)
a, par inadvertance, substitué ce nom au premier.
S.
Amalgario. S. Isimbardo. S. Raimundo. S. Acbardo. S. Bosoni. S. Leotardo. S.
iterum Amalgario. S. Ebrerio. S. Adalmando, vicario. S. Alengario. S. Bernardo,
subvicario. S. Gauscelmo. S. iterum Gauscelmo.
Facta
donacio vel cessio ista, mense junii, annum XXV regnante Karolo, post obitum
Odono (1) rege. Adalbertus rogitus scripsit.
XXVIII
DONATIO QUAM FEC1T ARN ALDUS BOMPAR AD CRUCIFIXUM.
Arnauld Bompar,
Rixende, sa femme, et Hélie, leur fils, donnent à la chapelle du Crucifix, dans
la cathédrale d'Angoulême, les biens qu'ils possèdent en franc aleu, à Sers, et
six mas, situés à Edon, avec toutes leurs dépendances, et s'en réservent la
jouissance leur vie durant, à charge d'une rente annuelle de quatre setiers de
blé, payable à la Saint-Michel. (20 mai 1020.)
Sanctorumque patris congestum est ut qualiscumque persona,
pro salute animae suae, ad ecclesiam Dei aliquid fieri voluerit licentiam
habeat adimplendi. Ego igitur, in Dei nomine, Arnaldus et uxor mea Rixendis, et
filius meus Helias, pariter nos consideravimus fragilitatem hujus seculi, pro
remedium animarum nostrarum et pro remedium animae patris mei, sive matris meae
atque fratrum meorum. Idcirco cedimus ad crucifixum Domini Nostri Jesu-Christi,
quod est in basilica sancti Petri Æqualisina civitate matris aecclesiae, id est
alodum nostrum quae est in pago Engolismensium, in vicaria Vosnensium (2), in
loco quae
(1) Charles-Le-Simple, dont
il s'agit ici, s'était fait couronner en 893; mais il ne commença à régner
qu'en 898, après la mort d'Eudes. Cette charte est donc de l'année 923.
(2) Vicaria Vosnensium et
Sertis, Voir la charte précédente.
vocatur Sertis, vineis, silvis, pratis, farinariis II,
viridariis, torculariis, terris, aquis, aquarum ve decursibus cultum et
incultum et quod adinquirendum est; et in pago Petragoricae, in vicaria
nuncupante villa Aidomno (1), mansos VI, cum terris, vineis, silvis, pratis,
molinariis, cultum et incultum, et omnia quae ad ipsos mansos pertinet. Has
vero res, quae superius diximus, in omnibus concedimus in communia fratrum
ipsiusque aecclesiae Domino servientibus et sancto Petro, in ea vero ratione ut,
quamdiu vixerimus, ipsas res sub censu excolere valeamus, ita ut in festivitate
sancti Michaelis, quod est III kalendas octobris, annis singulis, de tritico
sextarios IIII, et, post excessum nostrum, ipsi ministri aecclesiae in eorum
valeant recipere potestate. De repeticione vero dicimus quod, si nos ipsi, aut
ullus ex heredibus vel proheredibus nostris, seu quilibet ulla emissa aut
subrogata persona qui contra hanc cessione vel donatione aliquid agere aut
inquietare presumpserit in primis iram Dei Omnipotentis incurrat et a liminibus
sanctorum Dei extraneus sit et illud quod petit vindicare non valeat; sed
insuper ad potestatem ipsius aecclesiae hoc quod lex sua docet et socio fisco
conjunctus desolvat, et vox sua nichil proficiat, et haec cessio omnique
tempore firma et stabilis valeat perdurare, cum stipulatione adnixa. Signum
Willelmo, comite (2), et uxore sua Girberga. S. Rohoni, episcopi. S. Ramnulfus,
claviger. S. Helias prepositi. S. Arnaldo, archidiacono. S. Hilduinus, filius
comiti.
Datum in mense maio, XIII kalendas junii, anno millesimo
XX° ab Incarnatione Domini, regnante Roberto, rege, S. Ramnulfus, humillimus et
indignus litterator scripsit.
(1) Aidom, aujourd'hui Edon,
canton de Lavalette.
(2) Guillaume II
(1001-1028), père d'Aldoin ou Hilduin II.
XXIX
IN PAGO ENGOLISMENSI ET IN PAGO LEMOVICENSI.
Autier et sa femme,
Ermensende, donnent, pour le repos de leurs âmes, à Saint-Pierre d'Angoulême et
à ses chanoines, trois mas, situés, l'un à Traisen, vicairie de Vouzan, les
deux autres à Loriac, vicairie de Chassenon, avec toutes leurs dépendances,
sous cette clause qu'ils en jouiront leur vie durant en payant une rente
annuelle de douze deniers (940-952).
Gloriosissimo Domino et michi, post Deum fortissimum
patronum, sancto Petro, apostolum Domini et principem apostolorum, cui tradite
sunt claves januae coelestis, in cujus honore vel pontificium in Engolisina
civitate aecclesiae senioris canonicae, ubi domnus Fulcaldus episcopus(1),
rector preesse videtur. Ergo nunc venerabilis Auterius, nec non et conjux mea,
nomine Ermensendis, consideravimus casu fragilitatis nostrae, pro Dei timore
vel aeterna retributione et remedium animabus nostris, cedimus ad predictum
locum sancti Petri suisque canonicis, in communia fratrum, in pago Engolismensium,
in vicaria Vosninse (2), in villa cujus vocabulum est Traisen (3), super
fluvium Tarduvero (4), mansum nostrum, cum omnibus apendiciis suis, cum ipso
servo nomine Fulberto, et uxore sua nomine Stephania, et cum ipso farinario,
nec non et omnia quantumcumque in ipsa villa visi sumus habere vel possidere,
sine ullo successoro. Et cedimus ad ipsum locum sancti Petri, in pago
Lemovicino, in vicaria Cassenominsse (5), in villa cujus vocabulum est Loriaco
(6), mansum nostrum ubi Joan-
(1) (940-952).
(2) Alias Vosnense. Voir les
deux chartes précédentes.
(3) Inconnue.
(4) La Tardouère qui a sa
source près de Chalus en Limousin, se jette dans la Bonnieure et, de là, dans
la Charente, au-dessous de Saint-Ciers.
(5) Chassenon, aujourd'hui
commune du canton de Chabanais (Charente).
(6) Laurière, gros village
de la commune de Chassenon.
nes visus est manere, et in ipsa villa, alio manso ubi
visus est manere et quantumcumque ad ipsos mansos aspicit vel aspicere videtur
et nostra cernitur esse possessio, ea videlicet racione ut, quamdiu ego ipse
advixero, usu fructuario possideam sub censu, ut, ad festivitatem sancti Petri,
denarios XII reddam, post meum quoquo discessum, ad stipendia fratrum remaneat.
As vero res superius conscriptas manibus nostris tradimus ad habendum vel ad
possidendum, ut faciant sicut superius insertum est, neminem contradicentem, in
omnibus quicquid ipsa potestas elegerit. Et licet legum manifesta auctoritas,
ut equa, propria et spontanea voluntate conceditur, sola professio firmetur et
illius bona voluntatis omni tempore firma perduret. Et illud quod adsolet
humana fragilitas, quod si ego ipse, aut ullus ex heredibus meis, vel pro
heredibus, seu quislibet ulla emissa aut subrogata persona, aut ulla potestas
clericorum aut laïcorum, in quacumque modo, aut vendendi, aut comutandi, aut
extrahendi qui has res de comunia fratrum abstrahere voluerit, quem ego benigno
et claro animo conscribere vel adfirmare rogavi, aliquid litigare temptaverit,
in primis iram Dei Omnipotentis incurrat, et a liminibus omnium sanctorum Dei
et de consorcio omnium angelorum et archangelorum excommunicatus apareat, et
cum [Juda I] scari[o]tis (1) et cum Dathan et Abiran, quem infernus vivus
absorbuit, veloci cursu, aeternorum flammas tormentorum sine fine percipiat, et
insuper inferat partibus ipsius ecclesiae sancti Petri suisque canonicis, una
cum socio fisco, auri libras XXX, argenti pondus LX coactus exsolvat, et vox
sua nichil proficiat. Sed presens cessio ista, omnique tempore firmissimum
obtineat vigorem, cum stipulatione adnixa. Manus nostras proprias
subterfirmavimus et virorum nobilium aroborandum decrevimus. S. Auteo et uxore
sua Ermensindis, qui cessione ista fieri vel adfirmare rogaverunt.
(1) Le mot Judas et les
lettres I et o de Iscariotis ont été ajoutés après coup par une main autre que
celle du premier copiste.
XXX
DE MOLENDINIS DE VARNO EXCOMMUNICATIO.
L'évêque Rohon
frappe d'excommunication quiconque tenterait de s'emparer des moulins de Vars.
Il défend à ses successeurs de les aliéner et veut que les produits en soient,
moitié pour l'évêque, moitié pour ses chanoines. (1020-1037.)
Ego Roho (1), quamvis indignus, episcopus, excommunico et
anatematizo omnem hominem quicumque molendinos de Varno (2) invadere
presumpserit et sancti Petri, vel ad clericos, sive ad episcopum qui ibidem
erit, illos tulerit, ex virtute et majestate Dei Patris et Filii et Spiritus
sancti et meritis Beate Dei Genitricis Mariae et omnium sanctorum, et ex ordine
et potestate quem Deus michi, licet indigno hac peccatori, concessit.
Maledictus sit in die et in nocte. Maledictus sit in vita et in morte.
Maledictus si manducando et bibendo. Maledictus sit stando et pergendo. Maledictus sit sedendo et jacendo.
Maledictus sit omnia opera faciendo. Et quid amplius dicam? Sit omnino
maledictus et dampnatus in supplicium aeternum qui paratus est diabolo et
angelis ejus, qui supradictos molendinos aecclesiae sancti Petri, vel episcopo,
sive clericis ejusdem aecclesiae servientibus, auferre presumpserit. Ipsi
quoque episcopo qui michi in episcopatum successerit veto et prohibeo ut jam
nullo homini illos in fiscum donet, sed semper omni tempore ex predictis
molendinis unam medietatem habeat episcopus, alteram vero medietatem habeant
canonici (3).
(1) Rohon de Montaigut,
1020-1037.
(2) Vars, commune du canton
de Saint-Amand-de-Boixe. La châtellenie de Vars appartenait aux évêques
d'Angoulême.
(3) Cette disposition a duré
peu de temps. La séparation des menses opérée en 1110, ayant mis entièrement
les moulins de Vars dans le domaine de l'évêque.
XXXI
IN VICARIA MONTINIACI.
Charte constatant
que Guillaume Guichard et plusieurs membres de sa famille ont donné à
Saint-Pierre d'Angoulême des biens situés à Tresliz et provenant de leur aïeul
Eblon. (1038-1043.)
Haec est cartula de terra Ebuli de Tresliz (1), quae est
in vicaria Montiniaci, in villa quae vocatur Tresliz, quam parentes ejus
scilicet sui nepotes Willelmus Guiscardus et Iterius, frater suus, et Aimericus
et pater eorum et mater, Bernardus vero, Guiscardus uxorque sua Leufraisa, ceterique
parentes obtulerunt sancto Petro et canonicis, pro redemptione animae ejus,
videlicet II carteria nemoris, cum terra plana, et alia duo carteria vinearum,
in tali obfirmatione ut, unoquoque anno vita eorum, reddidissent censum sex
nummos sancto Petro et canonicis et multa alia servicia. Et si heredes eis
fuissent, similiter post mortem eorum, ipsi tenuissent, et, si absque liberis
mortui fuissent, terra dominio et sine ullo querimonio canonicis sancti Petri
remansisset. Hoc donum fuit factum, vivente Gaufredo, comite (2), et Gerardo,
presule (3).
XXXII
DE MANSO DE ROFIAC.
Arnauld, fils de
Seguin, d'accord avec sa saeur Aiccline, donne à la cathédrale d'Angoulême et à
ses chanoines, un mas situé à Roffit, et, pour le soustraire à toute
réclamation, le met entre les mains de l'évêque, s'engageant, en cas
d'éviction, à le remplacer par un capital de cent sols. (1043-1075.)
Ego Arnaldus, filius condam Siguini, cum sorore mea
Aicclina, donamus mansum nostrum sancto Petro, qui est
(1) Aujoud'hui Treillies,
village de la commune de Jauldes, canton de La Rochefoucauld.
(2) Frère et successeur
d'Aldoin II, 1030-1048.
(3) Gérard de Malart,
1038-1043.
in Rofia (1), cum omnia quae infra se habet seu habere
videtur, ut habeant canonici et possideant nullo contradicente. Et si aliquis
ex nostro herede vel pro heredibus inquietare voluerit, aut nos aliquam
columpniam imponere tentaverimus, componamus centum solidos valent moneta. Et
hoc donum similiter permaneat sub stipulatione subnixa. Ostadium fecit Arnaldus
Willelmo, episcopo (2), ut hoc mansum quietum faciat sancto Petro de omnibus
parentibus suis, et si aliquis extraneus homo aliquid in hoc manso requisierit,
ut ipse Arnaldus quietum faciat stare. Et si hoc facere non potuerit. C solidos
componat canonicis, et hoc ipsum donum non inquietet. Retro ostadia Rainaldus
de La Moneta et Petrus, presbyter, pro quo hoc donum factum est et Rotbertus,
prepositus.
XXXIII (3).
IN PAGO ENGOLISMENSI; DE ECCLESIA DE FESCOBRONNA.
Itier, Alaaiz, sa
femme, et Elie, leur fils, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême leur église de
Saint-Victor de Fouquebrune, avec une vigne pour l'entretien de l'autel, une
autre vigne et un mas. Ils s'en réservent l'usufruit leur vie durant, à charge
d'un cens annuel de cinq sols, payable à la Saint-Martin. (Juillet 956.)
Igitur ego, in Dei nomine, Itario et uxore sua, nomine
Alaaiz, et filio nostro, Elias, nos pariter donatores cedimus vel donamus, pro
amore Dei Omnipotentis, aecclesia nostra indominicata, ad ecclesia sancti Petri
sedis aecclesiae Engolismae civitatis, qui est ipsa aecclesia in honore sancti
Victorii (4), qui est in pago quae dicunt Engolismens, in
(1) Rofit, village faisant
partie aujourd'hui de la commune de l'Houmeau-Pontouvre près Angoulême.
(2) Guillaume II, frère du
comte Geoffroy. 1043-1075.
(3) Cette charte figure une
deuxième fois dans le manuscrit, sous le numéro 59.
(4) La vocable de l'église
de Fouquebrune est aujourd'hui Saint-Maurice.
vicaria Vosninse, in locum quem dicunt Fescobronna (1),
cum ipsa vinea qui est de ipso altare. Et cedimus vel donavimus, in alio loco,
alia vinea vel terras qui sunt in Fescobronna quae nos tenemus et habemus simul
cum ipso manso. Sic donamus vel cedamus a domum Sancti Petri, ut, in diebus
nostris teneamus, possideamus et, post obitum nostrum, remaneat a domum Sancti
Petri vel ad ipsos canonicos. De repeticione vero, dicimus quod, si nos ipsi,
aut ullus homo qui contra donatione ista aliquid agere aut eam inquietare
presumpserit, in primis ira Dei Omnipotentis incurrat et a liminibus Sanctorum
Dei sit extorris et, quando venerit a festivitate sancti Martini, per hujus
circulo anni, donare faciamus censum solidorum V. Sed presens donatio ista
omnique tempore firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione subnixa.
Manus nostras subterfirmavimus et nobilium virorum ad roborandum decrevimus. S.
Itario et uxore sua Alaaiz et Elias qui cessione ista fieri vel adfirmare rogaverunt.
S. Lamberto. S. Willelmo. S.
Iterum Willelmo. S. Abo. S. Arnaldo. S. Bernardo. S. Regimundo. S. Andraldo. S.
Lamberto. S. Amblardo. S. Bosone. S. Amalgario. S. Berengario. S. Ademar. S.
Mainardo.
Facta
cessione ista in mense Julio, anno secundo regnante Leotario (2) rege. Constantinus,
presbyter, rogitus scripsit.
XXXIV
DE ECCLESIA DE JULIACI.
Ourson de Juillac,
étant malade, donne à Saint-Pierre d'Angoulême le quart de l'église de
Juillac-le-Coq, promet, s'il revient à la santé, de se faire chanoine et
demande, s'il meurt, a être enterré avec les chanoines dudit Saint-Pierre.
(1030-1044.)
Hoc est muneris assercio quam Urso de Juliaco dedit sancto
Petro Engolesine urbis et omni clero, dum prae nimia
(1) Fouquebrune, aujourd'hui
commune du canton de Lavalette.
(2) Lothaire II, 954-986
corporis gravaretur infirmitate, si viveret, pro membrorum
ejus valetitudine, aut, si moretur, pro ejus animae absolutione, tali tenore:
si rursum vivere, quatenus presentaret se ut canonicus famulatui hujus ecclesiae
et, si morerent, hic traderentur membra canonice sepulture et fratres, omni
tempore, supplicarent Deo pro peccatorum ejus remissione. Donum etiam quod
obtulit est quarta pars Juliacae (1) ecclesiae et de omnibus quae adtingunt ad
ecclesiam, similiter quartam partem, uxore sua nomine Emilia et filiis suis,
Ursone scilicet et Seguino (2) et Alduino, ceterisque pluribus viris
adstantibus coram et firmantibus dictis et opere eandem oblacionem. Hujus rei
fiunt testes, Mainardus Devoz, Talio de Insula et quidam judex suus de Cadureia
nomine.
Petrus, archidiaconus (3), Rainaldus de Monte Berulfo et
Ramnulfus, supplicus vitae, et cantor (4).
XXXV
IN MONTE SOILLIS ET IN VICARIA MONTIS MAURELLI.
Otberte, fille
d'Airauld, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines divers biens,
situés sur les hauteurs de Soyaux, et un mas, situé à Berzagol, dans la
vicairie de Montmoreau. (Date inconnue.)
Sanctorum patris congestum est ut qualiscumque persone,
pro salute animae suae, de rebus suis ad Ecclesiam Dei aliquid condonare
voluerit, licentiam habeat adimplendi. Igitur ego, in Dei nomine, Otberta, qui filia fui Airaldo, pro
(1) Juillac-le-Coq, commune
du canton de Segonzac, autrefois du diocèse de Saintes. Le chapitre d'Angoulême
y a possédé des domaines et des droits considérables.
(2) Ce Seguin de Juillac
devient chanoine d'Angoulême.
(3) Pierre I Arnauld,
1018-1047.
(4) Raoul, 1030-1044.
Dei timore vel aeterna retributione, ut Pius Dominus, in
ultimo magni judicii diem, veniam tribuere dignetur de omnibus peccatis meis,
cedo atque dono ad ecclesiam Dei quae est sita in Equalisina civitate, in
honore sancti Petri, quod est matris aecclesiae, vineam meam, cum terra et cum
silvola qui est II millia de civitate, in monte qui vocatur Soillis (1); et in
ipso pago, in vicaria Monte Maurello (2), dono sancti Petri manso meo, in villa
quae vocatur Berciagolo (3), ubi Amelius visus est manere, qui dicitur
Malchineto (4), totum et ab integrum ibique in communia fratrum. Cedo tam
presentibus quam in Dei futuris commune viventibus ibique omnibus Deo
servientibus. Omni tempore sit tenendum.
XXXVI
DE MOLENDINIS QUI SUNT SITI IN BOESMA.
L'évêque Rohon
abandonne à ses chanoines deux moulins existant sur la rivière appelée La Boême
et Longues-Planches, et leur en assure la propriété en menaçant
d'excommunication quiconque y porterait atteinte. (1020-1037.)
Haec est dimissoria qua dimitto atque reddo, ego, adleta
Dei, Roho, pontifex, ad stipendiam clericorum canonice viventium, Deo et
beatissimo Petro, Engolismae civitatis patriarchio famulancium, pro redemptione
omnium fidelium christianorum, ut Conditor atque Redemptor humani generis Deus
vitam nobis donet aeternam. Hoc sunt molendini duo qui sunt in rivulo quae
vocatur Boesma (5) et Longas Plan-
(1) Soyaux, commune du
canton nord d'Angoulême.
(2) Montmoreau, ancienne
châtellenie, arrondissement de Barbezieux.
(3) Aujourd'hui
Saint-Laurent de Belzagot, commune du canton de Montmoreau.
(4) Hameau, appelé
aujourd'hui Le Marchet, dans la commune de Saint-Laurent-de-Belzagot.
(5) La Boême, rivière qui
prend sa source entre Chadurie et Charmant et se jette dans la Charente,
au-dessous de Nersac.
cas (1), sub tali racione ut nullus homo neque femina, de
communia clericorum illorum, quae supra locutus sum, abstrahat. Si quis autem
Dei Omnipotentis inimicus ipsos, neque annonam quae ex ipsis processerit, neque
pisces de communia clericorum illorum abstraxerit, neque tulerit, quo iratus
Deus animas percutit, ipse in eadem percussione damnabiliter permaneat, insuper
excommunicatus fiat. Amen.
XXXVII
IN ULCIACO SUPER FLUVIUM NISONE.
Teutbert, en
présence de plusieurs ecclésiastiques et laïques réunis dans l'église de La
Rochebaucourt, remet à l'évêque d'Angoulême un mas, situé sur la Nizonne et
donné autrefois à sa cathédrale. Il avoue en avoir joui injustement avec son
frère Ursius, aujourd'hui défunt. (22 janvier 868.)
Incarnati Verbi Dei octingentesimo sexagesimo VIII anno,
indictione I, XII Kalendarum febroarii, Egolesinensium venerabili episcopo (2)
aecclesiae, cum illustrium clericorum ac laïcorum non modica copia, in
Roconensi (3) aecclesia residente, quidam vir Deum timens, Teutbertus nomine
dictus, accessit ad eum, de maculis humana fragilitatis salubre remedium
inquirere festinans. Hic igitur prefatus vir, inter ceteras confessionis suae
causas, aliquem mansum, in Ulciaco (4) villa, super alveum Nisonna (5) situm,
cum suo fratre, eo jam tempore de seculo migrante Ursio, per quedam
(1) Ce nom est inconnu
aujourd'hui.
(2) Hélie I Scot, ou
l'Ecossais, 862-875.
(3) La Roche, aujourd'hui
Rochebeaucourt, sur la Lizonne, commune du canton de Mareuil, dans la Dordogne.
(4) Localité inconnue.
(5) Nizonne, aujourd'hui
Lizonne, rivière séparant, dans une partie se son parcours, le département de
la Dordogne de celui de la Charente.
temporum spacia se possedisse confessus est. Et quia
injuste ac inracionabiliter illum de sancti Petri sanctuarii causa sublatum
fuisse cognovit, pie ac religiose justeque, in conspectu omnium qui pro isto
aderant, episcopo prefato inesitante, redidit et veniam postulans sibi reddenti
et defuncto fratri sui animae ab episcopo dandam solutionis suae gratiam,
legaliter, pignore dato, ab omni possessione prefati mansi perhenniter se et
omnem posteritatem suam separavit. Quicumque igitur ante dictum mansum, a viris
prefectis redditum, a sancti Petri apostolorum principis jure separaverit, cum
Juda traditore et Simone mago ceterisque diaboli membris inrevocabiliter apud
inferos inextinguibili flamma punitus permaneat. Hujus re testi sunt isti, ex
ordine quidam divino, presbyteri: Desideratus, Abbolemus, Eparchius, Aimericus,
Dacbertus, Godalricus, Teuto, Vualdrannus, Franco. Diaconi vero interfuerunt
hi: Garraldus, Frofadus, Avatalus, Godalbertus, Maginfredus, Isambardus, cum
ceteris plurimis clericis. Laïcorum vero illustrium sunt haec: Teutbertus qui
ipsum fundum reddidit, Ismael Roconensis, vice comitis, Lantbertus, Boso, Ido,
Blitgarius Jordanus et reliqui plurimi.
Maginfredus, notarius, scripsit; Equalisinorum comiti
Vulgrimo (1), XI Kalendarum februarii.
XXXVIII
DE DECIMA DE ROMANORVILLA.
Convention touchant
la terre et la dîme de Renorville, que divers laïques avaient distraites du
domaine de Saint-Pierre d'Angoulême (1075-1101).
Terra et decima de Romanorvilla (2) fuit antiquitus juris
beati Petri Engolismensis sedis; sed quorumdam pravorum
(1) Vulgrin I, premier comte
héréditaire de l'Angoumois.
(2) Renorville, hameau de la
commune de Saint-Fort, canton de Segonzac; dans la suite le chapitre y crée une
chapellenie.
subtractione alienata, a laïcis diu possessa est. De
decima vero inter engolismenses canonicos et laïcos qui eam possidebant
hujusmodi concordia facta est. Iterius de Comniaoo dedit eam beato Petro et
canonicis, in presentia domni Aimari (1), engolismensis episcopi, et Iterii
Archembaldi et Gaufredi de Clam. Willelmus Paluel, qui habebat eam a predicto Iterio, dedit eam beato
Petro et canonicis in presentia Iterii Archembaldi et Jordani Gauscelmi.
Iterius Archembaldi vero, pro hoc dono, dedit sibi X solidos. Landricus Airaudi
et Arnaldus, frater ejus, qui habebant eam a Willelmo Paluel, dederunt eam
beato Petro et canonicis in presentia Gaufredi de Clam et aliorum plurimorum et
pro hoc dono habuerunt XX solidos. Aimo Grataut quoque, qui eam
possidebat et ab ipsis habebat, dedit eam beato Petro et canonicis in presentia
Iterii Archembaldi et Berengarii judicis, et Arnaldi Isemberti; et pro hoc dono
habuit C solidos et uxor ejus X solidos.
XXXIX
DE BORDERIA DE PONTE.
Hugues Arnauld et
Géraud, son frère, donnent à saint Pierre d'Angoulême la borderie de Pont-Roux
(1075-1101).
Notum sit presentibus et futuris quod Ugo Arnaldi et
Geraudus Arnaudi, frater ejus, dederunt sancto Petro et matri aecclesiae
engolismensi borderiam de Ponte Rufi, pro animabus suis et parentum suorum,
videntibus Iterio Archembaldi et Gaufrido de Clam et Aimerico Geraldi,
canonicis et multis aliis. Et hoc donum concessit Alduinus Ostenz et Aiszo
Ostenz, frater ejus, a quibus Ugo Arnaldi et Geraudus, frater ejus, predictam
habebant borderiam.
(1) Adémare, 1075-1101.
(2) Pont-Roux, hameau de la
commune de Marcillac-Lanville, canton de Rouillac.
XL (1)
DE TERRA SANCTI PETRI QUÆ EST ULTRA PONTEM IN DOMERO
FONTE.
Frofade, diacre et
chanoine, réitère et confirme la donation qu'il a faite à Saint-Pierre
d'Angoulême de divers mas situés à Dorfont et aux Avenans (juin 879).
Gloriosissimum michi summumque patronum, beatum Petrum,
principem apostolorum clavigerumque Domini Nostri Jhesu-Christi, cui est
collata potestas ligandi atque solvendi et in cujus honorem Aequalisinorum
matris aecclesiae olim fundata esse videtur, ubi vir exhimius Oliba (2) rectorque
dominium tenet, ut ipse pro facinorum meorum intercessor existat. Idcirco ego
Frofadus, licet indigne, diaconus, ex canonica ipsius almi Caephae, tractans
humanae fragilitatis casu et vocem Domini non frustratoriae mente percipiens,
qua admonet nos dicens: « date helemosinam et ecce omnia munda sunt vobis » et
iterum « date et dabitur vobis »; anno Incarnationis dominicae DCCCmo
LXXmo VIIII, indictione XII, cedo ad supra nuncupatum venerabilem
sanctoque Petro, suisque canonicis, tam presentibus quam et in Dei nomine
futuris, cessumque in perpetuum jure firmissimo esse volo rem proprietatis
meae, ad stipendia supradictorum fratrum, in pago Engolesninsium, in vicaria
Sancti Genesii, in villa qui vocatur Domero Fonte. Hoc est mansus meus
vestitus, ubi Alifredus visus fuit manere, cum terris et vineis et silvis et
molariis et omnia quicquid ad ipsum mansum pertinet. Et est alius mansus, in
ipsa villa, vestitus, qui fuit Berlando et ad germanos suos, cum terris et
vineis et silvis et adjacentiis vel cum omnia quae ad illum pertinent; et illum
mansellum quem Gunbertus mihi donavit, cum terris, vineis et silvis. Et est
alius mansus absus qui fuit
(1) Voir la charte XXVI.
(2) L'évêque Oliba,
successeur d'Hélie Ier Scott, 875-892.
Germundo, cum terris et vineis et virdicariis et silvis
vel cum omni re ad se pertinente. Et est alius mansellus qui fuit Othgario et
Gualdane, cum vinea. Et est alius mansus absus qui fuit Gerardo et ad germanos
suos, cum vineis et terris et silvis. Et est alius mansellus absus qui fuit
Bernilde, cum terris et vineis et silvis. Et cedo in alia villa quae dicitur
Aveningiis qui fuit Vulveraudo et Daurario, cum terris optimis sufficienter et
pratis et officinis. Et alio manso qui fuit Aimerico, cum terris et vineis vel
cum omnia quae ad illum pertinent, etillum alodem, cum terris, pratis et
officinis, quem de Flanberto comparavi. Et est illa vinea indominicata in
Domero Fonte quem de Alfredo et Romano presbytero comparavi, qui habet in se
plus minus junctos IIII. Haec omnia superius conscripta partibus sancti Petri,
gloriosissimi principis apostolorum, suisque canonicis, in illorum stipendia,
qui ibidem domino militaverint, pro animae meae remedium, cedo vel trado atque
transfundo ad habendum vel possidendum, ea scilicet conditione ut, dum vixero,
ipsa predicta superius conscripta tenere et usurpare faciam. Post meum quoque
discessum, nepos meus Adalardus, diaconus, dum advixerit, usu fructuario tenere
et excolere faciat et, pro animae meae remedium, annis singulis, juxta quod
possibilites est, a domnos canonicos memoriam faciat. Post amborum quoque
discessum, quandoque Deus voluerit, canonici sancti Petri, absque ulla
dilatione in eorum faciant revocare dominium. Et taliter placuit michi firmare
ut, si ego ipse, aut ullus ex heredibus meis hac proheredibus, seu quislibet
homo tyrannica cupiditate preventus fuerit qui hanc cessione quem ego libenti
animo sanaque mente conscribere vel adfirmare rogavi, infringere voluerit, aut
ulla calumnia contra eam generare presumpserit, in primis Omnipotentem Deum se
cognoscat offensum et a liminibus Sanctae Dei Æcclesiae efficiatur extorris et
contra cui litem intulerit socio fisco componat auri libra I, argenti pondera
V, et repeticio sua vacua permaneat. Sit autem ista firma perhenni tempore,
stipulatione subnixa, maneat inconvulsa. Manu mea propria subterfirmavi et
nobilium virorum ad roborandum decrevi. Frofadus, levita, ces-
sione a me facta. S. Ramnulfo, vicecomiti. S. Amalgario.
S. Tenseramni. S. Morsi. S. Franconi. S. Leotgo. S. Geraldi S. Johanni. S. Ademaro. S. Aldefardo. Data vel
facta cessione ista in mense junii, anno primo post obitum Ludovici (1).
XLI
IN VICARIA SANCTI GENESII, DE TERRA SANCTI PETRI IN
VILLA VALENTIA.
Le vicomte Oldric et
ses frères donnent, pour le repos de leurs âmes et de l'âme de leur mère
Ingelberte, à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, leur terre de
Valence, dans la vicairie de Saint-Genis, sous cette clause que le chanoine
Robert, diacre, en jouira sa vie durant, en payant chaque année au chapitre une
rente de six deniers. (Mars 944).
Gloriosissimo nobis et post Deum, victorem fortissimum,
patronum Sancti Petri, principem apostolorum, cui tradite sunt claves janue
regni celorum, in cujus vicem fungens vel honore pontificium in Equasina
civitate, matris aecclesiae sittam, ubi venerabilis vir domnus Fulcaldus (2),
divino nutu episcopus rector esse dinoscitur. Igitur, ego Odolricus, vicecomes,
seu et Lanbertus et Tedricus et Aladelmus, fratres mei, tractavimus humane
fragilitatis casu et vocem Domini non frustratorie mente percipiens, qua
admonet nos dicens: « date elemosinam et ecce omnia munda sunt vobis; » cedimus
vel donavimus ad super nuncupato venerabili sancto Petro, suisque canonicis,
tam presentibus quam in Dei nomine futuris, pro Dei timore vel aeterna
retributione, et pro remedium animas nostras et pro remedium animae
Ingualbertane, mater nostra, rem pro-
(1) Louis II Le bègue, mort
dans les premiers mois de l'année 879.
(2) Foucauld, mort le 10
avril 952.
prietatis nostrae, ad stipendia supradictorum fratrum; id
est terra nostra qui est sita in pago Equalisnensium, in vicaria sancti
Genesii, in villa quae vocatur Valentia (1). Hoc sunt mansi, casali,
virdigarii, ortiferi, curtiferi, vineis, terris, silvis, pastoforis, egressis
et regressis adjacentiis, aquis aquarumve decursibus, mobile et immobile,
cultum et incultum et quod adinquirendum est justa possessio, ea videlicet
ratione ut Rotbertus, diaconus, ex canonica sancti Petri, ipsas res valeat usurpare
vel dominare usu fructuario et, per singulis annis, in festivitate sancti
Petri, deferat in communia fratrum denarios VI et, post suum quoque discessum,
fratres monasterii (2), absque contradictione, eum omni re addita vel
meliorata, in eorum studeant revocare potestate. Sane quod si nos ipsi, aut
ullus de heredibus nostris, vel proheredibus, seu quislibet ulla emissa persona
qui hanc cessione ista inquietare presumpserit, inprimis iram Dei omnipotentis
incurrat et a liminibus sanctorum Dei sit extorris et de consorcio angelorum et
archangelorum excomniunieatus apareat et cum Juda Scariotis et Datan et Abiran,
quem infernus vivus absorbuit, abeat mansionem, et insuper ad ipsa potestate
sancti Petri ille qui litem intulerit XX libras auri fisco cogatur exsolvat et
repeticio sua nichil valeat. Sed haec cessio ista finna et stabilis permaneat,
cum stipulatione subnixa. Manibus nostris propriis subterfirmavimus et viris
bonis ad roborandum decrevimus. S.
Odolrico vice comite. S. Lanberto. S. Tedrico. S. Aladelmo. S. Bonalilia. S.
Arduino. S. Seguino. S. Adraldo. S. Arnaldo. Facta donacione ista mense
marcio, anno VIII, regnante Lodovico rege (3).
(1) Localité inconnue dans
la viguerie de Saint-Genis, à moins qu'il ne s'agisse du hameau des Vaux, dans
la commune d'Asnières.
(2) Il faut se rappeler que
l'évêque et les chanoines, vivant ensemble, forment une espèce de monastère.
(3) Louis IV d'Outre-Mer,
936-954.
XLII
IN VICARIA SANCTI GENESII, IN VILLA QUÆ DICITUR
NIGRUNDO.
Gislilde donne à
Agbard, son petit fils, deux mas formant son domaine de Nigronde, vicairie de
Saint-Genis. Elle y ajoute sa maison de Genac, avec tout ce qui en dépend, et
fait réserve de ce qu'elle a donné autrefois, avec Adalbert, son aïeul, à
Saint-Pierre d'Angoulême et à l'abbaye de Saint-Cybard de cette ville. (Juillet
911.)
Idcirco igitur ego, in Dei nomine Gislildis, cedo atque
dono a dilectum atque a nepotum meum, nomine Agbardo, alodem meum qui est in
pago Engolesnensium, in vicaria sancti Genesii, in villa quae dicitur Negromdo
(1), mansos duos indominicatos, cum omni suprapositos, cum terris et vineis,
silvis, pratis, pascuis, adjacentiis, aquis aquarumve decursibus, mobile et
inmobile, cultum et incultum, quesitum et inexquesitum et quod adinquirendum
est, omnia et ex omnibus, quantum ego in ipsa villa visa sum habere vel
possidere, totum et ab integrum, sicut superius insertum est, nisi tantum quem
ego et senior meus Adalbertus, manibus nostris donavimus pro animas nostras
remedium, ad beatissimo sancto Petro, apostolum Domini, seu et sancto Eparchio,
confessorem Domini, et cedo tibi, in ipsa vicaria, in villa Gimniaco (2),
casale meo, cum omni aderentia atque pertinentia. Istas res superius
prenominatas, de jure meo in jure dominationis tuae tibi cedo vel manibus
trado, transfero atque transfundo ad habendum vel ad possidendum, et facias
exinde in omnibus quicquid volueris, nullum hominem contradicentem. De
repeticione vero, dico quod, si ego ipse, aut ullus de heredibus meis, vel
proheredibus, seu quislibet ulla aut subrogata vel emissa persona qui contra
donacione
(1) Nigronde, hameau de la
commune de Saint-Amant-de-Nouère, près de Saint-Genis, canton d'Hiersac.
(2) Genac, commune du canton
de Rouillac.
vel cessione ista aliquid agere aut inquietare
presumpserit, componat tibi, una cum socio fisco, auri libras V, argentum
pondera X, quo actus exsolvat et sua repeticio nichil obtineat firmitatem. Sed
presens donacio vel cessio ista omnique tempore firma et stabilis valeat
perdurare cum stipulatione adnexa.
S. Gislildis qui hoc fieri vel adfirmare rogavit. S. Gausleno, vicecomite. S.
Adalmando vicario. S. Bernardo, subvicario. S. Gauscelmo. S. Matheo. S.
Siguino. S. Aladelmo. S. Ainardo. S. Ildegario. S. Adalardo. S. Oidolo. S.
Rotberto.
Facta
cessio ista mense julii, anno XVIII regnante Karolo (1), filio Ludovico rege. Adalbertus,
rogitus, S.
XLIII
IN VILLA QUÆ DICTUR VAISNAC.
Itier et sa femme,
Aladaiz, donnent, à Saint-Pierre d'Angoulême, leurs possessions de Vénat, près
de cette ville, et s'en réservent la jouissance leur vie durant (954).
Gloriosissimo nobis et post Deum, victorem fortissimum,
patronum sancti Petri, principem apostolorum, cui traditae sunt claves regni
coelorum, in cujus vicem fungens vel honore pontificium in Equanisina civitate,
matris ecclesiae, sitam, ubi vaenerabilis vir domnus Ebulo, divino nutu,
episcopus, rector esse dinoscitur. Ego autem, Iterius et conjux mea, Aladaiz,
tractavimus, divino amore sedato pectore, non frustrato sensu, tractans divino
imperio, ante cujus conspectum apparent cuncta secreta, pro ardore caritatis
illius, nec non et propter copiam misericordie sue tribuendi saluberrimam,
considerans casu fragilitatis meae, ubi venturus judex adveniens, aequanimiter
judicans vivos
(1) Charles III, Le Simple,
fils de Louis-le-Bègue, 893-923.
(2) Ebule ou Eblon,
successeur de Foucauld, 932-964.
ac mortuos, vivos collocans in aeternae beatitudinis
quiete, quum quidem dixit mundiformis hore mellifluo « venite benedicti Patris
mei, percipite regnum sine fine mansurum ». Ideoque cedimus ad prefatam
ecclesiam, ut Pius ac Dominus Noster dignetur nostri miserere, ut, ante
tribunal, cum justis esse viderique mereamur, res nostras quae sunt sitas in
pago Engolisnensi, infra quinta (1) ipsius civitatis, in villa quae vocatur Vasnaco
(2). Hoc est terra cum pratis et cum ipsa piscatoria, omnia et ex omnibus
quantumcumque in ipsa villa visi sumus habere vel possidere; ea videlicet
racione ut, quamdiu ego vixero, ipsas res tenere valeam, post obitum vero meum,
revertatur in communia fratrum. De repeticione vero, dicimus, quod minime esse
credimus, si nos ipsi, aut ullus ex heredibus nostris, aut ulla intromissa
persona qui contra hanc cessionem agere aliquid aut resultare presumpserit, vel
contra cui litem intulerit, una cum socio fisco, auri libras III, argentum
pondus V, coactus, exsolvat et vox sua nichil proficiat. Sed presens donacio
ista jure perpetuo maneat inconvulsa, cum stipulatione adnexa. Manus nostras
proprias subterfirmavimus ideoque bonis hominibus corroborari decrevimus. S. Iterii
et uxore sua Aladaiz, qui hoc fieri vel adfirmare rogaverunt. S. Arnaldi. S. Amalgerii. S. Ademari.
(1) Le milliaire, composé de
cinq milles à Rome, se composait de cinq lieues en Gaule. Chaque lieue formait
une quinte ou cinquieme partie du milliaire. La dernière le complétait et
prenait le nom de quint, quintum milliare.
(2) Vénat, hameau de la
commune de Saint-Yrieix, canton nord d'Angoulême.
(3) Louis IV, d'Outre-Mer,
936-954.
XLIV (1)
IN VILLA QUÆ DICITUR GORVILLA.
Raymond donne à
Saint-Pierre d'Angoulême l'église qu'il a fondée, sous le vocable de
Saint-Martial, à Gourvillette, dans la vicairie de Bresdon, en Saintonge, avec
un mas situé au même lieu, à la condition qu'il en jouira, sa vie durant, et
son fils après lui, en payant chaque année, en la fête de Saint-Pierre un cens
de quatre sols. (Date inconnue.)
Sanctorumque patris congestum est ut qualiscumque persona,
pro salute animae suae, ad Ecclesiam Dei aliquid ferri voluerit, licentiam
habeat adimplendi. Ego, igitur, in Dei nomine, Raimundus, trado aecclesiam,
duas partes in alode, quae est fundata in honore sancti Marcialis, in pago
sanctonicae, in vicaria Brasdoninse (2), in loco quae apellatur Godorete villa
(3). Consideravi fragilitatem hujus seculi et pro remedium animae meae.
Idcirco, caedo ad basilicam sancti Petri, Æqualisina civitate, matris
aecclesiae, in communia fratrum ipsiusque aecclesiae Domino servientibus, in ea
vero ratione ut, quamdiu vixero, ipsa aecclesia, sicut supradixi, sub censu
excolere valeam, et, per singulos annos, in mense junii, festivitate sancti
Petri, censum persolvo in communia fratrum, solidos IIII, sine ulla tarditate
exsolvam. Et in ipsa villa,
alodem mansum unum, in ipsa conventione, sicut supradixi. Ita transfundo in
congregatione fratrum. Et si filium habuero de uxore, ipsas res teneat
similiter ad censum. Post
nostrorum quoque discessum, ipsi ministri aecclesiae in eorum valeant recipere
potestatem. De repeticione vero, si nos ipsi, aut ullus de
(1) Cette charte contient en
entier la charte 21 du manuscrit, laquelle a pour titre: In pago sanctonico.
(2) Bresdon, commune du
canton de Matha en Charente-Inférieure.
(3) Gourvillette, commune du
canton de Matha.
(4) Il faut lire ipsam
aeccelsiam, pour comprendre le sens de la phrase.
heredibus nostris, seu quislibet ulla inmissa, aut
subrogata persona qui contra hanc cessione aliquid agere aut inquietare
presumpserit, illud quod petit vindicare non valeat. Sed insuper ad potestatem
ipsius aecclesiae hoc quod lex sua edocet et socio fisco conjunctus desolvat et
repeticio sua nichil valeat, et haec cessio omnique tempore firma et stabilis valeat
perdurare, cum stipulatione subnixa. Signum Raimundo qui cessione ista fieri
vel adfirmare rogavit.
XLV (1)
IN VICARIA DE BRAISDONES.
Ermengarde, fille de
Gauzbert et de Girburge, donne à Saint-Pierre d'Angoulême son domaine de
Maretay, avec cette clause qu'elle en jouira sa vie durant en payant chaque
année, le 29 juin, à la dite église, une rente de six deniers. (Date inconnue.)
Sanctorumque patris conjestum est ut qualiscumque persone,
pro salute animae suae, de rebus suis ad ecclesiam Dei aliquid condonare
voluerit, licentiam habeat adimplendi. Igitur, ego, in Dei nomine, Ermengardis,
qui filia fui Gauzberto et Girburgi, pro Dei timore et aeterna retributione, ut
Pius Dominus, in ultimo magni judicii die, veniam tribuere dignetur de omnibus
peccatis meis, cedo atque dono ad ecclesiam Dei quae est sita in Equalisina
civitate, in honore sancti Petri, quod est matris aecclesiae, alodem meum qui
est in pago sanctonico, in vicaria Braisdonense, in villa quae vocatur Mortirs
(2), mansum unum, ubi
(1) Voir la charte
précédente.
(2) Maretay, près de Matha,
Charente-Inférieure. Le manuscrit porte en note: prope Las Toches de Mortirs.
En effet, se trouve près de Maretay, le bourg dit aujourd'hui des Touches de
Périgny. Ces deux localités avoisinent Bresdon, chef-lieu de l'ancienne
viguerie.
Arduinus visus est manere. Habet abjacentias de uno latus
terra sancti Eparchii (1), de alias totasque partes de hereditate Sulpicio;
cultum et incultum, quantum ad ipsum mansum pertinere videtur et ego visa sum habere
vel possidere, totum et ab integrum, ibique in communia fratrum, cedo tam
presentibus quam in Dei futuris, sub tali ratione ut, quamdiu vixero, in natali
sancti Petri apostoli, quod et III kalendas julii, omnibus annis, ad
congregationem ipsius, VI denarios donem. Post mortem quoque meam, ibique
omnibus commune viventibus, Deo servientibus, remaneat, si quis enim ullus de
heredibus meis, vel proheredibus [contra hanc cessionem aliquid agere
tentaverit, ecclesia] sanctae Dei extorris existat et cum Datan et Abiran quos
infernus absorbuit particeps esse mereatur et vox sua nichil proficiat. S.
Ermengardis qui donatione ista fecit vel firmare rogavit. S. Willelmo. S.
Arnaldo. S. Lanberto. S. Raingardi qui filii videntur esse Ermengardi. S.
Willelmo, vicecomiti. S. Odolrico, fratre suo.
XLVI
DE PASTORE VILLA. DE TERRA QUAM DEDIT ARNALDUS,
ARCHIDIACONUS, SANCTO PETRO (2).
L'archidiacre
Arnauld confirme la donation qu'il a faite à Saint-Pierre d'Angoulême de ses
domaines de Patreville et en fait le détail. (1031.)
Gloriosissimum michi summumque patronum, beatum Petrum,
apostolorum principem, clavigerumque Domini Nostri Jhesu-Christi, cui est
collata potestas ligandi atque solvendi et in cujus honore Æqualisinorum matris
aecclesiae
(1) L'abbaye de Saint-Cybard
d'Angoulême avait des domaines dans cette région.
(2) Voir les chartes XXV et
XLVII.
olim fundata est, ut ipse intercessor existat pro me ad
Deum, et ut Pius Dominus, in ultimo magni judicii die, veniam michi tribuere
dignetur de omnibus peccatis meis. Ideo, ego, in Dei nomine Arnaldus,
archidiaconus, dono alodem meum, sive hereditatem salicam, qui est in pago
sanctonico, nuncupante Pastore villa, mansos V, indominicatos, qui oblias
solvant solidos IIII et denarios X, et borderias III qui reddant denarios XXII,
totum et ab integrum, sicut visus sum habere. Hoc est terris, pratis, silvis,
molinariis, aquis aquarumve decursibus, sine ulla querela. Ita dono alodem
meum, Deo et sancto Petro, in supradicto loco, ex jure meo atque potestate, et
adfirmo ut in communia canonicorum ibidem Domino servientium omni tempore sit
tenendum, tam presentibus canonicis quam et in Dei nomine futuris, jure
firmissimo, pro anima mea vel parentum meorum et omnium fidelium christianorum.
Placuit michi hanc cessionem firmare et tradere Deo et sancto Petro suisque
canonicis, ut si episcopus; nec prelatus, nec ulla persona donare cuilibet
presumpserit, potestatem non habeat faciendi. Si autem, inflatus veneno
diabolico fecerit, inprimis iram Dei omnipotentis simul intereant, sive
incurrant qui dederit et qui reciperit. Si vero ullus ex heredibus, vel
proheredibus meis, seu quislibet ulla aut subrogata, vel emissa persona qui
contra donacionem istam aliquid agere aut inquietare presumpserit, vox sua
nichil proficiat, sed a liminibus sanctorum Dei extraneus fiat et oracio ejus
fiat in peccatum, et cum Datan et Abirant quos terra obsorbuit, ita absorbeat
eum infernus, et, cum Juda traditore, Anna et Caïpha atque Pilato, sit anatema,
et coactus auri libram, sancti Petri ante altare, exsolvat. S.
Facta donacione ista, ab Incarnatione Domini Nostri
Jhesu-Christi, anno millesimo XXXmo Imo.
XLVII
DE PASTORE VILLA (1).
L'archidiacre
Arnauld donne à Saint-Pierre d'Angoulême la partie de ses domaines de
Patreville située dans la vicairie de Marcillac en Angoumois. Date inconnue.)
Gloriosissimum michi summumque patronum, beatum Petrum,
principem apostolorum clavigerumque Domini Nostri Jesu-Christi, cui est collata
potestas ligandi atque solvendi et in cujus honore Æqualisinorum matris
aecclesiae olim fundata esse videtur, ut ipse intercessor existat pro me apud
Deum et ut Pius Dominus, in ultimo magni judicii die, veniam michi tribuere
dignetur de omnibus peccatis meis. Igitur cedo atque dono ego, Arnaldus,
archidiaconus, alodem meum qui est in pago Engolismensium, in vicaria
Martiliaco, ubi vocatur Pastore villa, totam meam partem, sicut ego visus sum
habere vel possidere, sine ulla querela. Ita dono eum atque transfundo ex mea
propria voluntate, Deo et sancto Petro.
XLVIII
IN BRIANACO.
Bonhomme de Brie et
Gaubert, son fils, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême deux joints (2) de bois,
situés à Brinat. (Date inconnue.)
Hoc est donum quae Bonus Homo de Bria dedit sancti Petri,
et filius suus Gaubertus, duos junctos de bosc quoque, est in Brianaco (3), pro
redemptione animae suae, sive paren-
(1) Voir les chartes XXV et XLVI.
(2) Nous traduisons ainsi le
mot junctus, alias juctus qui désigne une mesure agraire, dont on ignore
aujourd'hui la capacité.
(3) Brinat, aujourd'hui
hameau de la commune de Fléac, canton nord d'Angoulême.
tibus suis vel omnium fidelium christianorum. Est de totos
latus ipsa hereditas. Qui abstraherit sancti Petri, sanctae sedis
Engolismensium et ad omnes canonicos ista elemosina, facientes et consentientes
sint maledicti et excommunicati ex parte Domini Nostri Jhesu-Christi et sancti
Petri, apostoli, et omnium sanctorum Dei, et cum Datan et Abiran et Juda,
traditore, dampnationem habeant in inferno inferiori, et sint extranei a
fidelibus christianorum. Fiat; fiat; amen.
XLIX
DE VINEA DE CRUCILIA (1).
Ecce donum quem dedit Mainardus, filius Rotberti Topinet,
sancti Petri sanctae sedis Ængolismensium, pro remedium animae suae, unum
carterium de vinea, post obitum suum, et est in villa Doziaco (2), et, in sua
vita omnique anno, censum II nummos.
L
IN
VICARIA SANCTI GENESII.
Les chanoines Anatole,
prêtre, et Isimbard, diacre, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême le mas qu'ils
possèdent à Asnières, sur Le Rodin, dans la viguerie de Saint-Genis, et où
demeurait autrefois Beliarde, leur mère (879).
Gloriosissimum michi summumque patronum, beatum Petrum,
principem apostolorum, clavigerumque Domini Nostri Jhesu-Christi, cui est
collata potestas ligandi atque solvendi, et in cujus honorem Æqualisinorum
matris aecclesiae olim fundata esse videtur, ubi vir eximius Oliba (3), presul
(1) Aujourd'hui La Croizette,
haneau de la commune d'Echallat, près de Douzac.
(2) Douzac, commune du
canton d'Hiersac.
(3) 875-892.
rectorque,
dominium tenet, ut ipse pro facinorum nostrorum intercessor existat. Idcirco,
ego Anatholis, licet indigne, sacerdocii fungens, necne Isimbardus, diaconus,
ex canonica prefati almi Caephe, tractantes humane fragilitatis casu et vocem
Domini Nostri non frustratoriae mente percipientes, qua admonet nos dicens: «
date helemosinam et ecce omnia munda sunt vobis », et iterum « date et dabitur
vobis », anno Incarnationis Dominicae DCCCmo LXXVIIII, indictione
XII, cedimus ad supranuncupatum venerabilem sanctum Petrum, suisque canonicis
tam presentibus quam et in Dei nomine futuris cessumque in perpetuum, jure
fortissimo, esse volumus rem proprietatis nostrae, ad stipendia supradictorum
fratrum, mansum nostrum indominicatum, ubi Beliardis, mater quoque prefati
Isimbardi, visa fuit manere, omnem porcionem nostram ad se pertinentem, qui est
ipse mansus in pago Æqualisnensium, in vicaria sancti Genesii, in villa
nuncupante Asenarias (1), super rivolum Rodanum (2), prope fiuvium Nodra (3).
Ipsum mansum, cum domibus, edificiis suprapositis, villaris, ortiferis olerum,
virdigariis nemorum, nemoris arborum, terris, vineis, limiis, pratis, pascuis,
farinariis, aquis aquarumve decursibus, mobile et immobile, cultum et incultum,
quesitum et illud quod adinquirendum est, omnia et ex omnibus, totum et ab
integrum, quantumcumque ad ipsum mansum aspicit et nostra videtur esse porcio
vel cernitur possessio, ab ipso jam prefato manso pertinente, ad matrem
aecclesiae, in honore beati Petri fundatam, suisque canonicis ibidem
degentibus, sicuti jam diximus, in eorum stipendia, volumus esse concessum
atque traditum, et accepimus pro his rebus.
(1) Asnières, commune du
canton d'Hiersac. Cette localité appartenait alors à la viguerie de
Saint-Genis.
(2) Le Rodin. Aujourd'hui ce
ruisseau, qui se jette dans la Nouhère, ne porte aucun nom dans les cartes
géographiques de la Charente.
(3) La Nouhère, qui se jette
dans la Charente, au-dessus de Trois-Palis.
LI
DE MARTIACO.
Par cette charte qui
n'est qu'une suite de la précédente, les chanoines Anatole et Izimbard ajoutent
à leur donation les biens qu'ils possèdent à Marsac, sur la Charente, qui ne
font qu'un tout avec les premiers. Ils s'en réservent l'usufruit leur vie
durant, à charge de payer à Saint-Pierre d'Angoulême, en la fête de l'Epiphanie
de chaque année, une rente de deux mesures de froment, autant de vin, quatre
porcs et vingt poulets. (Mai 879.)
Omnia quantumcumque claviger sancti Petri regni coelestis
videtur habere in villa Marciaco (1), super fluvium Carantonam vel ipsius
rector aecclesiae, seu omnis congregatio, infra idemque vicaria, cum omni
integritate ad se pertinentem atque inibi aspicientem, ea scilicet conditione
ut dum vixerimus, aut aliquis supravixerit, ipsa predicta superius conscripta,
et hoc et illud ad usu fructuario tenere et excolere faciamus, vel faciat, si
quis supervixerit ex nobis met ipsis, et censui nobis, annis singulis, daturos,
ad festivitatem Domini Nostri Jhesu-Christi apparitionem, ut Greci dicunt
Epiphaniam, quod est VIII idus januarii, frumento modii duo, vinum idemque,
porcos numero quatuor, pullos XX, in stipendia fratrum. Et si de prefatu censu
neglegentes apparuerimus, in duplum illum restituamus. Et post nostrorum quoque
discessum, quando voluntas fuerit illi qui in potestatem habet vitam et mortem,
dare gloriam justis, tormenta, secundum merita, impiis, pars monasterii, absque
ulla tarditate, cum omni re additam, vel melioratam, seu adquisitam in eorum
studeant revocare potestatem. Et taliter placuit nobis adfirmare ex ambabus
partibus ut, si nos ipsi, aut ullus ex heredibus nostris, seu quislibet homo
tyrannica cupiditate preventus fuerit, qui hanc cessionem
(1) Marsac, commune du
canton de Saint-Amant-de-Boixe.
nostram atque precariam, quam libenti animo sanaque mente
conscribere vel adfirmare rogavimus, infringere voluerit, aut ulla calumnia
contra eas generare presumpserit, inprimis Omnipotente Deum se cognoscat
offensum. et a liminibus sanctae Dei Æcclesiae efficiatur extorris, et contra
cui litem intulerit socio fisco componat auri libram I, argenti pondera V,
repeticio namque sua vacua permaneat. Cessio autem ista necnon precariae
conscriptio stabiles perhenni tempore stipulatione subnixa maneant inconvulsa.
Manus nostras proprias subterfirmavimus et nobilium virorum adroborandum
decrevimus. S. Anatolis, sacerdos. S. et Isimbardus, diaconus, cessione a nobis
facta. Oliba, episcopus, precaria a me facta. Bertrannus. Frofaudus, levita. S. Godalricus, presbyter. S.
Gualdrannus, presbyter. S. Gyraldus, levita. S. Ildeardus, subdiaconus.
S. Teothmundus, ostiarius. S. Alradus, clericus. S. Madalbertus, subdiaconus. S. Desideratus, presbyter. S.
Ucbertus, levita. S, Hildoardus, levita. Data vel facta cessione atque precaria
in mense maio, in anno primo post obitum Ludovici regis (1), filio Karoli
imperutoris.
LII
DE CURTE DE BRENAD, IN PAGO PICTAVENSI.
Ahicfred donne à
Saint-Pierre d'Angoulême ses domaines et sa cour de Bernac, dans la viguerie de
Brioux, en Poitou, avec l'église qui en dépend et dans laquelle repose le corps
de saint Vitrien. Il y ajoute plusieurs autres domaines, situés dans la même
région. Janvier 855.
Sanctorumque patris (2) conjestum est ut qualiscumque
potentiae personis, pro salute animae sue, ad Æcclesiam Dei aliquid ferri
voluerit, licentiam habeat adimplendi. Prop-
(1) Louis II, Le Bègue, fils
de Charles Le Chauve, mort le 2 avril 879.
(2) Voir la charte IV.
terea idcirco igitur, ego, in Dei nomine, Ahicfredus, una
pro Dei amore vel pro aeterna retributionis, cedo atque condono ad ecclesiam
Dei, qui est sita intra Æqualisina civitate, in honore sancti Petri, quod est
mater aecclesiae ipsiusque urbi; hoc est curte (1) mea indominicata Brenad (2),
qui est in pago Pictavo, in vicaria Briocinse (3). Ad ipsa curte aspicit
ecclesia mea que est fundata in honore (4)... et in ipsa ecclesia ibi
requiescit corpus sancti Vitriani, cum terris et vineis, silvis, pratis,
pascuis adjacentiis, aquis aquarumve decursibus, mobile et inmobile, cultum et
incultum, quesitum et inexquesitum et quod adinquirendum est, et de mancipiis
meis his nominibus: Rainardus cum uxore sua, seu atque Odolardus, cum uxore
sua. Similiter, in ipsa vicaria, in alio loco, in villa que dicitur Scopiaco
(5) et quantum in ipsa villa visus sum habere vel possidere; et in alio loco,
in villa quae vocatur Cambortinse (6) quantum ibi aspicit; et in alio loco, in
villa que dicitur Montem (7), quantum ibi aspicit; et in alio loco, in villa
quae dicitur Vernioni (8) et quantum ibi aspicit; et in alio loco, in villa
quae dicitur Mauciaco (9) vel quantum ibi aspicit; et in alio loco, quae
vocatur Villa Fagna (10), quantum ibi aspicit. Similiter in alia villa quae
dicitur Bassiaco (11) quantum ibi aspicit. Similiter et in alio
(1) Demeure du seigneur et
de son entourage.
(2) Bernac, aujourd'hui
commune du canton de Villefagnan (Charente); dépendant autrefois du diocèse de
Poitiers, mais de la province de l'Angoumois.
(3) Brioux, autrefois
chef-lieu de l'archidiaconé dit de Briançay; aujourd'hui chef-lieu de canton de
l'arrondissement de Melle (Deux-Sèvres).
(4) Ici un vide qui devait
recevoir le vocable de l'église, qui est aujourd'hui Saint-Pierre-ès-Liens.
(5) Nous pensons que c'est
Sompt, commune de Melle.
(6) Chambroutex, dans le
canton de Bressuire (Deux-Sèvres).
(7) Montjean, constamment
appelé Mons, au moyen-âge.
(8) Vernon, commune du
canton de Brioux.
(9) Mauzé, chef-lieu de
canton, dans les Deux-Sèvres.
(10) Villefagnan, chef-lieu
de canton, dans la Charente.
(11) Bessé, commune du
canton d'Aigre, dans la Charente.
loco, villa mea indominicata quae dicitur Finustra (1),
quantum ibi aspicit vel aspicere videtur, omnia et ex omnibus quantumcumque ad
ipsa curte vel ad ipsas villas, quod superius dicitur, cum terris, vineis,
silvis, pratis, pascuis, adjacentiis, aquis aquarumve decursibus, cum mancipiis
ibidem commanentibus. Istas res jam dictas, prenominatas, quod superius
dicitur, ad stipendia vel communia fratrum ipsiusque aecclesiae vite degentium
in omnibus quae cedo vel condono totum et ab integrum, sicut superius insertum
est. Et si ulla potestas, vel ullus ex comuniis ipsius fratrum abstrahere
presumpserit et insuper qui hoc infrangere temptaverit inprimis iram Dei
Omnipotentis incurrat et a liminibus Ecclesiam Dei extraneus fiat, et insuper
contra cui litem intulerit, non solum impetrata non valeant, virum etiam
ymprobus petitor ad potestatem ipsius aecclesiae XX libras auri fisco cogatur
exsolvere. Et haec cessio vel donatio firma permaneat in perpetuum, cum
stipulatione adnexa. S. Ahicfredi manu sua propria subterfirmavit et nobilium
virorum adroborandum decrevit. S. Lanberto, vicecomite. S. Bernardi. S.
Adalmando, vicario. S. Isambardi. S. Gauscelmi. S. Mattheo. S. Guidoni. S.
Ramnulfi. S. Ademari. S. Reinfredi. S. Norberti. S. Geraldi. S. Adalelmi. S. Teodrico. S. Gerberto. S.
Ramnulfo. S. Rainaldi. S. iterum Rainaldi. S. Unaldi. S. Gunbaldi.
LIII
DE SILVIA DE DAUCIA. (vers 1095.)
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, Guillelmus,
Iterius, Iterii tribuni filius, David, frater ejus, canonicis hujus
(1) Fenious, commune du
canton de Coulonges, dans les Deux-Sèvres.
(2) Charles II, le Chauve.
Il est dit minor. Le rédacteur de la charte a voulu le distinguer ainsi de
Charlemagne.
sedis Engolismensis, Deo et beato Petro famulantibus,
alodium quod habebant in silva Daulcensi (1), pro animabus suorum parentum
defunctorum. Hoc donum fuit confirmatum cum manu Arnaldi Porta atque Iterii
Loira canonicorum.
LIV
DE ALGUNT.
Le comte Guillaume II et son
fils, Aldoin, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême leur mas du Gond. (peu avant
1028.)
Sacrorum roboratur auctoritas ut omnes fideles Dei,
christiani piissime ecclesiam Dei mirificent et de eorum rebus eam ditare
debent. Ex hac etenim, Dei Summi honore, ego Willelmus, comes Engolisme (2),
pro salute animae meae, ad basilicam sancti Petri Æqualisinorum sedem cedo
atque dono, et filius meus Hilduinus, comes simul mecum, ad stipendia fratrum ibidem
Deo militantium, manso meo proprio quem situs in pago Engolismensium, una milia
de ipsa civitate, in villa quae vocatur Algonno (3), inter fluvium Carantone et
Tolvera, omnia quae ad ipso manso pertinere videtur, ubi Ugo et Bardonus visi
sunt manere, totum et ab integrum, cultum et incultum, et similiter pratum quae
vocatur Fratorium, ad stipendia fratrum vel potestatem ipsius aecclesiae. Ego
ipse cedo et filius meus Hilduinus mecum ut faciant exinde servientes ipsius
aecclesiae, sine
(1) Cette forêt est inconnue
aujourd'hui. On trouve Ouche en Touzac, en Saint-Groux et à Fontclaireau,
localités où le chapitre cathédral d'Angoulême avait des possessions.
(2) Guillaume II, père
d'Aldoin, 1001-1028.
(3) Le Gond, près (à un
mille) d'Angoulême, au confluent de la Charente et de la Touvre. Le chapitre y
a eu, jusqu'à sa suppression, des possessions importantes.
ullo blandimento, quicquid voluerint, nullo homine
contradicente. Et qualiscumque persona donacione ista contradicere
presumpserit, iram Dei Omnipotentis incurrat et a liminibus sanctorum Dei sit
extorris et, insuper, cui litem intulerit XX libras auri fisco cogatur
exsolvere, et sua repeticio nichil praevaleat. Sed haec cessio firma permaneat cum
stipulatione adnexa. S. Hilduino comite (1). S. Girberga, matre ejus. S.
Rohoni, episcopi. S. Helie Decal..(?) S. Iterio, vicario. S. Willelmo
Debl..(?)
LV
DE VENDA ANTE FESTIVITATEM SANCTI JOHANNIS.
Le comte Guillaume Ier
donne à Saint-Pierre d'Angoulême les deux parts qu'il a dans le produit de la
foire qui se tient sept jours avant la fête de Saint-Jean. (973-975.)
Prisca auctoritas et moderna monet unumquempiam aliena non
appetere, sed sua prout necesse sit, indigentibus fideliter impertire, ut de
iniquo mamona amicos sibi faciat profuturos, qui, post excursum labentis
seculi, pellere valeant necessitatem venturam. Quamobrem ego Willelmus comes
(2), considerans hoc, una per consilium procerum nostrorum, aliquid ex opibus
facultatum mearum quae, jure parentum meorum, michi subcumbunt, apostolorum
principem, beatissimum Petrum, in cujus honore mater ecclesia Engolisma in
civitate, miro labore constructa flavescit, vigente in ea Hugone episcopo (3),
volo tribuere, id est ante
(1) Aldoin II, que nos
historiens présentent comme comte d'Angoulême, de 1028 à 1030, et dont la femme
aurait fait périr le père par le poison, avait été associé, avant cette époque,
par ce dernier, au gouvernement de la province, comme il se voit par ce passage
de la charte: comes simul mecum. Il est à remarquer que Guillaume, qui figure
dans cette charte comme principal acteur, ne l'a pas signée.
(2) Guillaume Ier
Taillefer, 916-975.
(3) Hugues Ier,
973-990.
festivitatem sancti Johannis Baptistae septem diebus et
dimidium meas duas partes de venda (1), sicut olim terciam partem idem
vicecomitalem, ipsa sedes habere videbatur. Ad hoc facio ut michi ipse claviger
regni celorum deluat gesta meorum criminum et me cum justis statuat super
sidereum regnum. Idcirco, absque ulla mobilitate, hanc cessionem fixam esse
decrevi, ut, post hodiernum diem, firma permaneat omni tempore, cum legibus
stipulatione subjuncta. Deinde, si ego ipse, aut ullus ex successoribus meis
hanc donationem infringere voluerit, ab ipso apostolorum principe
excommunicationem subjaceat, a celesti seclusus regno, nisi ad satis confugerit
factum. S. Willelmo, comite, qui hanc donationem feci vel adfirmare rogavi.
LVI
IN VILLA DE CAVANACO, DE MANSO IN QUO ECCLESIA.
Hilduin, fils
d'Ademare et d'Hétholane, donne à Saint-Pierre d'Angoulême un mas situé à
Chavenac. (Septembre 973.)
Gloriosissimum summumque patronem clavigeremque Petrum, in
cujus honore matrem Equalinense ecclesiam esse prenoscimus. Ego Hilduinus,
filius Ademari seu et Hetholane, consideravi peregrinationem hujus mundi. Me
nunc cognovi nimis plenum delictis. Audivi Dominum dicentem « date helemosinam
et omnia munda erunt vobis; » et item « date et dabitur vobis ». Idcirco igitur, ego ipse, in Dei nomine,
Hilduinus, cedo mansum meum indominicatum qui est infra quinta (2) ipsius
civitatis, in villa quae dicitur Cavaniaco (3), ubi servus meus Barucius visus
est
(1) Droit sur les
marchandises mises en ventes aux foires et sur les places publiques (Du Cange).
(2) En deça de la borne ou
du quint milliaire qui est distant de cinq lieues.
(3) Chavenac, commune du
canton de Lavalette.
manere,
cum terris, vineis, pratis, virdiariis, puteum, quantumcumque ego in ipso manso
visus sum habere vel possidere, totum et integrum, quantumcumque ad ipsum
mansum aspicit vel aspicere videtur. In omnibus cedo vel dono manso meo sancti
Petri apostoli, pro peccatis atque offensionibus meis ut, ante tribunal
Christi, in preparata habitacula deducet animas nostras. De repeticione
vero, dico quod si ego ipse, aut ullus de heredibus meis, seu quislibet ulla
inmissa, aut subrogata persona qui contra hanc cessione ista aliquid agere aut
eam infringere voluerit, inprimis iram Dei Omnipotentis incurrat et a liminibus
sanctorum Dei sit extorris, et oracio ejus fiat in peccatum, et quod petit non
vindicet. Sed presens tradicio ista, quem ego, pro Dei amore, fieri rogavi,
omnique tempore firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione adnexa.
S. Hilduini qui donacione ista fecit vel adfirmare
rogavit. S. Hugoni, episcopi.
S. Aledoni. S. Isambardo. S. Icterio. S. Siguino. S. Guillelmo. S. Ramnulfo. S.
Icterio. S. Elias. S. iterum Elias.
Facta est tradicio ista mense septembris, anno XVIIII
regnante Leotario rege (1).
LVII
DE VINEA DE SOILLIS.
Salomon et Raine, sa
femme, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême la moitié d'une pièce de vigne qu'ils
possèdent sur les hauteurs de Soyaux. (Février 908.)
Igitur ego Salomon et uxor mea, Raina, facimus
condonacionem de una pecia de vinea nostra in montem Soilis, qui est juxta
vinea Ostindo vel quantumcumque in ipso loco visi sumus habere vel possidere.
Nos donavimus ista vinea
(1) Lothaire II, 954-986.
Sancti Petri ad fratres in claustra. Quamdiu vixerimus,
aut unus de heredibus nostris qui vinea istam fecerint, fratres recipiant de
integritate medietate tantum, ita ut, post hodiernum diem habeatis, teneatis,
possideatis ut faciatis de fructuario quicquid volueritis, neminem
contradicentem. Et si ulla emissa persona evenerit qui vinea ista abstulerit de
fraternitate Sancti Petri, inprimis iram Dei Omnipotentis inccurrat et a
liminibus sanctorum Dei sit extorris, et oratio ejus fiat in peccatum, et cum
Datan et Abiran, quas infernus vivos absorbuit, habeant mansiones, amen, et
quod querit non vindicet. S. Isambardo, decano. S. Ramnulfo, claviger. S.
Elias, prepositus. S. Ramnulfo, t[esaurarius]. S. Aldebertus, sacerdos. S.
Octoberto, sacerdos. S. Seguino, sacerdos. S. Leotardus, sacerdos. S, Mainardo,
sacerdos. S. Rainaldo, sacerdos. S. Hisloni, S. Arnaldo.
Facta est carta ista mense februarii, anno XV regnante
Karulo rege (1).
LVIII (2)
IN CROZILIA, DE VINEA.
Le prêtre Arnauld
donne à Saint-Pierre d'Angoulême sa vigne de la Crouzille, d'une contenance
d'un joint et demi. (1020-1035.)
Ego enim, in Dei nomine, Arnaldus, sacerdos, quamvis
indignus, et consideravi fragilitatem hujus seculi et facinora mea. Ideo, volo,
pro amore Dei, donare sanctissimi Petri, principis apostolorum Engolisme
sanctae sedis, et dono ei vineam meam indominicatam qui est in montem quae
vocatur Crozilia (3), quod est junctum et dimidium, ita ut ab odierno die et
deinceps habitatores ipsius loci habeant, te-
(1) Charles III, Le Simple,
893-923.
(2) Nous avons retranché le
n° 59 du manuscrit comme faisant double emploi avec le numéro 34 qui a été
publié. Voir charte XXXIII.
(3) Voir charte XVI.
neant, possideant, neminem contradicentem. Quod si homo
aut femina fuerit qui hanc donationem infringere voluerit, inprimis iram Dei
Omnipotentis incurrat et vox sua nichil proficiat. S. Rohoni, episcopi (1), qui
hoc adfirmavit, cum aliis fidelibus.
LIX
DE TERRA DE AUTERIO.
Bernard de Juillac
donne une terre à Saint-Pierre d'Angoulême et se réserve, pour lui et pour son
fils, avec le consentement de sa femme, la faculté d'entrer dans le chapitre.
(1060-1075)
Bernardus Juliaci terram Dauterii, omne quod ipse habebat
et quod querebatur, sancto Petro dedit, pactionemque habuit ut uxorem suam dare
faceret et vallium Rotbertum concedere, eo pacto ut ipsi et conjugi ejus et
filio, si gigneret, locus canonicalis concederetur. Hoc quoque ipsum fecit Ademarus
et filius ejus Dauterii. Cujus doni ipse Bernardus nichil aliud retinuit,
prater hoc quod, si alieni terram depredarentur, alius adjutor non peteretur,
priusquam ipse deficeret. Hoc autem factum est, vidente Willelmo, archidiacono
(2), et Johanne preposito, Geraldo Vascone et Arnaldo Celabraco. Hoc autem,
priusquam fieret montis prefecti, Petrus idem annuit, presente supradicto
archidiacono.
LX
La donation suivante
est faite à charge de servir à Saint-Pierre de Rome une rente de quatre
deniers. (Date inconnue.)
M. Iterii Soroumis filia, et Petrus, conjux ejus, sancto
Petro Engolisme sedis dant, pro remissione animarum sua-
(1) Rohon de Montaigut,
1020-1035.
(2) Guillaume d'Aubeterre,
1060-1075.
rum parentumque suorum, dimidium mansi Calmis (1). Post
mortem filiorum suorum, si ex uxoribus filios aut filias non habuerint, totum. Sed sancto Petro urbis Romae IIII
denarios, singulo anno, mittentur censum.
LXI
DE TERRA DE SENEBERIIS. (1060-1075.)
Guillelmus, archidiaconus, dat mediam partem alodii Seneberiis
(2), post mortem suam, et, post mortem matris suae, sancto Petro Engolisme.
Atque Hugo, frater suus, totum suum alodum de Roures (3), post mortem suam et
post mortem matris suae.
LXII
DE ALODIO DE CHASSAGNOLES. (Date inconnue)
Iterius et Ema donant alodum de Chassagnoles (4) sancto
Petro, illum quem habet et quem placitare poterit jure, ad quantum ille et sui
filii. Et de isto alodo habet Iterius et sua mulier seu Alment I quarterium de
vinea et milios et panicios et geisas et peisos (5), et, pro ipsa convenientia,
parentes suos pro remissione peccatorum suorum. Equesta convenientia videt
Benedictus Peletanus et Froter et Elias Bopar, Aimericus Loira.
(1) Chaumes. Il y a dans le
pays plusieurs localités de ce nom, notamment à Roullet et à Saint-Espèphe, où
le chapitre avait des possessions.
(2) Inconnu.
(3) Alias Roleto, Roullet,
commune du canton sud d'Angoulême.
(4) Chasseneuil, commune du
canton de Saint-Claud.
(5) Ces expressions que l'on
a déjà vues plus haut et que nous croyons devoir être traduite par mil, panais,
gesses, pois, appartiennent au dialecte vulgaire.
LXIII (1)
IN CRAGIA.
Ecce donum que fecit Ugo, post obitum suum. Dedit sancti
Petri, apostoli et a canonicos, pro remedium animae suae, dimidium junctum de
vinea, qui est in Cragia, infra quinta Engolisme ipsius civitatis.
LXIV
IN PILIACO.
Adest donum quod Grimaldus, sacerdos, fecit de alodem suum
sancti Petri Engolisme sanctae sedis, qui est ipse alodus in vicaria Piliacinse
(2), vocante villa Podio Acboio (3).
LXV
SUPER FLUVIUM ESCLIPII.
Ecce donum quem Seguinus fecit sancto Petro: dimedium junctum
de terra, qui est super flumen Esclipio (4).
(1) Nous avons retranché les
nos 65 et 66 du manuscrit comme faisant double emploi avec les nos
22 et 23 qui ont été publiés. (voir chartes XXI et XXII)
(2) Pillac, chef-lieu d'un
ancien archiprêtré du diocèse de Périgueux; aujourd'hui commune du canton
d'Aubeterre (Charente).
(3) Probablement Puy-Bou,
hameau de la commune d'Essarts, canton d'Aubeterre.
(4) Le Clyp ou l'Ecly,
ruisseau qui coule entre Mainfonts et Champagne, canton de Blanzac.
LXVI
IN SIURACO.
Hoc est donum quae Josberga, filia Heldra, dedit sancti
Petri Sanctae sedis Engolismensium. Hoc sunt vineas et terra plana, in villa
quae dicitur Siuriaco (1).
LXVII
DE MALPERER.
Ecce donum quem fecerunt Girberga et filiae ejus Sancti
Petri Engolisme sedis, de manso qui est in pago sanctonico et vocatur
Malpirerio (2).
LXVIII
DE TERRA DE ALBO MONTE.
Vente par Guinard, sa femme et ses fils, de la terre de
Blanc-Mont (Haumont), pour le prix de quatorze sols, aux chanoines de la
cathédrale d'Angoulême. Date inconnue.)
Hoc est brevis de venditione quae Guinardus et uxor Sua et
filii ejus faciunt. Hoc est terra de Albo Monte (3), et emunt canonici sancti
Petri ipsam terram XIIII solidos, et fidejussores de ipsa terra duo filii sui,
Rademundus, sacerdos, et Constancius, frater suus. Et fidejussores de omnis,
laicos V. Hi sunt Benedictus; S. Airaldus; S. iterum Benedictus; S. Guitbertus;
S. Aladardus.
(1) Siorac, commune du
canton de Ribérac (Dordogne).
(2) Localité inconnue
aujourd'hui.
(3) Inconnu, à moins que'on
n'ait fait de ce nom Haumont, hameau de la commune de Bignac.
LXIX
DE VINEA (1038-1041).
Hoc est donum quod dedit comitissa Ascelina: unum
carterium vineae, pro redemptione animae suo vernaculo, viventibus Gaufredo,
comite (1), et Geraldo, episcopo (2), Guidoni.
LXX
IN CROZILIA . (Date inconnue).
Hoc est donum quem fecit Bernardus Angivinus et uxor sua
de dimidium junctum de vinea quae est in Crozilia (Voir Chartes XVI et LVIII),
post obitos suos. Et fuit illa vinea Mosseto.
LXXI
REGINE DONUM. (Date inconnue.)
Donum quem dedit Regina sancti Petri, in montem Soillis,
junctum unum et dimedium, inter vineam et terram; in Crozilia (3), dimedium
junctum de vinea; in villa quae vocatur Linars (4), dimedium junctum de vinea;
ita ut, post obitum, quicumque abstraxerit de communia fratrum, extraneus sit a
consorcio fidelium christianorum et oratio ejus fiat in peccatum.
(1) Geoffroy, successeur
d'Aldoin II et époux de la donatrice, 1030-1048.
(2) Gérard I de Malart,
1038-1041.
(3) Voir la charte LXX.
(4) Linars, commune du
canton d'Hiersac.
LXXII
DE VINEIS. (Date inconnue.)
Hic est donum quae Ademarus, quae vocatur Buchardus, fecit
et dedit sancti Petri, apostoli, Engolisma sedem. Hoc sunt de vineis V
quarterios.
LXXIII
DE VINEIS. (Date inconnue)
Ecce donum quae fecit Gauterius de Carmento, quae donavit
Deo et sancti Petri, apostoli, et a canonicis, pro remedium animae sue,
dimidium junctum de vinea; et est in villa Eigerio (1), et in ipso loco,
dimidium carterium de vinea.
LXXIV
DE LA TERRA DEL CLAUS.
Etat des rentes de
la terre du Cloître, dite auparavant d'Antournac et provenant d'Itier de
Tourteron.
Terram quam laxavit Iterius de Tortoro sancti Petri, al
Claus (2), sancti Petri, antea vocatus Achouac (3). Raimbertus de Choisac, IIII
capos et III denarios, ad dedicationem sancti Petri (4); Raulf Iter, IIII capos
et III denarios; Geraldus Garabella et mater sua, IIII capos et III denarios;
Iterius de Solac, IIII capos et III denarios; Arnaldus Massel, IIII capos et
III denarios; Arnaldus Lanbert, IIII capos et II denarios; Arbertus de Coisac,
IIII
(1) Localité inconnue.
(2) Le cloître de
Saint-Pierre. Le produit des rentes dont il s'agit était destiné sans doute à
l'entretien du cloître. Il était dans les usages du chapitre d'Angoulême
d'affecter ainsi certains revenus à diverses parties soit de son logement soit
de la cathédrale.
(3) Ces biens étaient situés
à Antournac, paroisse de Soyaux.
(4) 19 août.
capos et II denarios; Arnaldus Iter, III capos et II
denarios; Johannes Depettens, III capos et I denarium; Ebulus del Clusel, IIII
capos et III denarios.
LXXV
DE CELEZIACO. (Date inconnue.)
Aimenelt Lanbertus, sacerdos, et frater suus Guillelmus
dedit I masum de terra, sancti Petri, in villa quae dicitur Celeziaco (1) a
censum XII denariorum.
LXXVI
DE MANSO DE SOROUMA.
Convention entre
Amélie de Chabanais et Mathilde, sa fille, d'une part, et le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, représenté par Arnauld Ponchat, son sacriste, de
l'autre, au sujet du mas de Soroume. (Après 1140.)
Ego Amelia de Cabaniaco (2) et Matildis, filia mea, notum
fieri volumus presentibus et futuris pactum et concordiam de manso de Sorouma
(3), quam fecimus in manu Arnaldi Poncadi, sacristae engolismensis aecclesiae.
Siquidem mansum illum canonici engolismensis aecclesiae habebant et possidebant;
verum unoquoque anno, unum sextarium frumenti de eodem manso nobis reddebatur
et expletum nostrum ibi habebamus. Nos itaque, utilitati animarum nostrarum et
virorum nostrorum, scilicet Jordani de Cabaniaco et Ademari de Rupe et Maentiae
(4) et parentum nos-
(1) Cellettes, aujourd'hui
commune du canton de Mansle. Voir chartes XX et CXX.
(2) Epouse de Jourdain de
Chabanais, dernier du nom, surnommé Eschivat, mort vers 1125, ne laissant
qu'une fille, Mathilde.
(3) Soroume, hameau de la
commune de Bécheresse, canton de Blanzac.
(4) Aymare de La Roche,
seigneur de Matha et de divers lieux, fils de Guy III, et époux de Mathilde,
mort en 1140, laissant pour fils Guy IV de La Rochefoucauld.
trorum providentes, dedimus et concessimus quicquid in
manso illo habebamus sancto Petro et canonicis engolismensis aecclesiae, in
manu predicti Arnaudi, ejusdem aecclesiae sacristae (1). Preterea Audebertus
Rigaudi vicariam (2) in eodem manso a nobis habebat, de qua duae partes
vadimoniorum nostrae erant, quas similiter dedimus et concessimus praefatae
aecclesiae. Et si Audebertus partem suam dare voluerit eidem aecclesiae,
similiter concessimus. Et ut haec carta firmior et cercior haberetur propriis
manibus signum crucis impressimus. S. Ameliae. S. Matildis. Testes autem hujus
donationis fuerunt Willelmus de Narciaco, abbas Blanziacencis et Julianus,
medicus engolismensis, canonici, Elias Caboz et Willelmus Benedictus sacerdotes
et Seguinus Maurac.
LXXVII (3)
DE SEGRESTANIA, DE ALTURIO SANCTI PETRI CUM ALIIS
ALTARIBUS.
L'évêque Grimoard
fonde dans sa cathédrale, les autels de Saint-Pierre, Saint-Michel,
Saint-Etienne et Saint-Hilaire, avec la sacristanie. Il leur affecte les
revenus de son mas d'Antournac, une dîme et une rente de seize deniers, à
charge par les chanoines de prier pour lui et de nourrir un pauvre (1002-1018).
In nomine Domini Dei et Salvatoris Nostri Jhesu-Christi,
Grimoardus episcopus (4), divina ordinante providentia. No-
(1) Il y a eu à la
cathédrale d'Angoulême au moins deux sacristes du nom d'Arnaud Ponchat.
(2) Ce mot a ici le sens
d'administration temporelle, de gérence d'un domaine.
(3) Cette charte figure
trois fois dans le manuscrit, sous les nos 13, 81 et 95. Le texte étant
le même partout, nous ne la reproduirons qu'une fois. Nous empruntons le titre
à la charte n° 13 et le texte au n° 81.
(4) Grimoard de Mussidan,
991-1018.
tum sit omnium fidelium christianorum presentium et
futurorum sollercia quia, me superno amore accenso, pro remedio animae meae et
omnium catholicorum, ut Pius Dominus peccaminum nostrorum maculas tergere et
supernis civibus adscisci dignetur, dono atque dimitto altare equalisinorum
matris ecclesiae, quod olim fundatum esse videtur in honore beatissimi Petri
apostolorum principis, cum altario Sancto Michaele, necnon et Sancto Stephano
videlicet et Sancto Ylario, cum segrestania (1). Hoc est mansus de Tornaco (2),
cum censu quod est de tritico sextaria XII et VIIII modia vini, scilicet et
decimam sicut Arnaldus de Aladone visus est habere, et XVI denarios. Haec
omnia, superius conscripta ad stipendia fratrum ibidem Domino militantium, ea
scilicet condicione ut, quamdiu in hac luce permansero, nocturnis horis, pro me
psalmum daviticum decantare studeant, atque in celebrationibus missarum
cotidianis diebus, propriae missam decantent; post discessum quoque meum,
similimodo, sicut mos est, defunctorum celebrare non desistant et, omnibus
diebus, unum pauperem in elemosinam teneant. Unde etiam libuit michi, super hac
redicione, hanc meam fieri auctoritate, per quam volo atque obnixe precipio ut
nullus quilibet modernis futurisque temporibus predictum altare de eadem
stipendia fratrum una viventium abstrahere aut aliquam calumniam aut
inquietudinem contra istara donacionem facere presumat. Si quis autem inflatus
suasione diaboli hanc quam institui doctrinam infringere voluerit, inprimis
iram Dei Omnipotentis incurrat et a liminibus Sanctae Dei Ecclesiae extorrens
existat et cum Datan et Habiran quos vorago inferni obsorbuit, particeps
efficiat, sciatque se insuper mucrone Sanctae Dei Ecclesiae feriendum ac in
perpetuum vinculo Dei esse dampnandum. Ut melius autem firmitas ista teneatur
et credatur, manibus meis subterfirmavi et canonicis ipsius loci adfirmare
(1) Office du sacriste,
administration de la sacristie. Constitué ainsi en dignité et parsonnat, la
sacristie redevint office secondaire au milieu du XIIIe siècle. Voir
Pouillé Historique, t. 1er.
(2) Antournac en Soyaux. Le
chapitre finit par posséder tout ce hameau.
rogavi et nobilibus laïcis firmari similiter diposui,
tempus per omne ut domam (1) capitis ipsius ecclesiae cooperire et gubernare
atque exornare procurent. Omnis isti episcopi excommunicatio adfirmant:
Grimoardus, episcopus; Hyslo, episcopus (2).
LXXVIII
1025 (vers)
Ego Landricus Joffre, lort que ego comprei de Elias Gaeli
ab loutreement de sua uxore, post ma mort, lo do Sancto Petro, esters does
reges de jos et una de sus. Et hoc est meum signum ┼. S. Arnaut Timos ┼;
S. Arnaut Bessareza ┼, qui o virent e u uiren (4);
LXXIX
DE MANSO DE GIRAC.
Hugues de L'Isle
donne à Saint-Pierre d'Angoulême et au chapitre, son fils Elie, avec tous ses
droits sur le mas de Girac. (Vers 1120.)
Ego Hugo de Insula dono et concedo beato Petro et
engolismensibus canonicis Eliam, filium meum, et totum meum
(1) Domus, atrium, possessio
(Du Cange).
(2) Islon, frère de Grimoard
et évêque de Saintes, 1002-1038.
(3) La charte qui précède
immédiatement celle-ci dans le manuscrit et y porte le n° 82 étant contenue
tout entière dans celle qui y figure sous le n° 121 et qui sera ici la charte
CXVII, nous la supprimons.
(4) Cette charte mélange de
latin et de langue vulgaire, est sans date; mais il est permis de l'attribuer à
la première moitié du XIe siècle et d'y voir un spécimen des plus
curieux de l'ancien dialecte angoumoisin. M. Adémar Boucherie, professeur au
lycée de Montpellier, après l'avoir été de celui d'Angoulême, en a fait l'objet
d'une étude intéressante, en 1867, dans la Revue de l'Aunis, de la Saintonge et
du Poitou. Elle peut être traduite ainsi: Je Landric Joffre (Joffroy), le
jardin que j'ai acheté (comprei pour comparavi) d'Elie Gael et en outre de son
épouse, le donne, après ma mort, à Saint-Pierre, excepté deux règes (riga,
partie creuse du sillon), en bas et une en haut. Et ceci est mon seing. Seing
d'Arnaud Timos. Seing d'Arnaut Bessarèze qui le virent, et l'ouirent. Le
premier jambage du v et l'i de viren ont été grattés.
jus terra quae dicitur mansus de Girac (1). Huic dono
interfuerant Alo, frater meus, et Arnaldus, secrestanus, et Iterius Archembaldi
et Jordanus Gauscelmi et Gaufredus Engolisme. S. Ugonis.
LXXX (2)
Ego Gaufridus Narzac dedi et concessi beato Petro
Engolismensis canonicis totum meum jus terra quae dicitur mansus de Girac.
Adsunt testes Ricardus (3), archidiaconus, et Arnaldus, sacrista, et Gaufredus
Engolismae et Ramnulfus Stephani, laicus. S. Gaufridi Narzac.
LXXXI
Arnauld Rat, Girard
Corgnol, son oncle, et Geoffroy, son frère, donnent à l'aumônerie de
Saint-Pierre, devant l'évêque Girard II et ses chanoines, réunis pour la fête
de Pâques, la dîme de six quartiers de vignes situées aux Lanchades.
(1101-1136.)
In sancto die pasche, cum dominus episcopus Gerardus (4)
et fratres celebrarent capitulum, ego Arnaldus Rat, una cum Geraldo Cornol,
avunculo meo, et Gaufredo, fratre meo, veni in capitulum et, in presentia
totius capituli, dedi domui elemosinariae decimam trium carteriorum vinearum,
quae
(1) On distingue aujourd'hui
le Grand et le Petit Girac, sur la commune de Saint-Michel. L'un est une
dépendance de l'hôpital, l'autre la maison de campagne du séminaire
d'Angoulême.
(2) Cette charte, dans le
manuscrit fait suite, sans titre et sans transition à la précédente, traitant,
comme elle, du mas de Girac. Nous avons cru devoir l'en séparer, le donateur et
les témoins n'étant pas les mêmes.
(3) Richard, neveu de
l'évêque Girard II, de chantre est fait archidiacre en 1121. Voir Pouillé
Historique.
(4) Girard II, 1101-1136.
sunt in territorio quod vocatur Lanchadas (1). Preterea dedi decem solidos Geraldo
Cornol, ut et ipse decimam aliorum trium quarteriorum vinearum, quae juxta
supradictas vineas sunt eidem domui Dei, concederet ad refectionem pauperum in
die sancto pasche. Quod et ipse concessit, audiente capitulo.
LXXXII
ITEM (2).
Règlement et cession
de droits sur les domaines de Girac. (Date peu postérieure à celle de la
précédente charte.) (1101-1136.)
Notum sit presentibus et futuris quod ego, Arnaldus Boni
Paris et Wilelmus, frater meus, postponimus et omnino adquietamus quaerelam
tocius terrae quae dicitur mansus de Girac, quam quaerelam habebamus adversus
canonicos matricis engolismensis aecclesiae et concedimus atque donamus beato
Petro et Engolismensibus canonicis totum nostrum jus praedictae terrae
concedimus etiam ipsis donum quod ex eadem terra fecerunt eis Iterius de Narzac
et fratres ejus. Itaque, ut haec concessio et hoc donum ratum et inviolabile
maneat in perpetuum, huic presenti cartulae propriis manibus signum crucis. S.
Wilelmi Boni Pari. S. Arnaldi Bonipari. Huic doni et huic concessioni affuerunt
testes, Iterius Archembaldi, Arnaldus, sacrista, Gaufredus Engolisme, Jordanus
Gauscelmi et alii plures.
(1) Lieu inconnu
aujourd'hui, à moins que ce ne soit Angeac, commune du canton de Segonzac, où
le chapitre d'Angoulême avait des possessions.
(2) Cette charte, avec le
titre item, ne se rapporte pas et ne peut pas se rapporter au n° LXXXI qui
précède immédiatement, mais au n° LXXX, comme il est facile de s'en convaincre.
LXXXIII (1)
Le comte Guillaume
III Taillefer donne à l'aumônerie de Saint-Pierre, située devant le cloître de
la cathédrale, le sixième des grains de toutes sortes, recueillis dans sa
châtellenie de Bouteville et de Segonzac. (27 mai 1097.)
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego
Willelmus Tallefer (2), comes engolismensis, considerans fragilitatem vitae
meae, atque pro innumeris criminibus et peccatis meis metuens aeternum
incurrere supplicium, sed sperans ipsum michi liberatorem futurum qui dixit: «
date elemosinam et omnia munda sunt vobis,» pro remissione peccatorum meorum ac
pro animabus patris et matris meae omniumque parentum meorum, dono et concedo
ad domum elemosinariam quae sita est in urbe Engolisma, ante claustrum Sancti
Petri, apostoli, de omnibus culturis meis quae sunt ad Botavillam (3) et ad
Secundiacum (4) et in tota castellania botavillensi, de omnibus scilicet terris
quas ego arare et seminare faciam, de tota annona quam inde habebo, de
unoquoque modio unum sextarium, ad usus pauperum in ea habitantium, ut, in die
novissimo, a piissimo judice, cum electis audire merear, « venite benedicti
Patris mei, percipite regnum vobis paratum ab origine mundi,» et « quod uni ex
minimis meis fecistis, mihi fecistis.» Ut autem donum istud firmum et stabile
perpetuo maneat et nullus hoc deinceps successorum meorum, vel aliquis
temerarius contradicere vel adversari presumat, sub testimonio canonicorum
Sancti Petri et quorundam procerum ac militum meorum et multorum legitimorum
virorum, hoc in ista
(1) Voir chartes CCV, CCVII
et CCVIII.
(2) Il s'agit de Guillaume
III Taillefer qui était comte d'Angoulême du temps du pontificat d'Urbain II et
l'épiscopat d'Adémare.
(3) Bouteville, autrefois
châtellenie importante, aujourd'hui commune du canton de Châteauneuf.
(4) Segonzac, aujourd'hui chef-lieu de canton de
l'arrondissement de Cognac.
carta scribere mandavi et manu propria crucem faciens
signavi et signatam super altare beati Petri inposui. Hoc igitur factum est VI
kalendas junii, luna XI, anno ab Incarnatione Domini millesimo (1) ... Urbani,
pape, pontificatus anno X; Ademari, episcopi engolismensis, anno XXI.
S. Ademari, episcopi. S. Acardi, archidiaconi. S.
Mainardi, cantoris. S. Eliae Esdarnat. S. Ugonis Martonn[i]. S. Arnaldus Porte.
S. Iterii Archimbalt. S. Gauscelmi Raembalt. S. Petri Gauscelmi. S. Jordani
Gauscelmi. S. Bernardi Fossat. S. Petri Jornac. S. Ramnulfi Monetarii. S.
Gaufredi Engolisme. S. Alaonis de Insula. S. Rotberti Engolisme. S. Aizonis Sancti Andree. S. Iterii
Gauscelmi. S. Archembaldi militis. S. Acardi Boza. S. Arnaldi Rotbert. S.
Geraldi Graciaco. S Ricardi Broter. S. Girardi Forner.
LXXXIV
DE LEMPNIA ULTRA PONTEM TOLVERE.
Aizon Ostent donne à
St Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, entre les mains de l'évêque et légat,
Girard II, la laigne située entre le pont de Touvre et les près des comtes.
(1101-1130.)
Ego Aizo Ostent, concedo et dono beato Petro et
engolismensibus canonicis, in manu domni Gerardi, engolismensis episcopi, et
Sanctae Romanae Æcclesiae legati (2) lem-
(1) La place qui devait
porter l'indication de l'année, après le millésime, est restée en blanc. Mais
cette année peut être précisée à l'aide de ce qui suit: Urbain II ayant été élu
le 12 mars 1088, était dans la dixième année de son pontificat et, l'évêque
Adémare, élu évêque à la fin de 1075, dans la vingt-unième année de son
épiscopat le 6 des calendes de juin, 27 mai 1097. Cette date est donne celle de
la charte.
(2) Gérard II, évêque
d'Angoulême, fut légat de quatre papes. Pascal II, Gelase II, Calixte II et
Honorius II, de 1101 à 1130.
niam (1), intra pontem Tolverae et consularia prata (2)
sitam et totam terram ad ipsam lempniam pertinentem, pro remissione peccatorum
meorum et pro salute animarum patris et matris meae et Alduini fratris mei et
cunctorum parentum meorum. S.
ipsius Aizonis. S. Wilelmi Pauzati. S. domni Gerardi, episcopi. Hanc
predictam lemniam dederat beato Petro Alduinus Ostent et Ugo Prepositus et
Willelmus de Petra Bruna qui eam habebant ab Alduino Ostent.
LXXXV.
ITEM DE LEMNIA. (Date inconnue).
Ego, Goellus et Rudellus, frater meus, presentibus et
futuris notum fieri volumus quod Ugo (3), pater noster, dedit beato Petro et
engolismensibus matricis aecclesiae canonicis lempniam de pratis consularibus.
Quod donum ipsius, ut ratum maneat confirmamus, et ipsam lemniam et quicquid
juris in terra de Longis Faissolis (4) habebamus, eisdem donamus et concedimus.
S. Goelis et S. Rudell[i].
(1) Ce mot que nous
traduisons par laigne et qui est en effet le nom latin de plusieurs localités
de notre pays, appelées La Laigne, ne se trouve pas dans du Cange. Mais nous
croyons que c'est un dérivé de lemmane, lemane, limania, plaine, vallée d'une
grande fertilité. Sic la Limagne en Auvergne et toutes nos laignes qui sont des
plaines et des terres d'alluvion.
(2) Prés de nos comtes. Ce
sont ceux que nous appelons aujourd'hui prés de Vaisnat, sur la Charente, en
amont d'Angoulême, entre l'Houmeau-Pontouvre et Saint-Yrieix.
(3) Dit Hugo Prepositus,
dans la charte précédente.
(4) Lieu inconnu
aujourd'hui, à moins qu'il ne s'agisse de Fessoles, hameau de Saint-Genis,
canton de Blanzac.
LXXXVI.
ITERUM DE LEMPNIA.
Abandon de certains
droits sur la laigne touchant les prés des Comtes. (Date inconnue).
Ego Gaufridus Ricardus et ego Petrus Gaufridus,
presentibus et futuris notum fieri volumus quod preposituram quam querebamus in
Lemnia Sancti Petri, quae est juxta prata comitalia, Deo et beato Petro et
Engolismensi Æcclesiae dimisimus et dedimus, absque omni reclamatione heredum
et parentum nostrorum, et, in fide nostra promisimus et plevivimus quod amplius
non imparemus. Et si quis impararet, nos, bona fide, canonicis Sancti Petri
defenderemus. Et ut hoc firmius et cercius teneatur, in hac carta propriis
nostris manibus signum crucis impressimus. Et hoc donum nostrum et dimissionem
nostram Rudellus concessit. S. Rudelli. S. Petri Gaufridi. S. Gaufridi Ricardi.
LXXXVII.
DE ALODIO DEL LUC ET DE CASTELAR QUOD VOCATUR UNO
ORTO.
Itier de La Porte,
Raymond et Seguin, ses frères, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême, pour le
repos de l'âme de leur mère, Rengarde, et de tous leurs parents, leur domaine
du Luc et de Chastelar, appelé Esnort. Ils s'en réservent l'usufruit, leur vie
durant, pour eux et pour les enfants de Raymond. (1048-1060).
Notum volumus esse omnibus fidelibus sanctae Dei Æcclesiae,
tam presentibus quam futuris, donum quod Iterius de Porta et Raimundus et
Seguinus, fratres, dederunt sancto Petro Engolismense sedis et canonicis ibi
Deo servientibus.
Isti tres fratres, concordi voluntate et consilio,
dederunt Sancto Petro, pro remedio animae matris, Rengardis, et omnium parentum
suorum, alodium suum, sicuti possidere videbantur ad integrum, alodium
videlicet del Luc (1) et de Castelar (2), quod vocatur ad Unum Ortum (3), tali
tamen tenore ut, quamdiu Iterius et Seguinus supradicti viverent, haberent et
possiderent, illis vero defunctis, beato Petro ad integrum remaneret; Raimundus
vero qui uxorem habebat, filios quoque et filias, tali tenore ut, et ipse et
uxor sua filii quoque ejus et filiae, quamdiu viverent, haberent et
possiderent, illis vero decedentibus, sine aliqua successione aliorum parentum,
beato Petro et canonicis supradictis, sine ulla contradictione remaneret. Ut
vero hoc donum inviolabile permaneret, dederunt eis Willelmus, episcopus (4),
et Petrus, archidiaconus, et caeteri canonici beneficium et societatem loci,
sicuti uni canonicorum, istis videntibus Fulcone, comite, Gaufrido Rudel,
Ramnulfo cantore, Petro Rufo, Otberto, grammatico, Helie Bompar, Helie,
preposito, Ramnulfo thesaurario, Petro Oleirac; Rainaut Bursaut, Giraut Cramal.
Si quis vero ex parentibus vel heredibus eorum aliquando hoc donum infringere
aut immutare voluerit, iram Dei Omnipotentis et Beatae Mariae semper Virginis
et Sancti Petri, apostolorum principis, et omnium sanctorum incurrat et, cum
Dathan et Abiron et Juda traditore, perpetualiter infernum possideat. Ego
Willemus, episcopus, subscripsi.
(1) Localité inconnue dans
la région dont il s'agit.
(2) Le Châtelard,
aujourd'hui hameau de la commune de Puyréau, canton de Mansle.
(3) Esnord ou Enord, hameau
de la commune de Saint-Ciers, presque contigu à celui du Châtelard.
(4) Guillaume II, successeur
de Gérard Ier et prédécesseur d'Adémare, 1043-1075.
(5) Foulques, fils et
successeur de Geoffroy et frère de l'évêque, 1048-1089.
LXVIII.
DE UNO ORTO.
Armand de
Château-Renaud, à l'occasion de l'entrée de son fils Odon dans le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, donne à cette église des biens et droits qu'il a
reçus de Rengarde et que celle-ci a détachés de ses domaines d'Enort, savoir le
mas de Crosel, trois borderies, le pacage de soixante porcs et une pêcherie.
(1060-1075.)
Domina Reigardis (1) dedit Armando Castelli Reinaldi,
cognato suo, in alodio quod vocatur Unus Ortus, mansum qui dicitur Crosel et
borderiam Blanchet et borderiam Gerardorum et borderiam Gaschat et pascherium
LXta porcorum et unum piscatorem in aqua. Haec omnia predicta dedit
Armandus beato Petro et engolismensibus canonicis, cum Odone, filio suo, sub
his testibus, scilicet domno Willelmo, episcopo et Willelmo, archidiacono (2),
et Geraudo precentore (3) et Hucberto secrestano et Petro Rufo et aliis
compluribus. Mainardus a
Voutro habebat predictum mansum ab Armando in feodo. Ipse quoque
Mainardus dedit illum beato Petro, concedente Armando, et Aimericus, filius
Mainardi, et Agnes, soror Aimerici et filia Mainardi.
LXXXIX.
DE ECCLESIA SANCTI GRATULFI.
Robert de Montbron,
étant possesseur de Château-Renaud, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à son
chapitre l'église, le bourg et la dîme de Saint-Groux. Ses frères, Guillaume,
évêque de Périgueux, Audoin Borel, Hugues de Marthon et Robert, ajoutent à ce
don une partie d'une terre et des prés joignant l'église, avec un bras de la
rivière, entourant les dits prés, ainsi que la chapelle de Château-Renaud.
(1059-1075.)
Robertus Montis Berulfi, qui tunc temporis castellum
(1) Appelée Rengarde dans la
charte précédente.
(2) Guillaume d'Aubeterre,
successeur de Pierre, cité dans la charte précédente.
(3) Gerauld Cramault,
chantre, 1050-1075.
Reinaldi habebat, dedit beato Petro et engolismensibus
canonicis, concedente Willelmo, engolismensi episcopo et Willelmo,
archidiacono, aecclesiam beati Gratulfi (1) et burgum et decimam, scilicet
quantum ipse in dominicatura habebat, et totum quod engolismenses canonici in
future adquirere possent ab eis qui ab ipso decimam videbantur habere. Hoc
donum fecit, concedentibus fratribus suis, videlicet Willelmo, petragoricensi
episcopo (2), et Alduino Borrello et Hugone de Martonno et Rotberto. Et ipse et
ipsi fratres ejus, juxta predictum burgum dederunt beato Petro dimidiam moadituram
(3) terrae et prata, ipsi aecclesiae adjacentia, et extoerium aquae (4), a quo
prata ex una parte cinguntur. Haec omnia dederunt beato Petro et
engolismensibus canonicis, ut in perpetuum integre et sine calumnia possideant.
Ex eodem dono est capella Castelli Reinaldi (5) et tota parochia utriusque
aecclesiae. S. Willelmi,
episcopi. S. Willelmi, archidiaconi. S. Ucberti, secrestani. S. Armandi
Castelli Reinaldi.
XC.
DE DECIMA DE VILLA AURIOL. (1043-1075.)
Ego,
Armandus (6), pro remedio animae meae et parentum meorum, concedo et dono beato
Petro Engolismensis
(1) Saint-Groux, aujourd'hui
commune du canton de Mansle.
(2) Guillaume I de Montbron,
évêque de Périgueux, 1059-1081.
(3) Même signification que
modius, mesure agraire dont la capacité est inconnue aujourd'hui.
(4) Dérivé, factice plutôt
que spontané, de la Charente qui coule près du bourg de Saint-Groux.
(5) Château-Renaud, siège
d'une petite châtellenie, appartenant à la paroise de Saint-Groux, bien qu'il
fût séparé du bourg par la Charente. Sa chapelle a été ouverte aux habitants de
cette partie de la paroisse. C'est ujourd'hui un gros village de la commune de
Fontenille, canton de Mansle.
(6) Armand de Château-Renaud
se fit chanoine à la suite de son fils, Odon ou Eudes.
sedis totam decimam meae terrae quae dicitur villa Auriol
(1), in presentia Willelmi, episcopi engolismensis, et Guillelmi, archidiaconi,
et Ucberti, secrestani.
XCI.
DE MANSO ENGALBERTI. (1050-1075.)
Ego, Armandus, dono beato Petro et engolismensibus
canonicis mansum Engalberti presbyteri, ipso Engalberto concedente, qui tenebat
eum a me in feodo.
XCII.
DE TERRA DE VILAFAZO.
Raoul de Saint-Cier,
à l'occasion de l'entrée de son fils Zacharie dans le chapitre de Saint-Pierre
d'Angoulême, donne à cette église la terre de Villefaze qu'il possède en fief,
avec les prés, eaux et forêts qui en dépendent. (1060-1075.)
Radulfus de sancto Cirico dedit, cum filio suo Zacharia,
beato Petro Engolismensis sedis totam terram et prata et aquas et silvas de
Vilafazo (2), in presentia domini Willelmi, episcopi engolismensis, et Ucberti,
secrestani, et Armandi de Castello Reinaldi. Hoc donum concessit Fulcherius
Tronellus et filii ejus, Petrus Fulcherii et Ostendus et Aimo de Longes, a
quibus predictus Radulfus habebat in feodo. Et hoc donum concessit Guido de
Rupe Fulcaudi et Aimarus, frater ejus (3), a quibus Fulcherius et filii ejus
habebant.
(1) Villorioux, aujourd'hui
gros village de la commune de Saint-Groux.
(2) Inconnu. Voir chartes,
CIV et CXX.
(3) Guy Ier et
Aimar ou Ademar, fils de Foucauld Ier et de Jarsende, fondèrent le
prieuré de Saint-Florent de La Rochefoucauld en 1060. Le premier eut pour fils
Guy II et Arnauld de La Rochefoucauld. L'autre mourut sans postérité.
XCIII.
DE BORDERIA BIFARDI. (Vers 1048).
Aimarus Lopzena et frater ejus, Fulcaudus, dederunt beato
Petro totam borderiam Bifardi, in manu Willelmi, episcopi Engolismensis, et
Petri, archidiaconi, et Hucberti, secrestani et Armandi Castelli Reinaldi et
multorum aliorum.
XCIV.
DE GRAVIA (Date inconnue.)
Ostendus (1) de Montiniaco et Filii ejust Alduinus et
Aizo, dederunt beato Petro duas borderias, scilicet borderiam de Gravia (2) et
aliam illi continuam.
XCV.
DE TERRA FONTIS CLARAS
Guillaume de Montbron,
évêque de Périgueux, et ses frères Audoin et Hugues, donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême la terre et la forêt de Fontclaireau, tenues en fief par Géraud
Papot, qui en retiendra la moitié au même titre. Le chapitre aura le reste en
pleine propriété et, de plus, l'église qu'il va bâtir, le cimetière et le
bourg. (1059-1081).
Guillelmus petragoricensis episcopus (3) et Alduinus et
Ugo, fratres ejus, dederunt beato Petro totam terram et
(1) Les Ostend forment une
famille nombreuse et importante, dans la région de Mansle et à
Montignac-Charente.
(2) Probablement La Grave,
hameau de la commune de Luxé, canton d'Aigre.
(3) Voir charte LXXXIX.
Silvas Fontis Claras (1), quam Guido de Rupe (2) habebat a
predicto episcopo, concedente Guidone et concedentibus Arnaldo Bucardo et Petro
Guerillo, fratre ejus, qui a Guidone habebant, et concedente Geraudo Papot qui
ab ipsis habebat; scilicet ac (3) convenientia ut canonici integre medietatem
haberent tocius terrae et silvarum, et Geraldus haberet aliam medietatem a
canonicis in feodo, excepta aecclesia quam canonici promiserunt se facturos, et
excepto toto cimiterio et toto burgo, quae scilicet aecclesiam, cimiterium,
burgum canonici integre possiderent. De prepositis vero fuit convenientia inter
canonicos et Geraudum Papot, quod canonici haberent suum prepositum qui
fiduciam eis faceret et Geraudus alium.
XCVI (4)
DE BURGO DE VOSEN.
Audoin Borel et
Hugues de Marthon, son frère, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines le bourg de Vouzan et la terre de Lespaut, avec droit de glandage, de
chasse et de prise de bois de construction dans la forêt de Grosbost.
(1060-1075.)
Ego Alduinus Borreus et Ugo de Martonio, frater meus (5),
damus et concedimus beato Petro sedis Engolismae et canonicis ejusdem
aecclesiae burgum de Vosen (6) et terram de Lespaut (7) et, in foresta de
Grosboc (8), pasque-
(1) Fontclaireau,
aujourd'hui commune du canton de Mansle.
(2) Voir charte XCII.
(3) Pour hac.
(4) La charte portant le n°
193 du manuscrit fait double emploi avec celle-ci. Nous la supprimons donc.
(5) Frères de Guillaume,
évêque de Périgueux, et de Robert de Montbron. Voir chartes LXXXIX et XCV.
(6) Vouzan, aujourd'hui
commune du canton de Lavalette.
(7) Lépaud, hameau de la
commune de Combiers, canton de Lavalette.
(8) Grosbost, où venait de
se fonder une abbaye bénédictine, dite d'abord de Font-Vive, devenue
cistercienne, sous le vocable de N.-D. vers 1180. Grobost est aujourd'hui un
hameau de la commune de Charras, canton de Montbron.
rium porcorum suorum et venationem et omnia quae
necessaria erunt eis de ipsa foresta ad monasterium et ad domos et ad omnia
opera eorum facienda. Damus, inquam, ista aecclesia beati Petri et canonicis ut
quiete et sine calumnia habeant et possideant. Damus quoque eisdem canonicis
feodum prepositorum de terra de Lespaut, consilio et concessione eorum, quia,
in loco ipsius feodi, dedimus prepositis in forestagio nostro IIIIor
sextarios avenae et XIIcim denarios in nostro pasquerio. Huic dono
nostro interfuerunt Willelmus, archidiaconus, et Osbertus, grammaticus, et
Aldoinus Gauz et Petrus de Moneta et alii canonici.
XCVII.
DE BROLIO LODEFES.
Pierre Baudran donne
à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines le breuil des Deffends, avec
moitié d'un droit de pacage dans la forêt de la Boixe, et confirme le don fait
aux mêmes par son père, de douze quartiers de vignes au Puy d'Engelbert. (Date
inconnue.)
Ego Petrus Baldrandi, notum fieri volo presentibus et
futuris quod dedi beato Petro Engolismensis matricis aecclesiae et canonicis
ibidem Deo famulantibus brolium quod appellatur Lo Defes (1), quod erat alodium
meum. Dedi inquam, ut canonici, sine aliqua calumnia, quiete haberent et
possiderent. In quo, si aliquis aliquid juris requireret, concessi eis ut
garirem. Pater vero meus dedit eisdem canonicis, prope illud idem brolium, XII
quarteria vinearum in podio Engalberti (2), sed modo terra arababilis est quod
donum ego similiter concedo. Supradicti doni et hujus concessionis testes sunt
Stephanus Blancardus, Willelmus Poncii. Quod ut firmius maneret, signum crucis
presenti carte propria manu subscripsi. S. Willelmi ┼ Poncii.
(1) Les Deffends, village de
la commune de Fontenille, canton de Mansle.
(2) Nom de l'ancien
propriétaire. Voir charte XCI.
S. Petri ┼ Baldrandi. S. Stephani ┼ (1)
Blanchar. Post illud donum, dedi etiam beato Petro medietatem pasquerii quod
homines manentes in eodem brolio reddent de Buxia. Dedi, inquam, astantibus
eisdem testibus. Huic autem dono interfuerunt de canonicis, Arnaldus Poncat,
Gaudrifus Engolismae et Julianus, Arnaldus sancti Andree.
XCVIII.
DE MALASVILLA.
Aénor, à l'occasion
de rentrée d'Achard Debor, un de ses fils, dans le chapitre de Saint-Pierre
d'Angoulême, donne à cette église une borderie située à Malaville. (1075.)
Aenor, et filii sui Willelmus Debor et Iterius Debor et
Achardus Debor, in capitulo beati Petri Engolismae sedis, dederunt beato Petro
et engolismensibus canonicis, in presentia Aimari, nondum episcopi (2) et
Geraldi Cramalt, cantoris, et Petri Oleirac et aliorum canonicorum, unam
borderiam in parrochia Malasvillae (3), dictam borderiam Geraldi Constantii. Et
canonici fecerunt Achardum (4) canonicum.
XCIX.
DE TERRA DE MOLEDA.
Arnauld Corgnol et
Itier Ladens, son frère, mettent fin à un procès avec le chapitre d'Angoulême
en lui abandonnant leur part de la terre et des bois de Moulède, ainsi que les
landes de Clarenc, le chapitre s'en disant propriétaire en vertu d'une donation
d'Aimeric Corgnol, leur père. (1119.)
Ego, Arnaldus Cornoil et Iterius Ladenz, frater meus,
presentibus et futuris notum fieri volumus quod cum cano-
(1) Cette croix et les deux précédentes
sont placées, dans le texte, au-dessus des noms.
(2) Adémare, élu, mais non
encore sacré, vers la fin de 1075.
(3) Malaville, aujourd'hui
commune du canton de Châteauneuf-Charente.
(4) Achard Debor qui est ici
fait chanoine et doté, devient archidiacre vers 1090. Voir Pouillé historique
du diocèse d'Angoulême.
nicis engolismensis matricis aecclesiae litem habuimus pro
terra et bosco de Moleda (1). Canonici enim dicentes astruebant quod Aimericus
Cornoil, pater noster, dederat aecclesie beati Petri engolismensis et
canonicis, in ea Deo servientibus, totam suam partem de terra et bosco de
Moleda, unde inter nos et ipsos canonicos duellum arremitum fuit. Verumtamen
ego et frater meus perjurium et iram Omnipotentis Dei incurrere metuentes, canonicis
acquievimus, atque, pro remedio animae patris nostri et nostrarum animarum,
aecclesiae beati Petri engolismensis et canonicis concessimus, dedimus et
confirmavimus quicquid in terra et bosco de Moleda habebamus necnon feodum et
justiciam prepositorum, ut deinceps canonici et eorum successores quiete
habeant et possideant, ita ut nulli unquam heredum nostrorum calumpniari, seu
vim inferre liceat. Et ut hoc firmius et certius sit, in hac carta scribi
fecimus et propriis manibus nostris signum crucis impressimus, atque in memorie
signum super altare beati Petri engolismensis cartam istam posuimus. Donum
quoque quod fecit pater noster, Aimericus, in frocis de Clarenc, canonicis
beati Petri engolismensis concessimus et confirmavimus. Hoc autem donum factum
est anno Incarnationis dominicae MCXVIIII, indictione XII, regnante Ludovico
Francorum rege, in presentia domini Girardi, engolismensis episcopi, apostolica
sedis legati, Iterii Archembaldi, Willelmi de Roca, Gaufredi de Engolisma,
Arnaldi Pomat, Jordani Goscelmi, Poncii, Arnaldi de Comb[is], engolismensium
canonicorum, Johannis Rotberti, Johannis de Joiac. S. Arnaldi ┼. S.
Iterii ┼ (2). Hoc autem sciri volumus quoniam in tota terra et bosco de
Moleda octavam partem habebamus.
(1) Moulède, aujourd'hui
village de la commune de Saint-Saturnin, canton d'Hiersac.
(2) Voir note 1, page 111.
C.
DE CURTE MANLÆ.
Audoin Ostend, en
reconnaissance de sa délivrance de la prison du château de Goué, cède au
chapitre d'Angoulême, moyennant neuf cents sols, la moitié de sa cour de
Mansle, bourg, terres, bois, prés, eaux et moulins lui venant de la famille des
Léobard. Son frère, Aizon, cède de même l'autre moitié, mais s'en réserve
l'exploit à titre de feudataire. (1048-1089.)
Ego, Alduinus Ostendi (1), pro redemptione mei a
captivitate qua captus fui apud castellum Cohec (2), talem concordiam et tale
placidum cum engolismensibus canonicis de curte Manlae (3) feci. Ipsi dederunt
michi nongentos solidos; ego vero dedi beato Petro et ipsis, concedente Aizone,
fratre meo totam medietatem curtis Manlae, burgi, terrarum, silvarum, pratorum,
aquarum, molendinorum, quae a Leobardensibus habebam, concedentibus eisdem
Leobardensibus, et concedente Fulcone comite (4), a quo Leobardenses habebant.
Haec convenientia quoque fuit inter canonicos et Aizonem, fratrem meum, quod
Aizo haberet suam medietatem a canonicis in feodo. De casamentis vero
pertinentibus ad meam medietatem, ita concordavimus ut, quocumque modo a
casatis meis canonici atquirere possent, integre possiderent.
(1) Les Ostend sont
seigneurs de Mansle et autres lieux. Voir chartes XCIV.
(2) Couhé, chef-lieu de
canton de la Vienne.
(3) Mansle, aujourd'hui
chef-lieu de canton de la Charente. Le chapitre d'Angoulême en a été seigneur
spirituel et temporel, après son acquisition des Ostend.
(4) Foulques, fils et
successeur de Geoffroy, 1048-1089.
CI.
DE CURTE MANLÆ
Aimeric Mainard,
reconnaissant qu'il a indûment traité comme sa propriété un mas dont il n'avait
que le fief, le rend aux chanoines d'Angoulême, à qui il appartient et qui
l'avaient reçu d'Audoin Ostend. (Date inconnue.)
Alduinus Ostenz dedit medietatem curtis Manlae et de
dominico et de casamento beato Petro sedis Engolismae, concedente Fulcone,
comite engolismensi, et annuente Petro Leobardo et Magfredo, fratre ejus, qui
hoc casamentum a comite engolismensi possidebant; et supradictus Alduinus
habebat hoc casamentum ab Elia Leobardo, patre eorum. In hac curia erat quidam
vir nomine Aimericus Mainardus, filius Mainardi a Lavoltro, qui erat jure
fevatus de medietate unius mansi a beato Petro, sed injuriose auferebat. Modo
vero, medietatem hujus mansi quem injuste possederat, tactus divina clementia,
reliquit et donavit beato Petro et habitatoribus hujus aecclesiae. Et ut
firmius hoc donum permaneret, dedit canonicis fidem suam ut ultra jam non
possideret. S. Arnaldi Porte. S. Petri Jurniaci. S. Bernardi, sacerdotis. S.
Odonis. S. Aimerici Marronis S. Petri Maliaut. Hoc donum feci super altare
sancti Petri, pro redemptio animae meae et patris mei et matris mea.
CII.
DE MANSO SANCTI LEODEGARII.
Aimeric Bernard de
Saint-Front et ses fils, Pierre du Breuil et Constantin Bertrand, pour le salut
de leurs âmes et de celles de leurs parents, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême
et à ses chanoines la moitié du mas de Saint-Léger et le quart d'une borderie,
dont moitié est dans la châtellenie de Mansle, et s'en réservent la jouissance
leur vie durant. Ils y ajoutent une émine de froment sur les moulins d'Esnord,
dont ils ont une sixième partie. (Date inconnue.)
Ego Aimericus Bernardi de Sancto Frontone et filii mei,
scilicet Petrus de Brolio et Constantinus Bertrandus, pro
salute animarum nostrarum et Constantini, avunculi mei, et uxoris meae Aenae et
aliorum parentum nostrorum, donamus et concedimus Deo et beato Petro et
engolismensibus canonicis, medietatem mansi, qui mansus beati Leodegarii (1)
vocatur, quam ab ipsis canonicis, quorum alodium est in feodo, habere
debebamus, scilicet terrarum, silvarum, aquarum, pratorum et caeterorum ad
ipsum mansum pertinent ium. Donamus
vero ipsis quartam partem borderiae, cujus medietatem in curia Manlae ab ipsis
in feodo habere debebamus. Hoc autem pactum de prepositis mansi et borderiae,
inter me et canonicos retinemus quod, in vita mea, eis non dent acaptamentum,
sed firmam fidelitatem in fide et in
(1) Localité inconnue
aujourd'hui dans la région de Mansle. Nous devons faire remarquer que l'église
de Mansle était et est encore sous le vocable de saint Léger, sancti
Leodegarii.
(2) Esnord. Voir chartes
LXXXVII et LXXXVIII.
(3) Mesure de capacité, dont
la valeur est inconnue.
CIII.
DE MANSO DE PETRINACO.
Aimeric Mainard, sa
femme et ses enfants, remettent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines,
une moitié du mas de Pérignac, située dans la châtellenie de Mansle, qu'ils
disputaient à cette église et qu'ils reconnaissent lui appartenir comme l'autre
moitié. (Date inconnue.)
Ego Aimericus Mainardi (1) et uxor mea et filii mei
donamus et concedimus Deo et beato Petro et engolismensibus canonicis matricis Æcclesiae
quicquid vel juste, vel injuste calumpniabamur in medietate mansi de Petriniaco
(2), quae medietas ex jure predictorum canonicorum noscitur esse, quoniam
prefatus mansus infra curtim Mantulae (3) situs est, cujus curtis medietas, ex
proprio jure canonicorum est. Et ut hoc donum firmiter permaneat in fide mea,
domno Odoni de Castello Reinaldi, in domo beati Martialis de Molton (4), in
presentia Fulcaudi, monachi, et Geraldi Prepositi et Aimerici Frennaldi et
Ademari Peladesina et Johannis Maiolii et Wilelmi de Solbisa et aliorum
complurium, promisi ut nulla occasion in predicta mansi medietate, nec in alia
scilicet, nullum dampnum vel malum in toto manso alicui faciamus. Quod si forte
aliqui ex parentela nostra in predicta medietate mansi calumpniam intulerint,
nos jure pacificaturos et calumpniam expulsuros spopondimus. Hoc donum
concessimus pro salute animarum videlicet Mainardi, patris mei, et matris meae
et caeterorum parentum meorum.
(1) Voir charte CI.
(2) Localité inconnue
aujourd'hui, dans la région de Mansle.
(3) Autre appellation de
Mansle.
(4) Mouton, commune du
canton de Mansle. La paroisse est encore sous le vocable de Saint-Martial.
CIV.
DE TERRA DE VILAFAZO. (Date inconnue.)
Ermentruz donavit Sancto Petro rectum quod habebat in
terra de Vilafazo (1), videntibus et concedentibus Gausberto, presbytero, filio
Constantini Mauparler, et Amelia, sorore sua, et videntibus Iterio Archembaldo
et Odone de Castello Reinaldi et aliis quibusdam canonicis. S. Ermentruz. S.
Gausberti, presbyteri. S. Ameliae.
CV.
DE EXCLUSA MOLENDINORUM DE CASTELAR.
Aimeric de La
Rochefoucauld met fin à un conflit avec l'évêque d'Angoulême et ses chanoines,
en leur reconnaissant le droit de déplacer l'écluse de leurs moulins du
Châtelard et d'Enord. (1109.)
Ad memoriam propagandam gestarum, necessaria est
diuturnitas litterarum. Unde ego Aimericus de Mota Rupis Fulcaudi (2), litteris
commendari volui finem quaerelae quam habebam adversus Girardum, engolismensem
episcopum, et canonicos sedis engolismensis, de exclusa molendinorum de
Castelar. Tandem igitur multis querelis et contentionibus habitis, sic in manu
domni Girardi, episcopi, omnem illam querelam finivi ut, si quid justiciae
habebam, vel in exclusa, vel in aqua per quam ducitur exclusa, vel in
conjunctione exclusae in terra de Hunor, totum ex integro Deo et beato Petro
sedis engolismensis et canonicis, ibi Deo ser-
(1) Voir chartes XCII et
CXX.
(2) Aimeric de La
Rochefoucauld, fils de Guy II et d'Eve, frère junior de Guy III qui figure
comme témoin dans cette même charte et d'Hugues.
vientibus, in manu praedicti episcopi dedi et concessi.
Quod si querela mea injusta erat, ita eam dereliqui ut nec ego, nec aliquis
meorum heredum aliquam querelam, vel molestiam deinceps canonicis inferat.
Similiter et filius meus Aimericus, in manu ejusdem episcopi, concessit.
Concessi etiam canonicis ut exclusa mutaretur et fieret, si placeret canonicis,
in eo loco in quo erat in vita patris mei. Et ut haec carta et hoc pactum
firmius maneret, propria manu mea signum crucis feci, et similiter uxor mea et
filius meus fecerunt. Ego vero Girardus, episcopus, in cujus manu concordia
ista facta est et qui hanc cartam dictavi ex parte Omnipotentis Dei interdico
ne deinceps aliquis pro hac causa aliquam moveat querelam. Quod si aliqua
persona secularis vel aecclesiastica hanc [con]cordiam infregerit, secundo ac
tercio ad monita, nisi resipuerit, excommunicationi subjaceat et a sacratissimo
corpore Domini Nostri Jhesu-Christi aliena existat. Interfuerunt autem huic
concordiae Girardus, episcopus, in cujus manu facta est, Mainardus Cramalli,
cantor, Fulcaudus, abbas Cellae Fruini, Odo Castelli Renaldi, canonicus,
Willelmus de Roca, canonicus, Eldradus, capellanus episcopi Girardi, Petrus
Sescaut, canonicus. De militibus vero interfuerunt Guido de Rupe Fulcaudi, Boso
de Sairnac qui filiam Aimerici habebat, Guido David, Fulcaudus de Salanza,
Willelmus Jordani, Aimar Tizo.
Facta est autem haec concordia in aula Guidonis, domini
Rupis Fulcaudi, anno ab Incarnatione Domini MCVIIII, indictione IIa
regnante rege Francorum Ludovico, Philippi regis filio. Ego Gerardus
engolismensis episcopus, propria manu mea subscripsi. S. Aimerici de La Mota ┼.
S. Aimerici, filii ejus ┼.
(1) Guy III, frère aîné
d'Aimeric de la Mothe.
(2) Louis VI, Le Gros,
1108-1137.
CVI.
DE TERRA MANCUVILLA.
Les chanoines
d'Angoulême confient à Raoul Charel l'administration de leur terre de
Macqueville. Il y aura sa demeure et son clos, comme représentant le chapitre
propriétaire, aura un quartier de vigne, trois sesterées de terre, la dîme du
blé, du vin, du mil, des panais, gesses, lentilles, chanvres, lins et un tiers
des fermes. Cette condition passera à son fils légitime, seul, si celui-ci la
préfère au métier des armes. Il relèvera du chanoine délégué du chapitre qui ne
pourra lui imposer aucun serviteur sans son agrément. (Date inconnue.)
Convenientia de terra Mancuvilla quam commendaverunt canonici Sancti Petri,
Ramnulfo Charel per balliam, in tali convenientia ut in terra illa mansionem
faciat, cum clusello, et in ipsa maneat, sicut homo qui dominicus est seniori
suo. Canonici commendaverunt ei de terra illa, ut habeat, unum quarterium de
vinea et tres sextairadas de terra et
decimam de annona et de vino et milz et paniz et geissas et lentillas et carbas
et linos et terciam partem dels gatgios, si canonici absolvere noluerint illum
qui dederit gatgium. Et hoc placito fecerunt canonici in tali convenientia cum
Ramnulfo, ut ullus de suis parentibus hanc balliam requirere non valeat, per
nullum rectum, nisi filius suus legitimus de muliere qui caballarius esse
noluerit et terram aedificare fideliter voluerit et in ea habitare. Juravit Ramnulfus sacramentum super
altare Sancti Stephani, ut hanc balliam fideliter teneat. Canonicus qui
hanc terram in obedientiam tenuerit, Ramnulfus ei fideliter serviat, et si unum
ex ser-
(1) Macqueville, aujourd'hui
commune du canton de Matha en Charente-Inférieure.
(2) Ballia: admininstration.
De là Bujulus: baile, baillif. (Du Cange).
(3) Mesure agrairie,
sesterée (Du Cange).
(4) Saint-Etienne est encore
le vocable de l'église de Macqueville.
vientibus suis mittere voluerint cum Ramnulfo, placeat ei
et adjuvet eum in omnibus fideliter.
CVII.
DE ALODIO ALGENSI.
Aimeric donne aux
chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême son aleu d'Auge, situé dans la viguerie
de Marcillac, que les fils de Robert, prévôt d'Angoulême, tiennent de lui à
fief. (Date inconnue.)
Quoniam peccatis nostris divinam cotidie majestatem
offendimus, nec digna satis conversatione faciem ejus, nostram propter
infirmitatem, placare sufficimus, fratrum suffragia ad comportanda delictorum
honera nobis implorare salutare ducimus. Ut enim Jacobus, apostolus, ait pro
invicem nobis orandum est ut salvemur; quantum vero ad peccatorum abolitionem
studium valeat orationis, et idem in sequentibus testatur dicens quoniam «
multum valet deprecatio justi assidua ». Ipsa quoque veritas certam delictorum,
exorationis fructu, sperare veniam, fidelium devotionem affirmando, ita
corroborat: « amen dico vobis, quicquid orantes petitis, credite quod
accipietis et fiet vobis.» Et quia
sanctorum patrum auctoritas eos in aecclesia constituit, qui et de reliquorum
fidelium benedictione, corporis sustentationes accipiant, et assidua pro eorum
expiatione ad Dominum supplicationes et vota fundant, saluberrimum est ut qui
terrena possident, corporea illis beneficia impertiant, spem certam habentes
quoniam quanto uberiora eis impenderint, tanto ampliora centupliciter a Domino
recipient spiritualia. Unde,
ego, Aimericus, dominicae in omnibus sententiae credulus, meorum propter
remissionem delictorum, canonicis in aecclesia engolismensi, in honore sancti
Petri dedicata, Deo servientibus, do alodium meum quod est in territorio
Aigensi (1), in vicaria Martiliacensi, quod videlicet
alodium filii Rotberti, prepositi Engolismae, de me donativum habebant.
Firmissimo dono, omnia in integro trado supradictis canonicis ad habendum et tenendum,
cum pratis, silvis, pascuis, aquis aquarumve decursibus, et cum omnibus quae
super se habent, vel intra se, nemine contradicente. Si quis autem heredum, vel
proheredum meorum hanc donationem infringere voluerit, inprimis Dei
Omnipotentis maledictionem incurrat et auri XXti libras componat et
nichil de hoc quod temptavit perficiat. Si quis autem episcopus, aut malus
aliquis homo de communi possessione fratrum hoc tollere voluerit, quicumque
successor meus illo fuerit tempore sibi proprium vendicet et teneat quousque
omni sine calumpnia supradictis canonicis restituatur.
CVIII.
DE TERRA DE MOLEDA.
Convention passée
par devant l'évêque Girard II, entre les chanoines d'Angoulême et les moines de
Bassac: Les uns auront toujours la moitié de ce que posséderont les autres dans
les terres et dans les bois de Moulède. Si les moines ne peuvent pas payer leur
part des acquisitions qui seront faites, les chanoines avanceront la somme
nécessaire jusqu'à concurrence de trois cents sols et retiendront la récolte
des autres, au prix courant au moment de la cueillette, jusqu'à complet
remboursement. L'église à bâtir, le cimetière, le droit curial, les moulins,
tout sera par moitié. (1117).
Ego, Gerardus, engolismensis episcopus et sanctae Romanae Æcclesiae
legatus, notum fieri presentibus et futuris, volo quod canonici beati Petri
engolismensis sedis et abbas Baciacensis talem conventionem de bosco et terra
de Moleda, in presentia nostra fecerunt, ut ex illa parte quam
(1) Auge, près de marcillac.
Aujourd'hui commune du canton de Rouillac.
baciacenses monachi habent, canonici habeant medietatem;
et ex illa quam Aimericus Cornolius dedit beato Petro et canonicis, monachi
habeant medietatem. Quin etiam, ex illo quod adquiretur, similiter canonici
habeant medietatem et monachi aliam. Si vero, pro adquisitione peccunia
necessaria fuerit, et monachi vel noluerint, vel non poterint dare, canonici
usque ad trecentos solidos plusquam monachi dent, eo pacto quod canonici totum
illud quod ex ipsa peccunia adquiretur, tamdiu habeant, donec ex medietate ad
monachos pertinente, videlicet ex annona et ex vino, ex aliisque predicti bosci
et terrae redditibus, tantum pecuniae quantum a canonicis datum fuerit, eis
persolvatur, ita ut eo pretio quo annona in messe et eo quo vinum in vendemia
vendetur, ab ipsis accipiatur. Itaque, ut hoc pactum ratum et firmum perpetuo
maneat, cartam sub cirographo describi disposuimus, ut in utroque capitule,
scilicet canonicorum et monachorum, concedi fecimus. Anno ab Incarnation Domini
MCXVII; Romae presidente domno papa Paschale secundo, et in Engolisma, Gerardo
episcopo; in Frantia vero, regnante Ludovico rege, et in Engolisma, dominante
Willelmo comite (1). Hoc etiam quod oblivioni traditum luerat addendum
decrevimus, ut ecclesiae quae ibi edificabibur, cimiterii quoque et juris
parrochialis (2) ac molendinorum, medietatem monachi habeant unam et canonici
aliam.
S. Domni
Gerardi episcopi ┼. S. Godefredri, abbatis ┼. S. Johannis,
prioris ┼. S. Huncberti. monachi ┼. S. Ugonis ┼. S. Giraudi ┼.
(1) Guillaume III Taillefer.
(2) Il est douteux que
Moulède ait jamais été paroisse; mais sa chapelle était ouverte à ses
habitants.
CIX.
ITEM DE MOLEDA.
Pierre Baudrand,
pour le salut de son âme, de celles de son père et de ses autres parents, donne
aux chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême ce qu'il possède dans les bois de
Moulède et consent à ce que les moines de Bassac en aient la moitié. (Date
inconnue.)
Notum volumus fieri tam presentibus quam futuris, quod
Ogo, Petrus Baudrandi, hoc quod in bosco quod Moleda vocatur hereditario jure
possidebam et alii a me obtinebant, pro anima patris mei et anima mei ipsius et
parentum meorum, canonicis beati Petri engolismensis sedis concessi. Laudavi
etiam et volui quod illud quod batiacensis abbas et ejus monachi in eodem bosco
habebant et adquirere possent, cum canonicis beati Petri dividerent. Et, ad
majorem hujus concessionis evidentiam, signum crucis propria manu impressi et
super altare beati Petri posui. S. Petri Baudrandi ┼.
CX.
ITEM.
Aimare Pousat et ses
frères, pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents, donnent à
Saint-Pierre d'Angoulême tout ce qu'ils possèdent dans la terre de Moulède, en
retour de certaines faveurs spirituelles. (1101-1120.)
Ego, Aimarus Pousat et Fulcaudus Aimari et Arnaudus
Aimari, germani fratres, pro remedio animarum patris et matris nostrae
omniumque parentum nostrorum et nostrarum, concedimus et donamus totum quod
habemus et habere videmur in bosco de Moleda et in terra in qua boscus situs
est. Hoc totum videlicet concedimus et donamus Deo et
beato Petro et canonicis majoris engolismensis aecclesiae, tam presentibus quam
futuris, in manu et presentia domni Gerardi, engolismensis episcopi et Sanctae
Romanae Æcclesiae legati, et Achardi, archidiaconi, et Iterii Archembaudi et
Gaufredi Engolisme et aliorum complurium canonicorum. Ipse vero episcopus et
archidiaconus et ceteri canonici concesserunt nobis ut, nec nobis, nec
uxoribus, nec filiis nostris tam sanis quam infirmis paenitentia, nec Dominici
Corporis et Sanguinis acceptio negetur, nisi de injuriis in capitibus nostris
ad nos pertinentibus capitalem emendationem facere contradixerimus. Ut autem
hoc donum firmius maneat, manibus nostris huic cartae signum crucis
impressimus. S. Aimari Pousat ┼. S. Fulcaudi Aimari ┼. S. Arnaldi
Aimarii ┼.
CXI.
DE LUGERAC ET DE ROMANAC.
Gérauld d'Olérat,
chanoine d'Angoulême et reclus de L'Houmeau, atteste que ses frères, Arnaud
Bouchard et Pierre Guerilla, ont donné à la cathédrale tout ce qu'ils possédaient
à Lugérac et à Romanac. Les chanoines ont accepté Arnaud Bouchard dans leur
compagnie. Gérauld d'Olérat reçoit du chapitre ces mêmes biens, dans sa
prébende. (Date inconnue.)
Ego Geraudus Doleirac (1), canonicus sancti Petri
Engolismensis et sedis, reclusus de Losmel (2), notum fieri volo presentibus et
futuris quod Arnaudus Bochardus et Petrus Guerilla, frater ejus, dederunt
sancto Petro et engolismensi
(1) On trouve Olérat,
aujourd'hui village de la commune de La Rochefoucauld, autrefois paroisse.
(2) L'église de
Saint-Jacques de l'Houmeau, unie, dès le commencement du XIIe
siècle, à la cathédrale, après avoir appartenu au monastère de Saint-Cybard,
avait été et comportait encore une aumônerie. Nous pensons que la chanoine
Gérauld d'Olérat était, ou chef, ou membre de la petite communauté qui la
desservait.
aecclesiae totam possessionem suam de Lugeirac et de
Romanac (1), quam habebant, sive in silvis, sive in aquis, et totam terram, seu
cultam, sive incultam. Canonici
etiam beati Petri dederunt Arnaldo Bocardo beneficium aecclesiae spiritualiter
et temporaliter. Ego vero, Geraldus de Oleirac, canonicus sancti Petri, habui
et possedi a beato Petro predictas possessionos quiete et sine calumnia. S.
Arnaudi Burcadi ┼. S. Petri Guerilli ┼. S. Geraldi Oleirac ┼.
CXII.
DE MANSO DE BOCONAULA.
Rainauld Alon et ses
frères donnent à Saint-Pierre d'Angoulême le mas de Boconaule, un champ, le
quart des vignes de Vignolles, leurs droits sur un four et une maison, le tout
à Angoulême, la maison devant et le champ près de la porte Saint Pierre.
(1101-1120.)
In Dei nomine, ego Rainaldus Alo, et fratres mei, Arnaldus
atque Willelmus, donamus et concedimus Deo et beato Petro engolismensis
matricis aecclesiae et canonicis, in eadem aecclesia Domino Deo servientibus,
massam de Boconaula (2) et partem nostram furni et campum prope portam, quae
Sancti Petri nuncupatur, sub muro, et quartas vinearum de Vignolis (3), et jus
quod in domo, quae ante portam aecclesiae beati Petri est, nos habere
dicebamus, ut deinceps ipsi canonici et eorum successores, absque calumpnia et
inquietatione, quiete habeant et in perpetuum
(1) Lugerac, hameau de la
commune de Montignac-le-Coq, canton d'Aubeterre en Charente, et Romain, alias
Romanha, hameau de la commune de Saint-Vivien, canton de Montagrier en
Dordogne.
(2) On trouve Baconneau dans
la commune de Puymoyen, et La Font-Baconnaul, un peu en deçà dans la commune
d'Angoulême. Ce nom n'est-il pas une altération de celui du Mas dont cette
charte porte donation et qu'elle présente près d'Angoulême?
(3) Vignolles, sous les murs
d'Angoulême. Voir charte V.
possideant. Et ut haec nostra donatio firma et rata
permaneat, sub firmitate hujus cartae, memoriae tradidimus atque propriis
manibus eidem cartae signum crucis impressimus, S. Reinaldi ┼. S.
Willelmi ┼. S. Arnaldi ┼. Hoc donum super altare beati Petri factum
viderunt Achardus, engolismensis Archidiaconus (1), Arnaldus sacrista, Eldradus
capellanus episcopi (2), Willelmus de Chiarne et Poncius.
CXIII.
DE WILLELMO DE ATIAC ET DE CARMENTO.
Guillaume d'Atiac,
pour le repos de l'âme de son père et de sa mère, donne à Saint-Pierre
d'Angoulême son domaine, dit Le Pré Quintat, dans la paroisse de Charmant.
(Date inconnue.)
In nomine Domini Nostri Jhesu-Christi; notum sit omnibus
Dei catholicae aecclesiae fidelibus, qualiter ego Willelmus de Atiaco, dono atque
liberaliter concedo, ut liberum est, sine alicujus calumpniatione, beato Petro
et canonicis, loco servientibus, pro anima patris mei ac matris meae, omne
predium quod habeo in parrochia Charmeniacensi (3), nomine Pratum Quintatum,
uxore mea et filiis cunctis annuentibus, sive sint vineae, aut terra culta, aut
inculta, vel silvae, qualecumque sit alodium impendo, absque ullo retinaculo
quod possit homo premeditari. S. Willelmi de Atiac, propria manu sua factum ┼.
(1) 1090-1120.
(2) Chapelain de l'évêque
Girard II, de 1101-1136.
(3) Charmant, aujourd'hui
commune du canton de La Valette. Le chapitre cathédral y avait l'église et
d'autres droits importants.
CXIV.
DE MANSO DE LUNESSA.
Guillaume Audoin et ses
frères donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines la moitié de leur
mas et aleu de Lunesse. Le cens qui leur en revient, consistant en un mouton,
une charretée de bois et un repas, sera perçu alternativement, une année par
eux, l'autre année par les chanoines. A la place du repas, les chanoines
recevront deux sols. (1101-1130.)
Ego Willelmus Alduini et Bernardus et Alduinus et
Arnaldus, omnes videlicet fratres, pro remissione peccatorum nostrorum, donamus
et concedimus Deo et beato Petro et engolismensibus canonicis, presentibus et
futuris, medietatem mansi de Lunessa (1), qui est alodium nostrum, ut canonici
in perpetuum integre habeant tocius mansi medietatem et de terris et de vineis
et de silvis et de pratis et de aquis et de justiciis et de rectis et de
quisitionibus et taliadis et de omnibus redditibus. De uno autem ariete et una
carrucata lignorum et uno prandio, quae per singulos annos, ex predicto manso
censualiter habemus, ita inter nos et canonicos statutum est ut nos habeamus
haec in uno anno et canonici in alio; canonici vero pro predicto prandio duos
solidos habeant. Itaque ut hoc firmius et certius maneat, cartulae et predicto
dono et concesssione descriptae, unusquisque signum crucis imprimendo, in manu
domni Gerardi, engolismensis episcopi et Sanctae Romanae Æcclesiae legati,
firmamus. S. Willelmi Alduini ┼. S. Bernardi Alduini ┼. S. Alduini ┼.
S. Arnaldi ┼.
(1) Lunesse, hameau de la
commune d'Angoulême, près de l'Isle d'Espagnac.
CXV.
DE INSULA SPANIACI.
Guichard, prévôt
d'Angoulême, touché de la générosité des chanoines qui ont accueilli dans leur
compagnie Bernard Audoin, sans dot, leur abandonne l'objet d'un litige qu'il
avait avec eux a l'Isle d'Espagnac. (Date inconnue.)
Ego Guiscardus, engolismensis prepositus, videns bonum
votum engolismensium canonicorum erga Bernardum Alduini, qui, sine alicujus
precii taxatione, eum canonicum fecerunt, pro remissione peccatorum meorum et
pro ipsius et fratrum ejus amore, quicquid quaerelae et calumpniae, in burgo et
in terra beati Petri quae Insula Spaniaci (1) dicitur, habebam, beato Petro et
engolismensibus canonicis dimitto et finio, et signum crucis propria manu
scribendo confirmo. S. Guiscardi ┼.
CXVI.
DE INSULA SPANIACI.
Convention passée
par devant Girard II, évêque d'Angoulême, entre le chapitre, d'une part, et
Guillaume Audoin et son frère, de l'autre, touchant leurs droits en
l'Isle-d'Espsgnac: Le chapitre jouira en paix de ce qu'il y possède seul. Quant
à la terre commune entre les parties, ils la laissent en cet état et ils s'en
partageront les revenus par moitié, y compris les avoines et autres produits
rustiques, les jardins et prés bordant la rivière. Les hommes de la dépendance
de chaque partie y auront les pâturages nécessaires à leurs animaux. Si le
droit de pacage est concédé à d'autres, la prestation fournie sera partagée de
même. Le chapitre accorde la sépulture dans son cimetière aux frères Audoin et
à leurs épouses. 1120.
Ego Gerardus, episcopus engolismensis, notum fieri volo
presentibus et futuris quod canonici sancti Petri engolismensis sedis et
Guillelmus Audoini et frater ejus, Alduinus,
(1) L'Isle-d'Espagnac,
commune du canton nord d'Angoulême.
ante nos convenerunt pro contentione quam habebant de
terra de Insula quae dicitur de Spanac et de riperia circumadjacente. Hanc vero
litem ad talem concordiam perduximus: Concessum est enim a fratribus illis,
Willelmo et Alduino, quod propriam terram sancti Petri, quae est in predicta
Insula et in circumadjacente riperia, et homines in ea manentes libere et
quiete possideant canonici, ut nemo alius ibi aliquam consuetudinem habeat,
neque per vim, neque per quesitionem, nec aliquo alio modo. Communis vero terra
canonicorum et predictorum fratrum, ubi est habitatio hominum, communiter
habeatur, ita ut redditus equaliter inter canonicos et predictos fratres
dividantur, tallede vel quesitiones communi consilio fiant et simili modo
equaliter dividantur. De quesitione vero avenae, quae civada dicitur, retinuit
Guillelmus et frater ejus, ut in singulis rusticis communis terrae, unusquisque
eminam querat, quod est sextarius, et canonici similiter querant sextarium.
Riperia quoque circumadjacens, sive culta, sive inculta, communiter habeatur,
ita ut redditus, sive de ortis, sive de pratis, sive quolibet alio modo
colatur, inter canonicos et sepe dictos fratres communiter et equaliter
dividantur. Homines vero
canonicorum ad suum ad facere roscam et pascua suorum animalium, a canonicis
habeant. Similiter et homines predictorum fratrum roscam et pascua
suorum animalium a predictis fratribus habeant. Si vero alii homines qui neque
canonicorum, neque predictorum fratrum sint, roscam vel pascua in predicta
riperia habere voluerint, census vel servitium communiter habeant et equaliter
inter ipsos dividatur. Et ut hoc pactum et haec concordia firmius et certius
teneantur, ego Gerardus, engolismensis episcopus, et Achardus, engolismensis
archidiaconus, et Ricardus, cantor, pro concessione canonicorum, signum crucis
in hac carta fecimus. Similiter et Willelmus Alduini et Alduinus et Bernardus,
canonicus, fratres ejus, signum crucis in eadem carta facerunt et ad majorem
certitudinem cartam sub scirographo fecimus, ut et ipsi canonici suam habeant
cartam et utramque sigillo nostro muniri fecimus. Pacti sunt autem predictis
fratribus canonici ut in cimiterio beati Petri, post
obitum suum, ipsi et uxores eorum honeste sepeliantur.
Testes vero hujus concordiae isti sunt: Iterius Archembaldi; Willelmus,
blanziacensi abbas, Gaufredus Engolismae, canonici; Willelmus de Gorvila,
Willelmus de Jais, laici. Facta est autem haec concordia in claustro beati
Petri, anno ab Incarnatione Domini MCXX; regnante Ludovico, rege Francorum. S.
Girardi, episcopi ┼. S. Achardi, archidiaconi ┼. S. Richardi,
cantoris ┼. S. Willelmi Alduini ┼. S. Alduini ┼. S. Bernardi
Alduini ┼.
CXVII (1)
DE THELONEO SALIS (2).
Le comte Guillaume
III Taillefer et son fils, Vulgrin, donnent à Saint Pierre d'Angoulême leurs
droits sur le sel qui est débarqué au port de Basseau (1089-1101).
Ego, Willelmus Talefer (3) comes engolismensis, et
Vulgrinnus, filius meus, donamus et concedimus beati Petri majori engolismensi
acclesiae et ejusdem loci canonicis, theloneum salis quod habemus in nave
Basselis (4), excepta parte beati Eparchii. Hoc autem donum facimus pro nostrarum nostrorumque parentum redemptione
animarum, in presentia Ademari, episcopi (5), Mainardi Cramalli, Iterii
Archembaldi. S. Willelmi, comitis ┼. S. Vulgrinni ┼.
(1) Cette charte se trouve
une première fois dans le manuscrit, sous le n° 82, sans titre et sans
indication de témoins. Nous avons préféré cette dernière version.
(2) Voir charte CLIV.
(3) Guillaume III, 1089,
auquel Vulgrin II succède en 1120.
(4) Le port de Basseau,
aujourd'hui délaissé pour celui de l'Houmeau sous Angoulême. Son bateau public
servant à traverser le fleuve et remplaçant l'ancien pont du 13e
siècle a été remplacé à son tour vers 1830 par un pont suspendu et, en 1895,
par un pont en pierres.
(5) 1075-1101.
CXVIII.
DE CRUCIFIXO ET DE ALTARE.
Donation par le
chanoine Ogier à la chapelle du Crucifix récemment fondée dans la cathédrale.
(27 janvier 1021.)
Initio nascentis AEcclesiae, apostolorum pedes
glomerabantur copia terrena fidelium, quo facilius ubertas frugum coelestium in
mentibus foecundans exuberaret eorum. Nam attestante Luca hoc ipsum quod famur,
discimus Ananiae et Saphirae mortis precipitium quam evenisse citum, causa rei
fraudatae a generalitate in proprietatis baratrum. Itaque ego, Dei servus,
Sancti Petri engolismensis aecclesiae matris canonicus, nomine Otgerius, spem
animae meae commitens sancto vultui Crucifixo, sanctoque altari, ad pedes
ejusdem Crucifixi fundato (1) in monasterio Sancti Petri memoratae civitatis,
quia utraque, Domino annuente, a me sunt condita ex proprietate mea, cum
consilio timentium Deum, volo generalitatem ex hoc perpetuam fieri. Igitur ut
perpetualiter deveniat communialiter ad generale dominium omnium clericorum
istius loci hoc altare et quicquid munerum altaris ejusdem votis fidelium
advenerit, hoc ego decerno et voluntate stabili corroboro. Quicumque autem homo
hoc ex dominio canonicorum substulerit, volens alicui in proprio dare, vel ad
opus suum retinere et qui acceperit et qui dederit, qui vendiderit et qui
emerit et qui ad opus suum in proprietate detinuerit, Jhesu-Christi
maledictione dampnetur, et Sancti Petri apostoli auctoritate, a societate vitae
aeternae excommunicatus, extraneus habeatur. Et ut firma et stabilis permaneat
haec ratio, dominorum episcoporum auctoritate firmetur. Subscriptio: S. Sancti
patris nostri domni episcopi Engolismae Rohonis et omnium clericorum
(1) Voir charte XXVIII.
ejus.
CXIX.
DE PIPERE LEMOVICENSIS.
Concordat passé par
devant l'évêque Girard II entre les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême et
les moines de Saint-Martin de Limoges, au sujet d'un cens grevant la terre de
Saint-Hilaire sur l'Autize en Poitou, donnée à ces derniers par notre évêque Rohon
de Montaigut. Les premiers réclamaient cinq livres de poivre; les autres
disaient n'en devoir que trois ou une somme de cinq sols. Il est convenu qu'ils
n'en devront que trois; mais ils les enverront, au plus tard en la fête de
Saint-Hilaire, sous peine d'avoir à payer le double. 1101-1113.
Notum esse volumus tam presentibus quam futuris
dissensionem fuisse inter canonicos sancti Petri sedis engolismensis et monacos
sancti Martini de basilica sita Lemovicis, de censu terrae ad sanctum Ylarium
(1) super Alticiam, quae est in pictaviensi pago. Canonici enim querebant
quinque libras piperis; monachi vero dicebant se tantum debere tres libras
piperis, aut, si vellent, quinque solidos argenti, et hoc auctoritate suae
cartae asserebant. Quam discordiam Girardus, episcopus engolismensis, consilio
domni Mai-
(1) Fondateur de
notre abbaye de Cellefrouin et du prieuré de Saint-Léger de Cognac.
(2) Frère de notre
évêque Grimoard de Mussidan.
(3) Il faut lire
indictione IV.
(4) Saint-Hilaire de
Maillezais, où existait déjà une abbaye bénédictine et qui devint évêché en
1317. Maillezais est aujourd'hui un chef-lieu de canton de la Vendée.
nardi, cantoris, et aliorum engolismensium canonicorum,
cum abbate Geraldo sancti Martini et monachis ejus, ad hanc concordiam perduxit
ut, in unoquoque anno, in nativitate Domini, abbas, vel, si abbas defuerit,
monachi sancti Martini mitterent, per legatum suum, Engolismam, tres libras
piperis et redderent canonicis sancti Petri, quo nisi infra festivitatem sancti
Ylarii reddatur iste census, pactum fuit ut eo anno dupliciter redderetur. Hanc vero terram pro qua census iste
redditur dedit Roho, engolismensis episcopus, sancto Martino, consilio
engolismensium canonicorum, quibus eandem terram dederat. S. Girardi, episcopi.
S. Mainardi, cantoris. S. Eldradi, canonici. S. Ugonis medici. S. domni abbatis
Geraldi. S. Stephani, prioris. S. Aldeberti, monachi.
CXX.
DE TERRA CALISIA.
Hugues Raoul, Pierre
et Zacharie abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême des domaines et droits
litigieux: moitié de la borderie de Chalais, près la Boixe, et de la dîme de
maisons et jardins à Puyréau, toute la dîme de la borderie de La Grange et
divers. (1101-1136.)
Ego Ugo Radulfi et ego Petrus et ego Zacharias,
presentibus et futuris notum fieri volumus quod, in manu Girardi, engolismensis
episcopi, dedimus beato Petro et matri aecclesiae engolismensi, pro salute
animarum nostrarum nostrorumque parentum, medietatem borderiae nostra, in terra
dicta Calisia (1) juxta forestem Buxiae, quam quidem bordariam nos totam
tenebamus et canonici sancti Petri medietatem tocius alterius terrae, dictae
Calisiae habebant. Querelam quoque et calumpniam quam adversus canonicos in
medietate decime illius terrae, dictae Calisiae, habebamus,
(1) Nous donnons à cette
terre le nom de Chalais, comme se rapprochant le plus du nom latin Calisia.
Elle était près de Puyréau.
quam quidem medietatem ipsi canonici tenebant, eis
sinivimus et omne jus nostrum, si quid habebamus, illius medietatis, beato
Petro canonicis dedimus et concessimus. Omnem etiam querelam et calumpniam quam
habebamus in burgo Podii Regalis (1), eisdem canonicis omnino finivimus, et
medietatem decimae domorum nostrarum et hortorum qui adjacent burgo Podii
Regalis, quam decimam canonicis injuste auferebamus, beato Petro et canonicis
concessimus et dedimus. Totam quoque decimam bordariae Grauge (2), quam
canonicis similiter injuste auferebamus, eis dimisimus et dedimus. Illam etiam
particulam terrae in longum extensam juxta viam Manliae, prope burgum Podii
Regalis, quam particulam de masso nostro esse dicebamus et canonici de suo
masso dicto Villafazo (3), beato Petro et matrici aecclesiae engolismensi
dedimus et concessimus, nulla calumpnia retenta. Totam insuper terram et
elemosinam in pratis, in silvis, in aquis, in agri cultura, quam terram, sive
elemosinam pater et avus noster beato Petro et canonicis dederunt, nos eis
concessimus et dedimus quantum potuimus. S. Ugonis ┼. S. Petri Radulfi ┼.
S. Zachariae ┼.
CXXI.
DE MANSO DE CALISIO.
Gérard Rapace, donne
à Saint-Pierre d'Angoulême tous ses droits sur le mas de Chalais (1101-1130).
Ego Girardus Rapatius, pro salute animae meae et parentum
meorum, dono et concedo Deo et beato Petro engolismensi et canonicis, in
aecelesia beati Petri engolismensis sedis, Domino Deo servientibus, omnem meam
rectitudinem masse de Caleso (4), ut deinceps et ipsi et successores eorum
(1) Puyréau, commune du
canton de Mansle.
(2) La Grange, commune
d'Aussac, canton de Saint-Amand-de-Boixe.
(3) Voir charte XCII.
(4) Voir charte précédente.
quiete habeant et possideant. S. Girardi Rapaci, propria
manu ┼. Testes hujus doni sunt Gerardus, engolismensis episcopus et
Sanctae Romane AEcclesiae legatus, Willelmus de Rupe, Arnaldus Poncat, Petrus
Cortet, Giraudus Valetis, Gaufredus Engolismae, Petrus Barda.
CXXII.
DE DECIMA SANCTI GRATULFI.
Hugues de Sales et
Itier, son frère, abandonnent au chapitre cathédral d'Angoulême une partie des
dîmes de Saint-Groux, qu'ils lui avaient longtemps disputées (1101-1130).
Ego, Ugo de Salis, presentibus et futuris notum fieri volo
quod medietatem quartae partis decimae aecclesiae Sancti Gradulfi a canonicis
beati Petri engolismensis adquirere volebam, qui eam possidebant; canonici vero
affirmabant quod pater meus eandem decimam dederat aecclesiae beati Petri
engolismensis, consilio matris meae, ad cujus hereditatem pertinere videbatur.
Unde ego, post multas querelas meas, divinae miserationis intuitu, pro remedio
animae meae et parentum meorum, predictam partem decimae, unde conquerebar
donavi et concessi aecclesiae et canonicis beati Petri engolismensis, ut
deinceps tam ipsi quam successores eorum quiete habeant et possideant, ita ut
nulli de heredibus meis calumpniari seu auferri liceat ulterius, nam
concessionem et donum similiter fecit Iterius, frater meus. Hoc autem donum
feci in manu domni Girardi, engolismensis episcopi et Sanctae Romanae
AEcclesiae legati, presente Alduino de Rufeio, Arnaudo Dambureis, Ademaro de
Cella, Petro Radulfi. Et ut hoc donum firmum et certius permaneat, ego Ugo et
frater meus Iterius huic cartae propriis rnanibus nostris signum crucis
impressimus ┼. ┼.
CXXIII.
DE ECCLESIA SANCTI MEDARDI DE ALGA.
Pierre III de
Confolens, évêque de Saintes, d'accord avec son chapitre, donne l'église de
Saint-Médard d'Auge à Saint-Pierre d'Angoulême (1118).
Ego Petrus (2) Dei gratia, Sanctonensis episcopus, notum
fieri tam presentibus quam futuris volo donum quod feci aecclesia engolismensi
de aecclesia sancti Medardi de Alga. Sit igitur notum me dedisse aecclesiae
sancti Petri engolismensi aecclesiam sancti Medardi de Alga, in manu domni
Gerardi engolismensis episcopi sedis apostolicae legati, assensu Lamberti,
praedictae aecclesiae capellani, concedentimus hoc clericis nostris: Iterio,
magistro scolarum; Hugone, archipresbytero; Beraudo, capellano; Willelmo,
cancellario. AEcclesia nostra sanctonensis tunc temporis archidiacono vacabat
(3). Hoc fecimus, salvo jure sanctonensis sedis. Testes sunt Arnaldus,
sacrista; Eldradus, capellanus; Gaufredus Engolisma et alii. S. domni Petri,
sanctonensis episcopi, SS. S. Iterii, magistri. O (4) . S. Beraudi, capellani. SSS.
S. Lamberti, capellani. ┼ ┼ ┼.
(1) La charte qui porte le
n° 158 dans le manuscrit étant la même que celle-ci, nous la supprimons.
(2) Pierre III de Confolens
était chanoine et chantre d'Angoulême lorsqu'il fut fait évêque de Saintes en
1115.
(3) Cette vacance se
rapporte à 1118.
(4) Nous devons faire
remarquer que la lettre O est barrée, comme le sont les S des souscriptions. Ce
cas se rencontre dans quelques unes des chartes suivantes.
CXXIV.
DE ECCLESIA DE TOUZAC.
Le même confirme le
don fait par Rainauld, son prédécesseur, au chapitre d'Angoulême, de l'église,
du cimetière et du presbytère de Touzac (1117-1127).
Ego Petrus, Dei gratia, Xantonensis episcopus, attendens
donationem quam bonae memoriae Rainaldus, xantonensis episcopus, predecessor
noster, fecit (1) canonicis engolismensibus de aecclesia de Touzac et de
cimiterio ejus et de feodo presbitorali, in presentia domni Girardi, legati, et
nostra, tunc enim eram precentor engolismensis aecclesiae, attendens, inquam,
illam donationem, laudo illam et pontificali auctoritate confirmo et, sicut
ipse donavit, dono; et, sicut ipse concessit, concedo, salva canonica
reverentia xantonensis episcopi. Et, ne in posterum canonicis engolismensibus
do hoc possit evenire aliqua inquietatio, manu nostra subscripsi et scriptum anulo
aecclesiae nostrae muniri feci. Ego Petrus, xantonensis episcopus, subscripsi
SSS. S. Amalvini, archidiaconi ┼. S. Magistri Iterii O (2).
CXXV.
DE SANCTO EPARCHIO.
Acte
d'affranchissement accordé par saint Cybard à cent soixante-quinze esclaves.
(31 mars 558.) (3)
Exemplar. Venerabile in Christo, beatissimo sacerdote
Aptonio, episcopo (4) et venerandis presbiteris ac diaconi-
(1) Voir les chartes CXXVII
et CXXVIII. Cette donation avait été faite par Guillaume Testaud, mais
autorisée par l'évêque Rainauld.
(2) Amalvin et Itier sont du
clergé de Saintes.
(3) Certaines expressions
archaïques et les ruches qu'on a tenté de reproduire dans les souscriptions
nous font volontiers croire à l'authenticité de de document. Sa langue n'est
pas mérovingienne, mais peut avoir été modifiée par le copiste.
(4) Aptone, 542-566.
bus equolisnensis aecclesiae, Eparchius (1), etsi
indignus, diaconus et reclusus. Humanum genus cultus divinae religionis
admonuit caelestia colere et terrestria negligere. Recti etenim, calcata
terrena, sive caduca, ad meliora festinant, quos Domini repromissio ad
aeternitatem inmortalitatis invitat, quo fit ut apud Dominum inpensa servorum
quam merentur ad partem obsequii gratiam dignam libertatis conditione
percipiant. Ideoque haec
epistola quos quas per manum meam de collatavorum hominum redemi et michi per
ab ipsis paret dato, liberas facio his nominibus: Saturninum, Pappolum,
Gregorium, Octabianum, Carterium, Enelianum, Colonium, Berulfum, Arconcium,
Cottanem. ┼. Gaianum, Badanem, Montanum. ┼. Gothunium ┼,
Willebaudem, Gratum, Suindemodum, Baldelanem, Domninum, Osdrilianem, Godinum,
Agroetium, Marcomerem, Baudomerem, Martianum, Maurum, Honoricum, Marcoredum,
Lendaciarium, Godoenum, Venatorem, Sineleifum, Vualegildum, Leubaredum,
Hildemerem, Senericum. ┼. Desiderium, Mumolum, Guntheredum, Enerium,
Theudarium, Maurum, Gamaredum, Gratum, Geriulfum, Emnulfum, Aggemerem,
Baudemerem, Romolum, Lopum, Silvanum, Vitolum, Gildemerem, Mariulfum, Leobodem,
Gundericum, Vualacharium, Justinum, Fredulfum, Laurentianum, Barontacum,
Nantomerem, Magnentium, Brunonem, Martinianum, Aventium, Latinum. ┼.
Suinthibaudum, Fratilonem, Godoevium, Fredosum, Venerium. Lopasium, Colobanum,
Vuilleuntum, Ennulfum, Sinditionem, Sanctum, Gennulfum, Daibodem, Abundum,
Avintiolum, Amandum, Innocentium, Unstricianum, Aunacharium, Vuentrulfum,
Perpetuum, Alvotinem, Mauromerem, Enilianum. ┼, Vuartide, Flado; Resuna,
Helariam, Miunam, Nantevera, Pieriam, Vuilleguntem,
(1) Saint Cybard, reclus à Angoulême, 542-581. Mgr Cousseau, évêque d'Angoulême, 1851-1873, a écrit sa
vie d'après celle publiée par les Bollandistes et d'après Grégoire de Tours.
Krush dans les Scriptores rerum merovingicarum t. III (Monumenta Germaniae), a
réédité la vie du même saint, mais n'admet pas qu'elle ait été composée par un
contemporain. L'abbé Duschesne, dans le Bulletin critique, 1897, p. 471-473,
combat l'opinion de Krush.
Froseriam,
Theodonivium, Guisiguntiam, Manegildein, Rumulam, Trasidonem, Leopoveram,
Amasoram, Placentiam, Uthesuindam, Verbosam, Stephaniam, Sinnilevam,
Vuallarunam, Tottonem, Custotam. ┼, Ursam, Agnellam. Romolam, Julianam,
Ulfatinam, Martinam, Bonantiam, Gaudiosam, Ranildem, Desseguntiam, Constantiam,
Tiberiam, Bladoevam, Badonem, Hinnoerdam, Marenivium, Aigonem, Porciscolam,
Goebergam, Merebergam, Litemniam, Virinianam, Ageleubam, Mantildem, Elediam. ┼.
Petronia, Eledia, Onla, Vualberga, Fredoeva, Leufananda, Exsoperisima,
Majoriana, Silvia, Ageleuba, Theudosovinda, Gallinia, Proba, Severa, Valentia,
Ennoerta, Maxentia, Habenda, Fredegunthae, Dissiguntae, Liminia, Lupa,
Palladia, Amaxia, Chairegunthem, Legisberga, Baiola. ┼. Viventia, Oliba,
(1) Nous avons ici la preuve
que le monastère où se retira tout d'abord saint Cybard (seaciacum,
sedaciacum), n'était point dans le diocèse de Saintes, comme l'ont cru Mabillon
et les auteurs du Gallia qui l'identifient avec Saint-Martin de Sarcey, t. II,
col. 1092; mais dudiocèse de Périgueux. Il est permis de supposer qu'il s'agit
d'Issigeac, monasterium Sigiacense, en 1153. (Dict. topograph. de la Dordogne).
vero quique in aliis urbibus consistant, supra memoratae
aquolisninse aecclesiae tuitione se habere cognoscant et obsequium implere non
renuant. Simulque injungo per singulos annos supra scripti liberti mei,
singulos coereos libralis in solempnitate cathedra domni Petri, qui tuicionem
equulisninse aecclesia delegati sunt, in eadem die qua dixi, inferre penitus
non graventur, ut dum se per hanc observationem in templo Dei cuncto populo
innotescunt hii qui insidiare conantur dupliciter terreantur, et si qua sibi
peculiaria habent, aut deinceps laborare potuerint, ipsis voloesse concessa.
Quos quas veneratione vestri aecclesiae commendo, ut ab omnis infestantium
impetus tuicionem sancti aecclesiae muniti, in perpetuo possent esse securi. Et
ut firmius voluntas mea sorciatur effectum, manu propria infra subscripsi,
precans beatitudinem vestram ut factum meum vestra subscriptione firmetis.
Illud tamen humile prece deposco ut quecumque de memoratis libertis ad propria
remeare voluerit vestras commendaticias accipere mereatur. Nam qui in loco
residerent et in seculo voluerint obligare, nullatenus absque vestra voluntate
vel consilio, licentiam non debeant cupulandi. Cum itaque presens cartula in aecclesia sub
vestri presentia fuerit recensita, precor ut factum vel voluntatem meam
conservare dignetis, et queso ut eam in archivis aecclesiasticis custodiendam
tradatis, cum stipulatione subnixa. Item alia manus: ego Eparchius, propitio
Christo, diachonus et reclusus, cartulam hanc absolutionis a me factam sub die II
(1) kalendarum aprilis anno XLVII domni nostri Childeberti, gloriosissimi regis
(2). Item alia manus: Aptonius, protector, libertatem hanc relegi sub die II
kalendarum aprilis et S. Higerius, propitio Deo, presbyter, hanc relegi; et S.
Frontonius, archipresbyter, libertatem hanc, sub die et anno quo supra.
(1) Le cartulaire porte
idus. C'est évidemment une erreur du copiste, pour II.
(2) Childebert Ier,
511-558.
CXXVI.
DE DECIMA DE VITRERIIS.
Eudes de Bouteville
donne à Saint-Pierre d'Angoulême la moitié de la dîme de la paroisse de
Verrières et toute celle de Lavallade qui avait appartenu autrefois à cette
église. (1119.)
Ego Odo de Botavilla, filius Aimerici, dimitto, dono,
concedo dimidiam partem decimae tocius parrochiae de Vitreriis (1) et nominatim
totam decimam de Vallibus (2) aecclesiae beatri Petri Engolismensis sedis,
cujus juris antiquitus erat, et canonicis, in eadem aecclesia Domino Deo
servientibus, ut quiete habeant et possideant. Et ut hoc firmius fiat, promitto per fidem meam
in manu Iterii Archembaldi ut quibus potero modis gariam, excepta datione
mearum rerum. Hoc autem donum concessi et feci in presentia domni Girardi,
engolismensis episcopi ac Sanctae Romanae aecclesiae legati, Iterii
Archembaudi, Ramnulfi Achardi, Aldoini Truaudi, Jordani Gauscelmi, Rainaldi de
Moneta, Bonefacii de Botavilla; et propria manu mea huic cartae signum crucis
impressi, anno Incarnationis Dominicae MCXVIIII, luna XII. S. Odonis ┼.
CXXVII.
DE TOUZAC ET DE CIMITERIO (3).
Guillaume Testaud
donne à Saint-Pierre d'Angoulême l'église, le cimetière et le presbytère de
Touzac qu'il tenait en fief de Girard II, évêque dudit Angoulême, et engage ses
frères à se joindre à lui pour faire cette donation. (1101-1117.)
Ego Willelmus Testaldus notum fieri presentibus et futuris
volo quod, pro salute animae meae et parentum
(1) Verrières, aujourd'hui
commune du canton de Segonzac.
(2) Aujourd'hui Lavallade,
hameau de la commune de Saint-Fort-sur-le-Né, canton de Segonzac.
(3) Voir chartes CXXIV et
CXXVIII.
meorum aecclesiam de Touzac et cymiterium ejus et
sanctuarium, quod feodum presbiteri dicitur, dimisi in manu domni Gerardi,
engolismensis episcopi, a quo in feodo habebam et donavi Deo et beato Petro et
canonicis in engolismensi sede Deo servientibus eorumque successoribus, in
perpetuum et quantum potui, concessi et fratribus meis Heliae Bochardo et
Alnaldo Testaudo, ut similiter facerent persuasi. Fulcho vero, frater meus, jam
defunctus, in fine vitae suae, quicquid in illa aecclesia habebat et ad illum
pertinent, jam sepe dictis canonicis engolismensibus, pro remissione peccatorum
suorum, donavit et concessit. Et ut haec donatio nostra firmior et certior
permaneret, propriis manibus nostris signum crucis subscripsimus. Interfuerunt
autem huic donationi ipse Gerardus, engolismensis episcopus, in cujus manu
facta est, magister Garinus, Iterius Archembaldi, Gaufridus de Clam. S.
Willelmi Testaut ┼.
CXXVIII.
ITEM DE AECCLESIA TOIZAC (1).
Rainauld, évêque de
Saintes, à la prière de Gérard évêque d'Angoulême. autorise les chanoines de ce
dernier lieu à posséder, dans son diocèse. l'église, le cimetière et le
presbytère de Touzac, que leur a donnés Guillaume Testaud. (1115-1116).
Ego Reginaldus, Xantonensis episcopus, rogatu domni
Gerardi engolismensis episcopi, sedis appostolica legati, et canonicorum
engolismensium tratrum et amicorum nostrorum, concessi Deo et sancto Pedro et
canonicis engolismensibus eorumque successoribus habere in perpetuum aecclesiam
de Touzac et cimiterium ejus et sanctuarium quod teolum presbiteri dicitur,
videntibus domno Girardo legato, Petro cantore (2), Iterio magistro xantonensi,
Iterio
(1) Voir chartes CXXIV et
CXXVII.
(2) Chantre pendant deux ans
et fait évêque de Saintes en 1117, après la mort de Rainauld.
Archembaudi et aliis pluribus et vidente Willelmo Testaut
qui in manu nostra dimisit predictam aecclesiam de Touzac et cymiterium et
feodum presbiteri et hanc concessionem feci, salva canonica reverentia
xantonensis episcopi. S. ┼ Girardi, engolismensis episcopi. S. ┼
Reginaudi, sanctonensis episcopi.
CXXIX.
DE DECIMA DE CARMENTO.
Seguin de Cursac et
ses frères donnent à Saint-Pierre d'Angoulême toutes les dîmes qu'ils possèdent
dans la paroisse de Charmant. (1117.)
In nomine Domini, ego Seguinus de Curciaco et Geraldus
atque Fulcaudus, fratres mei, dimittimus et concedimus et quantum possumus,
donamus quicquid habemus, in proprietate et in casamento, de decima parrochiae
de Charmentis (1), beato Petro engolismensis matricis aecclesiae et fratribus,
in ea Domino Deo servientibus, ut deinceps ipsi et successores eorum quiete
habeant et possideant. Et ut haec carta, nostra dimissio, seu concessio, sive
donatio firma et certa permaneat, propriis manibus huic cartae signum crucis
impressimus. Factum est autem hoc donum super altare beati Petri, anno
Incarnationis Dominicae MCXVII, videntibus Girardo, episcopo; Ricardo Cantore;
Aimerico Geraldi; Iterio Archembaldi; Arnaudo, sacrista; Willelmo de Mareolo,
Willelmo Henrici, canonicis; Arnaudo Caboto, Willelmo Tebaldi, laicis. S.
Seguini ┼. S. Geraldi ┼. S. Fulcaudi ┼.
(1) Charmant, aujourd'hui
commune du canton de Lavalette.
CXXX.
DE ECCLESIA BEATAE MARIAE BELLI LOCI INFRA
HONOREM MARTONNI. (1060-1075.)
Itier Dolzac et
Alède, sa femme, Robert Maldener et Guillaume Le Roux donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême et à ses chanoines l'église, le cimetière et toute la vicairie de
Beaulieu, dans la seigneurie de Marthon, avec leurs demeures, aires et jardins.
Quant aux terres qui sont en dehors, ils n'en donnent qu'une moitié, mais s'obligent
à ne céder l'autre qu'auxdits chanoines. Il en est de même de leurs forêts.
Hélie Poters et ses enfants, de qui ils tenaient ladite église, approuvent ce
don. Pierre d'Espeluc qui en était le seigneur principal y joint la cession de
ses droits. (1060-1075.)
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Notum sit
omnibus fidelibus, tam presentibus quam futuris, donum quod quidam fideles
viri, pro remedio animarum suarum et omnium parentum suorum, beato Petro
engolismensis aecclesiae contulerunt. Iterius igitur, cognomine Dolzac et
Adelaldis, uxor ejus, habebant quandam partem in aeclesia Beata Marias Belli
Loci (1). Rotbertus quoque cognomine Maldener, aliam partem, quam supradictus
Iterius Dolzac ab ipso tenebat. Willelmus etiam Rufus, aliam partem. Hii omnes,
uno consensu concordique voluntate, hanc aecclesiam, cum toto cimiterio et
omnibus mansionibus et areis et ortis, vicariam quoque totam quam inibi
habebant, Deo et sancto Petro, apostolorum principi, et canonicis Deo ibi
famulantibus, contulerunt. De terra vero quae foris erat, aut culta esset, aut
inculta, medietatem solummodo concesserunt. De alia vero medietate, hanc
conventionem cum canonicis fecerunt ut nulli hominum nec dare, nec vendere,
(1) Beaulieu, ancienne
paroisse, dont on a fait, au commencement de ce siècle, la commune de
Beaulieu-Cloulas, et qui n'est plus aujourd'hui qu'un village de la commune de
Dignac, canton de Lavalette. Beaulieu a encore son église.
nisi canonicis, licitum haberent. De silvis vero quae in
eadem terra erant, eadem conditione qua supra annuerunt. Ut vero hoc donum in perpetuum quietius ac
firmius possiderent, his de quibus hoc beneficium tenere videbantur concedere
fecerunt. Helias itaque Pauters, de quo supranominati viri hanc aecclesiam
tenebant, et Odo, filius ejus, Ubelina quoque, filia ipsius, cum filio suo,
nomine Petro Prepositus, hoc donum collaudaverunt propriisque manibus crucis
impressione confirmaverunt. Hoc iterum donum postea concessit, cum
clavibus aecclesiae beati Petri, Petrus, dominus de Espeluca, de cujus alodo
erat et de quo supradicti omnes habebant. Testes qui hoc donum dare viderunt:
Archidiaconus Willelmus de Alba Terra, Otbertus grammaticus, Petrus de Moneta,
Petrus senecalis, Alduinus capellanus de Marton, Giraldus Amerus, Aimericus de
Vosen. S. Iterii ┼┼┼. S. Heliae ┼. S. Petri ┼.
CXXXI.
DE MANSO DE GIRAC
L'évêque Girard II
et son chapitre cèdent à cens leur mas de Girac, à Arnauld de Brumont.
(1117-1136.)
Ego Gerardus, engolismensis episcopus, et capitulum
engolismensis sedis, presentibus et futuris notum facimus quod Arnaudo de
Brumont, de masso de Girac, tam pactum et concordiam fecimus ut, singulis annis
reddat aecclesiae engolismensi et canonicis ejusdem aecclesiae octo sextarios
frumenti, secundum justam mensuram quae Engolismae curret, ad festum sancti
Michaelis, et duos solidos engolismensis monetae, ad vincula sancti Petri, et
octo capones, ad natalem Domini, et serviat canonicis de rebus suis liberaliter
et sua sponte, sicut bonus homo. Et nos con-
(1) Voir chartes LXXIX et
suivantes.
(2) Fête de
Saint-Pierre-ès-Liens, 1er août.
cessimus ei ut ipse et heredes sui habeant ipsum massum
salvis his redditibus et servitio, sicut dictum est. Ipse vero fecit hominium
Arnaldo, sacristae, ad opus capituli, non ut habeat massum in feodum, sed ut
fidelis sit beato Petro et canonicis. Et ut hoc pactum et concordia et
concessio firmiora et cerciora permaneant, Gerardus sigillo meo muniri feci.
CXXXII.
DEU MANSO DE LA GRAUSA.
Geoffroy d'Angoulême
étant fait chanoine, son père donne au chapitre la moitié du mas de La Greuze.
(1101-1136.)
Notum facimus presentibus et futuris quod canonici sancti
Petri fecerunt canonicum Gaufridum. Postea, veniens in capitulum, pater ejus
qui eodem nomine vocabatur Gaufridus, scilicet de Engolisma, dedit sancto Petro
medietatem mansi de Grausa (1). Hoc donum factum est presente domno Gerardo,
engolismensi episcopo et Iterio Archembaudi et Robberto Ponchat et multis aliis
canonicis.
CXXXIII.
DE EODEM.
Donation du reste du
mas de La Greuze, à l'occasion de l'entrée dans le chapitre d'un autre Geoffroy
d'Angoulême, cousin du précédent. Date inconnue.
Post non longum autem tempus, Robbertus de Engolisma,
frater predicti Gaufridi de Engolisma, dedit sancto Petro alteram medietatem
prenominati mansi, cum Gaufrido, filio suo, facto canonico. ut canonici totum
mansum integre haberent.
(1) La Greuze, hameau de la
commune de Garat, près Angoulême.
CXXXIV.
DE DOMIBUS AUDOINI TRUAUDI (1).
Arnauld Pierre et
son fils Hélie, échangent les maisons et dépendances leur venant d'Audoin
Truaud, pour la part qu'a le chapitre dans la terre et la cour d'Olibe et dont
le reste appartient à l'abbaye de Saint-Cybard. (1136-1149.)
Notum fieri volumus presentibus et futuris quod Arnaldus
Petri et Helias, filius ejus, venerunt in capitulum sancti Petri et, in ipso
capitulo, in presentia domni Lamberti, engolismensis episcopi (2), dederunt et
concesserunt Sancto Petro et canonicis ejusdem aecclesiae quicquid habebant in
domibus quae fuerant Audoini Truaut et in viridario et in omnibus quae ad domos
ut sunt domus Ugonis pertinebant, sicut predictus Audoinus tenuerat. Et
canonici dederunt eidem predicto Arnaldo et heredibus ejus, in commutationem,
partem suam terrae et census de curte Olibe (3), nam altera pars sancti
Eparchii esse dinoscitur. Huic dono et concessioni interfuerunt Calo,
thesaurarius, et Robbertus Ponchat et Johannes de Botavilla et Geraldus
Reinaldi et Ramnulfus Ponchat et alii plurimi.
CXXXV.
DE OMNIBUS ECCLESIIS ET CURTIBUS
ET TERRIS AD ECCLESIAM ENGOLISMENSEM PERTINENTIBUS.
Bulle de Pascal II,
du 14 avril 1110, approuvant la séparation des menses de l'évêque et du
chapitre d'Angoulême.
Paschalis episcopus, servus servorum Dei, venerabili
fratri Girardo, engolismensi episcopo ejusque successoribus, canonice
promovendis in perpetuum. Justis votis assensum
(1) Voir charte CLII.
(2) Lambert, successeur de
Girard II, 1136-1149.
(3) Lieu inconnu que nous
croyons être dans la paroisse de Charmant. Voir chartes CXCIV et CXCV.
prebere justisque petitionibus aures accommodare nos
convenit, qui, licet indigni, justitiae custodes atque precones, in excelsa
apostolorum principum Petri et Pauli specula positi, Domino disponente,
conspicimur. Tuis igitur, frater in Christo karissime, Girarde, justis
petitionibus annuentes. sanctam engolismensem aecclesiam cui, auctore Deo,
presides, apostolicae sedis auctoritate munimus. Statuimus enim ut universa
quae juste ad eandem aecclesiam pertinere noscuntur, tam tibi tuisque successoribus
quam et clericis in beatorum apostolorum Petri et Pauli matrice aecclesia
constitutis, libera semper et illibata serventur, in quibus haec visa sunt
propriis nominibus annotanda, videlicet aecclesia Varni (1), cum ipsa curte;
aecclesia Marciaci, cum ipsa curte, salvis redditibus ad mensam canonicorum
pertinentibus; aecclesia de Adiraco, cum ipsa curte; aeclesia de Jurnaco;
aecclesia de Tolvera, cum medietate castelli et cum toto burgo et caeteris
appendiciis. Guissalas (2); abbatia sancti Eparchii (3), abbatia sancti Amantii
(4), abbatia Cellae Fruini (5); aecclesia Belli Loci (6), sancti Eparchii,
sancti Vincentii, sancti Antonini, sancti Pauli, sancti Marcialis, sancti Petri
de subtus murum, sancti Martini; aecclesia de Ulmello (7); aecclesia de Mannaco
(8); aecclesia de Luciaco (9); aecclesia de Mornaco (10); aecclesia de Garaco;
aecclesia de Sers (12); aecclesia de Graciaco (13; aecclesia de Catme-
(1) Vars et les suivantes,
Marsac, Dirac, Jurignac et Touvre appartenaient à la seigneurie de l'évêque, avec
Saint-Genis-les-Meulières et Pérignac, mentionnées plus bas.
(2) Guissales, hameau de la
commune de Vindelle.
(3) Abbaye bénédictine de
Saint-Cybard, sous les murs d'Angoulême.
(4) abbaye bénédictine de
Saint-Amand-de-Boixe.
(5) Abbaye Augustine de Cellefrouin.
(6) Notre-Dame de Beaulieu
et les sept suivantes, dans la ville d'Angoulême/
(7) Saint-Jacques de
l'Houmeau, faubourg d'Angoulême.
(8) Magnac-sur-Touvre.
(9) Luxé, dans le canton
d'Aigre.
(10) Mornac.
(11) Garat.
(12) Sers.
(13) Grassac.
rio (1); aecclesia de Bria (2); aecclesia de Tauresio (3);
aecclesia de Aneso (4); aecclesia de Bunziaco (5); aecclesia de Marnaco (6);
aecclesia de Flaiaco (7); aecclesia sancti Saturnini (8); sancti Genesii (9);
aecclesia de Cabraco (10); aecclesia sancti Amandi (11); aecclesia de Dozaco
(12); aecclesia de Agenaco (13); aecclesia de Montibus (14); aecclesia de
Amberaco (15); terra de Toiraco (16); aecclesia de Paludibus (17); castellum de
Rupe Canderici (18), cum Castellania; aecclesia sancti Ylarii (19); aecclesia
de Claiaco (20); aecclesia de Bercelecia (21); aecclesia de Peirinaco (2);
aecclesia de Bercegollo (23); aecclesia de Cavanaco (24); aecclesia de Catureia
(25); aecclesia de Foscobrona (26); terra quae dicitur Canucia Silva (27);
aecclesia de Torciaco (28); cum terra quae dicitur Carraces (29). In
(1) Champniers, canton nord
d'Angoulême.
(2) Brie-La-Rochefoucauld.
(3) Tourriers, canton de
Saint-Amant-de-Boixe.
(4) Anais, canton de
Saint-Amant-de-Boixe.
(5) Bunzac, canton de La
Rochefoucauld.
(6) Il faut lire Narciaco,
Nersac, canton sud d'Angoulême.
(7) Fléac.
(8) Saint-Saturnin.
(9) Saint-Genis-d'Hiersac,
alias des Meulières.
(10) Chebrac, canton de
Saint-Amant-de-Boixe.
(11) Saint-Amand, plus
exactement Saint-Amant-de-Nouhère.
(12) Douzat, canton
d'Hiersac.
(13) Genac.
(14) Mons, canton de
Rouillac.
(15) Ambérac.
(16) Touérat, hameau de la
commune de Fléac.
(17) La Palud, aujourd'hui
La Couronne.
(18) La Rochandry, commune
de Mouthiers.
(19) Saint-Hilaire de
Mouthiers.
(20) Claix.
(21) Bécheresse.
(22) Pérignac.
(23)
Saint-Laurent-de-Belzagot.
(24) Chavenat.
(25) Chadurie.
(26) Fouquebrune.
(27) Inconnu.
(28) Torsac.
(29) Charsay, hameau de la
commune de Puymoyen.
sanctonensi pago (1), aecclesia de Agento, cum decima et
omnibus ad eam pertinentibus; aecclesia sancti Fortmati; aecclesia de Tozaco;
aecclesia de Lesdevilla. In petragoricensi pago (2), aecclesia de Borno,
aecclesia de Pillaco; aecclesia de sancto Romano; Castellum Bordacum, cum
castellania sua; aecclesia de Auriaco; aecclesia de Nantolio; aecclesia de
Venrosma; aecclesia de Campania; aecclesia de Veteri Mareolo; aecclesia de
Blanzaco. In pictavensi pago (3), juxta Rufegium Castellum, aecclesia de
Brenaco, cum ipsa curte. Ad mensam vero canonicorum (4), salvo jure episcopali,
aecclesia Podii Regalis, cum decimis et terris et aquis circumadjacentibus;
aecclesia de Mania, cum medietate decimae et terris et aquis et silvis
circumadjacentibus; alodium de uno Orto et terrae et silvae et aquae de
Valafazo; aecclesia sancti Gratulfi, cum decimis et terris et aquis
circumadjacentibus; aecclesia Castelli Reinaldi; aecclesia Fontis Clari, cum
terris et silvis circumadjacentibus; aecclesia Montiniaci (5), cum decimis;
Rufium (6), cum terris et aquis circumadjacentibus; mansum de Algont; aecclesia
de Charmenz, cum decimis et terris circumadjacentibus; aecclesia Juliaci (7),
cum decimis et terris et silvis; aecclesia de Alterio (8), cum decimis et
terris et silvis circumadjacentibus; aecclesia de Monaco (9), cum terris et
silvis; terra de Petriniaco et de Voduis; decimae et terrae et silvae de
Marciaco (10); Pastoris
(1) Dans la Saintonge:
Genté, Saint-Fort, Touzac, Ladiville, aujourd'hui du diocèse d'Angoulême.
(2) Dans le Périgord: Bors,
Pillac, Saint-Romain, toutes actuellement dans le diocèse d'Angoulême; château
de Bourdeille, Auriac, Nanteuil, Vendoire, Champagne, Vieux-Mareuil, Blanzac,
localités restées au diocèse de Périgueux.
(3) Dans le Poitou: Bernac, près
du château de Raix.
(4) Pour les noms laissés
dans renvoi, voir la table des noms de lieux.
(5) Montignac-Charente, près
de Saint-Amant-de-Boixe.
(6) Roffy, alias Roffit,
dans la banlieue d'Angoulême.
(7) Juillaguet, près
Charmant, canton de Lavalette.
(8) Aussac, commune du
canton de Saint-Amant-de-Boixe.
(9) Mosnac, canton de
Châteauneuf.
(10) Marsac, alias
Marsaguet, aujourd'hui hameau de la commune de Fouquebrune.
Villa et Caput Chenet (1) et Manconosvilla et Brianacum et
Roliacum (2) et Lunessa et universae terrae et silvae et aquae trans flumen
Carante adjacentes quas possident canonici sancti Petri; aecclesia Spaniaci,
cum terris circumadjacentibus; aecclesia Suellis et mansum de Torniaco, cum
decimis et terris: mansum Grausae et terrae de Rupibus (3) et terrae et silvae
et aquae de Luco; aecclesia de Vosinno, cum terris circumadjacentibus;
aecclesia Belli Loci (4), cum terris et silvis circumadjacentibus, aecclesia
beati Johannis Baptisterii (5) Engolismae; aecclesia de Vadolio (6), cum terris
et silvis et aquis circumadjacentibus; aecclesia Inter Duas Aquas (7), cum
terris et aquis et silvis circumadjacentibus. In Sanctonico episcopatu,
aecclesia Juliaci (8), cum ipsa curte, et aecclesia de Vitreriis, cum paratis
et sinodis (9) et decimis et terris et silvis et aquis circumadjacentibus. In
aecclesia sancti Fortunati paratae et sinodi. AEcclesias itaque, sive praedia
ad episcoporum, seu canonicorum usus pertinentia, quae per episcopos vel
prepositos distracta sunt, in eosdem usus reparari precipimus et in perpetuum
conservari. Et ne qua vel aecclesiastica, vel saecularis persona obviare vel
impedire presumat, apostolica auctoritate interdicimus. Interdicimus etiam ut, te ad Dominum evocato,
vel tuorum quolibet successorum, nullus omnino, invitis aecclesiae vestrae
clericis, episcopum violenter imponat, sed electio episcopi, juxta canonicas
santiones, in canonicorum deliberatione per-
(1) Inconnu.
(2) Nous avons trois
localités de ce nom: Roliacum, dit souvent prope Noheriam, c'est Rouillac.
Roliacum, appelé quelquefois parvum; c'est Roullet. Enfin Roliacum et
quelquefois Roletum, Rolet, ou Puy-Rolet, au pied du mur nord d'Angoulême. Nous
pensons que c'est de ce dernier qu'il s'agit ici.
(3) Entreroche, près de la
Greuse, hameau de la commune de Garat.
(4) Beaulieu, près de
Dignac.
(5) Saint-Jean, ancien
archiprêtré, dans la ville d'Angoulême.
(6) Voeuil, canton sud
d'Angoulême.
(7)
Saint-Michel-d'Entraigues, près d'Angoulême.
(8) Juillac-le-Coq, avec
Verrières, canton de Segonzac.
(9) Droits de réception. Les
chanoines d'Angoulême sont seigneurs de Juillac-le-Coq, avec extension sur
Verrières et Saint-Fort, et y sont reçus comme tels.
maneat. Si qua sane aecclesiastica secularisve persona,
hanc nostrae constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire
temptaverit, secundo, tertiove commonita, si non satisfactione congrua
emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat reamque se divino
judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore
ac sanguine Dei et Domini Redemptoris Nostri Jhesu-Christi aliena fiat, atque
in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem aecclesiae
justa servantibus sit pax Domini Nostri Jhesu-Christi quatinus et hic fructum
bonae actionis percipiant et apud districtum judicem praemia aeternae pacis
inveniant. Amen.
Scriptum per manum Rainerii (1) scrinerii (2) regionarii
et notarii sacri palatii.
Ego Paschalis Catholicae AEcclesiae episcopus. S. S.
Bene valete.
Datum Laterani per manum Johanis, Sanctae Romanae
AEcclesiae diaconi cardinalis ac bibliothecarii, XVIII kalendas maii,
indictione III, Incarnationis Dominicae anno M° C° X°, pontificatus autem Domni
Paschalis secundi, papae, anno XI°.
CXXXVI.
DE IIS QUAE EPISCOPUS LAUNUS DEDIT AECCLESAE
SANCTI EPARCHII.
Charles-Le-Chauve
confirme la donation faite par l'évêque Laune II à l'abbaye de Saint-Cybard. (6
septembre 852).
In nomine Sanctae et individuae Trinitatis, Karolus,
gratia Dei, rex. Quicquid pro utilitate servorum Dei efficere
(1) Probablement parent du
pape qui était de la famille des Rainiéri, alias Rainerii.
(2) Nous pensons que ce mot
a le même sens que scrinii magister, garde-note, garde-rôle de la chancellerie,
archiviste.
(3) Jean Gaétan ou de Gaète,
du nom de son lieu de naissance, ancien moine du Mont-Cassin. Il était déjà
cardinal diacre et secrétaire sous Urbain II; (voir la constitution portant le
n° XIX ci-dessus). Pascal II le fit chancelier de la Cour romaine et le chargea
de eéintroduire le cursus leoninus dans la rédaction des bulles, c'est-à-dire
de leur rendre la forme que leur avait donnée saint Léon-Le-Grand. Il devient
pape, en 1118, sous le nom de Gélase II.
contendimus, profuturum nobis ad futurae felicitatis vitam
obtinendam nullatenus dubitamus. Itaque notum sit sanctae Dei AEclesiae
fidelibus et nostris presentibus atque futuris, quia venerabilis vir Launus
(1), aequalisina episcopus aecclesiae, ad nostram accedens excellentiam,
innotuit qualiter sancti Eparchii monasterii sui, siquidem regiminis clericis,
villas quasdam usibus eorum habendas contulerit et stipendiis eorum perpetua
lege tenendas deputaverit, unde firmitatis gratia, altitudinis nostrae quoque
peciit ex eodem negocio preceptionem. Nos, inquam, rationabilem petitionem ejus
clementer audientes, confirmationis preceptum hoc fieri jussimus et easdem res
eidem inscribi pleniter fecimus. Hoc est, in pago aequalisnense, super fluvium
Tolveram (2), Magnacum (3), Vivenacum(4), Vasnacum (5), cum eorum appendiciis;
mansiones etiam quae sunt in aspectu ipsius sancti Eparchii monasterii et in
monterione, terras apsas, cum piscinis; in Visaco (6), mansum unum; Roliacum
(7) quoque, super fluvium Noiram cum suis attinenciis; Baudidanem (8) Villam et
de Camelon (9) collationem quondam Radulfi, et illa res quas Ductrannus et
Samuel, diaconus, per instrumenta cartarum eidem monasterio contulerunt:
Gainacum (10) siquidem et Condolon (11), cum Ruliaco minore (12) et in Torciaco
aecclesiam (13), cum
(1) Laune II, fait évêque
vers 850, étant abbé de Saint-Cybard-Lès-Angoulême. Il disparaît en 860, ou peu
après.
(2) La Touvre qui se jette
dans la Charente, près d'angoulême.
(3) Magnac-sur-Touvre.
(4) Probablement Veuze,
hameau de la commune de Magnac.
(5) Vénat.
(6) Fissac dans la commune
de Ruelle.
(7) Rouillac, chef-lieu de
canton.
(8) Probablement le lieu
dont on a fait Bourg-les-Dames, dans la commune de Corubillac.
(9) Champmilon.
(10) Genac.
(11) Inconnu.
(12) Roullet.
(13) Eglise de Torsac.
mansis duobus; Sertorovillam (1), cum suis appendiciis. In
pago vero Petragorico, super fluvium Nisonnam (2), Louon (3), cum suis
appendiciis; Tomolatum (4), super fluvium Dordoniam, et in pago sanctonico,
Montem Villam (5) et Baciacum (6), cum earum attinentiis; et in Triaco, (7)
mansos duos, et in Verbena (8), terras apsas, collationes Adroldi. Has denique
res superius dictas, sancti Eparchii monasterii clericorum usibus et stipendiis
haberi deputatas omnino confirmamus, videlicet ut nulli liceat, aliquo modo,
supradictae civitatis episcopo, aut alii cuilibet personae, exinde aliquid ab
eis subtrahere aut minuere, sed quicquid ex eis rebus juste ac rationabiliter
fieri potest secundum proprii pontificis canonicam amministrationem usibus et
stipendiis atque diversis utilitatibus supradicti loci clericorum perpetua lege
inviolabiliter delegentur. Ut autem haec altitudinis nostrae confirmatio semper
in Dei nomine meliorem habeat vigorem, manu nostra eam subterfirmavimus et de
anulo nostro eam sigillari jussimus. Data VIII idus septembris, indictione XV,
in anno XIII regni Karoli gloriosissimi regis. Actum est in AEqualisina
civitate, in Dei Domine. Amen.
(1) Cerceville, hameau de la
commune de Genac.
(2) La Nisonne, rivière
appelée aujourd'hui Lizonne.
(3) Inconnu.
(4) Trémolat sur la
Dordogne, canton de Saint-Alvère, lieu de naissance de saint Cybard.
(5) Mont-Ville, hameau de la
commune de Saint-Médard, près Barbezieux.
(6) Bassac.
(7) Triac.
(8) Inconnu.
CXXXVII.
DE DOMO ITERII ARCHEMBALDI (1).
Le chanoine Itier
Archembauld donne au chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême les maisons lui
venant de son oncle, du même nom, à charge de payer chaque année, en la fête de
Saint-Sixte, un cens de deux sols à l'abbaye de Notre-Dame de Chatres. (1130-1133.)
Ego Gerardus, engolisrnensis episcopus, presentibus et
futuris notum facio quod Iterius Archembaudi, aecclesiae nostrae canonicus, in
manu mea dedit sancto Petro et matri aecclesiae engolismensi domos suas, quas
ab Iterio Archembaudi, patruo suo, habuit, ut eas, cum curte earum, canonici
engolismenses habeant quiete, in perpetuum et possideant, hac conditione ut
illi, quibus canonici domos illas dederint, singulis annis in festivitate
sancti Sixti, fratribus sanctae Mariae de Castris (2), duos solidos
engolismensis monetae censualiter reddant. Hunc censum reddi fratribus
predictis, singulis annis, concessi ego et totum capitulum. Ut autem haec donatio, cum predicta conditione,
rata permaneat, scriptum istud sub scyrographo fieri et sigillo nostro muniri
fecimus. S. S. Willelmi, thesaurarii (3) ┼ Arnaldi, sacristae (4). O. S.
Iterii Archembaldi. ┼ S. Poncii, canonici. ┼ Giraudi Reinaldi. ┼
Willelrni Aenrici. ┼ S. Ugonis Ticionis. ┼ Richardi,
archidiaconi.
(1) Voir charte CLII.
(2) Il s'agit de l'abbaye
Augustine de N.D. de Chatres en Saint-rice, près Cognac, diocèse de Saintes. Il
en existait une autre du même ordre et du même vocable, sur la Vézère, diocèse
de Périgueux.
(3) Guillaume, neveu de
l'évêque, 1122-1135.
(4) Arnauld Ponchat,
sacriste, 1117-1133.
CXXXVIII.
DE MOLEDA.
Raoul de L'Isle,
Arsende sa saeur et les enfants de celle-ci donnent à Saint-Pierre d'Angoulême
tout ce qu'ils ont dans la forêt de Moulède. (1117-1133.)
Ego Ramnulfus de Insula et Arsendis, soror mea, notum
fieri volumus presentibus et futuris quod nos dedimus sancto Petro
engolismensis matricis aecclesiae et canonicis, in eadem aecclesia Deo
servientibus et successoribus eorum, pro animabus nostris et parentum
nostrorum, quicquid juris habebamus in silva quae dicitur Moleda (1), cujus est
prepositus Ramnulfus Willelmi, et ipsam preposituram et quicquid a nobis in
predicta silva aliquis habebat. Ego vero Arsendis et filii mei, Willelmus et
Ramnulfus, fecimus hoc donum consilio et concensione conjugis mei, Willelmi
Isimberti. Ut autem hoc donum nostrum firmiori possit memoria retineri, signa
nostra propriis manibus presenti cartae imprimimus. Huic autem dono
interfuerunt Arnaldus Poncat, sacrista; Gaufredus Engolismae; Julianus,
medicus, canonici; Elias, sacerdos sancti Saturnini; Petrus Elie, levita. S.
Ramnulfi de Insula ┼. S. S. Arsendis, sororis ejus ┼. S. Willelmi
Leobart ┼. S. Ramnulfi de Insula ┼. S. Willelmi Esimbert.
CXXXIX.
DE MANSO DE PONTE
(Date inconnue - 1100).
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod Osbertus de
Riperis et Aimericus et Petrus dederunt sancto Petro et matri aecclesiae
engolismensi et canonicis Deo servientibus, mansum de Ponte (2), cum Willelmo
et Fulcaudo fratribus eorum, quando ipsi lacti sunt ejusdem aecclesiae
canonici.
(1) Voir chartes XCIX, CVIII
et suivantes.
(2) Probablement Pont-Roux.
Voir charte XXXIX.
CXL.
DE BRIANAC (1).
Le comte Guillaume
III Taillefer restitue à Saint-Pierre d'Angoulême des biens situés à Brinat,
donnés autrefois par son oncle, l'évêque Guillaume II, et dont il s'était
emparé. (1089 - 1101.)
Notum facimus presentibus et futuris quod Willelmus
engolismensis episcopus dedit sancto Petro engolismensis matricis aecclesiae et
canonicis in eadem aecclesiae Deo servientibus quicquid juris habebat in
Brianiaco. Wilelmus autem Talafers, engolismensis comes, nepos jam dicti
episcopi, imparavit predictum donum avunculi sui. Tandem venit ante altare
sancti Petri et donavit et concessit Brianach sancto Petro et canonicis,
presente domno Ademaro, engolismensi episcopo. Qui accipiens baculum
episcopalem in manu sua et stolam collo suo superimponens excommunicavit omnes
illos qui in Brianiaco aliquid sancto Petro et canonicis deinceps impararent.
Huic dono affuerunt canonici Arnaldus de Porta, Iterius Archembaudi.
CXLI.
DE VIRIDARIO, DE SOELLIS, DE MANSO DE CRUCE
ET DE BRIANAC.
Accord entre le
chapitre cathédral d'Angoulême et le comte Wulgrin II, à la suite d'abus commis
sur leurs terres par les agents de ce dernier. (13 juillet 1138.)
Nos canonici engolismenses notum facimus presentibus et
futuris quod clientes Vulgrini comitis engolismensis cepe-
(1) Voir charte XLVIII.
runt boves in terram sancti Petri de Viridario (1), et de
Soellis (2) et de manso de Cruce (3) et de Brianiaco (4),ut aiebant, pro
consuetudine quae charamentum (5) dicitur. Adveniens autem comes, quia tunc in
urbe non erat audita querela nostra de clientibus suis, venit in capitulum
sancti Petri, ante nos, cum militibus et cum predictis clientibus, ibique
excusando se dixit in terra de Viridario et de Soellis et in terra de Cruce
nullam consuetudinem habere. De Brianiaco vero, dixit quod eum sancto Petro et
canonicis antecessores sui dederant, nec aliquid ibi se habere preter
expeditiones suas, quod tamen nos non recognoscimus. Venerunt itaque clientes
illi ibidem, ante nos et, jubente consule, dederunt vadimonia pro supradicta
boum nostrorum violentia. Hii scilicet Willelmus Odo et Ramnulfus de Rupe,
scutellarii consulis, et Arnaudus, pincerna consulis, et Willelmus Escachapuuza
et pro vadimoniis dederunt fidejussorem Eliam Ramnulfi, Petrus vero, peatgerius
comitisque clientes ejus boves de manso de Cruce et de Brianiaco ceperant et
presentes non erant, pro eis vadimodia dedit et Eliam Ramnulfi fidejussorem pro
vadimoniis similiter. Has terras memoratas ita liberas, ut supradictum est, et
proprias sancti Petri affirmavit idem consul. Haec vadimonia nobis data sunt,
presentibus nobis canonicis, Calone, thesaurario, Robberto sacrista et Bernardo
de Tren et Iterio Constantio et Juliano, medico, et scolasticis Fulcaudo Arra,
Arnaut Ponchat et Gaufrido Engolisme et multis aliis canonicis, et presentibus
laïcis militibus: Reinaudo de Moneta (6) et Elia, fratre sno, et Willelmo
Gaufrido et Elia Ramnulfi et
(1) Le Verger, hameau de la
commune de Puymoyen.
(2) Soyaux, près
d'Angoulême.
(3) Voir charte XVI.
(4) Brinac, voir charte
précédente.
(5) Ce mot, qui ne se trouve
pas dans du Cange, a le sens de charroi. les gens du comte auraient forcé ceux
du chapitre à prêter leurs boeufs pour charroyer au profit de leur maître.
(6) L'hôtel de La Monette
était, d'après M. George (Topographie d'Angoulême), confrontant aux écuries
épiscopales et s'étendant jusqu'à la rue de Beaulieu. Il a été coupé, dans ces
derniers temps, par la rue Tizon-d'Argence.
Geraudo, fratre suo, monetariis et multis aliis. Istud
autem factum est pridie idus julii.
Anno ab Incarnatione Domini M°CXXX° VIII°, pontificatus
domini Lamberti (1) III°, Lodovico rege Francorum et duce Aquitaniae (2).
CXLII.
DE DECIMA MERLET DE CHARMENTO.
Aimeric Merlet, à
l'occasion de l'entrée de son fils Robert dans le chapitre de la cathédrale
d'Angoulême, avait donné à cette église sa dîme de Charmant. Ses autres fils
confirment ce don et y ajoutent la dîme d'une terre qu'ils possèdent dans la
même paroisse. (Vers 1120.)
Ego Aimericus Merlet et W. et Petrus et Elias, fratres
mei, notum facimus presentibus et futuris quod Aimericus Merlet, pater noster,
dedit sancto Petro matricis aecclesiae engolismensis et canonicis in ea Deo
servientibus decimam quam habebat in parrochias Beatae Mariae de Charment, cum
filio suo Robberto quem predicti canonici in canonicum acceperunt. Nos vero
idem donum confirmamus. Donamus quantum donare possumus et concedimus. Donamus etiam decimam tocius terrae
nostrae eidem aecclesiae, quam habemus in parrochia aecclesiae de Charment,
propriam sive in casamento, scultam, sive incultam. Et ut hoc donum
firmius teneatur, signa nostra propriis manibus presenti cartae inprimimus.
Hujus doni testes sunt Julianus, Bernardus de Tren, Pontius tesaurarius,
Seguinus de Clam, Arnaldus Ponchat, nepos Arnaldi sacriste, et alii plures. Ex
parte vero nostra, Iterius Bochart et Ugo de Charment, filiis Sanzonis. ┼
Signum Petri Americi. ┼ Signum Elie Americi. ┼ Signum Wilelmi de
Dagoles.
(1) Le bienheureux Lambert,
successeur de Girard II, 1136-1149.
(2) Louis VII, le jeune.
CXLIII.
DE TERRA GRUAUT.
Girauld Martin
abandonne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines des droits que ceux-ci
revendiquaient sur la terre de Gruaut. (Vers 1140.)
Ego Geraldus Martini notum facio presentibus et futuris
quod ego dono et concedo Deo et sancto Petro engolismensis aecclesiae et
canonicis in eadem aecclesia Deo servientibus quicquid juris habebam vel
requirebant, vel alii a me in feodo habebant, vel requirebant, in tota terra
Gruaut (1). Ita, inquam, dono ut canonici, qui eam sui juris propriam
affirmabant et affirmant, quiete habeant et possideant, absque mea et heredum
meorum reclamatione. Hujus doni testes sunt, Willelmus, prior Allevillae (2) ┼;
Arnaudus de Chasec ┼; Poncius, canonicus ┼; ego Petronilla
Charsivent ┼; Eniaubga Jamelasa ┼; Ermengard ┼; Senegunt ┼;
Constantia, uxor Lanberti Belabrega ┼.
CXLIV.
DE EODEM.
Donation semblable à
la précédente, dans le même lieu. (Même date. Vers 1140)
Notum sit presentibus et futuris quod nos donamus et
concedimus Deo et sancto Petro engolismensis ecclesiae et canonicis, in eadem
aecclesia Deo servientibus, quicquid juris habebamus vel requirebamus, vel alii
a nobis in feodo habebant vel requirebant, in tota terra Gruaut. Ita, inquam,
donamus ut canonici, qui eam sui juris propriam affirma-
(1) Inconnu.
(2) Guillaume, prieur de
Lanville, 1139-1155.
bant et affirmant quiete habeant et possideant, absque
nostra et eredum nostrorum reclamatione. Et ut hoc donum cercius et firmius
teneatur, signa crucis nostra propriis manibus, presenti cartae imprimimus, et
hujus doni testes sunt Guillelmus, prior Alleville, et hoc signum illius ┼;
Poncius ┼ et signum ipsius; Arnaldus de Chasec et signum ipsius ┼;
Constantinus presbiter ┼.
CXLV.
DE TORNAC.
Jugement porté par
Guillaume IV Taillefer et restitution faite aux gens du chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême. (24 mars 1142.)
Anno primo consulatus Wilelmi Talafer, filii Vulgrini,
prorex, Wilelmus qui cognominatur Amordasna, [venit] ad villam sancti Petri
quae vocatur Tornac (1) et abstulit hominibus ejusdem villae, scilicet
Constancio Frotbert et Joscelmo, filio ejus, et Arnaldo Costantii et AEmerico,
filio ejus, duos fasces straminis, scilicet foeni et paleae unde conquisti sunt
canonici sancti Petri ad predictum consulem Wilelmum Talafer, qui respondit,
audiente Arnaldo de Sancto Andrea, canonico, qui tunc sacristaniam tenebat, et
Gaufrido Engolismae, canonico, et Jordano de Pranzac, milite, et Geraldo
Ramnulfo, monetario, quod bene sciebat quod in Tornac nichil habebat, et
precepit ut ille Wilelmus, qui stramen abstulerat, ipse idem redderet et ad eandem
villam Tornac reportaret. Assumpsit itaque predictus Wilelmus Amordasna duos
fasces straminis, scilicet foeni et paleae, et asino superpositos ad predictam
villam Tornac reduxit et ibi reddidit, presente et vidente predicto Arnaldo de
Sancto Andrea, canonico et levita, et Ramnulfo de Maunac, levita et canonico,
qui, ut hoc viderent illuc, profecti fuerant, et
(1) Voir charte LXXVII.
Johanne et Iterio et Fulcherio de Tornac et pluribus aliis
ejusdem villae abitatoribus qui ibi aderant presentes. Hac reddicio facta est
in vigilia annunciationis Beatae Mariae, luna tercia decima, anno ab
Incarnatione Domini MCXLI (1).
CXLVI.
DE BROLIO LODEFES.
Aénor de Tourriers,
épouse de Gaucelme Loire, abandonne à Saint-Pierre d'Angoulême sa part de la
prévôté du Breuil des Deffens qui, selon les dires du donateur, Pierre
Baudrand, ne comportait pas de prévôté. En retour, les chanoines assurent un
anniversaire à Aénor. (Date inconnue.)
Notum sit presentibus et futuris quod Aenors de Thaureis,
uxor Gaucelmi Loira, dedit beato Petro et matri aaeclesiae engolismensi partem
suam prepositure quam dicebat se haberer in Brolio quod appellatur Lodefes (2),
cum tamen Petrus Baudrandi, qui dedit supradictum brolium beato Petro, diceret
nullam aliquem in Brolio preposituram habere. Canonici vero concesserunt
supradictate Aenor quod facerent anniversarium ejus per singulos annos; et
scriptum est nomen ejus inter nomina defunctorum canonicorum. Hoc autem donum
factum est presentibus Bernardo de Tre, sacerdote et canonico, et Constantio de
Varn, sacerdote.
CXLVII.
DE EODEM.
Pierre Raoul, parent
d'Aénor, donne à son tour, sa part de la même prévoté (avant 1160.)
Petrus
vero Ramnulfi, cognatus supradictae Aenor, dedit beato Petro partem aliam
prepositure quam dicebat se
(1) 1142, N.S.
(2) Les Deffens. Voir charte
XCVII.
habere in supradicto brolio, pro decem solidis quos
reddidit eis Constantius de Varn, ex precepto Robberti Ponchat qui tunc tenebat
balliam illam. Hoc autem donum fecit supradictus Petrus Ramnulfi super altare
beati Petri presentibus Robberto Ponchat et Chalone (1), canonicis, et Petro de
Podiomea, sacerdote, et Ademaro Pinet, clerico.
CXLVIII.
DE MACOVILLA (2).
Concordat entre la
famille Charel et les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême, au sujet de la
prévôté de Macqueville. (1120 - 1160.)
Nos canonici engolimenses notum fieri volumus presentibus
et futuris quod controversia erat inter nos et Charelens (3), G. Chareu
scilicet et Iterium, nepotem ejus, et fratres suos et Fulconem alium nepotem
ejus et suos et G. alium nepotem et suos de prepositura terrae sancti Petri de
Mancovilla. Dicebant enim se in terra illa preposituram habere los milz et
panit et geisas et lentillas et carbas et lina et terciam partem de gatgiis, si
canonici absolvere noluissent illum qui gatgium dare deberet, et in vino undecimam
partem et tercium refol, et ista satis recognoscebamus. Sed illi addebant se
similiter habere in agrariis nostris solagium (4) et collum et balaium (5); sed
nos dicebamus eos in agrariis nichil habere nisi undecimam partem fantum, sicut
in vino. Et de is omnibus supradictis talem concordiam facimus: Damus Iterio
Chareu, in feodum, decimam par-
(1) Le chanoine Chalon a été
fait archidiacre au plus tard en 1160.
(2) Voir charte CVI.
(3) Famille Charel,
nombreuse et importante du pays de Macqueville.
(4) Solagge, sorte de grain
(du Cange).
(5) Balais (du Cange).
tem in agrariis et undecimam et tercium refol in vino et
los milz et panit et geisas et lentillas et carbas et lina et terciam partem de
gatgiis, si canonici absolvere noluerint illum qui gatgium dare deberet, et
unum denarium in unoquoque carterio vinearum dum vineae in terra illa fuerint.
Habebant autem in feodo quamdam particulam ejusdem terrae in qua erant nogerii.
Illos autem nogerios et illam partem terra concesserunt ut esset sancti Petri
et nostra, sicut tota alia, retento ibidem feodo, eodem modo quo in alia terra
habebant, nobis concedentibus. Concessitque Iterius Charens ut canonico qui
hanc terram in obedientiam tenuerit fideliter serviat et oneste, ut dominum
suum hospitetur et procuret et quando canonico placuerit, ut servientem suum mittat,
eum recipiatet fideliter in omnibus adjuvet. Hac autem facta concordia, fecit
Iterius Chareus nobis hominium et fidelitates pro feodo isto et sacramentum.
Conceserunt etiam nobis ut in terra ista vineas plantare facerent. Hoc iterum
nobis concesserunt quod pars illa hujus terrae, quae sine herede est, in
potestate sit canonicorum, ut vel ipsi, si eis placuerit, colant vel quibus
placuerit colendum tribuant. Propterea habebamus nogerios in terra proprios
quos concessimus Iterio et aliis pro duodecim denariis, in singulis annis, in
festivitate sancti Michaelis. Si vero, praeter istos, alii orti fuerint vel
complantati, nostri erunt sine parte illorum. De pratis quidem quae habebamus
concesserunt nobis similiter duos solidos in eadem festivitate. Huic concordiae
interfuerunt Arnaudus Ponchat sacrista, in cujus manu fecit hominium Iterius
Chareus, ad commoditatem illorum qui tunc in aecclesia erant et aliorum qui
venturi erant, G. de Narcac, abbas Blanziaci, Julius, Poncius et allii plures.
┼ Iterii Chareu. ┼ Guilelmi Chareu. ┼
Johannis Chareu. ┼ Ramnulfi Chareu. ┼ Arnaldi Chareu. ┼
Guillelmi Charel. ┼ Geraldi Chareu. ┼ Fulconis Chareu. ┼
Petri, clerici. Chareu, clerici.
CXLIX.
DE TERRA GRUAUT (1).
Apercébude et ses
enfants abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême leurs droits sur la terre et sur
les moulins de Gruaut et leurs dépendances (vers 1120).
Notum sit presentibus et futuris quod ego Aperzeubuda et
Wilelmus, filius meus, et filia mea, Letiardis, et Petrus filius Letiardis, donamus
et concedimus Deo et beato Petro engolismensis matricis aecclesiae et canonicis
in eadem aecclesia Deo servientibus, quicquid requirebamus vel habebamus in
tota terra Gruaut, sive in domibus, sine in molendinis, sive in aquis, sive in
ortis, sive in vineis, ut canonici quiete in perpetuum habeant et possideant,
sine nostra vel parentum nostrorum reclamatione aliqua. Et ut hoc donum cercius
habeatur, signa nostra propriis manibus presenti cartae imprimimus. Hujus doni
testes sunt Stephanus Blanchardi, Petrus Fucaldi forestarius, Wilelmus
capellanus Montiniaci, Pontius canonicus ┼. Signum Petri ┼. ┼
Fulcaldi. ┼ Signum Guillelmi, capellani de Montinac. ┼ Signum
Leiart. ┼ Signum Guillelmi ┼. Signum ┼ Apercebuda. Signum
Stephani Blanchardi ┼.
CL.
DE DONROMA (2).
Etat des domaines du
chapitre d'Angoulême à Domromne et devoirs rendus par ceux qui les occupent.
Mansum
Geraldi Robbert. Heredes ejus: Raof Bofil, Gaufridus Bofil.
(1) Voir charte CXLIV.
(2) Voir charte XV.
Mansum
Verdois. Heredes ejus: Stephanus Verdois, Iterius Verdois, Petrus Gatos.
Mansum a
las Roseles. Heredes ejus: Ademarus Flaud, Johannes Flaud, W. Flaut, W. Roseus,
Gireut la Vacheira. Aloioz uxor Ademari de Butchac.
He borderie sunt de hoc manso. Borderia de Tommascha. Hanc
possident Fulco de Tommascha, Geraldus de Tommascha, Elies de Tommascha,
Arnaldus Delsol.
Borderia Forner. Hanc possident Liparelenc, Johannes
Petiz.
Borderia aus Girbertents. Hanc possident Stephanus
Girbert, Girbert de Seuvenach.
Borderia Bernardi Churraut quam ipse possidet.
Mansum
Christiani.
Mansum
Joscem Alvisser. Heredes ejus: Aimericus Noeus, David Noeus, Umbert Noeus, W.
Farset.
CLI.
DE EISDEM.
Isti quinque mansi prescripti qui discuntur de Domroma
sancti Petri proprii esse solebant, sicut indigene dicunt. Sed a quodam
Gardrado nomine distracti sunt. Habet tamen sanctus Petrus in eis has
consuetudines quod tres ex cultoribus eorum tergunt scopis monasterium ad
quinque festivitates et colligunt flores eorundem mansorum cultores, quos
spargunt a summo monasterii, in die pentecostes, et servant vestiarium et
vestes clericorum qui investiuntur ad missam celebrandam in solempnitatibus.
Portant etiam scabella ad capsam sustinendam ad osanna et ad rogationes, et
quia hostiarii esse solebant et statutis temporibus monasterium servabant,
reddunt censum et agrerium de quibus partibus jam dictorum mansorum hostiariis.
Dum enim servarent
monasterium, Ademarus Stornac quoddam pallium perdidit, cujus restitutionem
graviter ferentes, a
custodia
monasterii cessaverunt. Ideoque supradictum redditum hostiariis reddunt quem
antiqui cultores ipsorum mansorum ebdomadas vocant, eo quod pro ebdomadis
quibus monasterium custodiebant eum reddere constituerunt.
Ademarus supradictus qui perdidit pallium fuit socer
Constantii. Constantius [fuit pater et] filia Ademari fuit mater Johannis de
Tornac et Arnaldi Constantii. Jam dictus Johannes fuit pater Arnaldi Johannis.
Arnaldus Constantii fuit pater Aimerici.
CLII.
DE DOMIBUS AUDOINI TRUAUDI ET DOMIBUS ITERII
ARCHEMBAUDI
ET DE ORTIS ET VIRGULTIS ET CURTIBUS ET EXITIBUS
DOMORUM.
IN
HOC DONO SUNT, ET CONCESSIONE, DOMUS ELDRADI CLERICI
QUI SUNT RETRO ISTAS IN VIRGULTIS (1). ALIA QUARTA
EST RETRO ARNALDO PETRO.
Arnauld Barba et
Arnauld Pierre renoncent à leurs prétentions sur les maisons et dépendances
qu'avaient données au chapitre Audoin Truaud et Itier Archambauld. Le comte
Vulgrin II accorde l'immunité auxdites maisons. (1139-1140).
Ego Vulgrinus, comes engolismensis, notum facio
successoribus meis quod Arnaldus Barba, filius Benedicti Peletani, et Arnaldus
Petrus querelam habebant adversus canonicos sancti Petri, super domibus Aldoini
Truaudi et super domibus Iterii Archembaldi, dicentes eas juris et hereditatis
suae esse. Canonici vero asserebant domos Aldoini Trualdi se tricenali
possessione vel eo amplius, absque legitima calumnia, possedisse. Similiter
Iterius Archembaldi, nepos Iterii Archembaldi, asserebat se et avunculum suum
per XLta annos et amplius domos suas quiete tenuisse. Pro qua controversia cum utramque partem ante
presentiam meam vocassem, talis inter eos per manum meam concordia facta
(1) Voir chartes CXXXIV et
CXXXVII.
est, quod Arnaldus Barba et Arnaldus Petrus canonicis
quicquid juris sui esse dicebant, tam in domibus predictis quam in orti, quam
in virgultis, quam in exitibus domorum, quam in curtibus, omnino dimiserunt.
Concesserunt etiam quod si aliqui de parentela sua in predictis domibus et
earum supradictis pertinentiis aliquid quererent, ipsi canonicis haec garirent
et defenderent. Concessit quoque Arnaldus Petrus canonicis illud quod Ugo,
filius Petri Benedicti, de eo habebat. Ego vero qui in domibus predictis
querebam exercitum et expeditionem et justiciam et alias ad comitem pertinentes
consuetudines, omnia canonicis dimisi, dedi et concessi, ut neque ego, neque
heredes mei pro me, in domibus predictis, aut in earum pertinentiis, aliquid
dominationis vel consuetudinis habeant, vel requirant, aut vim aliquam
inferant. Eandem quoque libertatem et immunitatem sed aliis domibus quae
contiguae sunt domibus Iterii Archembaldi predictis, de quibus controversia
extiterat. Et si aliquis in posterum aliquam calumniam, vel inquietationem
inibi eis faceret, ego tutor eorum essem et defensor, similiter et heredes mei.
Concessi nichilominus canonicis ne heredes mei in domibus predictis vel eorum
pertinentiis aliquid acaptamentum requirant. Ut autem haec concordia et donatio
et concessio mea rata permaneant, cartulam feci fieri cui propria manu
subscripsi et quam sigillo meo munivi. Hujus concordiae et donationis meae
testes sunt, ex parte mea, Willelmus de Cella, Willelmus de Pranziaco et
Fulcherius Fulcaudi et Reinaldus Monete et Willelmus Gaufridi. Ex parte autem
canonicorum, testes sunt Iterius Archembaldi et Pontius, frater ejus, et
Arnaldus Ponctus, sacrasta, et Robbertus, frater ejus, et Ugo Ticio et Geraudus
Rainaldi et Willelmus Aenrici et alii plures et Willelmus Helie de Monte
Berulfi et Odo Aimericus de Martonno.
Ego quoque Vulgrinus, comes engolismensis, predictas
domos, domos scilicet Audoini Truaudi et domos ab Ugone edificatas cum
pertinentiis predictis, domos etiam Iterii Archembaudi, tam illas de quibus controversia
fuerat quam illas quae sine querela erant, quantum ad me pertinet, sancto Petro
dedi.
Ego Willelmus Tallafer, filius comitis engolismensis,
concessi canonicis donationem et concessionem quam fecerat pater meus eis de
predictis domibus et eorum pertinentiis, audientibus Willelmo de Pranziaco et
Fulcherio Fulcaudi, et propria manu subscripsi.
Arnaldus Barba et Arnaldus Petrus, ut concordia firmius
permaneret in hac carta signum crucis impresserunt.
┼ S. Arnaudi Petri. ┼ A. S. Arnaudi Barbae. ┼ S. Eliae filii ejus. ┼
S. Eliae Ramnulfi. ┼ S. Giraudi Ranulfi. ┼ S. Airaudi aurificis. ┼
S. Willelmi Talefer. ┼ S. Vulgrini, comitis.
CLIII.
DE ECCLESIA DE LEDEVILLA.
Pierre de Confolens,
évêque de Saintes, rend l'église de Ladiville à Saint-Pierre d'Angoulême qui la
possédait autrefois et l'avait mise dans la mense de son trésorier (1122).
Ego Petrus, Dei gratia, sanctonensis episcopus,
presentibus et futuris notum fieri volo quod aecclesiam de Ledevilla quae antiquitus juris erat matricis
aecclesiae engolismensis et thesaurarii ejusdem aecclesiae, cum cymiterio et
decima et pratis et aliis ad ipsam aecclesiam pertinentibus, domno Girardo,
engolismensi episcopo, apostolicae sedis legato, et Willelmo thesaurario,
nepoti ejus, reddidi, concessi, dedi, quantum dare potui, ut episcopus
engolismensis et thesaurarius eam in perpetuum quiete habeant et possideant,
cum pertinentiis suis, salvo canonico jure sanctonensis episcopi. Et ut haec
redditio seu concessio in futuro firmior et cercior habeatur, in hac carta
propria manu subscripsi et sigillo meo muniri feci. Ego Petrus, xanctonensis
episcopus subscripsi. S. S. S. Ego Amalvinus, archidiaconus, hanc reddicionem
et concessionem concessi et signum ┼ crucis feci. Interfuerunt huic dono
et
(1) Ladiville, aujourd'hui
commune du canton de Barbezieux.
concessioni Arnaudus Puigcti, Robbertus, frater ejus,
Julianus, engolismenses canonici. Facta est autem haec concessio anno ab
Incarnatione Domini M° C° XX° II° (1).
CLIV.
DE PRATIS JULIACI ET DE SALE BASSELLIS (2)
Le comte Guillaume
IV Taillefer, fils de Vulgrin II, donne à la cathédrale et au chapitre
d'Angoulême ses prés, dits de l'Isle en Juillac-le-Coq. Il permet en outre aux
chanoines de se faire apporter devant la cathédrale ou ailleurs la taxe que son
père leur avait accordée sur le sel débarqué au port de Basseau et qu'ils
touchaient jusqu'ici au lieu même du débarquement. La même autorisation est
accordée aux moines de Saint-Cybard pour la part leur revenant dans cette taxe
(1144).
Ego Willelmus Talafers, comes engolismae, filius Vulgrini,
comitis, notum fieri volo presentibus et futuris quod quicquid habebam sive
requirebam in pratis de Julac, quae dicuntur Insule, dedi et concessi Deo et
aecclesiae sancti Petri Engolismae et canonicis ejusdem aecclesiae, ut deinceps
quiete habeant et possideant. Concessi etiam eisdem canonicis ut tres partes
telonei salis quas ex dono Willelmi Talafer, avi mei, et Vulgrini, patris mei,
habebant et recipiebant ad portum de Basselis, eodem jure et eadem mensura,
ante prefatam aeclesiam, vel ubi melius eis placuerit, recipiant. Et quia
monachi Sancti Eparchii quartam partem inpredicto teloneo habebant et cum parte
canonicorum in eodem portu recipiebant, concessi ut ubi canonici suam partem
receperint, monachi similiter suam recipiant. Concessi etiam eis ut nec ego,
nec aliquis heredum, vel hominum meorum, aliquam consuetudinem imponamus, vel
violentiam faciamus, pro qua ipsi prefatum teloneum
(1) La charte n° 158 du
manuscrit, qui suit celle-là, est supprimée comme faisant double emploi avec la
charte CXXIII.
(2) Voir la charte CXVII.
amittant, vel ejus in aliquo diminutionem paciantur. Quod
si aliquis facere voluerit, ego, in quantum potero, bona fide defendam. Et ut
haec donatio et concessio firmior permaneat, fide mea firmavi et in hac carta,
propria manu subscripsi et sigillo meo muniri feci et eandem cartam super
altare beati Petri, propria manu, obtuli.
Hi sunt testes ex parte mea, S. W. ┼ Comitis. S. ┼ Eliae Reinaudi. S. ┼
Eliae Geraldi. S. ┼ Arnaudi Papi.
Hii sunt ex parte canonicorum (1). S. ┼ Chalonis
tesaurarii. S. ┼ Ugonis cantoris. S. ┼ Geraldi Atiac. S. ┼
Eliae de Moneta. S. ┼ Poncii. S. ┼ Geraldi de Folada.
Hec donatio et concessio facta est M° C° XL° IIII° anno ab
Incarnatione Domini; episcopatus domni Lucii, pape secundi, primo; domni vero
Lamberti, engolismensis episcopi, VIII°; regni autem Lodovici, regis Francorum
et ducis Aquitaniae VIII°.
CLV.
LITTERE LUDOVICI REGIS (2).
Le roi Louis VII, Le
Jeune, reproche à notre comte Guillaume IV d'opprimer l'église d'Angoulême,
l'exhorte à en respecter les droits et s'engage à régler, lorsqu'il passera
dans le pays, les différends qui pourront subsister entre ledit comte et
l'évêque. (Vers 1147.)
Lodovicus rex Francorum, Dei gratia, et dux Aquitanorum,
Wilelmo, engolismensi comiti, fideli nostro, salu-
(1) En marge est écrit de la
même main: He sunt subscriptiones canonicorum.
(2) En marge sont deux
notes, l'une peu postérieure au texte porte: Littere Lodovici regis ad consulem
Engolisme de ecclesia sancti Petri antequam idem rex pergeret Jerosolimam cum
exercitu. L'autre, d'une écriture du XVIIe siècle, porte: Reperiuntur
hac litterae in veteri codice manuscripto Vertoliensi.
tem et dilectionem. Pervenit ad aures regiae dignitatis
nostrae quod in bonis engolismensis aecclesiae manus extendis, quae
predecessores nostri, Francorum reges, eidem aecclesiae contulerunt quam et
fundarunt. Haec oppressio in nostram redundat injuriam qui et aecclesiam
Christi debemus defendere et predecessorum nostrorum elemosinas conservare. Ea
propter fidelitati tuae per regia scripta mandamus quatinus engolismensem
aecclesiam et bona illius, pro amore et honore nostro, in omni pace et quiete dimittas,
nec amplius vim inferrae presumas. Nos autem, cum ad partes illas venerimus, si
quid inter vos et episcopum querelarum emerserit, admodum et concordiam
studiose revocare curabimus (1).
CLVI.
DE TERRA DE JULAGUET.
Guillaume de
Saint-Aulais et ses neveux donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines leur terre située dans la paroisse de Juillaguet. (1146.)
Ego Wilelmus de Sancta Eulalia et Helias, nepos meus,
notum facimus presentibus et futuris quod, cum assensu et concessione Bernardi
de Bria, fratris jam dicti Heliae, et aliorum fratrum suorum, dedimus et
concessimus Deo et sancto Petro matricis aecclesiae engolismensis et canonicis,
in eadem aecclesia Deo servientibus, terram nostram quam habebamus, in pago
engolismensi, in parrochia de Juliaco (2). Haec donatio facta est cum clavibus
jam dictae aecclesiae,
(1) Cette charte est
visiblement incomplète, c'est ainsi que l'on remarque après le dernier mot,
curabimus, un ; et un grand espace laissé en blanc.
(2) On trouve souvent
Juliacum prope Carmentum, quelquefois Juliaguetum, Juillaguet, aujourd'hui
commune du canton de Lavalette.
super majus altare, anno ab Incarnatione Domini M° C°
quadragesimo sexto, regnante in Gallia Lodovico rege et duce Aquitaniae, et
domno Lamberto, episcopo Engolismae. Testes sunt ex nostra parte, Helias
Fucaldi et Fulcherius Fucaldi et Helias Audoini et alii; ex parte vero
canonicorum, Chalo thesaurarius et Reinaldus de Monte Berulfi, sacerdos, et
Geraldus Reinaldi, subdiaconus, et alii plures canonici. S. Bernardus de Bria ┼.
S. ┼ Iterius de Bria. S. ┼ Heliae de Bria. S. ┼ Wilelmi de
Sancta Eulalia. S. ┼ Reinaldi de Monte Berulfi, sacerdotis. S. ┼
Fulcherii Fucaldi. S. ┼ Calonis thesaurarii, S. ┼ Geraldi Reinaldi.
S. ┼ Heliae Fucaldi. S. ┼ Heliae Audoini.
CLVII.
DE EODEM.
Guillaume de
Saint-Aulais et son neveu, Elie de Brie, prennent en fief la même terre, avec
droit de la racheter moyennant le prix de deux cents sols, monnaie d'Angoulême.
(1146).
Ego Wilelmus de Sancta Eulalia et Elias de Bria, nepos
meus, notum facimus presentibus et futuris quod nos habemus a canonicis sanctis
Petri engolismensis matricis aecclesiae, in feodum, terram in pago
engolismensi, in parrochia de Juliaco, pro qua eis hominium fecimus et unus ex
heredibus nostris per singulas mutationes debet eis hominium facere et feodum
ab eis accipere. Hanc itaque terram possumus predictis canonicis in pignore,
pro ducentis solidis engolismensis monete, cum assensu et concessione Bernardi
de Bria, fratris jam nominati Heliae, et aliorum fratrum ejus, ita ut ipsi
canonici quiete eam habeant et possideant donec nos, vel aliquis ex heredibus
nostris ducentos solidos equevalentis monete eis reddamus. Ipsi vero
concesserunt nobis ut post reddicionem ducentorum solidorum, nos vel heredes
nostri terram illam habeamus, salvo jure et chasamento ipsorum canonicorum.
Haec pigneratio facta est anno
ab Incarnatione Domini MC quadragesimo VI, sub his
testibus: Chalone, thesaurario, Giraudo Reinaudi, Wilelmo Aendrici et aliis
multis canonicis, Fulcherio Fulcaudi, Ramnulfo Viger et aliis pluribus
militibus.
S. ┼ Eliae de Bria. S. ┼ Wilelmi de Sancta
Eulalia. ┼ Iterius de Bria. ┼ Bernardus de Bria. ┼ Fulcarius
Fulcaldi. S. Chalonis, thesaurarii, subdiaconi. S. Giraudi Reinaudi. S. Wilelmi
┼ Aendrici. S. Ramnulfi Vigerii.
CLVIII.
DE BELLO LOCO ET DE MULTIS ALIIS.
Pierre Prévost donne
par moitié à Saint-Pierre d'Angoulême qui en jouira après la mort du donateur
et de son fils et à l'église de Notre-Dame de Beaulieu, ses domaines situés en
divers endroits. (Date inconnue.)
Ego Petrus Prepositus, post mortem meam ac filii mei,
dominicaturae meae et omnium quae alii a me habent, videlicet de Bello Loco,
dono et concedo medietatem congregationi Beati Petri engolismensis sedis et
aliam aecclesie Beatae Mariae ejusdem Belli Loci (1), atque alodium meum de
Claudas et de Vinoliis ac de Valli et de Marciaga et feodum de Viniana quod
habet a me Geraldus Casecs, ut reddat inde acaptamentum et servicium
congregationi Beati Petri, et borderiam da Vel, quam habent a me forestarii de
Vosen, et borderiam de Baldaneria quam habet a me Aimericus de Vosen et terram
de Aurea Valle quam habet a me Auduinus Bernardus, ut reddant inde ac
aptamentum et servitium congregationi Beati Petri. Eodem modo, dono Beati Petri congregationi et
predictae ecclesiae Beatae Mariae omnia alodia mea ubicumque sint.
(1) Notre-Dame de Beaulieu,
dans la ville d'Angoumême, qui est le siège d'un prieuré (voir charte VI),
plutôt que Notre-Dame de Beaulieu, dans le ressort de Marthon (voir charte
CXXX). Quant aux autres localités nommées dans cette charte, elles sont
inconnues, sauf Vignolles sous Angoulême.
CLIX.
DE LA GROA.
Arnauld Seschaves,
sur le point de partir pour Jerusalem, donne à Saint-Pierre d'Angoulême sa
terre de La Groux, dont les revenus serviront à procurer à cette église
l'encens nécessaire au service divin. Il ajoute à ce don droit de pacage et de
chauffage sur cette terre au profit de ses habitants. (1147.)
Ego Arnaldus Seschaves, sollicitus circa salutem animae
meae et parentum meorum, considerans etiam quod, novissimo die, quando omnes
homines resurgere habent cum corporibus suis ad adventum Domini Nostri
Jesu-Christi, et reddituri sunt de factis propriis racionem, qui bona egerunt
ibunt in vitam aeternam, qui vero mala, in ignem aeternum, ut dominus meus,
beatus Petrus, cui a Deo data est potestas ligandi atque solvendi, claves etiam
regni caelestis traditae sunt, michi et patri meo et matri meae et aliis
generis mei antecessoribus januas regni coelestis aperire dignetur, dedi ei
terram meam de La Groa (1), ubi sunt domus et areae et orti, ad emendum
incensum quod necessarium est ad divinum officium et ad missas in ejusdem
ecclesia engolismensi quotidie caelebrandas. Nunc vero, ego idem Arnaldus,
assumpta cruce, Hierosolimam profecturus, notum facio presentibus et futuris
quod eandem terram iterum dono et concedo. Dono etiam, in tota terra mea,
pascua ad animalia habitantium in predicta terra doni mei. Dono etiam predictae
terrae habitatoribus, ligna ad calfagium suum in lempniis meis, quas a domno
episcopo engolismensi habeo. Confirmo etiam omnia dona ista in manu
engolismensium canonicorum ut ipsi, sicut prius dixi, ad emendum incensum
quiete habeant et possideant, sine reclamatione et inquietatione heredum meorum
et sine
(1) La Groux, ancienne
paroisse de la viguerie de Saint-Genis, supprimée au XIVe siècle,
aujourd'hui village de la commune de Marsac. Voir Pouillé historique du diocèse
d'Angoulême, t. II.
servitio quod eis pro istis donis fiat. Quod si aliquis ex
heredibus meis importunitate et malicia sua haec dona intringerit, vel
inquietaverit, ego interdico ei et prohibeo totam terram meam ut nunquam ei ad
honorem nec ad utilitatem perveniat. Ut autem horum donorum et hujus
confirmationis firmior sit auctoritas, signum crucis presenti cartae propria
manu imprimo, regnante Ludovico, rege Galliae et duce Aquitaniae et domno
Lamberto Engolismensium episcopo existente, anno ab Incarnatione Domini M. C.
quadragesimo septimo. Testes autem sunt Wilelmus Aendrici, levita et canonicus,
Arnaldus de Sancto Andrea, levita et canonicus, Constantius de Varno, sacerdos,
Petrus de Poimea, sacerdos et hostiarius, Fulcho de Latrelia, miles.
S. Arnaldi de Sancto Andrea, levitae ┼ et canonici.
S. Fulchonis de Latrelia, militis ┼. S Costantii ┼ de Varno,
sacerdotis. S. Petri ┼ hostiarii et saeerdotis. S. Arnaldi Seschave. S.
Wilelmi ┼ Aendrici, levite et canonici.
CLX.
DE BROLIO DE PODIO REAU ET DE VILAFAZO (1).
Zacharie de
Saint-Ciers et ses neveux abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême tous les
droits qu'ils prétendaient avoir, a l'encontre du chapitre, sur le Breuil de
Puyréau, sur la terre, les prés, eaux et forêts de Villefaze. (1147.)
Ego Zacharias de Sancto Cirico et Radulfus et Petrus
Arnaldi, nepotes mei, notum facimus presentibus et futuris quod nos dicebamus
nos habere ex consuetudine in brolio Sancti Petri de Podio Regali omnia quae
necessaria essent ad opus nostrum et etiam pasquerium porcorum nostrorum.
Dicebamus iterum quod quando Radulfus de Sancto Cirico, predecessor noster,
dedit Sancto Petro totam terram et prata et aquas et silvas de Vilafazo, cum
Zacharia, filio suo, retinuit preposituram ejusdem terre, quam haberet
(1) Voir chartes XCII et
CXX.
suus prepositus ab eo. Canonici autem Sancti Petri haec
omnia videlicet de brolio et de prepositura omnino negabant. Immo dicebant
prepositum ejusdem terri, ex quo eis data fuit, suum fuisse et ab eis
preposituram habuisse. Nos autem quicquid habebamus in brolio jam nominato et
in predictae terrae prepositura damus quantum dare possumus, et concedimus
Sancto Petro et canonicis, ut ipsi deinceps sine nostra reclamatione et
inquietatione, vel heredum nostrum, quiete habeant et possideant. Et ut hoc donum
sive concessio firmior habeatur, signa nostra presenti cartae propriis manibus
imprimimus, et eam super majus altare predictae aecclesiae ponimus. Anno ab
incarnatione Domini M. C. quadragesimo septimo. Testes autem sunt Chalo,
thesaurarius. Reinaudus de Monte Berulfi, Julianus, Elias de Moneta, Wilelmus
Aendrici et plures alii canonis. S. Zachariae ┼. S. Radulfi ┼. S.
Petri Ar ┼ naudi. S. Chalonis ┼ thesaurarii. S. Reinaudi ┼ Monte Berulfi. S. Juliani ┼.
S. Eliae ┼ Monetae. S. Wilelmi ┼ Aendrici.
CLXI.
DE PIGNORE DE JULAC.
Le comte Ouillaume
IV Taillefer engage au chapitre cathédral de Saint-Pierre d'Angoulême,
moyennant un capital de mille sols, tous ses droits à la cour de
Juillac-le-Coq, droits dont plusieurs lui sont contestés par les chanoines. Si
le comte ou ses héritiers rendent cette somme au chapitre, les choses
reviendront en leur état précédent. (1147.)
Ego Wilelmus Secans ferrum (1), engolismensi comes, notum
fieri presentibus et futuris volo quod ea que habebam et qua requirebam in
curte de Juliaco (2), posui in pignore, pro mille solidis engolismensis
monetae, canonicis
(1) Guillaume IV Taillefer.
(2) Le chapitre cathédral
d'Angoulême a été seigneur temporel et spirituel de Juillac, aujourd'hui
Juillac-le-Coq, canton de Segonzac.
sancti Petri engolismensis sedis. Ego vero habebam in ipsa
curte, vinatam, ita quod de singulis domibus, in quibus inveniebatur, singulis
annis, summam (1) vini habebam, exceptis domibus cimiterii, de quibus inter me
et canonicos querela habebatur. Requirebam etiam quod, quando vellem, me et
homines meos apud rusticos hospitarer, et hoc canonici contradicebant. Requirebam etiam quod, ubicumque
vellem, homines ejusdem curtis in exercitibus meis ducerem. Sed canonici
dicebant me hoc tantummodo habere in honore Botaville (2) et Archeaci (3),
quando hostes mei mecum pugnaturi honores illos invaderent. Pepigi etiam illis
quod nec ego, nec fratres mei, nec homines mei, aliquam quesitionem, nec vim in
ipsa curte faceremus. Quod si fieret, ego restitui facerem. Indulserunt etiam
mihi canonici quod homines ejusdem curtis juvarent me deiendere honorem
Botavillae et Archiaci et Castelli
(1) En marge se trouve,
d'une écriture un peu postérieure, vel soumam.
(2) Voir charte LXXXIII.
(3) Archiac, chef-lieu de
canton, dans le Charente-Inférieure.
(4) Châteauneuf appartient
alors aux comtes d'Angoulême, passe peu après à la famille de Nesle et est
réuni ensuite à la Couronne. Il s'appelait primitivement Bardeville. C'est
aujourd'hui un chef-lieu de canton de la Charente.
(5) Plevissare, plevire,
promettre par serment, engager sa foi. (Du Cange).
ex predictis ante hoc pactum habebant, in ipsa maneamus.
Itaque ut predictum pactum firmum et ratum permaneat, ego propria manu signum
crucis hanc cartae impressi et sigillo meo signavi. Factum est hoc anno ab
Incarnatione Domini M. C. quadragesimo VII: regnante Lodovico, rege Francorum
et duce Aquitaniae.
CLXII. (1)
DE CAPELLANO SANCTI JOHANNIS, QUIBUS DIEBUS
HABEBAT HANC CANONICALEXI.
Capellanus sancti Johannis (2) habet procuracionem suam in
aecclesia engolismensi in omnibus, sicut canonici, excepta cena, in his
solempnitatibus: in passione et inventione sancti Stephani et sancti Blasii et
conversione sancti Pauli et cathedra sancti Petri et apostolorum Petri et Pauli
et ad Vincula et beate Marie Magdalene et Jacobi apostoli et Laurentii martyris
et dedicatione (3) et sancti Benigni et sanguinis et aque et in omnibus
solempnitatibus in quibus matutinas in cathedrali aecclesia celebrat.
CLXIII.
DE CAPELLANIS QUI HABENT PROCURATIONEM
IN ENGOLISMENSI ECCLESIA.
Isti capellani et prepositi isti habebent procuracionem in
ecclesia engolismensi: capellanus de Vosino, capellanus
(1) Cette charte et les
quatres suivantes sont des règlements relatifs à divers emplois dans ou pour la
cathédrale. Elles sont sans titres; ceux que nous leur donnons, figurent à la
marge dans le manuscrit et ont été rédigées peu après. Enfin elles manquent de
la lettre initiale. Toutes ces observations s'appliquent encore aux chartes
CLXVIII et CLXX.
(2) Saint-Jean d'Angoulême,
dit du Baptistère, près de la catjédrale.
(3) Cette fête se célèbre le
20 août.
de Bello Loco, capellanus de Carmento, capellanus de Julac
(1), capellanus de Podio Regali, capellanus de Manla, capellanus sancti
Gratulfi, capellanus de Montiniaco, capellanus de Juliaco (2), capellanus de
Veirires, capellanus de Romanorvilla, capellanus de Auterio (3).
CLXIV.
DE PREPOSITIS.
Prepositus deu Luc (4); prepositus de Roches (5);
prepositus de Manla; prepositus de Macovilla.
CLXV.
DE DECIMARIIS.
Tres decimarii de Agenac (6) habent unusquisque unum
panem, unum denarium, unam justam (7) vini in epiphania, in pentecostes, in
osanna, si presentes fuerint.
CLXI.
DE FORESTARIIS.
Forestarii de Gros Bosc et de Faia (8), si tamen presentes
fuerint, [habent] duos panes, duas justas vini et duos dena-
(1) Juillaguet, près
Charmant.
(2) Juillac-le-Coq, dont la
seigneurie comprend Verrières et La Renorville.
(3) Aussac.
(4) Près de Puyréau, avec
Enort et le Chastelars. Voir LXXXVII.
(5) Entreroches en Garat.
(6) Il n'est question ici
que des trois collecteurs des dîmes de Genac. Mais le chapitre en avait encore
dans toutes les paroisses de sa dépendance. Plus tard, il a un receveur général
et des receveurs particuliers dans ses seigneuries les plus importantes.
(7) Mesure de capacité, dont
la valeur est inconnue aujourd'hui.
(8) Il y avait plusieurs
localités du nom de Faye dans le pays. Nous pensons qu'il s'agit ici de La Faye
en Vouzan qui appartenait au chapitre et qui avoisine Grosbost. Toute cette
région était et est encore couverte de forêts.
rios; et
si unus tantum affuerit, unam justam, unum panem, unum denarium in osanna, in
pentecosten, in epiphania.
CLXVII.
DE BROLIO LODEFES (1).
Hugues de Tourriers
et Guillaume Itier abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême des droits litigieux
sur le Breuil des Deffends. (1138-1150.)
Ego Ugo de Toureis et Wilelmus Iterii notum facimus
presentibus et futuris quod nos (2) dedimus et concessimus Deo et sancto Petro
matricis aecclesiae Engolisinensis, cum clavibus ejusdem super altare aecclesie
quidquid juris habebamus, vel requirebamus in Brolio quod dicitur Lodefes, quod
Petrus Baldrandi antea sancto Petro dederat. Dicebamus enim nos ibi habere
partem prepositure. Et ut hoc donum vel concessio firmius teneatur, signa
nostra propriis manibus presenti pagine impressimus, sub his testibus: S. Ugo ┼
nis. S. Wi ┼ lelmi Blanchart militis. S. ┼ Arnaldi de sancto
Andrea. S. Ste ┼ phani. S. ┼ Calonis tesaurarii.
CLXVIII.
DE PREPOSITURA SANCTI GRATULFI(3)
In pascha dantur nobis fabae fractae cum lardo, agnus et
tria fercula carnium, in ascensione, in pentecosten, morte Roudi (4), et tria
fercula carnium in [festivitate] Petri et
(1) Voir chartes XCVII,
CXLVI et CXLVII.
(2) Ces deux mots: quod nos
ayant été oubliés à leur place, le copiste les a portés à la marge.
(3) Voir charte CLXII,
notes.
(4) Peut-être Aredii,
Saint-Yrier.
Pauli et assumptionem sanctae Mariae et dedicationem et
omnium sanctorum; et in nativitate et in epiphania et in Noe (1), vir justus,
IIII fercula. In aliis sollempnitatibus quibus cerei supra januas ponuntur (2),
IIII denarii.
CLXIX.
DE PREPOSITURA ET DOMO SANCTI GRATULFI.
Concordat entre le chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême
et le chapelain de Saint-Groux, au sujet d'une maison de la prévôté de ce
bourg. (27 mai 1149).
Ego Petrus Archinaudus, capellanus sancti Gratulfi, notum
facio presentibus et futuris quod querela erat inter me et canonicos sancti
Petri de prepositura burgi sancti Gratulfi et de domo quae est juxta
aecclesiam. Querelam vero illam ita terra in avimus quod dimisi et omnino
reiliqui predictam preposituram et predictam domum in manu domni Hugonis,
engolismensis electi (3). Ipsi vero canonici postea commendaverunt michi jam
dictam preposituram et domum ut haberem eam tantummodo in vita mea, post mortem
autem meam, et prepositura et domus ad eos rediret et deinceps quiete haberent
et possiderent. Et ut haec dimissio certius teneretur, hoc signum crucis
presenti pagine propria ┼ manu impressi.
Testes sunt Petrus, abbas sancti Amantii. Calo
thesaurarius, Petrus Chareas, Willelmus Enrici, Petrus Rapacis, Gunbaudus et
multi alii canonici. Factum est hoc quarto kalendas junii.
(1) La date de cette fête
qu'on ne célèbre plus est inconnue.
(2) Nous apprenons par cette
charte et par les chartes CLXX et CCX qu'il y avait des fêtes, à l'occasion
desquelles on plaçait des cierges allumés sur les portes de notre cathédrale.
(3) Hugues II Tizon de La
Rochefoucauld, fut élu en 1149.
CLXX. (1)
SOLEMPNITATIBUS.
In omnibus solempnitatibus in quibus super januas cerei
ponuntur, habent clerici et famuli nostri medietatem prebende nostre, videlicet
denariorum. Si canonici habeant IIIIor denarios, illi habeant II
denarios; et si habeant Vque, illi II denarios et obolam.
In vigilia natalis Domini et pasche et ascensionis et
pentecostes et assumptionis sancte Marie et omnium sanctorum habet unusquisque
I denarium.
CLXXI.
DE CUMBA BERENGERII QUAE EST JULIACO.
Les chanoines de
Saint-Pierre d'Angoulême cèdent à Giraud Rainaut et à son frère A. Rainaud et à
leurs successeurs, à perpétuité, leur terre dite La Combe de Berenger en
Juillac, moyennant, chaque année, douze deniers et le tiers de tous les fruits.
Les nouveaux possesseurs seront sous la dépendance du chapitre. (1142.)
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod nos Canonici
sancti Petri sedis Engolisme terram que dicitur cumba Berengerii, que et
proprii juris nostri est et in dominio tenebamus, dedimus et concessimus Giraut
Rainaut, filio Rainaudi Viviani, et fratri suo A. Reinaudi, successoribusque
suis in perpetuum, hac lege et hoc pacto ut annualem censum XII denariorum inde
redderent et terciam partem cujusque fructus inde collecti. Precipiendo etiam,
interdicimus ne aliquid de hac terra, cum parente sua, in matrimonio, alicui in
nostro homini proprio heredi unquam presumant dare. Immo omnem dandi nostram et
transferendi
(1) Voir charte CLXII;
notes.
occasionem ad alienos, omnino interdicimus. Si
vero aliquis prefatorum hominum, aut de genere eorum, casu aliquo, ad alienum
dominum transierit, nichil de hac terra noverit se retenturum. Immo quicumque
hanc terram possidere voluerit, necesse illi fuerit sub possessione nostra
tamdiu manere quamdiu terram habuerit; alioquin ad nos nostram reducemus. Hoc
concessum est ab utraque parte dantis et accipientis. Haec donatio facta est et
concessio in capitulo sedis Engolisme, II° anno comitatus Willelmi Talafer (1),
presentibus canonicis Bernardo de Tren, Iterio Constantio, Johanne de
Botavilla, Gi[raldo] capellano, Ugone Ticione, Ar[naldo] santi Andree, Juliano
et multis aliis; ex altera parte Gi[raldo] Rainaudi et Guilelmo Elia.
CLXXII.
DE DECIMA MANLII.
Convention passée au
château de La Rochefoucauld, entre les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême et
Cabozon au sujet d'une redevance grevant la dîme partielle dont jouissait ce
dernier, à titre d'héritier des époux Maron et Hilarie. (Entre 1144 et 1149.)
Marone defuncto et uxore ejus Hilaria, ex parte cujus
dimidiam partem decime Manlii ipse Marro possederat, orta est controversia
inter canonicos engolismenses et Cabozonem, cui ex parte uxoris succedebat pars
decime predicta. Namque Cabozos, cum multa a canonicis audiret et e contra eis
responderet, tandem recognovit debere dari acaptamentum trium solidorum
engolismensis monete, X et VIII denarios eorum canonicis supradictis et alios
Ostent et successoribus ejus, Canonici vero dicebant quod XX solidos Marro pro
acaptamento decime quam possidebat dederat. Tandem, apud castellum Rupis
Fulcaudi, in domo Viviani, capellani, concordia talis facta est inter Cabozonem
et cano-
(1) Guillaume IV Taillefer,
1140-1177.
nicos, videlicet Hugonem Ticionem (1) et Poncium, qui tunc
obedientio Montis Regalis (2) et Manlii preerant, videntibus W. de Pranzac et
Gardra, fratro ejus, et W. Aendrici et multis aliis, quod reddidit eis X et
VIII denarios pro acaptamento et IX solidos dedit, tali pacto ut, ex tunc illam
partem decime feodaliter, usque ad duos annos, quiete possideret, deinde, pro
libitu canonicorum, de acaptamento responderet, ita quod, si poterint eum
convincere ut acaptamentum sit XX solidorum, ut canonici affirmabant, vel infra
quod IIII solidi de novem quos canonicis supra dictis dederat, de acaptamento
essent, ceteri pro dono. Si vero, ut Cabozos dicebat verum probabitur fore quod
X et VIII nummi tantum pro acaptamento erant, novem solidi pro dono sint, et X
et VIII facta pro acaptamento.
CLXXIII.
DE TERRA CANTORIS, ULTRA PONTEM SANCTI EPARCHII.
Concordat entre le
chantre Hugues Tizon, d'une part, Hélie Faucher et divers membres de sa
famille, de l'autre, au sujet d'une terre, située au delà du pont de Saint-Cybard,
dans les dépendances de la chantrerie. (1114-1149.)
Notum sit presentibus et futuris quod ego, Ugo Tizo,
cantor aecclesia sancti Petri, terminata discordia que erat de terra que est
ultra pontem sancti Eparchii, que terra etiam est de jure aecclesia sancti
Petri et cantoris, discordia dico, qua inter canonicos et Heliam Fulcherii et
Petrum, fratrum ejus et cetoros de genere diu permansit, assensu et consilio
domni mei episcopi, Lamberti et Chalonis thesaurarii et Poncii et multorum
aliorum canonicorum et aliorum quorumdam sapientum, talem pacem et concordiam
de
(1) Hugues Tizon de La
Rochefoucauld, chanoine dès 1117, fait chantre vers 1140 et évêque en 1149.
(2) Appelé ailleurs Podium
Regale, Puyréau.
predicta terra, cum Helia Fulcherii et P[etro], fratre
ejus et Avierna, uxore Gaufridi Fulcherii, et filiis eorum, feci quod ipsi et
successores eorum hereditario jure ut rustici, sicut a dominis suis, a me
haberent prefatam terram, ita quod de illa parte que est ultra viam,
cujuscumque annone quintam partem mihi redderent. De ilia vero parte que est
citra viam usque ad aquam, quartam partem similiter reddant. Cum autem tempus
colligendi messes venerit, me vel aliquem meorum hominum convenient ut mittam
ad colligendas messes, quibus collectis, nichil de terra abstulerint, nisi me,
vel aliquo meorum precipiente. Insuper de unaquaque sextariata reddent mihi,
per singulos annos, in die sancti Michaelis, censualem obolum. Haec concordia
facta est presentibus istis: Rainaudo de Monte Berulfi, Aendrici, Poncio, Helia
de Insula et multis tam clericis quam laïcis.
CLXXIX.
DE DECIMA DE TAUZAC (1).
Itier, son fils et
autres cèdent à Saint-Pierre d'Angoulême leurs droits sur les dîmes de Touzac.
(1160 - 1164).
Notum facimus presentibus et futuris quod Iterius et
filius ejus Ramnulfus et alius Iterius et Arnaldus, decimarii de Tauzac, et
cognatae eorum, Guiborcs, Imberga, Petronilla, dederunt Deo et sancto Petro
totum jus suum quod habebant in decima de Tauzac, sine conditione aliqua, sine
reclamatione heredum suorum, ut deinceps canonici engolismensis aecclesiae
quiete habeant et possideant. Hoc donum factum est in capitulo sancti Petri
engolismensis, videntibus Gaufri[do], cantore, et A[rnaudo] Ponchat, sacrista,
Reinaldo Carel, E[lia] Monetae, Willelmo de Anes (2). Consilio
(1) Ce titre a été ajouté au
XIVe siècle.
(2) Les deux phrases
suivantes et les signatures sont de trois mains différentes.
Pontii (1), dedimus tunicam, caligas, sotulares et X
solidos. A[rnaudus] vero, sachrista (2) et levita, dedit de communitate fratrum
CC.XXX. solidos et mulieribus XXXV. S. Iterii desimarii ┼ S. Ramnulfi,
filii ejus ┼. S. Imberga ┼.
CLXXV.
DE CLARIS VALLIBUS IN CURTE MANLIE.
Les chanoines de
Saint-Pierre d'Angoulême, d'accord avec l'évêque Hugues Tizon, donnent aux
religieux de Clairvaux, établis à Echoisy, leur terre de Villedondes, entre
Villoriou et la Boixe, se réservant une redevance annuelle de cinq sols,
payable en la fête de saint Pierre-Es-Liens. (25 juillet 1150.)
Notum sit tam presentibus quam futuris quod nos canonici
engolismensis aecclesiae, convenientes in capitulo nostro, cum episcopo nostro,
Hugone. fraterna dilectione commoniti, providentes religioni aecclesiae Clare
Vallensis (3), pro remedio animarum nostrarum, dedimus et concessimus
fratribus, Deo servientibus in loco qui dicitur Eschausec (4), terram nostram
quae dicitur Villadundas (5), cum aqua et cum lemnia, terram dicimus, quae est
inter Vilaoriou (6) et Buxiam, terram scilicet totam quae est infra viam
predictorum locorum, retentis in hac terra quinque solidis censualibus, per
singulos annos, in festivitate sancti Petri ad vin-
(1) Ponce, chanoine
d'Angoulême.
(2) Arnaud, sacriste. A
cette époque, le sacriste est en quelque sorte le conservateur des biens du
chapitre et son représentant dans les actes qui l'intéressent, soit seul, soit
avec un autre chanoine délégué.
(3) Les Cisterciens de
Clairvaux vinrent s'établir à Echoisy vers 1143. Ils se retirèrent dix ans
après, ayant abandonné leurs possessions aux Bénédictins de
Saint-Amant-de-Boixe.
(4) Echoisy, aujourd'hui
gros village de la commune de Cellettes, canton de Mansle.
(5) Inconnu.
(6) Villoriou, gros village
de la commune de Saint-Groux, près Mansle.
cula, aecclesiae nostrae reddendis. Haec autem donatio et
concessio facta est M° C° L° anno ab Incarnatione Domini, presidente in Romana
Cathedra Eugenio II (1); regnante Lodovico, rege Francorum et duce Aquitanorum;
Willelmo Tallafer (2) comitatum engolismensern obtinente, VIII Kalendarum
Augusti. ┼ S. Ugonis,
episcopi. ┼ S. Chalonis, thesaurarii ┼. S. Juliani. ┼ S.
Geraldi de Theac. ┼ S. Heliae de Moneta. ┼ S. Magistri Arnaldi. S.
Geraldi, presbyteri de Sancto Johanne. ┼ S. Bernardi de Tren. ┼ S.
Poncii. ┼ S. Gumbaudi. ┼ S. Petri Rapacis. ┼ S.
Galfridi Engolismensis. ┼ S. Arnaldi Ponchati. ┼ S. Geraldi
Benedicti. ┼ S. Bernardi Audoini. ┼ S. W. Aendrici. ┼ S.
Segui de Clam.
CLXXVI.
DE OMNIBUS NECESSARIIS ET DE PASCUIS ET DE
PASQUERIO
IN BUXIA AD PODIUM REGALEM.
Le comte Guillaume
IV Taillefer donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines le droit de
prendre, dans sa forêt de la Boixe, tous bois de construction et de chauffage,
nécessaires dans leurs domaines de Puyréau. Il y ajoute droit de pacage et de
glandage. (1140-1177).
Ego Guilelmus Talafer (3), filius Vulgrini, comes
engolismensis, notum facio presentibus et futuris quod ego dono Deo et Sancto
Petro et canonicis ecclesie Sancti Petri engolismensis, in foreste mea, quae
dicitur Buxia, omnia quae necessaria erunt ad domos proprias ipsorum
canonicorum de Podio Regali (4), sive ad ignem, sive ad domos edificandas, sive
ad alia necessaria, exceptis cedulis ad domos regen-
(1) Il faut lire Eugène III,
1135-1153.
(2) Guillaume IV Taillefer,
1140-1177, fils de Vulgrin II.
(3) Guillaume IV, fils de
Vulgrin II, 1140-1177.
(4) Nos chanoines avaient au
milieu de leurs possessions importantes, des maisons où quelques-uns d'entre
eux allaient résider momentanément et à tour de rôle, pour en surveiller
l'exploitation.
das (1).
Dono etiam eis, in predicta foreste, pascua ad omnia animalia ipsorum
canonicorum et pasquerium porcurum suorum. Hoc donum facio pro redemptione
animae meae et patris mei et matris meae et pro animabus antecesssorum meorum,
ut, in die judicii, Omnipotens Dominus misereatur nostri, amen. Et ut
hoc donum cercius et firmius habeatur, huic cartulae signum crucis, propria
manu mea, impressi, et eam sigillo meo muniri feci. Hujus doni testes sunt:
Arnaudus Papis; W. Bacios; Raimundus Bacios; W[illelmus] Aendrici, levita et
canonicus; Elias de Moneta, sacerdos et canonicus; Iterius Calvus, capellanus
comitis.
S. Willelmi ┼ comitis.
CLXXVII.
DE TERRA DE FAVARZIL IN HONORE RUPIS CANDERICI.
Fouchier et Elie de
Chandry donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines leur terre de
Favarzil, dans la châtellenie de La Roche Chandry. Les chanoines auront les
habitations et dépendances. Le reste, terres cultivées ou incultes, sera commun
entre les chanoines et les donateurs et leurs descendants. L'évêque y fixe
aussitôt l'emplacement d'une église et le chapitre y installe des colons.
(1075-1101).
Notum sit presentibus et futuris quod Fulcherius de
Chamderic, et Elias de Chamderic, cognatus ejus, pro remedio animarum patrum et
matrum suarum et aliorum parentum et pro se ipsis, ut beatus Petrus,
apostolorum princeps eis, ante tribunal Christi, die novissimo, assistentibus
subveniret, predicto beato Petro et matrici aecclesiae engolismensi et
canonicis, in eadem Deo servientibus dederunt terram de Favarzil, quae est in
honore Castelli Rupis Canderici (2), ita, inquam,
(1) Excepté les bâtiments et
instruments d'exploitation.
(2) La Roche Chandry,
village et château de la commune de Mouthiers, canton de Blanzac.
dederunt ut maisnilia et pertinentia ad ipsa maisnilia
essent propria predictorum canonicorum, reliqua vero terra culta vel inculta
esset communis inter canonicos et illos qui hoc donum faciebant, ita ut
canonici haberent medietatem et illi qui dabant, vel heredes eorum aliam
medietatem. Facto autem hoc dono, venerunt ad hanc terram domnus Ademarus (1)
episcopus et Aimericus Giraudi, sacerdos et canonicus Sancti Petri, et signa
sanctuarii, scilicet cruces ibi aflixerunt (2). Postea, predictus Aimericus,
canonicus, misit in predicta terra mansionarios, scilicet Fulcherium deu
Marches et Iterium Gauterii et Seguinum Oggerii et Andream Peleta, qui
canonicis censum constitutum et alios redditus predictae terrae redderent.
CLXXVIII.
DE DECIMA DE TAUZAC.
Pour mettre fin à un
conflit avec les chanoines d'Angoulême, Guillaume de Neuville renonce à leur
réclamer quatre setiers de froment qu'il prétendait et que lesdits chanoines
lui contestaient sur la dîme de Touzac. (1155)
Ego Ugo, engolismensis episcopus, presentibus et futuris
notum fieri volo quod Guillelmus de Nouvilla, cum fuisset altercatio inter
ipsum et canonicos Sancti Petri de quatuor sextariis frumenti, quos in decima
de Tauzaco, ex parte matris sue, requirebat, omnem penitus querimoniam, quam
(1) Adémare, 1075-1101.
(2) Il s'agit ici de la
fixation de l'emplacement d'une église à bâtir et de la cérémonie de la pose de
sa première pierre. Il résulte de cette mention que le lieu de Favarzil fut
très probablement pourvu d'une chapelle. Mais quel est ce lieu qu'on ne trouve
plus mentionné nulle part? Une note marginale le place dans la paroisse de
Voeuil contiguë à celle de Mouthiers et, comme elle, dans la seigneurie de La
Roche-Chandric. D'un autre côté, la tradition veut qu'il y ait eu une église à
La Foix, village de Mouthiers, mais près du territoire de Voeuil. Que penser de
ce rapprochement?
exinde adversus aecclesiam et canonicos Sancti Petri
habebat, in manu mea finivit atque dimisit, et, si quid juris in prenotato
frumento habebat, totum prorsus, pro remedio anime sue et parentum suorum (1),
« Deo et predicte aecclesiae Sancti Petri dedit atque concessit ut aecclesia
ipsa, sine omni sua et heredum suorum », requisitionne seu calumnia vel
inquietatione, predictum frumentum, perpetuo jure, integre et quiete possideat.
Hujus rei testes sunt Guillelmus Aendrici et Poncius, canonici et plures alii,
Factum est hoc Dominice Incarnationis anno M° C° L° V°, romano pontifice domno
Adriano (2); Lodovico, rege Francorum; Aendrico, duce Aquitanorum; Guillelmo
Talafer, comite engolismensi. Et ut hoc factum certius et firmius habeatur,
ego, Hugo, engolismensis episcopus, in hac cartula, propria manu mea subscripsi
et eandem cartulam sigilli mei impressione muniri feci. ┼ S. Guilelmi de
Nouvilla.
CLXXIX.
DE TERRA DE CLARGNAC IN PARROCHIA DE CLAI.
Raine d'Auvignac et
divers donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines la terre et le
bois de Clairignac formant leur alleu. Les chanoines y envoient des colons.
(Date inconnue.)
Notum fieri volumus presentibus et futuris quod Raines de
Auvignac et Lambertus et Petrus, filii Gaufridi Gratapaniz, et Girbertus de
Campis et Petrus et Willelmus, filii ejus, dederunt terram et boscum de
Clargnac (3) Deo et Sancto Petro matricis ecclesiae engolismensis et canonicis
in eadem aecclesia Deo servientibus. Et terra illa, quam diximus, alodium erat
eorum qui eam dederunt, quos
(1) Les mots qui suivent
entre guillemets, avaient été oubliés à leur place par le copiste qui les a
renvoyés à la fin de la page.
(2) Adrien IV, 1154-1159
(3) Clairignac, aujourd'hui
hameau de la commune de Roullet, mais près de Claix.
supra nominavimus. In hac terra Aimericus Geraudi,
sacerdos et canonicus sancti Petri, consilio Seguini capellani de Rouret (1),
mansionarios misit, scilicet Iterium de Clargnac et Constantium de Clargnac,
cui predictus Seguinus, capellanus de Rouret, dedit uxorem concubinam suam,
nomine Constantiam, et Arnaudum Seguini, filium predicti capellani, et
supradictum Lambertum et Petrum et Willelmum Raina; et predictus Aimericus,
canonicus, commendavit terram istam predicto Seguino capellano. Et sciendum est
in hac terra nullum omnino esse prepositum.
CLXXX.
DE MANSO QUOD EST IN PARROCHIA DE MORNAC.
Adémare Gérard et sa
femme Huneudie, à l'occasion de l'entrée de leur fils, Guillaume de La Roche,
dans le chapitre d'Angoulême, donnent à la cathédrale un mas qu'ils ont à
Mornac. (Date inconnue.)
Notum sit presentibus et futuris quod Ademarus Gerardi et
uxor sua Huneudis, dederunt sancto Petro mansum quod est in parrochia de Mornac
(2), cum Willelmo de Rupe, filio suo, canonico. Et sciendum est quod hic mansus
datus fuit in matrimonium predictae uxori prenominati Ademari, quae fuit de
Vigeriis de Martunno (3).
Anniversarium Huneudis est pridie idus novembris,
Willelmi, filii ejus, VII idus januarii (4).
(1) Roullet, aujourd'hui
commune du canton sud d'Angoulême.
(2) Mornac, commune du
canton nord d'Angoulême.
(3) De la famille des Vigier
de Marthon. Voir la charte suivante.
(4) Le chapitre d'Angoulême
célébrait l'anniversaire de chacun de ses bienfaiteurs.
CLXXXI.
DE EODEM MANSO.
Pierre Vigier, payeur
du comte d'Angoulême, ayant exercé des violences vis-à vis des gens du
chapitre, à Montplane en Mornac, est condamné à leur payer une somme de
dix-neuf sols, monnaie de Limoges. (1149-1159.)
Ad hunc supra dictum mansum qui dicitur de Monte Plano, in
parrochia de Mornac, venit Petrus Vigerii, peatgerius comitis engolismensis,
cum satellitibus suis et rapuit homines et bestias, pro quibus postea ab illis
quos depredatus fuerat decem et novem solidos redemptionem accepit. Perlata autem querela a canonicis
sancti Petri ad domnum Hugonem, engolismensem episcopum, vocavit predictum
peatgerium ante se ad justiciam. Venit autem ille et comes Willelmus Talafers
ante episcopum. Audita vero querela canonicorum et responsione peatgerii,
presente comite, processit episcopus in partem, assumpto secum thesaurario
Andegavensi et Iterio Berbezilli et quibusdam aliis, discussisque predictis
racionibus, adjudicavit debere reddi canonicis ea quae predictis hominibus
eorum ablata fuerant. Reddidit itaque jam dictus Petrus peatgerius decem et
novem solidos lemovicensis monetae, quae in illis diebus monetae engolismensi
aequevalebat; recepitque hos decem et novem solidos Gumbaudus Vigerius
canonicus sancti Petri et rusticis quibus ablati fuerant eos restituit.
CLXXXII.
DE MALLIA.
Pierre Chauvet qui a
participé au massacre des prêtres de Mansle, répare son crime en donnant tout
ce qu'il possède dans cette paroisse à Saint-Pierre d'Angoulême. (1168.)
Notum sit presentibus et futuris quod Petrus Chauvet,
qui destructioni sacerdotum de Manla (1) interfuit, cum de
linguis eorum abcisis, de oculis erutis, de genitalium alterius abscisione, nec
ipsis, nec aecclesiae satisfacere posset, pro satisfactione, inquam, dedit Deo
et aecclesiae sancti Petri engolismensis quicquid habebat vel possidebat in
parrochia de Manla, ut quiete et tranquille et sine reclamacione heredum suorum
habeat et possideat. Et ut haec donacio firmior et certior haberetur, signum
crucis presenti cartae, propriis manibus, impressit, audientibus et videntibus
Arnaldo Poncat, sacrista; Geraldus Benedicti; S. Petri ┼ Chauveti de
Manlia; Rainaudo de Montberos; He. Pontii; Gu. Chaboz; Ge. Bailargir et W. de
Manla et Ar., fratre suo et pluribus aliis. Hoc autem donum factum est anno
Incarnationis Dominicae M° C° LX° VIII°.
CLXXXIII.
DE DECEM SOLIDIS IN ECCLESIA SANCTI MARCIALIS (2) .
L'évêque Girard II ayant nommé archidiacre son neveu
Richard, attribue à l'archidiaconé les églises de Nanteuillet, Voulgézac,
Saint-Etienne-de-Magnac et une partie de la cour de Marsaguet. Il y ajoute
l'église de Saint-Jean-Baptiste et divers droits. Mais tout ce qui fait partie
de ce dernier don passera, après la mort de Richard, à la mense commune du
chapitre. (Vers 1121.)
Ego Girardus, engolismensis episcopus et Sanctae Romanae
AEcclesia legatus, presentibus et futuris notum fieri volo quod, communi
consilio canonicorum engolismensis sedis, in capitulo, Ricardo, nepoti meo,
archidiacono engolis-
(1) Mansle, aujourd'hui
chef-lieu de canton, appartenait au chapitre cathédral d'Angoulême. Voir
chartes C et suivantes.
(2) Nous n'avons pas pu lire
la dernière partie de la rubrique. Vers la fin du XIIIe siècle, on
l'a remplacée par la suivante: De dono episcopi Girardi engolismensis et de
Lunessa.
mensi (1) dedi aecclesiam sancti Eparchii Nantolium (2),
Vogaziacum (3), medietatem reddituum curtis de Marciaco (4) aecclesiam de
Magniaco (5). Dedi quoque eidem, in capitulo, communi consilio canonicorum,
aecclesiam sancti Johannis Baptistae (6), decem solidos in aecclesia sancti
Marcialis (7), medietatem massi de Lunessa, pratum et vineas quas tenebat
Fulcaudus de Riperiis. Hoc vero donum de omnibus predictis canonici communiter
concesserunt. Statuimus autem et concessimus ut ista aecclesia scilicet sancti
Johannis Baptistae, decem solidi in aecclesia sancti Marcialis, medietas massi
de Lunessa, pratum et vineae quas tenebat Fulcaudus de Riperiis, post mortem
ejusdem Ricardi, ad communem mensam canonicorum redeant. Sub anathemate quoque
interdiximus ne alius archidiaconus, vel alia persona, ista, aecclesiam
scilicet sancti Johannis Baptistae, decem solidos in aecclesia sancti
Marcialis, medietatem massi de Lunessa, pratum et vineas quas tenebat Fulcaudus
de Riperiis quae de communitate canonicorum erant, post mortem ejusdem Ricardi,
a communitate canonicorum separare presumat. Caetera vero, post mortem ejusdem
Ricardi, ad jura episcopi et archidiaconi redeant. Et ut haec concessio et
statuta nostra firmiora et certiora teneantur, in hac carta, propria manu
nostra subscripsimus et sigillo nostro sub cyrografo muniri fecimus. Si vero
predictum Ricardum archidiaconem episcopum fieri contigerit, concessimus et
ipse concessit ut ista aecclesia scilicet sancti Johannis Baptistae, decem
solidi in aecclesia sancti Marcialis, medietas
(1) Jusqu'ici l'archidiacre
a vécu de la mense commune; désormais il a sa mense propre. L'archidiaconé a
été la première dignité du chapitre d'Angoulême jusqu'au rétablissement du
doyenné, en 1213. Voir Pouillé historique d'Angoulême, t. Ier.
(2) Nanteuillet, aujourd'hui
hameau de la commune de Voulgézac.
(3) Voulgézac, commune du
canton de Blanzac.
(4) Marsac, alias Marsaguet,
aujourd'hui hameau de la commune de Fouquebrune.
(5) Magnac-Lavalette, canton
de Lavalette.
(6) Saint-Jean d'Angoulême.
(7) Saint-Martial
d'Angoulême, dont le territoire, au nord-est, s'étend jusqu'à Lunesse.
massi de Lunessa, pratum et vineae quas tenebat Fulcaudus
de Riperiis, in vita ejusdem Ricardi, ad communitatem canonicorum redeant.
Ego Girardus engolismensis episcopus et Sanctae Romana
AEcclesiae legatus S. S.
CLXXXIV. (1)
DE VICARIA DE JULAC.
Transaction entre
Rigaud de Barbezieux et Petronille, sa femme, d'une part, et les chanoines de
Saint-Pierre d'Angoulême, d'autre part, au sujet de biens et droits litigieux
possédés par ces derniers à Juillac. (1150.)
Ego Rigaudus de Berbezillo et Petronilla, uxor mea,
presentibus et futuris notum facimus quod canonici engolismenses pro mille et
centum solidis in pignore habebant totam vicariam de curte Juliaci (2) et
terram quam Willelmus Testaudi in illa curte habuit, quae ad vicariam pertinet,
et redditus ipsius terrae in annona et in vino et in nummis. Et hoc pignus
canonici ab eodem Willelmo Testaudi acceperant. Domnus quoque Gerardus,
engolismensis episcopus, a Willelmo Testaudi, in pignore pro centum solidis
acceperat partem suam, quam ipse Willelmus Testaudi habebat in decima de
Angiaco (3); et de hoc pignore engolismensis episcopus investitus erat. Ab
eodem etiam Willelmo Testaudi idem Girardus episcopus, sicut ego Rigaudus
asserebam, in pignore acceperat pro trecentis solidis eam partem decimae et
cimiterii de Tauzac (4) et aliorum quae erant juris A. Testaudi, fratris
W[illelmi] Testaudi. Et, pro
pignore isto, in commutationem, dederat predictus Willelmus Ar-
(1) Voir charte CLXI.
(2) Juillac-le-Coq, commune
du canton de Segonzac.
(3) Angeac-Champagne, près
de Juillac-le-Coq et du même canton.
(4) Touzac. Voir chartes
CXXIV, CXXVII et CXXVIII.
naudo, fratri suo, terram illam quae dicitur de Lagorz
(1), donec predictum pignus de Tauzac ipse, vel successores ejus sibi libere
redderent. Canonici vero dicebant contra quod predictus G[erardus] ab Arnaudo
Testaudi pro perpetuo dono sibi et successoribus suis acceperat illud quod ego
dicebam esse pignus. Et de predictis pignoribus, inter nos et canonicos, talis
concordia facta est quod eis dedimus et concessimus medietatem totius vicarie
de omnibus illis hominibus, in quibus antecessores nostri, ante pignus, de
quatuor forifactis tantummodo justiciam habuerunt, videlicet homicidio, furto,
incendio, rapto. Dedimus etiam eis medietatem totius terrae quam Willelmus
Testaudi in illa curte habuit, quae terra dicitur esse de vicaria, et
medietatem reddituum ipsius terrae, scilicet annonae et vini et nummorum et
octo sextariorum avenae. Nobis vero et successoribus nostris retinuimus totam
vicariam de illis hominibus qui justiciae nostrae subjacent de omnibus
forifactis. Predictam siquidem medietatem vicariae et terrae et reddituum
ipsius terrae sic determinavimus canonicis, in aecclesia sancti Petri
engolismensis degentibus et eorum successoribus, dedimus et in perpetuum
habenda concessimus, ita ut ea quiete habeant et possideant et justicias suas
inde accipiant, absque omni nostra et heredum nostrorum contradictione, et si
quid de illis quae ad medietatem istam pertinent condonare voluerint, libere
condonent. Si vero unus vicarius solummodo in illa vicaria fuerit, illam
fidelitatem et servitium quae nobis pro parte nostra faciet, illis similiter
faciat et exhibeat pro parte eorum. Si autem in vicaria illa duo vicarii
fuerint, nos unum eorum et canonici alterum habeant et illam fidelitatem quam
vicarius noster, pro parte nostra, nobis faciet, et alter pro parte eorum eis
faciat et exhibeat, et servitium similiter, prout eis placuerit et res exiget.
Hoc etiam notum fieri volumus quod retinuimus nobis servitium de hominibus
illius terrae et concessimus quod servitium sic moderatum esset quod, pro
servitio illo, canonici redditus istius terrae
(1) Aujourd'hui La Gord,
hameau de la commune et canton de Segonzac.
non amitterent. Concessimus etiam eis quod quicumque de
curte non essent qui pro eis vel ad eos in curte Juliaci venirent, in eundo et
in redeundo a vicaria et potestate nostra et heredum nostrorum liberi essent.
Item concessimus canonicis et plevivimus in fide nostra ut, si quis de
medietate ista quam eis dedimus, vel de justiciis ad eandem pertinentibus, eis
aliquid auferret vel impararet, nos bona fide defenderemus et gariremus. Haec
concordia facta est in capitulo sedis Engolismae in presentia Ugonis, episcopi,
canonicis audientibus et videntibus, Chalone, thesaurario, W. Aendrici, Poncio
et multis aliis et, ex altera parte, laïcis I[terio] de Berbezillo, W. de
Pranzac, W. de Botavilla et multis aliis, Dominicae Incarnationis anno M° C°
L°; secundo episcopatus predicti Ugonis (1), presidente in Romana Cathedra
Eugenio III; Lodovico, rege Francorum et duce Aquitanorum. S. ┼ Rigaudi.
S. ┼ Petronillae. S. ┼ W. Testaudi. S. ┼ Petri abbatis (2).
CLXXXV.
DE VERINIS.
Petronille de
Lamote, fille de Gardrat du Val, et ses enfants donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême et à ses chanoines leurs mas de Verines. (1151).
Ego Petronilla de Lamota, filia Gardradi de Valle, et
filii mei, Willelmus Jordani, Johannes Gardradus et filiae meae, Arsendis,
Salome, Aleoiz et Burgundia, damus et concedimus Deo et matrici aecclesiae
sancti Petri engolismensis et canonicis in eadem Deo servientibus, mansum de
Veirinis (3),
(1) Hugues Tizon est dit
évêque élu dans la charte CLXIX du 27 mai 1149.
(2) Nous pensons qu'il
s'agit de Pierre II Lomond, alias de Sonneville, abbé de Saint-Amand-de-Boixe,
1149, fait évêque d'Angoulême, sous le nom de Pierre Ier, en 1159.
(3) Voir charte CLXXXVII.
quod pater meus dederat mihi in matrimonio. Damus, inquam,
ipsum mansum integre, quicquid in eo habebamus, vel alius a nobis juste vel
injuste habebat, sive possidebat, ut deinceps predicta aecclesia quiete habeat
et possideat. Hoc donum facimus, concessione mariti mei, Petri de Sonavilla,
pro animabus patris mei, Gardradi, et matris meae, Arsendis, et filiorum
meorum, Gardradi, Thetmundi et Ramnulfi, et quorum de jure predictae sancti
Petri aecclesiae esse sciebamus et recognoscebamus. Testes sunt Petrus (1),
abbas sancti Amantii, et Joscelmus, frater ejus, et Petrus Gastolius, monachi, et
Chalo, thesaurarius, et Reinaldus de Monte Berulfi, sacerdos et canonicus.
Annus ab Incarnatione Domini M. C. L. I. S. Petronillae ┼. S. W. ┼ Jordani. S. Salome ┼.
S. Aleoiz ┼.S. Arsendis ┼. S. Johannis ┼. S. Burgundiae ┼.
CLXXXVI.
DE JUDICARIA CURTIS DE JULAC (2).
Bérenger, juge de
Juillac-le-Coq, abandonne au chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême son office et
tous les droits s'y rattatachant et est fait membre de cette assemblée. (1157.)
Ego Hugo, engolismensis episcopus, notum facio presentibus
et futuris quod Berengerius, judex de Jullac, venit in capitulum sancti Petri
engolismensis, in presencia mea et canonicorum, et ibidem dedit Deo et sancto
Petro et canonicis engolismensis ecclesiae, in manu mea, seipsum et quicquid
juris habebat in judicaria curtis de Juliaco. Ego vero ibidem dedi ei canoniam et beneficium
ejusdem aecclesiae,
(1) Pierre Lomond, alias de
Sonneville. Voir charte précédente.
(2) Voir charte CXCIII.
tam corporale quam spirituale, canonicis concedentibus et
osculo proprii oris quibusque confirmantibus. Ipse vero, manu sua in manu mea
posita, promisit michi et capitulo obedientiam sicut mos est eorum qui in canoniam
recipiuntur. Hoc idem donum de judicaria confirmavit super altare sancti Petri
cum clavibus ejusdem aecclesiae. Et ut ipsum donum firmius teneretur, presenti
cartae propria manu subscripsi et eam sigillo meo muniri feci, anno ab
Incarnatione Domini M° C° L° VII°. S. ┼ ┼ episcopi. S. Bere ┼
ngerii. S. Fulchaldi ┼ Audonii.
CLXXXVII.
DE VEIRINES.
Raoul Français et
son frère abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême des droits qu'ils prétendaient
sur le mas de Vérines. (1149-1159.)
Ego Hugo (1), Dei gratia, engolismensis episcopus, notum
facio presentibus et futuris quod Radulfus Franceis et Helias de Ageneis,
frater ejus, dicebant se habere in manso de Veirines (2) acaptamentum et
hominium. Illud vero totum quod habebant vel requirebant in predicto manso
dederunt Deo et Sancto Petro et canonicis engolismensis aecclesiae, ibidem Deo
servientibus. Hoc donum fecerunt in manu mea, in cimiterio de Sonovilla (3),
quod est juxta burgum. Hujus doni et concessionis testes sunt Petrus Charels,
sacerdos et
(1) Hugues II Tizon de La Rochefoucauld,
1149-1159.
(2) On voir Vérines, dans la
commune de Pérignac, canton de Blanzac (Charente). Mais nous pensons qu'il
s'agit plutôt d'une localité plus rapprochée de Sonneville, où cette donation
est consentie, et appartenant à la région qu'habitent les Charels (voir charte
CXLVIII), et Foucauld de Montigné, soit peut-être Les Varennes, hameau situé
entre Saint-Ouen (Charente- Inférieure) et Verdille (Charente). Le chapitre
d'Angoulême avait déjà reçu des biens dans cette même région.
(3) Sonneville, dans
l'ancien diocèse de Saintes, aujourd'hui commune du canton de Rouillac
(Charente).
canonicus, Helias Achardi, Aimericus de Sonovilla, Iterius
Charels, Fulcaudus de Montinec. Et sciendum est quod hoc donum concesserunt
filii et filiae eorum.
S. ┼
Radulfi. S. ┼ Willelmi. S. ┼ Bernardi. S. ┼ Ramnulfi.
S. ┼ Aimerici. S. ┼ Petri. S. Bricti ┼. S. ┼ Gaufridi.
S. Helie ┼ de Ageneis. S. ┼ Lalelmi. S. ┼ Willelmi. S. ┼
Petri Aeliae. S. ┼ Fulconis. S. ┼ Arsendis.
CLXXXVIII. (1)
DE CARMENTO.
Ugbert, surnommé le
Gototges, à l'occasion de l'entrée de son fils Hugues dans le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, donne à ce chapitre l'église, le bourg et le
cimetière de Charmant, avec tout ce qui en dépend. (1060-1075.)
Ego Ugbertus, cognominatus le Gototges, pro anima mea et
parentum meorum, dono Deo et sancto Petro matris aecclesiae engolismensis et
ejusdem canonicis Ugonem, filium meum et, cum eo, ecclesiam sanctae Mariae de
Carmento (2) et burgum et cimiterium et omnia ad aecclesiam pertinentia. De repeticione
autem dico quod nullus de genere meo audeat ea quae supra dixi repetere vel
reclamare, sed predicti canonici in perpetuum habebant et quiete possideant.
Testes sunt Willelmus (3) archidiaconus et abbas de Alba Terra et Ugbertus
Derpela et Ugbertus de Julac et Raimundus de Julac.
(1) La charte 193 du
manuscrit qui viendrait ici sous le n° CLXXXVIII étant la même que celle que
nous avons reproduite sous le n° XCVI, nous la supprimons.
(2) Charmant, aujourd'hui
commune du canton de Lavalette. Son église est encore sous le vocable de
Notre-Dame.
(3) Guillaume, dit
d'Aubeterre, parce qu'il est abbé de la collégiale de cette ville, figure comme
archidiacre d'Angoulême, dans plusieurs de nos chartes, dont les dates extrêmes
sont 1060 et 1075.
CLXXXIX. (1)
DE SEGRESTANIA.
Le sacriste Hubert
étant mort, l'évêque Adémare prétend nommer seul le successeur. Le chapitre
proteste et en appelle aux évêques de Périgueux et de Saintes. Une assemblée
formée de religieux et de chanoines, sous la présidence de l'abbé de
Saint-Amant-de-Boixe, rend au chapitre le droit de nommer le sacriste qui devra
être agréé par l'évêque. (12 mai 1089.)
Hoc donum Grimoardi (2), episcopi, inviolatum nec
contradictum tenuerunt canonici ejusdem aeclesiae sub temporibus trium (3)
episcoporum post Grimoardum sibi succedentium. Succedente autem quarto, Ademaro
episcopo, XIII° presulatus ipsius anno, contigit defunctum esse Ucbertum qui
sacrorum custodiam, quam vulgo Segrestaniam vocant, a primis annis Willelmi
episcopatus usque ad XIIImum dictum superius annum ipsius Ademari
episcopi, obtinuit. Defuncto igitur Ucberto, Ademarus, episcopus, temptavit
sibi usurpare sacrorum custodis constitutionem, tali scilicet modo ut quem suo
arbitrio eligeret, volentibus aut nolentibus canonicis, custodem sacrorum
statueret. Quod fieri relitentes canonici, racionem cum eo habuerunt et ex
utraque parte statutus est dies in quo utriusque partis causa ageretur.
Canonici vero, missa legatione sua ad petragoricensis et xanthonicensis
ecclesiae clericos, sibi advocaverunt et quot poterant ex eis convenire fecerunt.
Diu igitur ventilata partis utriusque causa, tandem judicatum est ut quum, ex
testamento Grimoardi, episcopi, in proprietate canonicorum cesserat ipsius
segrestaniae possessio, jure etiam eorum sacrorum custodis sit constitutio,
(1) La charte 195 du
manuscrit qui viendrait ici sous le n° CLXXXIX étant la même que celles qui y
figurent encore sous les nos 13 et 31 et que nous avons reproduites
sous le n° LXXVII, nous la supprimons.
(2) Grimoard de Mussidan,
991-1018. Voir charte LXXVII.
(3) Toutes nos chroniques
comptent quatre évêques entre Grimoard et Adémare, savoir Guillaume I, Rohon de
Montaigut, Gérard I de Balard et Guillaume II.
ita ut ipsi quem idoneum sciant ad hoc, bonis quidem
probatum moribus, sua eligant ex congregatione, quem illius temporis, annuente
episcopo, constituant. Unde predictus Ademarus episcopus, cognita veritate ad
justiciam reductus, quod usurpare temptaverat, ad ultimum deposuit, et, ut
judicatum erat, omnem per temporis posteritatem, inviolatum persisterre annuit,
rogans insuper Dominum ut si qui predecessorum suorum aliqua in hac re
intulissent calumpniam divina eis donetur miseratione. Factum est hoc anno ab
Incarnatione Domini M° octogesimo VIIIIno, in perpetuum imperante
Domino Jesu-Christo, et in Galliis regnante Philippo, XIIIImo
ejusdem Ademari presulatus anno (1), mense Vto (2), mensis ejusdem
die duodecimo, indictione VIIma, luna XXX, sub testibus et causae
utriusque auctoribus, Ramnulfo, abbate cenobii sancti Amandi (4); Agno quoque,
priore cenobii sancti Pauli, sub oppido Botonae Ville (5) siti, et Iterio,
monacho et procuratore cenobii Sancti Eparchii (6); Petro, etiam priore in
cenobio sancti Dionisii in Valle Montis Maurelli positi (7). Interfueruntque
duo ecclesiae Xanthonensis canonici, Petrus Vitalis et Arduinus, et omnis
congregatio canonicorum ejusdem ecclesiae sancti Petri. Affuerunt etiam laïci,
Audoinus Ostendi et Gauscelmus Raimbaldi et Geraldus Reinaldi et Willelmus
Boniparis et Aizo Sancti Andreae et Gaufredus Engolismae et frater ejus
Audierius et Gaufredus Rudellis et Iterius Gaucelmi et alii quamplures
clericorum atque laïcorum.
(1) Adémare fut élu vers la
fin de 1075, du vivant de son prédécesseur et frère qui mourut en 1076.
(2) Voir note 2, au bas de
la charte XIV.
(3) C'est indiction XII
qu'il faut lire.
(4) Il faut lire sancti
Amantii. Saint-Amant-de-Boixe, abbaye bénédictine.
(5) Bouteville, prieuré
conventuel, dépendant de l'abbaye de Savigny. Il est dans le diocèse de
Saintes.
(6) Abbaye de Saint-Cybard,
sous les murs d'Angoulême.
(7) Montmoreau, prieuré
dépendant de l'abbaye de Nanteuil-en-Vallée.
CXC.
DONUM QUOD FECIT DE TERRA DE JULAC SIGUINUS
DE JULAC ET URSUS FILIUS EJUS.
Seguin de Juillac,
ayant séparé ses biens de ceux de son frère Guillaume, donne à Saint-Pierre
d'Angoulême et à ses chanoines tout ce qu'il possède à Juillac-Le-Coq. Son fils
Ursus s'est joint à lui pour faire cette donation. (Vers 1120.)
Notum facimus presentibus et futuris quod Seguinus de
Julac divisit hereditatem suam, quae erat circa parrochiam de Julac, cum
Wilelmo, fratre suo; evenitque in partem suam quicquid habebant in parrochia de
Julac, preter pratum quod dicitur Tiauga et canabale quod est juxta pratum.
Quod pratum et quod canabale, solummodo de omnibus quae habebant in parrochia
de Julac, cessit in partem Wilelmi de Julac, fratris sui. Predictus autem
Seguinus et Ursus, filius suus, dederunt Deo et sancto Petro engolismensi et
canonicis in eadem aecclesia Deo servientibus quicquid habebant in parrochia de
Julac. Hoc donum fecerunt in aecclesia de Julac, cum missali super altare
ipsius aecclesiae, presente Aimerico Giraudi (1), sacerdote et canonico Sancti
Petri, et presente Constantino Arnaudi et Bernardo Reborc et Wilelmo Costaulo.
Et homines ipsos Giraudum Auberti, Constantinum Pinzo et Iterium Pinzo, fratrem
ejus, predicte terre heredes, tradidit per manus suas Aimerico Giraudi et
precepit eis ut deinceps servirent predictis canonicis et homines illorum
proprios se esse recognoscerent.
(1) Nous voyons, dans la
liste de nos chanoines un Aimeric Giraud, en 1117-1121 et probablement au delà.
Nous pensons que c'est le témoin et représentant du chapitre dans cette charte,
à laquelle nous donnons ainsi la date de vers 1120.
CXCI.
DE VIRIDARIO TAVON.
Notum facimus presentibus et futuris quod Iterius de Julac
dedit Sancto Petro et canonicis engolismensibus viridarium quod vocatur Tao et
terram quae est juxta viridarium. Viridarium autem istud et terra predicta est
juxta viridarium quod Seguinus de Julac dedit (1) Sancto Petro et predictis
canonicis, cum multis aliis terris quae sunt in parrochia de Julac et cum
brolio de Julac.
CXCII.
DE BORDARIA WILELMI BUNT.
Notum facimus presentibus et futuris quod Aimericus
Giraudi (2), engolismensis canonicus, emit borderiam Wilelmi Bont, quae est in
parrochia de Julac. Hanc autem borderiam emit ab Arnaudo Amaugir de Salis ut
[ev]eniret Sancti Petri engolismensis propria et canonicorum in eadem aecclesia
Deo servientium. Haec autem vendicio facta est audientibus his: Jordano Plumal
et Bernardo Reborc.
CXCIII.
DE JUDICARIA CURTIS DE JULAC (3).
Bérenger confirme la
donation qu'il a faite en 1157 de sa judicature de Juillac-le-Coq. Il confirme
de même les donations faites auparavant de leurs parts du même bénéfice par ses
oncles, Foucaud de Verrières et Itier, ainsi que par son cousin, Adémare, fils
de Guillot, lorsqu'ils entrèrent dans le chapitre. (1162.)
Ego Petrus, Dei gratia engolismensis episcopus, notum
(1) Voir la charte
précédente.
(2) Voir charte CXC.
(3) Voir charte CLXXXVI.
(4) Pierre I Lomond,
1159-1182, successeur de Hugues II Tizon.
esse volo presentibus et futuris quod terciam partem
judicariae de Julac habebant Focaudus de Veireires et Iterius, frater ejus,
dono Petri Berengerii, patrui sui. Aliam vero terciam partem habebat Ademarus, filius Guilloti. Residuam
autem terciam partem habebat Berengerius. Unusquisque istorum suam partem
habebat hereditario jure. Predicti itaque Focaudus et Iterius, frater ejus,
suam partem judicariae, scilicet terciam, Sancto Petro dederunt et clericis ibi
Deo servientibus, in manu Hugonis, predecessoris nostri, et Focaudus seipsum in
canonicum; et Iterio data est prebenda quae datur in ecclesia nostra clericis
qui canonici non sunt (1). Ademarus, filius Guiloti, similiter suam terciam
partem judicariae, quae hereditate sibi contingebat, Sancto Petro dedit et
seipsum in canonicum, in manu Hug[onis], predecessoris nostri. Berengerius vero,
nepos predictorum Focaudi et Iterii, donum istud patruorum suorum in manu
Hu[gonis], episcopi, confirmavitet, si aliquid querelae inde habebat, omnino
finivit et seipsum in canonicum et suam partem judicariae Sancto Petro et
canonicis ibi Deo servientibus dedit. Quod vero prius Berengerius, in manu
Hu[gonis], episcopi, predecessoris nostri, fecerat, hoc, in manu nostra, in
presenti capitulo, fecit, scilicet suam partem judicariae Sancto Petro et
clericis ibi Deo servientibus dedit et donum predictorum Focaudi et Iterii
patruorum suorum et Ademari, cognati sui, confirmavit. Et ne aliam
reclamationem ipse, neque heredes sui inde iaceret, in manu nostra plevivit et
jurejurando super majus altare istius ecclesiae confirmavit et subscripsit.
Hanc autem confirmationem fecit Berengerius coram canonicis in ipso capitulo,
in manu nostra, anno secundo mei episcopatus, M° C° L° XII anno ab Incarnatione
Domini. Confirmationis hujus et sacramenti testes sunt Chalo,
engolismensis archidiaconus; Gaufridus, cantor; Arnaudus Poncati, sacrista;
Iterius, vicarius; Focaudus de Veireres, Elias de Moneta et plures
(1) Il s'agit ici des
auxiliaires du chapitre comme les vicaires de choeur et semi-prébendés. Voir
pouillé Historique du diocèse d'Angoulême, T. I.
alii canonici; Focaudus quoque Audoini, laïcus; Arnaudus
de Dignac, clericus. Ego P[etrus], engolismensis episcopus S. S. hoc
signum impressi. S. ┼ Berengerii.
CXCIV.
DE DECIMA DE BROLIO OLIVE (1).
Adémare Picher et
son fils Hélie, convaincus d'avoir prélevé sans droit une dîme dans la paroisse
de Charmant, demandent pardon et entrent en arrangement avec le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, qui abandonne à Hélie la moitié de la dite dîme à
charge d'une redevance de six deniers, à chaque transmission. (Date inconnue.)
Notum sit presentibus et futuris quod Ademarus Pichier,
mansionarius de Curzac (2), quandam decimam in parrochiam de Charment auferebat
Beato Petro, pro qua etiam judicium subterfugiendo a capellano suo sub
sententia positus fuerat. Siquidem ipse dicebat quod pater suus, Odelinus,
presbiter, cui de aecclesia de Charment capellanus fuerat, hanc decimam sibi
donavit. Nos vero dicebamus quod res aecclesia capellanus alienare non debebat.
Tandem itaque prenominatus Ademarus Picher et filius ejus, Helias, decimam
illam totam quam habebant in parrochia de Charment Sancto Petro dederunt et
pecierunt se absolvi, quia injuste decimam illam abstulerant beato Petro. Canonici autem dederunt medietatem
praenominatae decimae Heliae, filio Ademari Picher, hereditarie, ita tamen quod
Helias et heredes sui hominium canonicis facerent et sex denarios, in mutatione
heredum suorum canonicis in acaptamentum redderent. Et ut hoc firmius
esset presenti cartae propria manu Ademarus Picher et Helias filius ejus,
signum crucis
(1) Voir charte CXXXIV.
(2) Cursac, aujourd'hui
hameau de la commune de Charmant, canton de Lavalette. Voir charte XXI.
impresserunt. S. Ademari ┼. S. Helie ┼. Testes
hujus concordiae fuerunt Arnaldus Ponchat, Arnaudus Raimundi. Ramnulfus
Ponchat, Pontius, canonici. Laïci vero, Petrus Willelmi, Bernardus Unnas,
Petrus de Marzac.
CXCV.
DE DECIMA DE BROLIO OLIVE (1).
Adémare Pichier et
Hélie, son fils, abandonnent au chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême, en la
personne d'Arnauld Ponchat, chanoine et sacriste, les droits qu'ils peuvent
avoir sur la dixne de Charmant, moyennant un sol. (Date incertaine.)
Notum sit presentibus et futuris quod Aldemarus Pichiers,
mansionarius de Curzac, quamdam decimam habebat in parochia de Carment, quae
dicitur decima de Brol Oliva. Hanc inquam decimam predictus A[demarus] beate
Petro et canonicis diu abstulerat, pro qua etiam judicium subterfugiendo a
capellano suo sub sentencia positus fuerat. Siquidem ipse dicebat quod pater
suus, Odelinus. capellanus de aecclesia de Charment, hanc decimam sibi
donaverat. Canonici vero dicebant quod capellanus res aecclesiae alienare non
poterat. Tandem prenominatus A[demarus] et filius ejus, He[lias], decimam
predictam totam et si quid juris in ea habebant pro I solido vendederunt
A[rnaldo] Ponccato, canonico et sacriste (2) engolismensi, et ut hoc donum
firmius esset, presenti cartula signa crucis inpresserunt A[demarus] et
He[lias], filius ejus. Hujus doni testes sunt A. Ponccatus, sacrista; A.
capellanus de Charment, W. Sacerdos, A. Borces, P. de Marzac, W. Tornedur,
laïci. S. ┼ Ademari. S. ┼ Elie.
(1) Voir la charte
précédente.
(2) On connaît deux Arnauld
Ponchat, chanoines et sacristes de l'église d'Angoulême, l'un vers 1117 à 1124,
l'autre, de vers 1156 à 1181.
CXCVI.
DE TERRA FOCAUD AUDOI.
Foucaud Audoin et
Arnauld, son frère, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines les biens
qu'ils possèdent dans la cour de Juillac-Le-Coq, avec les droits qu'ils
prétendaient sur une prévôté, dans la paroisse d'Angeac, excepté une maison
sise près de l'ancienne église. (Vers 1162-1172.)
Notum sit presentibus et futuris quod Fucaudus Audoinus et
Arnaldus, frater ejus, dederunt Deo et Sancto Petro et clericis
engolismensibus, in cathedrali aecclesiae Deo servientibus, omnia quae habebant
in curte de Julac de beato Petro et de predictis clericis, videlicet domos,
vineas, agros et quatuor prandia quae habebant in terris quas vulgo appellant
Seisenaus. Dederunt etiam quandam preposituram quae est in parrochia de Anjac
(1), quam preposituram canonici dicebant predictos F[ocaudum] et A[rnaldum] non
hereditate habuisse, sed Iterium Archembaudi predictam preposituram cuidam
famulo suo, videlicet patri eorum, quantum sibi placuisset, commisisse.
Quicquid itaque habebant de canonicis in predicta prepositura, vel in tota
curte de Julac dederunt Deo et canonicis beati Petri, praeter quandam domum
quae est in porticu juxta aecclesiam veterem, quam Focaudus filio suo, Iterio,
consilio canonicorum, dedit. Hoc donum factum est in capitulo Sancti Petri,
videntibus Arnaldo Poncat et A. [Straac] (2), abbate Blandiacensi et F. de
Veirires. Ut autem majoris esset auctoritatis, predicti F[ocaudus] et
A[rnaldus] huic cartule propriis manibus signum crucis impresserunt. S. Fucaudi
┼ Audoi. S. Arnaudi ┼ Audoi.
(1) Aujourd'hui
Angeac-Champagne, près de Juillac-le-Coq et de même canton de Segonzac.
(2) Adémare Straac, abbé de
Blanzac, 1162-1172.
CXCVII.
DE XIIcim DENARIIS QUOS DEDERUNT
LI BUCAT SANCTO PETRO.
Notum sit quod VI denarios census quos habebant Willelmus
de Bucat, B. Santius juxta Orberie portam, ad hospitale Sauvaget (1), dederunt
sancto P[etro] predicti, vidente A. Poncat, sacrista, R. Montis Berulfi,
Burgunnio. S. Willelmi de ┼ Bucac (2). S. ┼ Bernardi [de Bucac]. S.
┼ Santii [de Bucac]. Alios VI denarios quos habebant in parte sancti
Eparchii sancto Petro dederunt.
CXCVIII. (3)
Arnauld Bouchard
avait reçu en fief transmissible à ses héritiers la dîme de Genac, dc l'évêque
d'Angoulême; il en donna la moitié à Saint-Pierre et à ses chanoines. Ses
décimateurs consentent à passer, au même titre, au service du chapitre. (1159 -
1182.)
Ego, Petrus (4), engolismensis episcopus, notum facio
presentibus et futuris quod Arnaldus Bochardi decimam de Agenaco (5) ab episcopo
engolismensi, hereditario jure, feodaliter habebat et possidebat, et in eadem
decima habebat decimarios suos, de quibus hominium et acaptamentum
(1) La porte Orberie était à
l'extrémité de la rue dite aujourd'hui du Sauvage, à Angoulême, et l'hôpital du
Sauvaget, dans cette rue.
(2) Les deux mots de Bucac,
dans le manuscrit, sont placés, de sur Willelmi, bu sur Bernardi et cac sur
Santii.
(3) Cette charte est sans
titre dans le manuscrit; mais on y voit en regard, dans la marge extérieure
cette note de Agenac écrite au XIIIe siècle et, au-dessous, cette
autre de decima de Genac, d'une écriture du XIVe.
(4) Pierre Lomond ou de
Sonneville, 1159-1182.
(5) Genac, aujourd'hui
commune du canton de Rouillac.
pro ipsa decima habebat. Horum itaque omnium tam decimae
quam decimariorum, totum ex integro, quod ad medietatem pertinet, Deo et
aecclesiae sancti Petri engolismensis, in capitulo ejusdem aecclesiae, dedit et
concessit, ut ejusdem aecclesiae canonici donum istud in perpetuum quiete
habeant et possideant. Decimarii
vero, jussu ejusdem Arnaldi, quantum ad hanc medietatem pertinet, canonicis
hominium fecerunt, concedentes se amplius medietatem acaptamenti, pro eodem
feodo, canonicis, perpetuo suis temporibus reddituros. Hoc autem donum factum
est in presentia nostra, astantibus et presentibus Chalone, engolismensi
archidiacono; Johanne, thesaurario; Arnaldo Ponchati, sacrista; Pontio,
canonico. S. Arnaldi ┼ Bocardi. S. Arnaldi ┼ Bochardi, filii ejus.
CXCIX.
DE
DECIMA ARNALDI PINEU. (1160-1181.)
Notum sit
presentibus quod A[rnaldus] Pineus et Joscelinus quartam partem habebant in
decima agnorum, porcellorum et lane in parrochia de Julac. Hanc, inquam, decimam
dederunt Deo et Sancto P[etro], pro remedio animarum suarum et convenerunt quod
garirent et defenderent et quietam facerent. Huic interfuerunt
A[rnaldus] Po[nchat], sacrista (1); R. Gissales; A[rnaldus] Dinac. S. Arnaldi
Pineu S. Goscelini.
CC.
Règlement d'un
conflit entre Ademare Agulo,ses enfants et autres intéressés, d'une part, et le
chapitre d'Angoulême de l'autre. (1160-1181.)
Notum sit presentibus et futuris quod Ademarus Agulo et
filii et participes ejus quod conquirebant canonici engo-
(1) 1160-1181.
lismenses non tenuerant concordiam, nec solverant denerios
omnes quos promiserant illi et participibus in manu Rigaudi Borbora; quod se
fecisse canonici affirmabant. Ut vero predictam querelam illi finirent,
dederunt canonici demum X solidos. Ipsi vero dederunt omne jus suum, canonicis
videntibus, A[rnaudo] sacrista; J., archipresbitero; P. Johannis; W. Petri et
plures.
CCI.
DE ORTIS OUS AUMANT.
Les Aumant, Hélie,
Bernard et Jean donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses clercs leurs droits
sur les jardins dits de Malavoda et de Negachat. (Date inconnue.)
Notum facimus presentibus et futuris quod Helias Aumant et
Bernardus Aumant et Johannes Aumant quicquid juris habebant in ortis qui vulgo
dicuntur de Malavoda (1) vel de Negachat (2), dederunt Deo et santo Petro et
clericis in cathedrali aecclesia Deo servientibus, per manum Reinaldi Charel
qui procurator illius ballie erat. Et ut hoc donum firmius esset, huic cartulae
propria manu signa crucis impresserunt. Hujus doni testes fuerunt Reinaldus
Chareus, Ramnulfus de Valetes et Helias, filius ejus, et Petrus Iterii, Bodet
et Helias Perarmes.
Signum He ┼ lie Aumant. S. B ┼ ernardi Aumant.
S. Jo ┼ hannis Aumant (3).
(1) Nom inconnu.
(2) Probablement Nège ou
Nige-Chat, sous Angoulême, hameau que M. George, Topographie historique
d'Angoulême, place sur la rive gauche de l'Anguienne.
(3) Ces trois signatures
dans le manuscrit, sont disposées de telle sorte que chacune a le nom de
famille au-dessous du nom patronimique et que la croix coupe l'un et l'autre.
CCII.
DE DECIMA DE MANSO BERCAUT.
Notum sit presentibus et futuris quod Arnaldus Willelmi et
Petrus, frater meus, et Gumbores et Girbergis, filie Aimerici Rainet, donamus
et concedimus decimam de manso Bercaut Deo et Sancto Petro engolismensi et
canonicis ibi Deo servientibus. Hoc autem donum factum est in ecclesia de
Julac, audiente Constantino, sacerdote, et Willelmo Rufo et Aimerico Ramnulfo
et Wilelmo Ouric, presente Johanne, thesaurario (1), et Ramnulfo de Maunac et
Petro Johannis sacerdote et multis aliis.
CCIII.
DE MOLENDINIS D'EUNE.
Notum facimus presentibus et futuris quod Bego et uxor sua
querelam habebat adversus canonicos de molendinis d'Eune. Quidquid autem
querelae habuerunt canonicis ebmifvercserunt (2) et quidquid juris habebant
sancto P[etro] dederunt ille et uxor sua, cui hereditario jure contingebat
videntibus A[rnaldo], sacrista, P. Johannis, W. Petit, W. de Julac et pluribus
aliis.
(1) Deux trésoriers du
chapitre d'Angoulême, du nom de Jean, ont rempli successivement la période 1150
à 1202.
(2) Nous croyons être sûr de
la lecture de ce mot qui serait une altération du verbe emittere.
CCIV. (1)
Sciant presentes ac posteri quod ego, Petrus Rapacius,
ecclesiae engolismensis canonicus, adquisivi dictae ecclesiae sex nummos quos
P. Boquains habebat censuales in [terr]a de Aussac (2) et quod W. Boquains
et.... (3) varo Boquains et Wilelmus Aimerici tunc temporis superstites erant.
Sex jam dictos denarios predictae aecclesiae concesserunt, ut quiete et sine
querela in perpetuum haberet et possideret predictos sex denarios in predicta
ecclesia. Hujus autem acquisitionis et concessionis testes sunt Chalo,
archidiaconus (4), Ar[naldus] Ponchat, sacrista, W. Dari... Azo....
CCV.
DE DECIMA DOMUS ELEMOSINARIAE (5)
Pierre Ier,
évêque d'Angoulême, ordonne que les revenus fondés pour les pauvres leur soient
distribués régulièrement et frappe d'anathème quiconque les détournerait ou les
réduirait. (1175).
Petrus, Dei gratia engolismensis episcopus, dilectis in
Christo filiis, canonicis engolismensis sedis eorumque successoribus canonice
substituendis in perpetuum. Pastoralis cura nos ammonet et invitat pro statu
aecclesiam Dei quibus presidemus satagere et earum et tranquillitati
salubriter, Deo auxiliante, providere, ac jura uniuscujusque aecclesiae integra
et illibata conservare. Ea propter memores illius sententiae, non tantum evangelicae,
verum etiam dominicae « quod uni ex minimis meis fecistis mihi fecistis»,
(1) Cette charte, sans
titre, est en partie illisible, par suite des déchirures du parchemin.
(2) Aussac, commune du
canton de Saint-Amant-de Boixe. On l'a vu ailleurs et plusieurs fois appelé
Alterium.
(3) Un mot sauté.
(4) De 1150 à vers 1183.
(5) Voir chartes LXXXIII et
CCVIII.
dicit Dominus, circa decimam pauperum Christi fideliter
conservandam non immerito sollicitamus. Novimus siquidem, teste prophetia quod
« desiderium pauperum exaudivit Dominus » et alibi scriptum repperimus: « manus
pauperis gazofi[laci]um est Salvatoris. » Unde, in virtute obed[ientiae],
unicuique vestrum mandando precipimus, qua[tenus] decimam tam panis quam vini
et denariorum vel aliorum quae pro cibariis in claustro dantur a bonae memoriae
predecessoribus nostris, episcopis et canonicis, statutam tempore debito, hoc
est in unoquoque die, vel saltem usque ad finem uniuscujusque mensis, in quo
fiet procuratio, elemosinario integre persolvatis, sin autem, omnes tam
presentes quam futures huic nostro, immo Domini mandato contraire presumentes,
sicut de communi consensu capituli descendit et cunctos, res pauperum scienter
gravantes et defraudantes, vel diminuentes, vinculo anathematis innodamus et
eos, donec ablata pauperibus integre, cum digna satisfactione persolverint,
offitio et benefitio aecclesiastico, de communi etiam consensu capituli,
omnimodis non immerito privamus. Ut autem haec nostra confirmatione sua
stabilitate valeat conservari, nec ulla possit inquietatione violari, sigilli
nostri robore illam muniri fecimus, manu propria subscribentes. Factum est hoc,
ab Incarnation Domini M° C° LXXV°.
S. Geraldi Sancti Johannis ┼. S. Helie Monete ┼. S.G. Benedicti ┼.
S. F. de Veireires ┼. S. A. Raimundi ┼. S. Helie de Mastat ┼.
S. Audoini Boutrant ┼. S. F. Arras ┼. S. R. de Mairinac ┼. S.
R. de Maonac ┼. S. Burgundi ┼. S. W. Danes ┼. S. Pontii ┼.
S. W. Rapacii ┼. S. Petri, episcopi ┼. S. Calonis, archidiaconi ┼.
S. J. thesaurarii ┼. S. A. sacriste ┼. S. Gumbaudi ┼. S.
Gardradi ┼. S Hugonis ┼. S. Griseti ┼. S. Ma. Reinaldi Charel
┼ (1).
(1) Tous ces noms, dans les
manuscrits, sont disposés en deux colonnes, dont la première contient ceux des
laïques, jusau'à W. Rapacii inclusivement, et l'autre ceux des ecclésiastiques.
CCVI. (1)
PRIVILEGIA.
Alexandre, pape,
confirme un jugement porté par l'évêque de Périgueux et l'abbé de La Couronne
dans un conflit qu'il leur avait confié le soin de régler.
Alexander (2), episcopus, servus servorum Dei, venerabili
fratri, episcopo, et dilectis filiis, capitulo engolismensi, salutem et
apostolicam benedictionem. AEa quae concordia vel juditio statuuntur firma
debent et inconcussa existere, et ne alicujus malignitate turbari [v]a[l]eant
vel mutari, apostolico robore convenit communiri. AEapropter, dilecti in Domino
filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, concordiam
quam cum hominibus de Vilac (3) per manum venerabilis fratris nostri
petragoricensis episcopi et dilecti filii, abbatis de Corona (4), quibus causam
ipsam commiseramus terminandam, vos fecisse accepimus; sicut de beneplacito utriusque
partis facta est, auctoritate apostolica confirmamus et pre[senti]s scripti
patrocinio communimus, statuen[tes] ut nulli omnino hominum liceat hanc paginam
[nostram] confirmationis infringere vel ei aliqua [vi vers]us contraire. Si
quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem Omnipotentis Dei et
beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus se noverit incursurum.
Datum Ferentinis III nonas julii.
(1) Un feuillet détaché du
volume manuscrit y a été réintégré, mais à une place qui n'est pas la sienne.
Cette erreur a entraîné une interversion dans l'ordre des cinq chartes
suivantes, dont la quatrième se trouverait avoir son commencement au bas du
feuillet qui a reçu après coup le n° 104 et sa fin au sommet du feuillet n°
103. Nous réparons cette erreur et mettons chque charte à sa place.
(2) Nous pensons que c'est
Alexandre III, 1159-1181.
(3) Un note marginale porte
Julhac.
(4) Abbaye Augustine de
N.-D. de La Couronne, près Angoulême.
CCVII.
DE PROCURATIONE PAUPERUM IN NOE VIR (1).
In engolismensi aecclesia procurantur centum pauperes in
Noe vir justus (2). Tres illorum habent duas libras panis et unusquisque
illorum habet dimidiam justam vini quod datur canonicis et carnem, vel pro
carne I denarium.
CCVIII.
DE PROCURATIONE PAUPERUM IN QUADRAGESIMA.
In unaquaque die quadragesime procurantur vigenti sex
pauperes. Tres illorum habent duas libras panis et dimidiam justam vini quod
datur canonicis. Unusquisque illorum habet et de fabis escudelatam et unum
denarium in cena, quando pedes illorum debent ablui, et, ad tunicas illorum,
solvit sascrista vigenti solidos et septem denarios, et aecclesia de Touzac
duodecim solidos quos adquisivit Iterius Archembaut.
CCIX.
SACRAMENTUM COMITIS [EPISCOPO].
Le comte Guillaume
IV s'engage, vis-à-vis de l'évêque Lambert, à respecter sa personne et ses
droits et à réparer les injustices commises par lui ou par ses hommes
(1140-1149.)
Ego Willelmus (3), comes engolismensis, ero fi[delis
omni]modo et semper domno Lamberto (4), engolismensi e[piscopo,
(1) Voir charte CCV.
(2) Voir charte CLXVIII.
(3) Guillaume IV, 1140-1177.
(4) Lambert, 1136-1149.
et] servabo fideliter et honorabo personam ipsius...(1) in
his quae ad eum pertinent. Ego vel homines mei,(1*)... aliquid injuste
fecerimus, ad ammonitionem ipsius emendabo secundum consilium illius et de his
quae jam facta sunt, vel in ecclesiis, vel in aliis rebus quae ad eum
pertinent, ad ammonitionem ipsius, similiter emendabo et sic me adjuvet
Omnipotens Deus, Pater et Filius et Spiritus sanctus, et omnes sancti ejus et
haec sancta quatuor evangelia. Hanc autem cartulam super altare sancti
Clementis (2) posui et in ea propria manu mea signum sanctae crucis feci.
Interfuerunt autem huic juramento Calo, thesaurarius ecclesiae sancti Petri
Engolismensis, Benedictus et Petrus, canonici, et Arnaldus laïcus, fratres de
Corona; Iterius quoque de Berbezil et Fulcherius Fulcaldi et Geraldus Ramnulfi ┼.
CCX.
DE ORTIS QUOS DEDIT ARBERTUS VIGERS.
Albert Vigier, étant dans
l'église de Touvre, a donné à Saint-Pierre d'Angoulême, ses jardins dits de li
Ort Gueili, pour subvenir à l'éclairage de la cathédrale. Plus tard son frère,
le chantre G. Vigier, d'accord avec l'évêque et le chapitre, décide que, outre
les huit cierges qui sont allumés, en dix solennités désignées, sur les portes
de fer, on en allumera quatre autres sur les mêmes portes et un cinquième sur
un chandelier dans le choeur. Chacum de ces cierges sera de deux livres et
demie. Le chantre officiera en ces solennités. Ces jardins, avec d'autres les
avoisinant, sont donnés en fief héréditaire à G. et R. Beunont qui paieront un
cens de vingt deniers (1181.)
Nos canonici engolismenses notum facimus presentibus et
futuris quod Arbertus Vigers ortos, qui vulgo dicuntur li Ort
(1) (1*) La charte est
rongée en ces deux endroits.
(2) Autel de la chapelle
Saint-Clément qui est la chapelle de l'évêque située dans ses maisons
épiscopales.
Gueili, qui sunt a sinistra parte deu prat Thaloc quos
hereditario jure habebat, dedit in manu P[etri] engolismensis episcopi, in
ecclesia Tolvere, ad illuminandam cathedralem ecclesiam engolismensem, audiente
et concedente fratre suo, G. Vigerii, cantore, et J[ohanne] thesaurario, et A.,
sacrista, et magistro He[lia] de Mastat, penitenciario et pluribus aliis.
Processu vero temporum, predictus cantor, cum A[rnaldo], sacrista, consilio
episcopi et capituli, ita disposuit quod super januas ferreas quatuor cerei
exceptis octo cerereis qui de consuetudine in januis ponebantur (1), super
januas ponerentur et unus [super] candelabrum in coro. Cereus vero cori post
vesperas sollempnis diei, in usus cantoris cedet. Unusquisque vero istorum
cereorum pensare debet duas libras [et] dimidiam et, istis sollempnitatibus
illuminabunt ecclesiam secundum consuetudinem antiquorum cereorum octo, in
natale, in epiphania, in pascha, in ascensione, in pentecoste, in Petri et
Pauli, in assumpcione Sanctae Marie, in dedicacione, in omnium sanctorum, in
Sancti Benigni. Hos, inquam, predictos ortos, A[rnaldus], sacrista, consilio
capituli, G. Beununt et R. Beununt dedit hereditario jure tenendos libere et
sine omni vexacione, sine omni servicio, et VI denarios in orto Avierne et XII
in orto a la Gueilina, qui contigui sunt predictis ortis. Si vero contigerit
vendere vel impignorare ortos, in quibus sunt X et VIII denarii, vende
sacristae erunt et omne d[ebit]um [t]amen X et VIII denarii census eorum erunt.
Et, pro predictis ortis et pro
X et VIII denariis, reddentur XX denarii censuales, V in omnium sanctorum, V in
epiphania, V in pascha, V in sancti Eparchii. Quando vero censum [istu]m
videlicet V denarios in his quatuor sollempnitatibus, habebunt panem unum, I
justam, I denarium. Huic dono interfuerunt C[halo], archidiaconus; J[ohannes],
thesaurarius; G. cantor; B. magister scolarum; magister H[elias],
penitentiarius, et plures alii. Factum est hoc, anno Incarnationis Domini MC
octogesimo I, residente Johanne, episcopo engolismensi. De consuetudine in
predictis X sollempnitatibus tres cantores
(1) Voir chartes CLXVIII et
CLXX.
debeant esse in coro, placuit toti capitulo quod cantor
pri[m]itius inter alios in choro, presencia sui corporis, festum celebraret vel
vicarium canonicum inter duos cantores o[ff]icium haberet, sicque tali modo
predicta consuetudine cereos cori habet.
CCXI.
Guillaume de Charel
et ses frères donnent à Saint-Pierre d'Angoulême tout ce qu'ils ont dans les
prévôtés et dans les terres de Luc. (1160-1181.)
Notum sit presentibus et futuris quod ego Willelmus de
Charel et fratres mei Landricus et iterum Willelmus, [pro] remedio [ani]marum
nostrarum et parentum [nostrorum], dedimus et concessimus Deo et ecclesiae
sancti Petri engolismensis omnia illa quae habebamus in preposituris et in
terris deu Luc (1), vel quae alii a nobis habebant et omnia quae in in terra
illa no[bis] hereditario jure contingebant vel contingere poterant. Hoc donum fecimus [in] ecclesia
supra altare sancti Petri, aud[ient]ibus videntibus Arnaldo Ponchat, sacrista;
Iterio Boer, G. Benedicti, ejusdem ecclesiae canonicis, He. de Fontbela. Et
ut hoc donum firmius et certius habeatur, signa nostra presenti cartae propriis
manibus impressimus. [S. W. Chare]lli ┼. S. W. ┼. S. Landrici ┼.
CCXII. (2)
Robert Ponchat donne
une prévôté, des rentes et des dîmes qu'il a acquises, à Charmant et dans le
voisinage, pour l'illumination des fêtes de la Sainte Vierge, ainsi que pour
son anniversaire. (Vers 1135.)
[Notum si]t presentibus et futuris quod R. Ponchat (3)
ad[quisie]rat in vita sua multo labore, multis penis, preposi-
(1) Voir chartes LXXXVII et
CLXIV.
(2) Les deux chartes qui
précèdent celle-ci sont illisibles.
(3) Robert Ponchat, sacriste
du chapitre, de vers 1133 à 1138.
turam Dauter et II sextarios nuxi in decima de Charment,
in feodo decimarum et alios redditus in ballia de Charment. Hos ... redditus dedit ad celebrandum festum
Virginis Mariae et ad luminare festi. Insuper adquisivit quartam partem
decimae de Veireries (1) et duos solidos et dimidium census in ortis qui
adjacent eisdem, ad faciendum anniversarium suum. Qui [abstulerit] eos redditus
a festo et ab [anni]versario... excommunicatus sit, cum Dathan et Abiran
perpetuo incendio comburatur (2).
(1) La Verrerie, ou Les
Verreries, aujourd'hui hameau de la commune de Ronsenac, près de Charmant. La
paroisse de Ronsenac appartenait alors au diocèse de Périgueux.
(2) La fin de cette dernière
charte est illisible.
TABLE CHRONOLOGIQUE
CXXV. ― DE SANCTO EPARCHIO. ― Acte
d'affranchissement accordé par Saint-Cybard à cent soixante-quinze esclaves (31
mars 558). p. 113.
CXXXVI. ― DE IIS QUAE EPISCOPUS LAUNUS DEDIT
AECCLESIAE SANCTI EPARCHII. ― Charles le Chauve confirme la donation
faite par l'évêque Laune II à l'abbaye de Saint-Cybard (6 septembre 852). p. 128.
LII. ― DE CURTE DE BRENAD, IN PAGO PICTAVENSI. ―
Ahicfred donne à Saint-Pierre d'Angoulême ses domaines et sa cour de Bernac,
dans la viguerie de Brioux, en Poitou, avec l'église qui en dépend et dans
laquelle repose le corps de saint Vitrien. Il y ajoute plusieurs autres
domaines, situés dans la même région. (Janvier 855.) p. 56.
XXXVII. ― IN ULCIACO SUPER FLUVIUM NISONE. ―
Teutbert, en présence de plusieurs ecclésiastiques et laïques réunis dans
l'église de La Rochebeaucourt, remet à l'évêque d'Angoulême, un mas, situé sur
la Nizonne et donné autrefois à sa cathédrale. Il avoue en avoir joui
injustement avec son frère Ursius, aujourd'hui défunt (22 janvier 868). p. 38.
XXVI. ― HIC EST CESSIO SANCTI PETRI DE DOMERO FONTE
ET DE AVENINGIIS. ― Le diacre Frofade donne à la cathédrale d'Angoulême
et à son chapitre, dont il est membre, des mas qu'il possède à Dorfont et à
Avenans, avec toutes leurs dépendances, dans la vicairie de Saint-Genis, sous
réserve d'usufruit en sa faveur et, après sa mort, en faveur d'Adalard, diacre,
son neveu (879). p. 24.
L. ― IN VICARIA SANCTI GENESII. ― Les
chanoines Anatole, prêtre, et Isimbard, diacre, donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême le mas qu'ils possèdent à Asnières, sur le Rodin, dans la viguerie
de Saint-Genis, et où demeurait autrefois Beliarde, leur mère (879). p. 53.
LI. ― DE MARTIACO. ― Les chanoines Anatole et
Isimbard ajoutent à leur donation les biens qu'ils possèdent à Marsac, sur la
Charente, qui ne font qu'un tout avec les premiers. Ils s'en réservent
l'usufruit leur vie durant, à charge de payer à Saint-Pierre d'Angoulême, en la
fête de l'Epiphanie de chaque année, une rente de deux mesures de froment,
autant de vin, quatre porcs et vingt poulets (mai 879). p. 55.
XL. ― DE TERRA SANCTI PETRI QUAE EST ULTRA PONTEM IN
DOMERO FONTE. ― Frofade, diacre et chanoine, réitère et confirme la
donation qu'il a faite à Saint-Pierre d'Angoulême de divers mas situés à
Dorfont et aux Avenans (juin 879). p. 41.
LVII. ― DE VINEA DE SOILLIS. ― Salomon et
Raine, sa femme, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême la moitié d'une pièce de
vigne qu'ils possèdent sur les hauteurs de Soyaux (février 908). p. 62.
XLII. ― IN VICARIA SANCTI GENESII, IN VILLA QUAE
DICITUR NIGRUNDO. ― Gislide donne à Agbard, son petit-fils, deux mas
formant son domaine de Nigronde, vicairie de Saint-Genis. Elle y ajoute sa
maison de Genac, avec tout ce qui en dépend, et fait réserve de ce qu'elle a
donné autrefois, avec Adalbert, son aïeul, à Saint-Pierre d'Angoulême et à
l'abbaye de Saint-Cybard de cette ville (juillet 911). p. 45.
II. ― DE VINEIS SANCTI PETRI... DE CRAGIA. ―
L'évêque Gombauld édicte que quiconque voudra acquérir des terres, bâtir,
planter de la vigne dans les dépendances de l'église Saint-Pierre, dans un
rayon de deux milles de la ville d'Angoulême, pourra y être autorisé, à la
condition de servir à ladite église, à partir de la cinquième année, une taxe
annuelle de quatre deniers, payable en la fête de Saint-Pierre. Il donne cet
autorisation à cinq chanoines qui veulent exercer ce droit sur une partie des
coteaux de Crage (novembre 918). p. 2.
XXVII. ― IN BACIACO ET IN SERTIS. ― Beltrude,
du consentement d'Ainard, son mari, donne, pour le repos de son âme, à
Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, des biens situés à Bassac, sur la
Charente, et, au monastère de Saint-Cybard, ce qu'elle possède à Sers, vicairie
de Vouzan, sous cette réserve que son mari jouira du tout, sa vie durant, en
payant cinq deniers par an au chapitre et autant au monastère (juin 923). p. 26.
XXIX. ― IN PAGO ENGOLISMENSI ET IN PAGO LEMOVICENSI.
― Autier et sa femme, Ermensende, donnent, pour le repos de leurs âmes, à
Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, trois mas situés, l'un à Traisen,
vicairie de Vouzan, les deux autres à Loriac, vicairie de Chassenon, avec
toutes leurs dépendances, sous cette clause qu'ils en jouiront leur vie durant
en payant une rente annuelle de douze deniers (940-952). p. 30.
XLI. ― IN VICARIA SANCTI GENESII, DE TERRA SANCTI
PETRI IN VILLA VALENTIA. ― Le vicomte Oldric et ses frères donnent, pour
le repos de leurs âmes et de l'âme de leur mère Ingelberte, à Saint-Pierre
d'Angoulême et à ses chanoines, leur terre de Valence, dans la vicairie de
Saint-Genis, sous cette clause que le chanoine Robert, diacre, en jouira sa vie
durant, en payant chaque année au chapitre une rente de six deniers (mars 944).
p. 43.
III. ― DONUM QUOD DEDIT GUILLELMUS, COMES, SANCTO
PETRO, DE PAGO SANCTONICO. ― Le comte Guillaume [Ier Taillefer], donne à
la cathédrale d'Angoulême, une chapelle dédiée à saint Vivien, avec des biens
et des droits situés en divers lieux du pays de Saintonge (952-964). p. 4.
XLIII. ― IN VILLA QUAE DICITUR VAISNAC. ―
Itier et sa femme Aladaiz, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême, leurs
possessions de Vénat, près de cette ville, et s'en réservent la jouissance leur
vie durant (954). p. 46.
XXXIII ― IN PAGO ENGOLISMENSI; DE ECCLESIA DE
FOSCOBRONNA. ― Itier, Aladaiz, sa femme, et Elie, leur fils, donnent à
Saint-Pierre d'Angoulême leur église de Saint-Victor de Fouquebrune, avec une
vigne pour l'entretien de l'autel, une autre vigne et un mas. Ils s'en
réservent l'usufruit leur vie durant, à charge d'un cens annuel de cinq sols,
payable à la Saint-Martin (juillet 956). p. 34.
LVI. ― DE VILLA DE CAVANACO, DE MANSO IN QUO
ECCLESIA. ― Hilduin, fils d'Adémare et d'Hétolane, donne à Saint-Pierre
d'Angoulême un mas situé à Chavenac (septembre 973). p. 61.
LV. ― DE VENDA ANTE FESTIVITATEM SANCTI JOHANNIS. ―
Le comte Guillaume Ier donne à Saint-Pierre d'Angoulême les deux parts qu'il a
dans le produit de la foire qui se tient sept jours avant la fête de Saint-Jean
(973-975). p. 60.
IV. ― IN PAGO SANCTONICO. ― Guillaume,
Dominique sa femme et Mainier, leur fils, donnent à la cathédrale d'Angoulême
leurs biens d'Alleville, sous la réserve qu'ils en jouiront leur vie durant,
moyennant un cens annuel de douze deniers, payable à la fête de Saint-Pierre de
juin. Leurs autres enfants assistent à cette donation (décembre 978). p. 5.
XXII. ― DE ALODIO DE TAUZAC. ― (991-1018). p. 22.
LXXVII. ― DE SEGRESTANIA, DE ALTURIO SANCTI PETRI
CUM ALIIS ALTARIBUS. ― L'évêque Grimoard fonde, dans sa cathédrale, les
autels de Saint-Pierre, Saint-Michel, Saint-Etienne et Saint-Hilaire, avec la
sacristanie. Il leur affecte les revenus de son mas d'Antournac, une dîme et
une rente de seize deniers, à charge par les chanoines de prier pour lui et de
nourrir un pauvre (1002-1018). p. 71.
XXV. ― DE PASTOREVILLA. ― Arnauld, archidiacre
d'Angoulême, donne à la cathédrale les biens qui lui viennent de son père, à
Patreville, et qui sont grevés de diverses rentes (1018-1031). p. 23.
VIII. ― DONUM GRIMOARDI EPISCOPI. ― L'évêque
Grimoard, se sentant près de mourir, rend à sa cathédrale et à la congrégation
de ses chanoines des vignes et des maisons qu'un certain Géruce leur avait
léguées et qu'il avait retenues pour son usage privé (1018). p. 10.
XXVIII. ― DONATIO QUAM FECIT ARNALDUS BOMPAR AD
CRUCIFIXUM. ― Arnauld Bompar, Rixende sa femme, et Hélie, leur fils,
donnent à la chapelle du Crucifix, dans la cathédrale d'Angoulême, les biens
qu'ils possèdent en franc alleu, à Sers, et six mas, situés à Edon, avec toutes
leurs dépendances, et s'en réservent la jouissance leur vie durant, à charge
d'une rente annuelle de quatre setiers de blé, payable à la Saint-Michel (20
mai 1020). p. 28.
I (fragment). ― Cette charte, dont les deux premières
pages sont illisibles, sauf quelques mots disjoints et sans suite, à trait au
soulagement corporel et spirituel des pauvres et parait appartenir à
l'épiscopat de Rohon (1020-1030). p. 1.
LVIII. ― IN CROZILIA, DE VINEA. ― Le prêtre
Arnauld donne à Saint-Pierre d'Angoulême sa vigne de La Crouzille, d'une
contenance d'un joint et demi (1020-1035). p. 63.
XXXVI. ― DE MOLENDINIS QUI SUNT IN BOESMA. ―
L'évêque Rohon abandonne à ses chanoines deux moulins existant sur la rivière
appelée La Boême et Longues-Planches, et leur en assure la propriété en
menaçant d'excommunication quinconque y porterait atteinte (1020-1037). p. 37.
XXX. ― DE MOLENDINIS DE VARNO EXCOMMUNICATIO. ―
L'évêque Rohon frappe d'excommunication quiconque tenterait de s'emparer des
moulins de Vars. Il défend à ses successeurs de les aliéner et veut que les
produits en soient, moitié pour l'évêque, moitié pour ses chanoines
(1020-1037). p. 32.
CXVIII. ― DE CRUCIFIXO ET DE ALTARE. ―
Donation par le chanoine Ogier à la chapelle du Crucifix, récemment fondée dans
la cathédrale (27 janvier 1021). p. 107.
LIV. ― DE ALGUNT. ― Le comte Guillaume II et
son fils, Aldoin, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême leur mas du Gond (Peu
avant 1028). p. 59.
XIII. ― DE MANSO DE ALGUNT. ― Redevance
grevant le mas du Gond, qui a été donné à la cathédrale et à ses chanoines par
le comte Guillaume, père du comte Aldoin (1028-1030). p. 13.
V. ― IN PAGUO ENGOLISMENSI, DONUM DE VINEIS. ―
Gauscelme, fils de Bérauld de Vignolles et sa femme, Arsende, fille de Dodone,
donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines des vignes situées à
Vignolles et dans le voisinage (1028-1030). p. 7.
LXIX. ― DE VINEA (1038-1041). p. 68.
XXXIV. ― DE ECCLESIA DE JULIACI. - Ourson de
Juillac, étant malade, donne à Saint-Pierre d'Angoulême le quart de l'église de
Juillac-le-Coq, promet, s'il revient à la santé, de se faire chanoine et
demande, s'il meurt, à être enterré avec les chanoines dudit Saint-Pierre
(1030-1044). p. 35.
XLVI. ― DE PASTORE VILLA, DE TERRA QUAM DEDIT
ARNALDUS, ARCHIDIACONUS, SANCTO PETRO. ― L'archidiacre Arnauld confirme
la donation qu'il a faite à Saint- Pierre d'Angoulême de ses domaines de
Patreville et en fait le détail (1031). p. 50.
VI. ― DE MONASTERIO SANCTAE MARIAE BELLI LOCI. ―
Le comte Geoffroy donne à la cathédrale le monastère (prieuré) de N.-D. de
Beaulieu qu'il a fondé dans l'enceinte de la ville d'Angou-
lême. Il a fait ce don pour le repos de son âme et de
celles de son père et de sa mère (1038-1043). p. 8.
XXXI. ― DE VICARIA MONTINIACI. ― Charte
constatant que Guillaume Guichard et plusieurs membres de sa famille ont donné
à Saint- Pierre d'Angoulême des biens situés à Tresliz et provenant de leur aïeul
Eblon (1038-1043). p. 33.
XXXII. ― DE MANSO DE ROFIAC. ― Arnauld, fils
de Seguin, d'accord avec sa soeur Aiccline, donne à la cathédrale d'Angoulême
et à ses chanoines, un mas situé à Roffit, et, pour le soustraire à toute
réclamation, le met entre les mains de l'évêque, l'engageant, en cas
d'éviction, à le remplacer par un capital de cent sols (1043-1075). p. 33.
XC. ― DE DECIMA DE VILLA AURIOL. ―
(1043-1075). ― p. 82.
LXXXVII. ― DE ALODIO DEL LUC ET DE CASTELAR QUOD
VOCATUR UNO ORTO. ― Itier de la Porte, Raymond et Seguin, ses frères,
donnent à Saint-Pierre d'Angoulême, pour le repos de l'âme de leur mère,
Rengarde, et de tous leurs parents, leur domaine du Luc et de Chastelar, appelé
Esnort. Ils s'en réservent l'usufruit, leur vie durant, pour eux et pour lea
enfants de Raymond (1048-1060). p. 79.
C. ― DE CURTE MANLAR. ― Audoin Ostend, en
reconnaissance de sa délivrance de la prison du château de Couhé, cède au
chapitre d'Angoulême, moyennant neuf cents sols, la moitié de sa cour de
Mansle, bourg, terres, bois, prés, eaux et moulins lui venant de la famille des
Léobard. Son frère Aizon, cède de même l'autre moitié, mais s'en réserve l'exploit
à titre de feudataire (1048-1089). p. 89.
XCI. ― DE MANSO ENGALBERTI. ― (1050-1075). p. 83.
XCV. ― DE TERRA FONTIS CLARAS. ― Guillaume de
Montbron, évêque de Périgueux, et ses frères Audoin et Hugues, donnent à
Saint-Pierre d'Angoulême, la terre et la forêt de Fontclaireau, tenues en fief
par Géraud Papot, qui en retiendra la moitié au même titre. Le chapitre aura le
reste en pleine propriété et, de plus, l'église qu'il va bâtir, le cimetière et
le bourg (1050-1081). p. 84
LXXXIX. ― DE AECCLESIA SANCTI GRATULFI. ―
Robert de Montbron, étant possesseur de Château-Renaud, donnne à Saint-
Pierre d'Angoulême et à son chapitre l'église, le bourg et
la dîme de Saint-Groux. Ses frères, Guillaume, évêque de Périgueux, Audoin
Borel, Hugues de Marthon et Robert, ajoutent à ce don une partie d'une terre et
des prés joignant l'église, avec un bras de la rivière, entourant les dits
prés, ainsi que la chapelle de Château-Renaud (1059-1075). p. 81.
LIX. ― DE TERRA DE AUTERIO. ― Bernard de
Juillac donne une terre à Saint-Pierre d'Angoulême et se réserve, pour lui et
pour son fils, avec le consentement de sa femme, le droit d'être enterré comme
les chanoines (1060-1075). p. 64.
LXXXVIII. ― De uno orto. ― Armand de
Château-Renaud, à l'occasion de l'entrée de son fils Odon dans le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, donne à cette église des biens et droits qu'il a
reçus de Rengarde et que celle-ci a détachés de ses domaines d'Enort, savoir le
mas de Crosel, trois borderies, le pacage de soixante porcs et une pêcherie
(1060-1075). p. 81.
LXI. ― DE TERRA DE SENEBERIIS (1060-1075). p. 65.
XCII. ― DE TERRA DE VILAFAZO. ― Raoul de Saint
Cier, à l'occasion de l'entrée de son fils Zacharie dans le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, donne à cette église, la terre de villefaze, qu'il
possède en fief, avec les prés, eaux et forêts qui en dépendent (1060-1075). p.
83.
XCVI. ― DE BURGO DE VOSEN. ― Audoin Borel et
Hugues de Marthon, son frère, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines le bourg de Vouzan et la terre de Lespaut, avec droit de glandage, de
chasse et de prise de bois de construction dans la forêt de Grosbost
(1060-1075). p. 85.
CXXX. ― DE AECCLESIA BEATAE MARIAE BELLI LOCI INFRA
HONOREM MARTONNI. ― Itier Dolzac et Alède, sa femme, Robert Maldener et
Guillaume Le Roux donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines l'église,
le cimetière et toute la vicairie de Beaulieu, dans la seigneurie de Marthon,
avec leurs demeures, aires et jardins (1060-1075). p. 120.
CLXXXVIII. ― DE CARMENTO. ― Ugbert, surnommé
le Gototges, à l'occasion de l'entrée de son fils Hugues dans le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, donne à ce chapitre l'église, le bourg et le
cimetière de Charmant, avec tout ce qui en dépend (1060-1075). p. 177.
XIV. ― DE HOSPITALI. ― L'évêque Guillaume II,
voulant remettre en état les affaires de l'hôpital Saint-Pierre, compromises
par la négligence de ses prédécesseurs, en confie l'administration aux
chanoines de la cathédrale, qui devront recueillir et nourrir trois pauvres
tous les jours de l'année et treize tous les jours de carême (11 mai 1063). p. 14.
XCVIII. ― DE MALASVILLA. ― Aénor, à l'occasion
de l'entrée d'Achard Debor, un de ses fils, dans le chapitre de Saint-Pierre
d'Angoulême, donne à cette église une borderie située à Malaville (1075). p. 87.
XXXIX. ― DE BORDERIA DE PONTE. ― Hugues
Arnauld et Géraud, son frère, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême la borderie de
Pont-Roux (1075-1101). p. 40.
XXXVIII. ― DE DECIMA DE ROMANORVILLA. ―
Convention touchant la terre et la dîme de Renorville, que divers laïques
avaient distraites du domaine de Saint-Pierre d'Angoulême (1075-1101). p. 39.
CLXXVII. ― DE TERRA DE FAVARZIL IN HONORE RUPIS
CANDERICI. ― Fouchier et Elie de Chandry donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême et à ses chanoines leur terre, de Favarzil, dans la châtellenie de
La Roche Chandry. Les chanoines auront les habitations et dépendances. Le
reste, terres cultivées ou incultes, sera commun entre les chanoines et les
donateurs et leurs descendants. L'évêque y fixe aussitôt l'emplacement d'une
église et le chapitre y installe des colons (1075-1101). p. 165.
CLXXXIX. ― DE SEGRESTANIA. ― Le sacriste
Hubert étant mort, l'évêque Adémare, prétend nommer seul le successeur. Le
chapitre proteste et en appelle aux évêques de Périgueux et de Saintes. Une
assemblée formée de religieux et de chanoines, sous la présidence de l'abbé de
Saint-Amant-de-Boixe, rend au chapitre le droit de nommer le sacriste qui devra
être agréé par l'évêque (12 mai 1039). p. 178.
CXVII. ― DE THELONEO SALIS. ― Le comte
Guillaume III Taillefer et son fils Vulgrin, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême
leurs droits sur le sel qui est débarqué au port de Basseau (1089-1101). p. 106.
CXL. ― DE BRIANAC. ― Le comte Guillaume III
Taillefer restitue à Saint-Pierre d'Angoulême des biens situés à Brinat, donnés
autrefois par son oncle, l'évêque Guillaume II, et dont il s'était emparé
(1089-1101). p. 133.
XVII. ― DE PREPOSITURA BEATI PETRI, QUAM CONCESSIT
DOMINUS ADEMARUS EPISCOPUS SANCTI PETRI. ― Adémare, évêque d'Angoulême,
fait passer à ses chanoines la prévôté de Saint-Pierre, située à
Juillac-le-Coq, qui dépendait de sa mense et dont ses délégués avaient abusé
(1095). p. 16.
XVIII. ― DE EADEM PREPOSITURA. ― L'évêque
Adémare s'excuse auprès du pape Urbain II d'être empêché par l'âge et les
infirmités d'assister au concile de Clermont. Il le prie en outre d'approuver
la mesure qu'il vient de prendre au sujet de la prévôté de sa cathédrale
(1095). p. 19.
XIX. ― CONSTITUTIO DOMINI PAPAE URBANI. ― Le
pape Urbain II confirme, par la main de son secrétaire Jean, cardinal-diacre,
la mesure prise par l'évêque Adémare, au sujet de la prévôté de sa cathédrale
(30 novembre 1095). p. 20.
LIII. ― DE SILVIA DE DAUCIA. ― (Vers 1095). p.
58.
LXXXIII. ― Le comte Guillaume III Taillefer donne à
l'aumônerie de Saint-Pierre, située devant le cloître de la cathédrale, le
sixième des grains de toutes sortes, recueillis dans sa châtellenie de
Bouteville et de Segonzac (27 mai 1097). p. 76.
CXIX. ― DE PIPERE LEMOVICENSIS. ― Concordat
passé devant l'évêque Girard II entre les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême
et les moines de Saint Martin de Limoges, au sujet d'un cens grevant la terre
de Saint-Hilaire sur l'Autize en Poitou, donnée à ces derniers par notre évêque
Rohon de Montaigut (1101-1113). p. 108.
CXXVII. ― DE TOUZAC ET DE CIMITERIO. ―
Guillaume Testaud donne à Saint-Pierre d'Angoulême l'église, le cimetière et le
presbytère de Touzac qu'il tenait en fief de Girard II, évêque dudit Angoulême,
et engage ses frères à se joindre à lui pour faire cette donation (1101-1117).
p. 117.
CXXVIII. ― ITEM DE ECCLESIA TOUZAC. ―
Rainauld, évêque de Saintes, à la prière de Girard, évêque d'Angoulême,
autorise les chanoines de ce dernier lieu à posséder, dans son diocèse,
l'église, le cimetière et le presbytère de Touzac, que
leur a donnés Guillaume Testaud (1115-1116). p. 116.
CXII. ― DE MANSO DE BOCONAULA. ― Rainauld Alon
et ses frères donnent à Saint-Pierre d'Augoulême le mas de Boconaule, un champ,
le quart des vignes de Vignolles, leurs droits sur un four et une maison, le
tout à Angoulême, la maison devant et le champ près de la porte Saint-Pierre
(1101-1120). p. 101.
LXXXIV. ― DE LEMPNIA ULTRA PONTEM TOLVERE. ―
Aizon Ostent donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines, entre les mains
de l'évêque et légat, Girard II, la laigne située entre le pont de Touvre et
les prés des comtes (1101-1130). p. 77.
LXXXV. ― ITEM DE LEMNIA. ― (Date inconnue). p.
78.
LXXXVI. ― ITERUM DE LEMPNIA. ― Abandon de
certains droits sur la laigne touchant les prés des comtes. (Date inconnue). p.
79.
CXIV. ― DE MANSO DE LUNESSA. ― Guillaume
Audoin et ses frères donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines la
moitié de leur mas et alleu de Lunesse. Le cens qui leur revient, consistant en
un mouton, une charretée de bois et un repas, sera perçu alternativement, une
année par eux, l'autre année par les chanoines (1101-1130). p. 103.
CXXI. ― DE MANSO DE CALISIO. ― Gérard Rapace
donne à Saint Pierre d'Angoulême tous ses droits sur le mas de Chalais
(1101-1130). p. 110.
CXXII ― DE DECIMA SANCTI GRATULFI. ― Hugues de
Sales et Itier, son frère, abandonnent au chapitre-cathédral d'Angoulême une
partie des dîmes de Saint-Groux, qu'il lui avait longtemps disputées
(1101-1130). p. 111.
LXXXI. ― Arnauld Rat, Girard Corgnol, son oncle, et
Geoffroy, son frère, donnent à l'aumônerie de Saint-Pierre, devant l'évêque
Girard II et ses chanoines, réunis pour la fête de Pâques, la dîme de six
quartiers de vignes situées aux Lanchades (1101-1130). p. 74.
LXXXII. ― ITEM. ― Règlement et cession de
droits sur les domaines de Girac. (Date peu postérieure à celle de la
précédente charte). p. 75.
CXX. ― DE TERRA CALISIA. ― Hugues, Raoul,
Pierre et Zacharie abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême des domaines et
droits litigieux: moitié de la borderie de Chalais, près la Boixe, et de la
dîme de maisons et jardins à Puyréau, toute la dîme de la borderie de La Grange
et divers (1101-1136). p. 109.
CXXXII. ― DE MANSO DE LA GRAUSA. ― Geoffroy
d'Angoulême étant fait chanoine, son père donne au chapitre la moitié du mas de
la Greuze (1101-1136). p. 122.
CXXXIII. ― DE EODEM. ― Donation du reste du
mas de la Greuze, à l'occasion de l'entrée dans le chapitre d'un autre Geoffroy
d'Angoulême, cousin du précédent. (Date inconnue). p. 122.
CV. ― DE EXCLUSA MOLENDINORUM DE CASTELAR. ―
Aimeric de La Rochefoucauld met fin à un conflit avec l'évêque d'Angoulême et
ses chanoines, en leur reconnaissant le droit de déplacer l'écluse de leurs
moulins du Châtelard et d'Enort (1109). p. 93.
CXXXV. ― DE OMNIBUS AECCLESIIS ET CURTIBUS ET TERRIS
AD ECCLESIAM ENGOLISMENSEM PERTINENTIBUS. ― Bulle de Pascal II, du 14
avril 1110, approuvant la séparation des menses de l'évêque et du chapitre
d'Angoulême. p. 123.
CVIII. ― DE TERRA DE MOLEDA. ― Convention
passée par devant l'évêque Girard II, entre les chanoines d'Angoulême et les
moines de Bassac; les uns auront toujours la moitié de ce que posséderont les
autres (1117). p. 97.
CIX. ― ITEM DE MOLEDA. ― Pierre Baudrand, pour
le salut de son âme, de celles de son père et de ses autres parents, donne aux
chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême, ce qu'il possède dans les bois de
Moulède et consent à ce que les moines de Bassac en aient la moitié. (Date
inconnue). p 99.
CX. ― ITEM. ― Aimare Pousat et ses frères pour
le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents, donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême tout ce qu'ils possèdent dans la terre de Moulède, en retour de
certaines faveurs spirituelles (1101-1120). p. 99.
CXXIX. ― DE DECIMA DE CARMENTO. ― Seguin de
Cursac et ses frères donnent à Saint-Pierre d'Angoulême toutes les dîmes qu'ils
possèdent dans la paroisse de Charmant (1117) p. 119.
CXXXVIII. ― DE MOLEDA. ― Raoul de l'Isle,
Arsende, sa soeur et les enfants de celle ci donnent à Saint-Pierre d'Angoulême
tout ce qu'ils ont dans la forêt de Moulède (1117-1133). p. 132.
CXXIV. ― DE AECCLESIA DE TOUZAC. ― Pierre III
de Confolens confirme le don fait par Rainauld, son prédécesseur, au chapitre
d'Angoulême, de l'église, du cimetière et du presbytère de Touzac (1117-1127).
p. 113.
CXXXI. ― DE MANSO DE GIRAC. ― L'évêque Girard
II et son chapitre cèdent à cens leur mas de Girac à Arnault de Brumont
(1117-1136). p. 121.
CXXIII. ― DE ECCLESIA SANCTI MENARDI DE ALGA. ―
Pierre III de Confolens, évêque de Saintes, d'accord avec son chapitre, donne
l'église de Saint-Médard d'Auge à Saint-Pierre d'Angoulême (1118). p. 112.
XCIX. ― DE TERRA DE MOLEDA. ― Arnauld Corgnol
et Itier Ladens, son frère, mettent fin à un procès avec le chapitre
d'Angoulême en lui abandonnant leur part de la terre et des bois de Moulède,
ainsi que les landes de Clarenc, le chapitre s'en disant propriétaire en vertu
d'une donation d'Aimeric Corgnol, leur père (1119). p. 87.
CXXVI. ― DE DECIMA DE VITRERIIS. ― Eudes de
Bouteville donne à Saint-Pierre d'Angoulême la moitié de la dîme de la paroisse
de Verrières et toute celle de Lavallade qui avait appartenu autrefois à cette
église (1119). p. 117.
LXXIX. ― DE MANSO DE GIRAC. ― Hugues de L'Isle
donne à Saint-Pierre d'Angoulême et au chapitre son fils Elie, avec tous tes
droits sur le mas de Girac (vers 1120). p. 73.
CXLIX. ― DE TERRA GRUAUT. ― Apercébude et ses
enfants abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême leurs droits sur la terre et sur
les moulins de Gruaut et leurs dépendances (vers 1120). p. 141.
CXLII. ― DE DECIMA MERLET DE CHARMENTO. ―
Aimeric Merlet, à l'occasion de l'entrée de son fils Robert dans le chapitre de
la cathédrale d'Angoulême, avait donné à cette église sa dîme de Charmant. Ses
autres fils confirment ce don et y ajoutent la dîme d'une terre qu'ils
possèdent dans la même paroisse (vers 1120). p. 135.
CXC. ― DONUM QUOD FECIT DE TERRA DE JULAC SIGUINUS
DE JULAC ET URSUS FILIUS EJUS. ― Seguin de Juillac, ayant séparé ses
biens de ceux de son frère Guillaume, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines tout ce qu'il possède à Juillac-le-Coq. Son fils Ursus s'est joint à
lui pour faire cette donation (vers 1120). p. 180.
CXVI. ― DE INSULA SPANIACI. ― Convention
passée par devant Girard II, évêque d'Angoulême, entre le chapitre, d'une part,
et Guillaume Audoin et son frère, de l'autre, touchant leurs droits en
l'Isle-d'Espagnac (1120). p. 104.
CXLVIII. ― DE MACOVILLA. ― Concordat entre la
famille Charel et les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême, au sujet de la
prévôté de Macqueville (1120-1160). p. 139.
CLXXXIII. ― DE DECEM SOLIDIS IN ECCLESIA SANCTI
MARCIALIS. ― L'évêque Girard II ayant nommé archidiacre son neveu
Richard, attribue à l'archidiaconé les églises de Nanteuillet, Voulgézac,
Saint-Etienne de Magnac et une partie de la cour de Marsaguet. Il y ajoute
l'église de Saint-Jean-Baptiste et divers droits. Mais tout ce qui fait partie
de ce dernier don passera, après la mort de Richard, à la mense commune du
chapitre (vers 1121). p. 170.
CLIII. ― DE ECCLESIA DE LEDEVILLA. ― Pierre de
Confolens, évêque de Saintes, rend l'église de Ladiville à Saint-Pierre
d'Angoulême qui la possédait autrefois et l'avait mise dans la mense de son
trésorier (1122). p. 145.
CXXXVII. ― DE DOMO ITERII ARCHEMBALDI. ― Le
chanoine Itier Archembauld donne au chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême les
maisons lui venant de son oncle, du même nom, à charge de payer, chaque année,
en la fête de Saint-Sixte, un cens de deux sols à l'abbaye de N.-D. de Châtres
(1130-1133). p. 131.
CCXII. ― Robert Ponchat donne une prévôté, des
rentes et des des dîmes qu'il a acquises, à Charmant et dans le voisinage, pour
l'illumination des fêtes de la Sainte Vierge, ainsi que pour son anniversaire
(vers 1135). p. 196.
CXXXIV. ― DE DOMIBUS AUDOINI TRUAUDI. ―
Arnauld Pierre et son fils, Hélie, échangent les maisons et dépendances leur
venant d'Audoin Truaud, pour la part qu'a le chapitre dans la
terre et la cour d'Olibe et dont le reste appartient à
l'abbaye de Saint-Cybard (1136-1149). p. 123.
CXLI. ― DE VIRIDARIO, DE SOELLIS, DE MANSO, DE CRUCE
ET DE BRIANAC ― Accord entre le chapitre cathédral d'Angoulême et le
comte Wulgrin II, à la suite d'abus commis sur leurs terres par les agents de
ce dernier (13 juillet 1138). p. 133.
CLXVII. ― DE BROLIO LO DEFES. ― Hugues de
Tourriers et Guillaume Itier abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême des droits
litigieux sur le Breuil des Deffends (1138-1150). p. 157.
CLII ― DE DOMIBUS AUDOINI TRUAUDI ET DOMIBUS ITERII
ARCHEMBALDI ET DE ORTIS ET VIRGULTIS ET CURTIBUS ET EXITIBUS DOMORUM. IN HOC
DONO SUNT, ET CONCESSIONE, DOMUS ELDRADI CLERICI QUI SUNT RETRO ISTAS IN
VIRGULTIS. ALIA QUARTA EST RETRO ARNALDO PETRO. ― Arnauld Barba et
Arnauld Pierre renoncent à leurs prétentions sur les maisons et dépendances
qu'avaient données au chapitre Audoin Truaud et Itier Archambauld. Le comte
Vulgrin II accorde l'immunité auxdites maisons (1139-1140). p. 143.
CXLIII. ― DE TERRA GRUAUT. ― Girauld Martin
abandonne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines des droits que ceux-ci
revendiquaient sur la terre de Gruaut (vers 1140). p. 136.
CXLIV. ― DE EODEM. ― Donation semblable à la
précédente, dans le même lieu (même date). p. 136.
CCIX. ― SACRAMENTUM COMITIS EPISCOPO. ― Le
comte Guillaume IV s'engage, vis-à-vis de l'évêque Lambert, à respecter sa
personne et ses droits et à réparer les injustices commises par lui ou par ses
hommes (1140-1149). p. 193.
CLXXXVI. ― DE OMNIBUS NECESSARIIS ET DE PASCUIS ET
DE PASQUERIO IN BUXIA AD PODIUM REGALEM. ― Le comte Guillaume IV
Taillefer, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines le droit de
prendre, dans sa forêt de la Boixe, tous bois de construction et de chauffage,
nécessaires dans leurs domaines de Puyréau. Il y ajoute droit de pacage et de
glandage (1140-1177). p. 164.
LXXVI. ― DE MANSO DE SOROUMA. ― Convention
entre Amélie de Chabanais et Mathilde, sa fille, d'une part, et le chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême, représenté par Arnauld Ponchat,
son sacriste, de l'autre, au sujet du mas de Soroume (après 1140). p. 70.
CXLV. ― DE TORNAC. ― Jugement porté par
Guillaume IV Taillefer et restitution faite aux gens du chapitre de
Saint-Pierre d'Angoulême (24 mars 1142). p. 137.
CLXXI. ― DE CUMBA BERENGERII QUAE EST JULIACO. ―
Les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême, cèdent à Giraud Rainaut et à son
frère A. Rainaud et à leurs successeurs, à perpétuité, leur terre dite La Combe
de Bérenger en Juillac, moyennant chaque année, douze deniers et le tiers de
tous les fruits. Les nouveaux possesseurs, seront sous la dépendance du
chapitre (1142). p. 159
CLIV. ― DE PRATIS JULIACI ET DE SALE BASSELLIS. ―
Le Comte Guillaume IV Taillefer, fils de Vulgrin II, donne à la cathédrale et
au chapitre d'Angoulême, ses prés, dit de l'Isle en Juillac-le-Coq. Il permet
en outre aux chanoines de se faire apporter devant la cathédrale ou ailleurs la
taxe que son père leur avait accordée sur le sel débarqué au port de Basseau et
qu'ils touchaient jusqu'ici au lieu même du débarquement. La même autorisation
est accordée aux moines de Saint-Cybard pour la part leur revenant dans cette
taxe (1144). p. 146.
CLXXII. ― DE DECIMA MANLII. ― Convention
passée au château de La Rochefoucauld, entre les chanoines de Saint-Pierre
d'Angoulême et Cabozon au sujet d'une redevance grevant la dîme partielle, dont
jouissait ce dernier à titre d'héritier des époux Maron et Hilarie (entre 1144
et 1149). p. 160.
CLXXIII. ― DE TERRA CANTORIS, ULTRA PONTEM SANCTI
EPARCHII. ― Concordat entre le chantre Hugues Tizon, d'une part, Hélie
Faucher et divers membres de sa famille, de l'autre, au sujet d'une terre, située
au delà du pont de Saint-Cybard, dans les dépendances de la Chantrerie
(1144-1149). p. 161.
CLVI. ― DE TERRA DE JULAGUET. ― Guillaume de
Saint-Aulais et ses neveux donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines leur terre située dans la paroisse de Juillaguet (1146). p. 148.
CLVII. ― DE EODEM. ― Guillaume de Saint-Aulais
et son neveu, Elie de Brie, prennent en fief la même terre, avec droit de la
racheter moyennant le prix de deux cents sols, monnaie d'Angoulême (1146). p. 149.
CLV. ― LITTERE LUDOVICI REGIS. ― Le roi Louis
VII, le jeune, reproche à notre comte Guillaume IV d'opprimer l'église
d'Angoulême, l'exhorte à en respecter les droits et s'engage à régler,
lorsqu'il passera dans le pays, les différends qui pourront subsister entre le
dit comte et l'évêque (vers 1147). p. 147.
CLIX. ― DE LA GROA. ― Arnauld Seschaves, sur
le point de partir pour Jérusalem, donne à Saint-Pierre d'Angoulême, sa terre
de La Groux, dont les revenus serviront à procurer à cette église l'encens
nécessaire au service divin. Il ajoute à ce don, le droit de pacage et de
chauffage sur cette terre au profit de ses habitants (1147). p. 151.
CLX. ― DE BROLIO ET DE PODIO REAU ET DE VILAFAZO. -
Zacarie de Saint-Ciers et ses neveux abandonnent à Saint-Pierre d'Angoulême
tous les droits qu'ils prétendaient avoir, à l'encontre du chapitre, sur le
Breuil de Puyréau, sur la terre, les prés, eaux et forêts de Villefaze (1147).
p. 152.
CLXI. ― DE PIGNORE DE JULAC. ― Le comte
Guillaume IV Taillefer engage au chapitre cathédral d'Angoulême, moyennant un
capital de mille sols, tous ses droits à la cour de Juillac-le-Coq, droits dont
plusieurs lui sont contestés par les chanoines. Si le comte ou ses héritiers
rendent cette somme au chapitre, les choses reviendront en leur état précédent
(1147). p. 153.
CLXIX ― DE PREPOSITURA ET DOMO SANCTI GRATULFI. ―
Concordat entre le chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême, au sujet d'une maison
de la prévôté de ce bourg (27 mai 1149). p. 158.
CLXXXVII. ― DE VEIRINES. ― Raoul François et
son frère abandonnent à Saint Pierre d'Angoulême des droits qu'ils prétendaient
sur le mas de Vérines (1149-1159). p. 176.
CLXXV. ― DE CLARIS VALLIBUS IN CURTE MANLIS. ―
Les chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême, d'accord avec l'évêque Hugues Tizon,
donnent aux religieux de Clairvaux, établis à Echoisy, leur terre de
Villedondes, entre Villorioux et la Boixe, se réservant une redevance annuelle
de cinq sols, payable en la fête de Saint-Pierre-Es-Liens, (25 juillet 1150).
p. 163.
CLXXXIV. ― DE VICARIA DE JULAC. ― Transaction
entre Rigaud de Barbezieux et Pétronille, sa femme, d'une part, et les
chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême, d'autre part, au sujet de biens et
droits litigieux possédés par ces derniers à Juillac (1150). p. 172.
CLXXXV. ― DE VERINIS. ― Pétronille de Lamote,
fille de Gardrat du Val, et ses enfants donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à
ses chanoines leur mas de Verines (1151). p. 174.
CLXXVIII ― DE DECIMA DE TAUZAC. ― Pour mettre
fin à un conflit avec les chanoines d'Angoulême, Guillaume de Neuville renonce
à leur réclamer quatre setiers de froment qu'il prétendait et que les dits
chanoines lui contestaient sur la dîme de Touzac (1155). p. 166.
CLXXXV1. ― DE JUDICARIA CURTIS DE JULAC. ―
Bérenger, juge de Juillac-le-Coq, abandonne au chapitre de Saint-Pierre
d'Angoulême son office et tous les droits s'y rattachant et est fait membre de
cette assemblée (1157). p. 175.
CCVI. ― PRIVILEGIA. ― Alexandre, pape,
confirme un jugement porté par l'évêque de Périgueux et l'abbé de La Couronne,
dans un conflit qu'il leur avait confié le soin de régler (1159-1181). p. 192.
CXCVIII. ― Arnauld Bouchard avait reçu en fief
transmissible à ses héritiers la dîme de Genac, de l'évêque d'Angoulême; il en
donne la moitié à Saint-Pierre et à ses chanoines. Ses décimateurs consentent à
passer, au même titre, au service du chapitre (1159-1182). p. 186.
CLXXIV. ― DE DECIMA DE TAUZAC. ― Itier, son
fils et autres cèdent à Saint-Pierre d'Angoulême leurs droits sur les dîmes de
Touzac (1160-1164). p. 162.
CXCIX. ― DE DECIMA ARNALDI PINEU. ―
(1160-1181) p. 187.
CC. ― Règlement d'un conflit entre Adémare Agulo,
ses enfants et autres intéressés, d'une part, et le chapitre d'Angoulême, de
l'autre (1160 1181). p. 187.
CCXI. ― Guillaume de Charel et ses frères donnent à
Saint Pierre tout ce qu'ils possèdent dans les prévôtés et dans les terres de
Luc (1160-1181). p. 196.
CXCIII. ― DE JUDICARIA CURTIS DE JULAC. ―
Bérenger confirme la donation qu'il a faite en 1157 de sa judicature de
Juillac-le-Coq. Il confirme de même les donations faites auparavant de leurs
parts du même bénéfice par ses oncles, Foucaud de Verrières et Itier, ainsi que
par son cousin, Adémare, fils de Guillot, lorsqu'ils entrèrent dans le chapitre
(1162). p. 181.
CXCVI. ― DE TERRA FOCAUD AUDOI. ― Foucaud
Audoin et Arnauld, son frère, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines les biens qu'ils possèdent dans la cour de Juillac-le-Coq, avec les
droits qu'ils prétendaient sur une prévôté, dans la paroisse d'Angeac, excepté
une maison sise près de l'ancienne église (vers 1162-1172). p. 185.
CLXXXII. ― DE MALLIA. ― Pierre Chauvet qui a
participé au massacre des prêtres de Mansle, répare son crime en donnant tout
ce qu'il possède dans cette paroisse à Saint-Pierre d'Angoulême (1168). p. 169.
CCV. ― DE DECIMA DOMUS ELEMOSINARIAE. ― Pierre
Ier, évêque d'Angoulême, ordonne que les revenus fondés pour les pauvres leur
soient distribués régulièrement, et frappe d'anathème quiconque les
détournerait ou les réduirait (1175). p. 190.
CCX. ― DE ORTIS QUOS DEDIT ARBERTUS VIGERS. ―
Albert Vigier, étant dans l'église de Touvre, a donné à Saint-Pierre
d'Angoulême, ses jardins dits de li Ort Gueili, pour subvenir à l'éclairage de
la cathédrale. Plus tard, son frère, le chantre G. Vigier, d'accord avec
l'évêque et le chapitre, décide que, outre les huit cierges qui sont allumés,
en dix solennités désignées, sur les portes de fer, ou en allumera quatre
autres sur les mêmes portes et un cinquième sur un chandelier, dans le
choeur... Ces jardins, avec d'autres les avoisinant sont donnés en fief
héréditaire à G. et K. Beunont qui paieront un cens de vingt deniers (1181). p.
194.
IX. ― DONUM SIGUINI CERDANII DE VINEA. ― (Date
inconnue). p. 10.
XV. - DE HOSPITALI BEATI PETRI. ― Règlement relatif
aux portiers de la cathédrale. (Datc inconnue). p. 15
XVI. ― DE VINEA DE CROCILIA. ― (Date
inconnue). p. 16.
XXIII. - Pas de titre. p. 22.
XXI. ― DE MANSO DE CUBCIACO. ― p. 22.
XX. ― DE MANSO DE BAISAC. ― Robert et Arnauld
Callia donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines le mas de Baisac.
(Date inconnue). p. 21.
VII. ― DE VERTERIACO. ― Foulque donne, pour le
repos de son âme, au monastère (cathédrale) de Saint-Pierre d'Angoulême, tout
ce qu'il possède à Verteillac. (Date inconnue}. p. 9.
XII. ― DE VINEA ET DE PRATO DE MALNIACO. ―
Raoul, Adémare et Landric donnent à Saint-Pierre d'Angoulême, pour le repos de
l'âme de Mainard, leur frère, une vigne et un pré situés à Montignac-le-Coq.
(Date inconnue). p. 12.
XI. ― DE MANSO DE STANDULIS ET VINARVILLA. ―
Elie, fils de Raoul Mosonet, et Grimoare, sa mère, donnent à Saint-Pierre
d'Angoulême le mas de Standule ou, à défaut, celui de Vinerville. (Date inconnue).
p. 12.
X. ― DONUM GERALDI SANISINI. ― Gérard Sasinin,
sentant sa fin prochaine, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines
moitié d'un mas et de deux borderies qu'il possède à Bouex. (Date inconnue). p.
11.
XXIV. ― DE PAGO ENGOLISMENSI. ― Mainard
d'Asnières donne à la cathédrale et à ses chanoines un champ et un mas, sous
réserve d'usufruit en faveur de sa femme et, après la mort de celle ci, en
faveur de Giraud Rapace, le tout à la charge de redevance par les usufruitiers.
(Date inconnue). p. 23.
XXXV. ― IN MONTE SOILLIS ET IN VICARIA MONTIS
MAURELLI. ― Otberte, fille d'Airauld, donne à Saint-Pierre d'Angoulême et
à ses chanoines divers biens, situés sur les hauteurs de Soyaux, et un mas,
situé à Berzagol, dans la vicairie de Montmoreau. (Date inconnue.) p. 36.
XLIV. ― IN VILLA QUAE DICITUR GORVILLA. ―
Raymond donne à Saint-Pierre d'Angoulême l'église qu'il a fondée, sous le vocable
de Saint-Martial, à Gourvillette, dans la vicairie de Bresdon, en Saintonge,
avec un mas situé au même lieu, à la condition qu'il en jouira, sa vie durant,
et son fils après lui, en payant chaque année, en la fête de Saint-Pierre un
cens de quatre sols. (Date inconnue.) p. 48.
XLV. ― IN VICARIA DE BRAISDONES. ― Ermengarde,
fille de Gauzbert et de Girburge, donne à Saint-Pierre d'Angoulême son domaine
de Maretay, avec cette clause qu'elle en jouira sa vie durant en payant chaque
année, le 29 juin, à la dite église, une rente de six deniers. (Date inconnue.)
p. 49.
XLVII. ― DE PASTORE VILLA. ― L'archidiacre
Arnauld donne à Saint-Pierre d'Angoulême la partie de ses domaines de
Patreville, située dans la vicairie de Marcillac en Angoumois. (Date inconnue.)
p. 52.
XLVIII. ― DE BRIANACO. ― Bonhomme de Brie et
Gaubert, son fils, donnent à Saint-Pierre d'Angoulême deux joints de bois,
situés à Brinat. (Date inconnue.) p. 52.
XLIX. ― DE VINEA DE CRUCILIA. ― p. 53.
LX. ― Donation faite à charge de servir à
Saint-Pierre de Rome une rente de quatre deniers. (Date inconnue.) p. 64.
LXII. ― DE ALODIO DE CHASSAGNOLES. ― (Date
inconnue.) p. 65.
LXIII. ―
IN CRAGIA. ― p. 66.
LXIV. ―
IN PILIACO. ― P. 66.
LV. ―
SUPER FLUVIUM ESCLIPII. ― P. 66.
LVI. ― IN SURIACO. ― P. 67.
LVII. ― DE MALPIRERIO. ― P. 67.
LXVIII. ― DE TERRA DE ALBO MONTE. ― Vente par
Guinard, sa femme et ses fils, de la terre de Blanc-Mont (Haumont), pour le
prix de quatorze sols, aux chanoines de la cathédrale d'Angoulême. (Date
inconnue) p. 67.
LXX. ― IN CROZILIA. ― (Date inconnue.) p. 68.
LXXI. ― REGINE DONUM. ― (Date inconnue.) p. 68.
LXXII. ― DE VINEIS. ― (Date inconnue.) p. 69.
LXXIII. ― DE VINEIS. ― (Date inconnue.) p. 69.
LXXIV. ― DE LA TERRA DEL CLAUS. ― Etat des
rentes de la terre du Cloître, dite auparavant d'Antournac et provenant d'Itier
de Tourteron. p. 69.
LXXV. ― DE CELEZIACO. ― (Date inconnue.) p. 70.
LXXVIII. ― Don de Landric Joffroy. p. 73.
LXXX. ― Don de Geoffroy de Nersac. p. 74.
XCIII ― DE BORDEBIA BIFARDI. ― (Vers 1048.) p.
84.
XCIV. ― DE GRAVIA. ― (Date inconnue.) p. 84.
XCVII. ― DE BROLIO LO DEFES. ― Pierre Baudran
donne à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines le breuil des Deffends,
avec moitié d'un droit de pacage dans la forêt de la Boixe, et confirme le don
fait par son père, de douze quartiers de vignes au Puy d'Engelbert. (Date
inconnue.) p. 86.
CI. ― DE CURTE MANLAE. ― Aimeric Mainard, reconnaissant
qu'il a indûment traité comme sa propriété un mas dont il n'avait que le fief,
le rend aux chanoines d'Angoulême, à qui il appartient et qui l'avaient reçu
d'Audoin Ostend. (Date inconnue.) p. 90.
CII. ― DE MANSO SANCTI LEODEGARII. ― Aimeric
Bernard de Saint-Front et ses fils, Pierre du Breuil et Constantin Bertrand,
pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents, donnent à
Saint-Pierre d'Angoulême et à ses chanoines la moitié du mas de Saint-Léger et
le quart d'une borderie, dont moitié est dans la châtellenie de Mansle, et s'en
réservent la jouissance leur vie durant. Ils y ajoutent une émine de froment
sur les moulins d'Esnord, dont ils ont une sixième partie. (Date inconnue.) p. 90.
CIII. ― DE MANSO PETRINACO. ― Aimeric Mainard,
sa femme et ses enfants, remettent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines, une moitié du mas de Pérignac, situé dans la châtellenie de Mansle,
qu'ils disputaient à cette église et qu'ils reconnaissent lui appartenir comme
l'autre moitié. (Date inconnue.) p. 92.
CIV. ― DE TERRA DE VILAFAZO. ― (Date
inconnue.) P. 93.
CVI. ― DE TERRA MANCUVILLA. ― Les chanoines
d'Angoulême confient à Raoul Charel l'administration de leur terre de
Macqueville. Il y aura sa demeure et son clos, comme représentant le chapitre
propriétaire, aura un quartier de vigne, trois seste-
terées de terre, la dîme du blé, du vin, du mil, des
panais, gesses, lentilles, chanvre, lin, et un tiers des fermes. Cette
condition passera à son fils légitime, seul, si celui-ci la préfère au métier
des armes. (Date inconnue). p. 95.
CVII. ― DE ALODIO ALGENSI. - Aimeric donne aux
chanoines de Saint-Pierre d'Angoulême son alleu d'Auge, situé dans la viguerie
de Marcillac, que les fils de Robert, prévôt d'Angoulême, tiennent de lui à
fief. (Date inconnue). p. 96.
CXI. ― DE LUGERAC ET DE ROMANAC. ― Gérauld
d'Olérat, chanoine d'Angoulême et reclus de L'Houmeau, atteste que ses frères,
Arnaud Bouchard et Pierre Guérilla, ont donné à la cathédrale tout ce qu'ils
possédaient à Lugerac et à Romanac. Les chanoines ont accepté Arnaud Bauchard
dans leur compagnie. (Date inconnue). p. 100.
CXIII. ― DE WILLELMO DE ATIAC ET DE CARMENTO. ―
Guillaume d'Atiac, pour le repos de l'âme de son père et de sa mère, donne à
Saint-Pierre d'Angoulême son domaine, dit le Pré Quintat, dans la paroisse de
Charmant. (Date inconnue). p. 102.
CXV. ― DE INSULA SPANIACI. ― Guichard, prévôt
d'Angoulême, touché de la générosité des chanoines qui ont accueilli dans leur
compagnie Bernard Audoin, sans dot, leur abandonne l'objet du litige qu'il
avait avec eux à l'Isle-d'Espagnac. (Data inconnue). p. 104.
CXXXIX. ― DE MANSO DE PONTE. ― (Date
inconnue). p. 132.
CXLVI. ― DE BROLIO DE LO DEFES. ― Aénor de
Tourriers, épouse de Gaucelme Loire, abandonne à Saint-Pierre d'Angoulême sa
part de la prévôté du Breuil des Deffends qui, selon les dires du donateur,
Pierre Baudrand, ne comportait pas de prévôté. En retour, les chanoines
assurent un anniversaire à Aénor. (Date inconnue). p. 138.
CXLVII. ― DE EODEM. ― Pierre Raoul, parent
d'Aénor, donne à son tour sa part de la même prévôté. (Avant 1160). p. 138.
CL. ― DE DONROMA. ― Etat des domaines du
chapitre d'Angoulême à Domromne et devoirs rendus par ceux qui les occupent.
(Date inconnue). p. 141.
CLI. ― DE EISDEM. ― (Date inconnue). p. 142.
CLVIII. ― DE BELLO LOCO ET DE MULTIS ALIIS. ―
Pierre Prévost donne par moitié à Saint-Pierre d'Angoulême qui en jouira après
la mort du donateur et de son fils, et à l'église de Notre-Dame de Beaulieu,
ses domaines situés en divers endroits. (Date inconnue). p. 150.
CLXII. ― DE CAPELLANO SANCTI JOHANNIS, QUIBUS DIEBUS
HABEBAT HANC CANONICALEM. ― p. 155.
CLXIII. ― DE CAPBLLANIS QUI HABENT PROCURATIONEM IN
ENGOLISMENSI ECCLESIA. ― p. 155.
CLXIV. ― DE PREPOSITIS. ― p. 156.
CLXV. ― DE DECIMARIIS. ― p. 156.
CLXVI. ― DE FORESTARIIS. ― p. 156.
CLXVIII. ― DE PREPOSITURA SANCTI GRATULFI. ―
p. 157.
CLXX. ― DE SOLEMPNITATIBUS. ― p. 159.
CLXXIX. ― DE TERRA DE CLARGNAC IN PARROCHIA DE CLAI.
― Raine d'Auvignac et divers donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses
chanoines la terre et le bois de Clairignac formant leur alleu. Les chanoines y
envoient des colons. (Date inconnue). p. 167.
CLXXX. ― DE MANSO QUOD EST IN PARROCHIA DE MORNAC. ―
Adémare Gérard et sa femme Huneudie, à l'occasion de l'entrée de leur fils,
Guillaume de La Roche, dans le chapitre d'Angoulême, donnent à la cathédrale un
mas qu'ils ont à Mornac. (Date inconnue). p. 168.
CLXXXI. ― DE EODEM MANSO. ― Pierre Vigier,
payeur du comte d'Angoulême, ayant exercé des violences vis-à-vis des gens du
chapitre, à Montplane en Mornac, est condamné à leur payer une somme de
dix-neuf sols, monnaie de Limoges (1149-1159). p. 169.
CXCV. ― DE DECIMA DE BROLIO OLIVE. ― Adémare
Pichier et Hélie, son fils, abandonnent au chapitre de Saint-Pierre
d'Angoulême, en la persoune d'Arnauld Ponchat, chanoine et sacriste, les droits
qu'ils peuvent avoir sur la dîme de Charmant, moyennant un sol. (Date
incertaine). p. 184.
CXCI. - DE VIRIDARIO TAVON. ― p. 181
CXCII. ― DE BORDERIA WILELMI BUNT. ― p. 181.
CXCIV. ― DE DECIMA DE BROLIO OLIVE. ― Ademare
Picher et son fils Hélie, convaincus d'avoir prélevé sans droit une dîme dans
la paroisse de Charmant, demandent pardon et entrent en arrangement avec le
chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême, qui abandonne à Hélie la moitié de ladite
dîme à charge d'une redevance de six deniers, à chaque transmission (Date
inconnue). p. 183.
CXCVII. ― DE XIIcim DENARIIS QUOS DEDERUNT LI BUCAT
SANCTO PETRO. ― p. 186.
CCI. ― DE ORTIS OUS AUMANT ― Les Aumant,
Hélie, Bernard et Jean donnent à Saint-Pierre d'Angoulême et à ses clercs leurs
droits sur les jardins dits de Malavoda et de Negachat. (Date inconnue). p. 188.
CCII. ― DE DECIMA DE MANSO BERCAUT. ― p. 189.
CCIII. ― DE MOLENDINIS D'EUNE. ― p. 189.
CCIV. ― p. 190.
CCVII. ― DE PROCURATIONE PAUPERUM IN NOE VIR... ―
p. 193.
CCVIII. ― DE PROCURATIONE PAUPERUM IN QUADRAGESIMA. ―
p. 193.
FIN DE LA TABLE CHRONOLOGIQUE.
NOTE PRELIMINAIRE
A LA TABLE
DES NOMS DE PERSONNES, DE LIEUX ET DE MATIERES
M. l'abbé Nanglard a bien voulu me confier le soin de
dresser la table du Cartulaire si important de l'Eglise d'Angoulême. Je lui en
suis très reconnaissant. Ce travail m'a été une excellente initiation à l'étude
du haut moyen-âge en Angoumois; par lui-même, et par les précieuses relations
qu'il m'a procurées avec le savant Vicaire général. Un appel à sa bienveillance
inépuisable, à sa mémoire toujours sûre, et les éléments épars se
coordonnaient, faisant revivre le passé. De ces bons moments, je garde un bien
agréable souvenir.
Nous avons cru faciliter les recherches par la réunion, en
une seule table, des noms de personnes, de lieux et de matières, que
différencient les caractères employés.
Les noms de personnes en leur forme latine sont imprimés
en italique.
Les noms de personnes en leur forme française, en romain.
Les noms de lieux non identifiés sont imprimés en
italique.
Ceux identifiés, en petite capitale romaine.
Ceux de matières, au commencement des articles, en
égyptiennes.
Les diverses formes anciennes d'un même nom de personne ou
de lieu sont placées à leur ordre alphabétique
dans la table générale, avec renvoi à une forme unique qui
les réunit toutes. Cette forme est pour les personnes: la forme française du
prénom; pour les noms de lieux, leur forme actuelle. Les noms de matières ont
été ramenés à leur forme latine la plus courante, seule mentionnée dans la
table. ― Les fonctions sont celles de l'Eglise d'Angoulême, sauf
indications contraires.
Chaque périphrase étant séparée par un point et virgule,
le tiret initial de l'une d'elles évite la répétition du mot initial de la
précédente.
Ainsi, au lieu de: |
on trouvera: |
de Manla capellanus, 156; de Manla parrochia, 170; curtis Ma,lae, 89 et n.; curtis Man- tulae, 92 et n. |
de Manla capellanus, 156; ― parrochia, 170; curtis Manlae, 89 et n.; ― Mantulae, 92 et n. |
Arnauld, Arnaldus, 59, 68; Arnaldus filius Ermangardi, 74; Arnaldus archidiaconus, 47; Arnauld d' Aidon, Arnal- dus de Aladone, 96. |
Arnauld, Arnaldus, 59, 68; ― filius Ermengarde, 74; ― archidiaconus, 47; ― d'Ai- don, de Aladone, 96. |
J.-M. DE LA MARTINIERE.
TABLE
DES
NOMS DE PERSONNES, DE LIEUX
ET DE MATIERES
PAR J.-M. DE LA MARTINIERE
A
A.; ― capellanus de Charment, 184; ― Bourçais, Borces, 184; ―
Raymond, Raimundi, 191;
― Renaud, Reinaudi, filius Rainaudi Viviani, 159.
abbas, v.
AUBETERRE, BASSAC, BLANZAC, BOURGUEIL, CELLEFROUIN, LA COURONNE,
SAINT-AMANT-DE-BOIXE, SAINT-CYBARD, SAINT-MARTIN DE LIMOGES.
abbatia, v.
BEAULIEU, CELLEFROUIN, SAINT-AMANT-DE-BOIXE, SAINT-CYBARD.
Abboleme, Abbolemus,
presbyter, 39.
Abiron, Abiran, Abirant, Abiron, Habiran, 1, 3, 5, 7, 31, 50, 51, 53, 63, 72, 80, 96.
Abon, Abo, 35.
absolutio, 116; ― pontificalis, 18.
absus mansus, 25 et n., 41, 42;
absa terra, 129, 130.
acaptamentum, 91, 144,
150, 160, 161, 176, 183,
186, 187.
Acardus, v.
Achard.
Acbard, Acbardus,
28.
Achard, Acardus,
Achardus, archidiaconus, 77, 100, 102, et
n., 105, 106; ― Boze, Boza, 77; ―
Debor, canonicus, filius Aenoris, 87 et n.; ― V. Renoul.
Achouac (al Claus antea vocatus) non identifié, 69 et n.
Adalardus, v.
Aulard.
Adalbertus, v.
Aubert.
Adalelmus, v.
Aleaume.
Adalmandus, v.
Aumand.
Adalramnnus, v.
Audrand.
― 226 ―
Adelaldis, v.
Aleaudie.
Ademar, Ademar, Ademarus, Aimarus, 35, 43, 47, 58, 61, 64; ―
frater Landrici Mainardi et Ramnulfi, 13,
canonicus, filius Guilloti, 182, comes Engolismensis, frater Arnaldi,
27 et n.; ― nondum episcopus, 87
et n., episcopus, 20, 40 et n., 77 et n., 106 et n., 133,
166 et n., 178, 179,
pontifex, 16, 18, sacerdos indignus, 19, 76 n., 80 n.; ―
Aiglon, Agulo, 187;
― Bouchard, Buchardus, 69; ― de Buchac, de
Butcac, 142; ― Flaud, Flaud, 142; ― Gérard, Gerardi, 168; ―
de la Celle, de Cella, 111; ― de la Rochefoucauld, de Rupe, 70 et n., frater Guidonis de Rupe Fulcaudi, 83 et n.; ―
Peausin, Peladesina, 92;
― Pichier, Picher, Pichiers, mansionarius de Curzac, 83, 184; ― Pinet, Pinet,
clericus, 139; ― Etournac, Stornac, 142. 143; ― Straac, abbas Blandiacensis, 185
et n.; ― v. Arnauld, Foucauld.
Adiraco
(de), v. DIRAC.
adjutor, 64.
adleta Dei,
v. Roho.
administratio canonica, 130.
admonitio episcopi, 191.
Adraldus, v.
Airauld.
Adrien IV, Adrianus,
Romanus pontifes, 167.
Adroldus, v.
Airauld.
advocare, 178.
aedificare vineas
aut militare, 3.
Aële, Aëlia, v.
Pierre.
Aene, Aena, uxor
Bernardi de Sancto Frontone, 91.
Aenor, Aenors, 87; ― de Tourriers, de
Thaureis, uxor Gaucelmi Loira, 138.
Aengolismensis,
v. ANGOULEME, ANGOUMOIS.
Aenricus, v.
Henry.
Aequalisina
civitas, Aequalisini, Aequanisini, v. ANGOULEME, ANGOUMOIS.
Aequolisnensis. Aequolisninsis, v. ANGOULEME.
Agbard, Agbardus,
nepos Gislidis, 45.
AGEN (Lot-et-Garonne), Agennensis,
15; ― episcopus, v. Guillaume.
Agenac, Agenaco (de), v. GENAC.
Agenais (d'), de
Ageneis, v. Elie.
Agennensis, v.
AGEN.
Agento (de), v.
GENTE.
Agnes, Agnes
filia Mainardi de Voutro, 81.
Agnus, v. Aigne.
agnus, 13, 157; agnorum decima, 168.
―
227 ―
Agulo, v. Aiglon.
Ahicfredus, v. Aïfred.
Aicline, Aicclina,
filia Siguini, 33.
Aidomnos, v.
EDON.
Aidon, Aledo, 62; ― de Aladone, v. Arnauld.
Aiglon, Agulo,
v. Ademare.
Aigne, Agnus,
prior cenobii Sancti Pauli sub oppido
Botanae Villae, 179.
Ailon, Alao, Alo; ― de l'Ile, de Insula, frater Hugonis de Insula, 74, 77;
― v. Renauld.
Aimar, Aimarus; ―
Lopcène, Lopzena frater Fulcaudi, 84; ―
Pousat, Pousat, frater Fulcaudi, Aimari, Arnaudi Aimari, 99, 100; ―
Tizon, Tizo miles, 94;
― v. Arnauld, Foucauld.
Aimarus, v.
Adémar, Aimar.
Aimenelt Lambert, Aimenelt
Lambertus, sacerdos, frater Guillelmi,
70.
Aimer, Amerus,
v. Gerauld.
Aimery, Aimaricus,
Aimericus, Americ, 96, 117; ―
filius Arnaldi Constancii, 143; ― filius Bernardi Guiscardi et Lenfraisae, 33; ―
filius Mainardi a Voutro, 81; ― frater Osberti
de Riperis, Petri, Willelmi et Fulcaudi, 132; ― mansionarius, 25, 42; ― presbyter, 39; ― Bernard de Saint-Front, Bernardi de Sancto Frontone, 90, 91; ― Corgnol, Cornoil,
Cornolius, 88, 98; ― Frenauld, Frenaldi,
92; ― Fromauld, Fraumaudi,
91; ― Gerauld, Geraldi,
Geraudi, Giraudi, canonicus, 40, 119,
sacerdos et canonicus, 166, 168, 180, 181 et n.; ― I de la
Rochefoucauld, de Mota, 94, de Mota Rupis
Fulcaudi, 93 et n.; ― II de la Rochefoucauld,
filius Aimerici de Mota, 94; ― Loire, Loira,
65; ― Marron, Marronis,
90; de Marthon, de
Martonno, v. Eudes; ― Ménard, Mainardi,
filius Mainardi a la Voltro, 90, 92; ― Merlet, Merlet, filius Aimerici Merlet, 135; ― Noë, Noeus, 142; ―
Renet, Rainet, 189;
― Renoul, Ramnulfus, 189; ― de Sonneville, de Sonovilla, 177;
― de Vouzan, de Vosen, 121, 150; ― v. Hélie, Pierre.
Aimon, Aimo, 47; ― Grataut, Grataut,
40; ― de Longes, de
Longes, filius Fulcherii Tronelli,
83.
Airauld, Adraldus,
Adroldus, Airaldus, Airaudus, 36, 44, 67, 130; ― aurifex, 145; ― v.
Arnauld, Landry.
― 228 ―
Aizon, Aiszo, Aizo; ― Ostend, Ostent, Ostenz filius Ostendi de Montiniaco,
84, frater, Alduini
Ostendi, 40, 77, 78,
89; ― de Saint-André, Sancti Andreae, 77, 179.
Aladardus, v.
Aulard.
Aladelmus, v.
Aleaume.
Aladone (de), v.
Aidon.
Alaïz, Alaaiz, Aladaiz, uxor Iterii, 34, 35, 46, 47.
Alba Terra, v.
Aubeterre.
Albo Monte
(terra de), non identifié, 67.
Aldebertus, v.
Audebert.
Aldefardus, v.
Aufard.
Aldemarus, v.
Adémar.
Aldoinus, Alduinus, v. Audoin.
Aleaudie,
Adelaldis, uxor Iterii Dolzac, 120.
Aleaume, Adalelmus,
46, 58; ― filius Ingualbertanae, 43,
44.
Aledo, v. Aidon.
Alengier,
Alengarius, 28.
Aleoiz, v.
Aloïze.
Alexandre III, pape Alexander,
193 et n.
Alexandrie, Alexandria,
filia Willelmi et Dominicae, 6.
Alfred, Alfredus,
Alifredus; mansionarius, 25, 41, 42.
Alga, Algensis, v. Auge.
Algonno (in), Algont (de), Algunt (de), v. Le Gond.
Alifredus, v.
Alfred.
Allevilla, v.
Lanville.
ALLEVILLE, (Charente, arrt de Cognac, con
de Segonzac, cne de Verrières), in loco qui vocatur Allianovilla, in vicaria Christiollensa. 6
et n.
Alment, v.
Aument.
Alo, v. Ailon.
alodis, alodium, alodus, 6, 22, 23, 24, 25, 28, 42, 45, 48, 49, 52, 59, 65, 66, 79, 81, 86, 96, 97, 102, 103, 121, 126, 150, 167; ― sive hereditas salica,
23, 51; v. AUGE, CHASSENEUIL, ENORD,
ROULLET, de Seneberiis.
Aloïz, Aleoiz, Aloioz, uxor Ademari de Butchac, 142; ― filia Petri de Sonovilla et Petronillae de La Motha, 174,
175.
Alradus, v.
Aurade.
altare, v.
FOUQUEBRUNE, JUILLAC, MACQUEVILLE, SAINT-CLEMENT. SAINT-PIERRE D'ANGOULEME.
Alterio (de), v. AUSSAC.
Alticia, v. L'AUTIZE.
alveus, v. LA
LIZONNE.
Alvisser, v.
Auvissier.
Amalgarius, Amalgerius, v. Amauger.
Amalvinus, v.
Amauvin.
― 229 ―
Amauger, Amalgarius,
Amalgerius, Amaugir, 28, 35, 43, 47; ― v. Arnauld.
Amauvin, Amalvimus,
archidiaconus Xantonensis, 113 et n., 145.
AMBERAC (Charente, arrt, con et cne
d'Angoulême), ecclesia de Amberaco, 125 et n.
Amblard, Amblardus,
35.
Amel, Amelius,
mansionarius, 37.
Amélie, Amelia
filia Constantini Mauparler 93; ― de
Cabaniaco, 70 et n., 71.
Amelius, v. Amel.
Amerus, v. Aimer.
Americ,
Amourdane, Amordasna,
v. Guillaume.
ANAIS (Charente, arrt d'Angoulême, con
de Saint-Amant-de-Boixe), ecclesia de
Aneso, 125; ―
v. Guillaume.
Ananie, Ananias,
107.
anathema, 10, 18, 51, 115, 171, 190; ― anatematizare, 32.
Anatole, Anatholis,
sacerdos et canonicus, 54, 56.
Andegavensis, v.
Angers.
Andrauld, Andraldus,
35.
André Pelette, Andreas
Peleta, 166.
Androny, Andronicus,
metropolitanus Burdegalensis, 15.
Aneso (ecclesia de), v. ANAIS.
ANGEAC (Charente, arrt de Cognac, con
de Segonzac), decima de Angiaco, 172 et n.; Anjac, 185 et n.; territorium quod vocatur Lanchadas, 75 et n.
angelorum et archangelorum consorcium, 31, 44; angeli diaboli, 32.
ANGERS, (Maine-et-Loire), Andegavensis, 18; ― archidiaconus, v.
Marbod; ― thesaurarius, 169.
Angiaco (de), v. ANGEAC.
Angivinus, v.
l'Angevin.
ANGOULEME, Aengolismensis,
53; Aequalisina,
129; ― civitas, 6, 9, 28, 48, 57, 130; Aequanisinorum civitas, 3; ― urbis, 26; Aequolisnensium
civitas, 115; Aequolisninsis, 116;
― Engolesina urbs, 35; Engolisina
civitas, 30; Engolisma,
11, 12, 13, 18, 22, 59, 63, 64, 65, 66, 67, 69, 85, 87, 90, 97, 98, 107, 109, 121, 127, 146, 149, 159, 160, 174; ― civitas, 21, 34, 37, 60, 66; ― urbs, 76;
Engolismensis, 8,
14, 16, 17, 18, 19, 20, 30, 34, 40, 52, 53, 70, 71, 74, 75, 79, 81, 82, 83, 87, 88, 89, 92, 93, 96, 97, 100, 104, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 117, 118, 119, 120, 121, 123, 124, 131, 132, 133, 135, 136, 139, 141, 145, 146,
― 230 ―
147, 148, 149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 158,
160, 162, 163, 164, 165, 166, 167, 169, 170, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 180, 181, 182,
183, 184,
185, 186, 187, 190, 192, 193, 194, 195, 196; Equalinensis, 61; Equalisina civitas, 4,
37, 43, 49; Equalisininsis, 48;
Equanisina civitas, 46;
Equanisinorum urbs, 26;
Equasina civitas, 43;
Equolisninsis, 114;
Equulisninsis, 116;
v. capitulum; comes, v. Ademar, Arnauld, Audoin II, Foulques, Geoffroy, Guillaume
I, II, III, IV, Vulgrin I, II; comitissa,
v. Asceline; v. ecclesia, moneta.
Angoulême (d'), de
Engolisma, v. Geoffroy, Robert.
ANGOUMOIS, Aequalisini
, 2, 7, 41, 50, 52, 53, 59; pagus Aequalisninsis,
129; ― Aequalisnensium,
54; ― Engolesnensium,
45; ― Engolesninsium,
7; ― Engolismensis,
23, 30, 34, 37, 148, 149; ―
Engolismensium, 25,
27, 28, 30, 52, 59; ― Engolisnensis, 47; Equalisini, 39, 72; pagus Equalisnensium, 44.
animalia, 151, 165; animalium, pascua, 105.
Anjac, v. ANGEAC.
Anne, Annas, 51.
annona, 1, 38 , 70, 95, 98, 162, 172, 173.
Annunciatio Beatae
Mariae, 138.
ANTOURNAC (Charente, arrt et con
d'Angoulême, cne de Soyaux), mansus de Tornaco, 72; ―
de Torniaco, 15,
127; ― v. Foucher, Itier, Jean.
anulus
ecclesiae Xantonensis, 113; Karoli
imperatoris, 130.
Apercébude, Apercebuda,
Aperzeubuda, 141.
apostolica
auctoritas, 127, 192; apostolicae
sedis auctoritas. 124; ― sedis legatus, v. Gérard; apostolicum robur, 192.
apostolus v.
Saint Pierre.
Apparitio Domini-Nostri-Jesu-Christi, ut Graeci
dicunt, Epiphania, festivitas, 55.
Aptone; Aptonius,
episcopus, beatissimus sacerdos, protector, 113 et n., 116.
AQUITAINE, Aquitaniae
dux, v. Henry, Louis VII.
Ar. frater W. de
Manla, 170.
arabilis terra,
86.
Arbert, Arbertus;
― de Coisac, de Coisac, 69; ― Vigier, Vigers,
194.
Archeaci honor, v. ARCHIAC.
Archembauld,
Archembaldus, Archimbalt; miles, 77; ― v. Itier.
― 231 ―
ARCHIAC (Charente-Inférieure, arrt de Jonzac,
ch.-l. de con), Archeaci, Archiaci honor, 154.
archidiaconus,
v. ANGERS, ANGOULEME, ecclesia, SAINTES.
Archimbalt, v. Archembauld.
Archinaud,
Archinaudus, v.
archipresbyter,
v. SAINTES, SAINT-PIERRE D'ANGOULEME.
archiva ecclesiastica, 116.
Arduin, Arduinus, 44; ― canonicus ecclesie Xanthonensis, 179; ―
mansionarius, 50.
argenti
solidos, 9, 108; argentum pondera, 5, 31, 42, 46, 47, 56.
Armand, Armandus,
83; ― de Châteaurenauld, Castelli Reinaldi, de
Castello Reinaldo, 81, 82, 83, 84; canonicus, 82
et n.
Arnauld, Arnaldus,
Arnaudus, Arnaut, 35, 44, 47, 63, 103, 185; ― filius Ermengardi,
50; ― filius Siguini,
33, 34; ― frater Ademari comitis Engolismensis, 27 et n.; ― frater Landrici Airaudi, 40;
― frater Rainaldi Alonis et Willelmi, 101, 102; ― archidiaconus, 23, 29, 50, 51, 52; ― decimarius de Tauzac,
162; ― episcopus Petragoricensis,
108; ― magister, 164; ―
pincerna Vugrini consulis Engolismensis, 134;
― sacerdos, 63; ― sacrista, 74,
75, 102, 112, 119, 122, 131 et
n., 135, 188, 189,
191, 195; ― sacrista et levita,
163 et n.; ― d'Aidon, de Aladone, 72; ―
Aimar, Aimari, frater Aimari Pousat et Fulcaudi Aimari, 99, 100;
― Amaugier de Salles, Amaugir de
Salis, 181; ― Audoin, Audoi, frater Fucaudi Audoini,
185; ― Barbe, Barba,
filius Benedicti Pelatani, 143, 144, 145; ―
Bessareze, Bessareza, 73
et n.; ― Bompar, Bompar, Boni Paris, 28; ―
Bouchard, Bocardus, Bochardus, Bocardi, Bochardi, Bucardus, Burcadi, 85, 100, 101, 186, 187; ―
filius Arnaldi Bocardi, 187; ― de Brumont, de
Brumont, 121; ― Caille, Callia, frater Roberti, 21; ― Cellebraye, Celabracus,
64; ― Chabot, Caboti,
119; ― Charel, Chareu,
140; ― de Chasec, de Chasec, 136, 137; ―
des Combes, de Combis, canonicus, 88; ― Constance, Constantii,
Costancii, 137,
filius Constantii et filiae Ademari, 143; ― Corgnol, Cornoil, filius Aimerici Cornoil, 87; ― Dambureis, Dambureis, 111; ―
Delsol, Delsol, 142;
― de Dignac, de Dignac, Dinac, clericus, 183, 187; ―
du Puy, Puigeti frater Robberti,
― 232 ―
canonicus, 146; ― Guillaume, Willelmi, frater Petri, 189; ― Isembert, Isemberti, 40; ―
Itier, Iter, hostiarius, 70; ― Jean, Johannis,
filius Johannis de Tornac, 143; ― Lambert, Lambert, hostiarius, 69;
― Massel, Massel, hostiarius, 69; ― Pape, Papi,
Papis, 147, 165; ― Pierre, Petri,
123, 143,
144, 145;
― Pineu, Pineu, 187;
― Pomat, Pomat, canonicus, 88; ― Ponchat, Poncat,
Ponchat, Ponchati, 87, 111, 164, 184, 185,
nepos Arnaldi sacriste, 135, canonicus, 134, et sacrista, 70, 71 et n., 111, 132, 140, 162, 170, 182,
184 et n., 180, 187,
190, 196, frater Robberti, 144;
― de la Porte, Porta, de Porta, 77, 90, canonicus, 59, 133;
― Raymond, Raimundi, 184; ― Rat, Rat,
74; ― Robert, Rotbert,
77; ― de Saint-André, Sancti Andree, de Sancto
Andrea, 87, 157,
160, canonicus et levita, 137, 152, sacrista, 137; ― Seguin, Seguini, filius Seguini capellani de Rouret,
168, ― Seschave, Seschaves,
151, 162; ― Testaud, Testaudi, 118,
frater Willelmi Testaudi, 172, 173; ― Timon, Timos, 73 et n.; ―
v. Constantin, Gerauld, Hugues, Pierre.
Arnoul, Arnulfus,
47; ― episcopus Sanctonensis,
15.
Arre, Arras, Arra, v. Foucauld.
Arsende, Arsendis,
177; ― filia Dodoni, uxor Gauscelmi, 7; ― filia Petri de Sonavilla et Petronillae de La Mota, 174,
175; ― soror Ramnulfi
de Insula, uxor Willelmi Isimberti,
132.
Arvennia, Arvernae, v. AUVERGNE.
Asceline, Ascelina,
comitissa Engolimensis, 68.
ASNIERES (Charente, arrt et con
d'Angoulême), in villa nuncapante Asenarias,
in vicaria Sancti Genesii, 54 et n.; d'Asnières, de
Asneries, v. Ménard.
assercio
muneris, 35.
Assomptio Sanctae Mariae, 158, 159, 195.
Atiac, Atiac, de Atiaco, v. Gerauld, Guillaume.
Aubert, Adalbertus,
Aubertus, 45; ―
sacerdos, 58; ― scriptor, 28, 46, 58; ― v. Gerauld.
Aubeterre, de Alba
terra abbas, v. Guillaume.
auctor causae, 179.
auctoritas, 1, 185; ― episcoporum, 107; ― legum, 31; ― prisca
et moderna, 60; ― sacrorum, 26,
59; ― Sancti
― 233 ―
Petri, 107; ― sanctorum, 2; ― sanctorum patrum, 96; sedis apostolicae, 124, 127, 192.
Audebert, Aldebertus,
Audebertus, monachus Sancti Martini, Lemovicis, 109; ― sacerdos, 63; ― Rigaud, Rigaudi,
71.
Audiere, Audierius,
179.
Audoin, Aldoinus,
Alduinus, Audoi, Audoinus, Audonius, Hilduinus, filius Ursonis de
Juliaco et Emiliae, 36; ― capellanus de Marton,
121; ― filius Willelmi
comitis Engolismensis et Girberge, 29 et n.;
― frater Guillelmi Petragoricensis episcopi, et Ugonis, 84; ―
frater Willelmi Alduini, Bernardi Alduini et Arnaldi, 103, 104, 105, 106; ― II comes Engolismensis, filius Willelmi comitis et Girberge, 13 et n., 59, 60 et n., frater Gaufredi,
7 et n.; ― Bernard, Bernardus, 150; ― Borel, Borellus, Borreus, 82, frater Roberti Montis Berulfi, Willelmi Petragoricensis episcopi, Hugonis
de Martonno et Rotberti, 85 et n.; ― Boutrant, Boutrant, 191; ― Gauz, canonicus, 86; ― Ostend, Ostend,
Ostendi, Ostent, Ostenz, 90, 179, filius Ostendi de Montiniaco, 84, frater Aiszonis Ostenz, 40, 78, 89 et n.; ― de Roffy, de Rufeio, 111; ― Truauld, Trualdi, Truaudi, Truaut, 91, 117, 123, 143, 144; ― v. Bernard,
Foucauld, Guillaume, Elie.
Audrand, Adalramnus,
prepositus, 3.
Aufard, Aldefardus,
43.
AUGE (Charente, arrt d'Angoulême, con
de Rouillac), Algense alodium, 93; ― territorium, 96, 97 et n.; ecclesia Sancti
Medardi de Alga, 112.
aula, 94.
Aulard, Adalardus,
Aladardus, 46, 47; ― diaconus, 26, 42.
Aumand, Adalmandus,
vicarius, 3, 28, 46,
58.
Aumant, Aumant, 188; ― v. Bernard, Hélie, Jean.
Aument, Alment, 65.
Aurade, Alradus,
clericus, 56.
Aurea Valle
(terra de), non identifié, 150.
auri librae, 3, 5, 9, 27, 31, 42, 44, 46, 47, 51, 56, 58, 60; 97.
AURIAC-DE-BOURZAC (Dordogne, arrt de Ribérac, con
de Verteillac), ecclesia de Auriaco, 126 et n.
aurifex, v.
Airauld.
AUSSAC (Charente, arrt d'Angoulême, con
de Saint-Amant-
― 234 ―
de-Boixe), de
Alterio ecclesia, 126 et n.; de Aussac, 190; de Auterio terra, 64; ― capellanus, 156 et n; prepositura Dauter,
197; Dauterii terra, 64.
Auterius, v.
AUSSAC, Autier.
Autier, Auterius,
31; ― venerabilis, 30.
AUVERGNE, Arvernae,
19; Arvernnia, 21.
Auvignac, (d'), de
Auvignac, v. Reine.
Auvissier, Alvisser,
v. Jousseaume.
Avatale, Avatalus,
diaconus, 39.
avena, 86, 173; avenae quaesitio quae civada
dicitur, 105.
Aveningiis, v.
LES AVENANS.
Avierne, Avierna,
195; ― uxor Gaufridi
Fulcherii, 162; ― uxor Roberti Callia, 21.
Azo.., 190.
B
B. magister scolarum, 195.
Baciacensis, Baciacus, v. BASSAC
Bacios, Bacios,
v. Raymond, W.
baculus
episcopalis, 133.
Baillarger, Bailargir,
v. Ge.
Baisac, Baisiaco (mansus de), non identifié, 21 et n.
balaium, 139 et n.
Baldrandus, v.
Baudrand.
Baldricus, v. Baudry.
bailla, 95, 139; balliae procurator, 187.
Barbe, Barba, v Arnauld.
Barbezieux, Berbezil,
Berbezilius, Berbezillus, v. Itier, Rigault.
Barda, v. le
Barde.
BARDEVILLE, V. CHATEAUNEUF.
Bardon, Bardonus,
mansionarius, 59; mansus quae nominatur Bardoni de Gimniaco, 23.
Baredot, v. LA
BARDE.
Barouc, Barucius,
servus, mansionarius, 61.
basilica, v.
SAINT-MARTIN DE LIMOGES, SAINT-PIERRE D'ANGOULEME.
BASSAC (Charente, arrt de Cognac, con
de Jarnac), Baciacus, 130
et n.; ― villa in pago Sanctonico,
26 et n.; ― Baciacencis,
Batiacensis, 98;
― abbas, 99, v. Geoffroy; Batiasenses monachi, 98.
BASSEAU (Charente arrt et con
d'Angoulême, cne de Saint-Michel), in nave Basselis, 106 et n.; portus de Bassellis, 146; Bassellis, 146.
Bassiaco (in), v. BESSE.
Batiacensis, v. BASSAC.
Baudidanem Villam,
v. BOURG DES DAMES.
― 235 ―
Baudrand, Baldrandus,
Baudrandus, v. Pierre.
Baudry, Baldricus
abbas Burguliensis, 18.
beata, beatus, v. Saint, Sainte; Beata Maria, v. Notre-Dame.
beatitudo, 116.
BEAULIEU, à ANGOULEME, ecclesia Beatae Mariae, Belli Loci,
150 et n.; Belli
Loci, 124 et n.
BEAULIEU (Charente, arrt d'Angoulême, con
de La Valette, cne de Dignac), ecclesia Belli Loci, 127; ― Beatae Mariae Belli Loci infra honorem Martonni. 120 et n.; Sanctae Mariae Belli Loci monasterium, 8; ―
capellanus, 156.
BECHERESSE (Charente, arrt d'Angoulême, con
de Blanzac), ecclesia de Bercelia, 125 et n.
Begon, Bego, 189.
Belabrege,
Belabrega, v. Lambert.
Belutrudis, v.
Beltrude.
Beliarde, Beliardis,
54.
Bellus Locus, v.
BEAULIEU.
Beltrude,
Beletrudis, uxor Ainardi, 26, 27.
benedictio levitica, 115.
Benedictus, v. Benoît.
beneficium, 121; ― ecclesiae, 101; ― ecclesiae, tam corporale quam
spirituale, 175; ―
et societas loci, 80.
Benoît, Benedictus,
67; ― canonicus, 194; ―
Peletanus, Peletani, 143; v. Gérauld, Guillaume,
Pierre.
Benont, Beunont,
v. G., R.
Bérauld, Beraldus,
Beraudus, capellanus ecclesiae Sanctonensis, 112; ―
de Vignolles, de Vineolis, 7.
Berbezil, Berbezilius, Berbezillus, v. Barbezieux.
Bercaut, mansus,
non identifié, 189.
Bercegollo
(ecclesia de), v. SAINT-LAURENT-DE-BELZAGOT.
Bercelecia
(ecclesia de), v. BECHERESSE.
Berciagolo Villa,
v. SAINT-LAURENT-DE-BELZAGOT.
Berenger, Berengarius,
Berengerius, 35,
159; ― nepos Focaudi
de Veireires et Iterii,
canonicus, 182, 183; ― judex, 40; ― judex de Jullac,
175, 176.
Berland, Berlandus;
― mansionarius, 25, 41.
BERNAC (Charente, arrt de Ruffec, con
de Villefagnan), curtis Brenad, de Brenad, in vicaria Briocinse, 56, 57 et n.; ecclesia de Brenaco,
126 et n.
Bernard, Bernardus, 35, 58, 64, 177; ― filius Willelmi
et Dominice, 6; ―
canonicus,
― 236 ―
105; ― hostiarius, 15; ― sacerdos, 90; ―
subvicarius, 28, 46; ― Audoin, ―
Alduini, Audoini, 164; ― frater Willelmi Alduini et Arnaldi, 103, 104, 105, 106; ― Aumant, Aumant, 188; ―
de Brie, de Bria, 148,
149; ― de Buchac, de Buchat, 186; ― Churraut, Churraut, 142; ―
Fossat, Fossat, 77;
― Guichard, Guiscardus, filius Ebuli de Tresliz, 33;
― de Juillac, Juliaci, 64; ― l'Angevin, Angivinus,
68; ― Rebourc, Reborc,
Reburc, 180, 181; ― de
Trie, de Tre, de Tren, 134, 135, 164, canonicus, 160, et sacerdos 138; Unnas, Unnas, 184; ― v. Aimery.
Bernilde, Bernilda,
mansionaria, 25, 42.
Bertrand, Bertrandus,
Bertrannus, 56,
filius Aimerici Bernardi de Sancto
Frontone, 91; ― v. Constantin.
Bessareze, Bessareza,
v. Arnauld .
BESSE (Charente, arrt de Ruffec, con
d'Aigre), in villa quae dicitur Bassiaco,
in vicaria Briocinse, 57
et n.
Beunont, v.
Benont.
bibliothecarius
Sanctae Romanae Ecclesiae, v. Jean
Caetani.
Bifard, Bifardi,
borderia, 84.
Blanchard, Blancardus,
Blanchar, Blanchart, v. Etienne, Guillaume.
Blanchet, Blanchet,
81; ― borderia, 81.
BLANZAC (Charente, arrt d'Angoulême, ch.-l. de con),
Blandiacensis, Blanziacensis, Blanziaci
abbas, v. Adémare Straac, Guillaume de Nersac; ecclesia de Blanzaco, 126 et n.
Bligier, Blitgarius, 39.
Bochard, Bochardus,
v. Bouchard.
Bodet, Bodet, 188.
Boconaula, v.
LA-FONT-BACONNAUL.
Boer, Boer, v. Itier.
Boesma, v. la Boeme.
Bofil, v.
Bonfils.
Bollandistes, 114 n.
Bompar, Bompar, Boni Paris, Bopar, v. Arnauld, Guillaume, Elie.
Bonafilia, v.
Bonnefille.
Bonefacius, v.
Boniface.
Bonfils, Bofil,
v. Raoul.
Bonhomme de Brie, Bonus
Homo de Bria, 52.
Boniface de Bouteville, Bonefacius de Botavilla, 117.