Collection Périgord à la BnF
Tome 30
Par l’abbé Lespine
Volume de 505 feuillets, plus les feuillets 269 bis, 434 bis, 442 bis, le feuillet 171 est blanc.
20 octobre 1894.
1 |
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122 |
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Auscleobus, évêque de Périgueux |
128 |
Marcus, évêque de Périgueux |
129 |
Ermenomaris, évêque de Périgueux |
137 |
Guillaume de Montberon, évêque de Périgueux |
145 |
Rainaud de Thiviers ou de Lastours, évêque de Périgueux |
148 |
Guillaume Gradin, évêque de Périgueux |
179 |
Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux |
188 |
Guillaume de Nanclar, évêque de Périgueux |
226 |
Geofroi de Cauze, évêque de Périgueux |
234 |
Raimond de Mareuil, évêque de Périgueux |
241 |
Jean d’Asside, évêque de Périgueux |
258 |
Pierre Mimet, évêque de Périgueux |
267 |
Adémar de La Tour, évêque de Périgueux |
281 |
Raimond de Castelnau, évêque de Périgueux |
299 |
Ramnulfe de Lastours, évêque de Périgueux |
319 |
Raimond de Pons, évêque de Périgueux |
357 |
Pierre de Saint-Astier, évêque de Périgueux |
365 |
Hélie de Pelet, évêque de Périgueux |
437 |
Raimond d’Auberoche, évêque de Périgueux |
464 |
Evêques
Fol. A r°
Evêques de Périgueux
300 - 1295
Fol. A v°
F.B. Quelques nombres laissés par M. Lespine
1451
1452
1453
Fol. 1 r°
Fol. 2 r°
F.B. Ce mémoire sur les évêques de Périgueux, jusqu’au feuillet 67 inclus, est d’une même main. Il a sans doute été écrit vers la fin du XVIIIe siècle, mais ne semble pas avoir été écrit par Lespine, ni par Leydet : ce n’est pas leur écriture. Le nombre inhabituel de fautes d’orthographe ne plaide pas non plus en faveur d’une rédaction par Lespine. Néanmoins, les brouillons des f° 89 et suivants, semblent indiquer que c’est bien Lespine qui serait l’auteur. Ce mémoire reste incomplet, et s’arrête au milieu du chapitre concernant Elie de Bourdeille, vers 1450.
Catalogue des évêques de Périgueux
1. Saint Fronton, qu’on appelle vulgairement saint Front, est un des hommes apostoliques venus dans les Gaules pour y dissiper les ténèbres du paganisme. La ville de Périgueux le reconnaît pour son premier évêque, et pour le premier qui l’a éclairée du flambeau de la foi. On croit communément qu’il mourut sur la fin du troisième siècle.
2. Saint Anian, converti à la foi et baptisé par saint Front, fut son disciple et son successeur. Il mourut au 4ème siècle.
3. Saint Léonce, qui parait avoir tenu sa place parmi les glorieux confesseurs qui illustrèrent les premiers le siège épiscopal de Périgueux, avait été jusqu’à présent dans le même oubli, malgré la découverte qu’on fit de son corps en 1072 dans l’église de Saint Pierre dit l’ancien, parce qu’elle était la plus ancienne de la province parmi divers lambeaux d’ornemens pontificaux, qui furent trouvés dans son cercueil, on en tira un anneau d’or
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enrichi d’une pierre précieuse, sur lequel était gravé son nom, qu’on confondit mal à propos avec celui de saint Léon, pape. Il mourut au 4e siècle environ l’an 350.
4. Paterne, qui se saisit du siège de Périgueux vers le milieu du 4e siècle, ne permit pas à son église de persévérer longtems dans la foi, où elle avait eu le bonheur d’être maintenue par saint Anian et quelques autres successeurs de saint Front, dont le tems ne nous a pas conservé les noms. Les plus grands orages, qui s’élevèrent dans cette partie de l’empire, furent causés par les hérésies, surtout par celle d’Arius, qui fit plus de progrès que toutes les autres. L’église du Périgord n’en fut malheureusement pas exemte. On ne peut mieux comprendre l’état où elle se trouva après la perte de saint Léonce et de ses autres défenseurs que par le soin que le grand saint Hilaire, évêque de Poitiers se donna pour ramener l’évêque de Périgueux à la pureté de la foi. Ce saint docteur à qui les Gaules furent redevables de l’extirpation de l’arianisme, tint à ce sujet plusieurs conseils, dans l’un desquels
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Paterne fut dépossédé et chassé de son siège. Chronope premier du nom lui fut subrogé.
5. Chronope I voyant régner dans son diocèse un désordre général, causé par l’apostasie de son prédécesseur, et l’hérésie faire des progrès rapide, porta tous ses soins à extirper ce mal peu de tems après sa naissance, crainte que s’il lui laissait prendre racine, il ne devint de plus en plus invétéré, et par là plus difficile à détruire. Il s’appliqua aussi particulièrement à réformer les abus qui s’étaient déjà glissés dans son clergé, qu’il édifia par son zèle et sa conduite. Enfin il alla recevoir dans le ciel la récompense promise à ses travaux et à ses vertus. On peut fixer sa mort à la fin du quatrième siècle, vers l’an 390.
6. Pégase I succéda à Chronope. Ce fut sous son épiscopat que tous ceux qui faisaient profession de la religion catholique, dès qu’ils avaient le malheur de tomber entre les mains des partisans de l’arianisme étaient impitoyablement massacrés. Caracus ou Chrocus, qui commandait une partie de leurs troupes, entreprit la conquête du Périgord; il n’eut pas de peine à s’en rendre
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maître; toutes ses campagnes furent ravagées, toutes ses villes, toutes ses bourgades saccagées; il n’y eut que sa capitale qui résista à ce torrent par le courage de ses habitans, et par le zèle de son évêque, qui ne survequit pas de longtems aux tentatives que fit Chrocus pour le prendre.
L’éloge que fait le docte saint Paulin du zèle et de la sainteté de notre évêque, ne permet pas de douter qu’il ne fut compris dans le massacre de Saint Savin de Bordeaux et des autres évêques de l’Aquitaine, puisqu’au rapport de Salvin, orateur chrétien, il n’y eut d’épargnés que ceux dont la vie scandaleuse était un témoignage suffisant qu’ils n’avaient pas conservé la pureté de la religion. Sa mort arriva au commencement du cinquième siècle, vers l’an 420.
7. Pégase ou Peschase 2 fut le successeur de Pégase I. Pendant qu’il était notre évêque, il s’éleva une persécution contre les églises, qui fut plus violente sous le règne d’Evaric ou d’Evarix, roi des goths en France, que sous les règnes précédens
Fol. 4 r°
Ce roi barbare, non content de rendre les entrées des églises impraticables, après les avoir dépouillées de tout ce qu’elles avaient de plus précieux, se porta aux dernières extrémités contre les ecclésiastiques et surtout contre les évêques. Il affectait même contre ces derniers d’observer une forme de justice qui peut faire croire qu’il les condamnait moins pour leur religion, que pour leur désobéissance aux lois de l’état; dans ces objets, il leur défendit de suivre les canons du concile de Nicée, de faire des assemblées, de tenir des synodes nationaux, et de s’envoyer des lettres circulaires, sous peine de crime de lèze-majesté; il était si persuadé que par cette odieuse politique, il viendrait à bout de relever l’arianisme sur les ruines de la véritable religion; qu’il ne put se voir déchu de ses espérances, sans punir les évêques, de la résistance qu’il trouvait à l’exécution de ses édits. Il fit impitoyablement passer par le glaive les évêques de Bordeaux, de Limoges, de Rodez, d’Auch, de Bazas, de Comminges et plusieurs autres parmi lesquels fut envelopé celui de Périgueux, qu’il laissait particulièrement parce qu’il trouvait plus
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de résistance chez les vésuniens, que dans les autres villes de son royaume. Il y a toute apparence que cette mort tragique arriva sur la fin du règne d’Everic, vers l’an 480, ou peu de tems avant.
8. Chronope ou Achronope 2, fut élevé sur le siège épiscopal de Périgueux, après la mort de Pégase 2. Il joignait à un sçavoir éminent une naissance des plus illustres; on prétend même qu’il tirait son origine du premier Chronope, qui avait été marié, avant d’être engagé dans les ordres sacrés. C’était assés la coutume des premiers siècles, d’élever à la dignité d’évêque, des personnages séparés de leurs femmes, ou par veuvage, ou par un consentement réciproque. Cet évêque s’appliqua beaucoup à relever les églises abatues, tant dans la ville que dans les campagnes, mais il prit un soin tout particulier de celle du Puy St Front, qui avait été fort endommagée par la brutalité des ariens, dans laquelle il fit transporter le corps de ce saint apotre, dans le tems que la ville passa de la domination des Wisigots,
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sous celle des français. Il assista au concile d’Agde, tenu l’an 506, au premier d’Orléans en 511, et son extrême vieillesse ne l’empêcha pas de se trouver au 2e de la dernière ville, assemblé l’an 533, où après avoir souscrit aux 22 articles qu’on y arrêta, il revint mourir dans son diocèse, agé de 80 ans, dont il avait employé la plus grande partie à la destruction de l’hérésie, à la propagation de la foi, au rétablissement des églises, et généralement à tous les exercices de piété, de justice et de charité, qui peuvent faire chérir un évêque pendant sa vie, et rendre sa mémoire respectable après sa mort. On peut lire l’abrégé de sa vie dans l’éloge que Venance Fortunat nous en a laissé en vers latins.
9. Sabaude succèda à Chronope 2 vers l’année 536 ou 37. Les actions et traits de la vie de ce prélat nous sont inconnus, car nous ne savons que son nom, que l’auteur de la vie de saint Eparche d’Angoulême nous a conservé; il y a lieu de croire qu’il mourut vers l’an 570.
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10. Cartier ou Chartier, ou Carterie, selon Moreri, succéda à Sabaude. Il fut vivement touché des duretés qu’on exerçait dans son diocèse, surtout contre les abbés et les prêtres qu’on avait traités avec la dernière rigueur. Il s’en expliqua un peu trop librement dans quelques lettres qu’il écrivit à ses amis, auxquels il se plaignait entr’autres choses que depuis qu’il avait passé de la domination de Gontran à celle de Chilpéric, il lui semblait d’être tombé de paradis en enfer. Ces lettres furent interceptées par Nonnic comte de Limoges, qui les envoya au roi sur le champ. Le prince fit venir l’évêque, auquel il présenta ses lettres, et lui demanda si elles venaient de lui; le prélat l’ayant nié, on lui présenta son diacre, qu’on avait eu la précaution d’arrêter, et qui soutint que l’évêque les lui avait dictées; l’évêque aussitôt récusa le témoignage de son diacre, comme d’un homme qui avait témoigné en plusieurs occasions l’envie qu’il avait de lui faire perdre son évêché; le diacre persistant toujours dans son
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accusation, le roi eut pitié de l’embarras de l’évêque, et termina cette contestation en l’assurant qu’il lui pardonnait, et qu’il l’exhortait de pardonner aussi à son diacre; après cela ayant fait publiquement à l’évêque un accueil des plus obligeans, il lui permit de retourner dans son diocèse. Peu de tems après il assista au concile de Mâcon assemblé l’an 585; d’où étant de retour dans son diocèse, il eut l’affliction de voir quelque tems après, que la ville de Périgueux ne pouvant résister aux nombreuses troupes de Gondebaud, fut obligé de subir la loi du vainqueur. La ville fut mise au pillage, la plupart de habitans furent passés au fil de l’épée; l’évêque lui-même qui les avait exhortés à la défense, y reçut de si indignes traitemens, et fut si cruellement battu, qu’il en mourut peu de tems après; c’est-à-dire vers l’an 587 ou 588. Saffare lui succèda.
11. Saffare ou Saffaire, ou selon d’autres Saffranée, succèda à Cartier.
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Peu de tems après qu’il fut revêtu de la dignité épiscopale, il assista à une assemblée d’évêque convoquée à Poitiers, pour rétablir l’union et la concorde entre les religieuses du monastère de Ste Radegonde qui se vit en combustion par la révolte de Chrodielde, fille du roi Charibert, qui entraina dans son schisme, Basine fille de Chilpéric, sa cousine germaine, et 40 autres religieuses. Chrodielde était une femme ambitieuse et d’un esprit fort hautain, enorgueillie de sa haute naissance et des prétendues qualités qu’elle possédait; et surtout jalouse extraordinairement et se croyant déshonnorée, de ce qu’on avait nommé préférablement à elle, une digne religieuse nommée Leubovere, pour succéder à l’abbesse Agnès, qui était morte l’année 588. En conséquence, elle souleva toute la communauté, sema la discorde dans l’esprit faible de la plupart de ces religieuses, et les entraina dans son parti, dans lequel elle n’oublia pas de faire entrer une troupe de satellites, qui fondirent à l’improviste sur les prélats assemblés,
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dont il blessèrent quelques-uns à mort. Childebert, roi d’Aquitaine, indigné de ces désordres, envoya prier le roi Gontran, d’agréer que tous les évêques des deux royaumes s’assemblassent pour y remédier canoniquement; on indica Poitiers même pour le lieu ou devait se tenir ce synode, dans lequel les religieuses rebelles furent excommuniées, et le bon ordre rétabli dans leur monastère. Quelque tems après notre évêque souffrit une violente persécution pendant la division funeste qui s’alluma entre les enfans de Childebert; il fut conservé presque jusqu’à la fin de ces troubles pour rendre un témoignage continuel à Jesus Chrît dans les tems facheux, qui s’écoulèrent sur la fin du 6e siècle, et au commencement du suivant. Les travaux et mérites de sa sainte vie furent couronnés enfin par la gloire du martire, qui la termina au commencement du 7e siècle vers l’an 610 à 615.
N. Je suis obligé de faire ici une lacune d’environ un siècle, faute d’avoir les mémoires nécessaires pour la remplir, mais pour
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dédommager le lecteur qui ne sçaurait parcourir un si long intervalle sans ennui, j’y ajouterai la prise de Périgueux par Abderame, tirée de Fredegaire, de Mrs. Lagrange, Cablans et d’Ataux.
Abderame, un des plus fameux généraux d’émire Zama, lieutenant en Espagne pour le miramolïn des arabes, après avoir vaincu Eudes, qui voulait s’opposer à son passage, vint lui-même avec une partie de son armée assiéger la capitale du Périgord. Cette ville se trouvait alors en état de se défendre, tant par le grand nombre de ses habitans, que de ceux de la campagne, qui avaient eu la précaution de s’y retirer avec tout ce qu’ils avaient pu emporter de vivres et d’autres effets. Tout cela composait une garnison considérable, suffisamment pourvue de munitions de guerre et de bouche, et d’autant plus résolue de se défendre jusqu’à la dernière extrémité, que de la conservation de leurs murailles dépendait celle de leur vie, de leur liberté et de leur religion.
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Comme la ville était alors d’une trop vaste étendue, et que la quantité des portes qu’il aurait falu garder pour la défendre, aurait trop divisé les forces des assiégés, on prit le parti d’en abandonner la partie septentrionale par laquelle on jugea que les ennemis devaient commencer leur attaque, et l’on se renferma dans un moindre espace, où les quartiers étant moins éloignés les uns des autres, seraient plus aisément secourus. En conséquence de cette résolution, les assiégés élevèrent de si bons retranchemens dans le terrain qu’ils occupèrent, et ils les défendirent avec tant d’opiniâtreté contre tous les assauts qu’on leur donna, que les béliers ni avaient pas plutôt fait quelques brèches, qu’il ni avait pas jusqu’aux femmes et jusqu’aux enfans, qui n’aidassent à les réparer; les prêtres, les religieux, les vieillards, nul ne se dispensait d’y mettre la main, tout était ouvrier, tout était soldat.
Cependant la place était ouverte de tous côtés, les assiégés jugeans par les
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mouvemens qu’ils voyent dans le camp ennemi, qu’on s’y disposait pour le lendemain à un assaut général, que la diminution de leurs forces ne leur permettait pas de soutenir, ils profitèrent de l’obscurité de la nuit pour se retirer au Puy St Front, avec tout ce qui leur restait de munitions de guerre et de bouche, où à la faveur de l’église et des retranchemens qu’ils y avaient pratiqués, ils se croyaient encore en état de se défendre.
De sorte que le lendemain les barbares étans montés à l’assaut, et s’étans aisément rendus maîtres de la place, ils furent si indignés de n’y plus trouver ceux qu’ils avaient regardés comme des victimes qui ne pouvaient leur échaper, qu’ils voulurent forcer sur le champ leurs nouvelles fortifications; mais Abderame qui avait de plus grandes idées que de faire perdre du tems à des troupes contre une poignée de gens désespérés, qui par la défense qu’ils avaient faite, faisaient juger
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de celle dont ils étaient encore capables, retint l’impétuosité de ses soldats, et les obligea de se contenter du pillage, et de la ruine des maisons qu’ils renversaient de fond en comble; et soit pour laisser un monument de cette conquête, soit pour s’assurer d’une retraite, soit enfin pour d’autres raisons dont la connaissance n’est pas venue jusqu’à nous, il voulut que les débris de Périgueux fussent employés à la construction d’une citadelle que l’on voit encore aujourd’hui, ceinte d’un vieux mur vulgairement nommé le mur sarrasin, et qui n’est remarquable que par sa grosse masse de pierres, si artistement élevées les unes sur les autres, qu’elles se soutiennent par leur propre poids, sans le secours d’aucun ciment.
12. On peut conjecturer avec fondement que l’église de Périgueux n’était pas dépourvue d’évêque au commencement du 8e siècle, puisque la plupart des sièges voisins, qui n’étaient
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pas moins à l’abri de la fureur des guerres qui désolaient alors l’Aquitaine, que celui de Périgueux, ont pourtant une liste non interrompue de leurs prélats pendant ce siècle.
Après la victoire complette que Charles Martel gagna sur Abderame aux environs de Tours, les évêques d’Aquitaine commencèrent à goûter les douceurs de la paix, mais malheureusement elle ne fut pas de longue durée, car le même Charles Martel qui l’avait procurée par ses armes victorieuses, fut le premier qui la troubla par les vexations qu’il exerça sur les ecclésiastiques, nommément sur les évêques, dont il banit les uns, et leur substitua des laïcs, dépouilla les autres de leurs revenus pour les employer aux frais de la guerre, et pour récompenser la noblesse qui lui avait rendu des services importans dans plusieurs occasions.
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16. Bertrand 2 succèda à ... Ce fut sous son épiscopat que les normans sous la conduite du capitaine Maurus, ayant ruiné de fond en comble l’ancienne ville de Périgueux, tournèrent leur rage contre le Puy St Front, dont ils n’avaient point encore pénétré les retranchemens; ils les attaquèrent avec tant de furie, qu’ils y entrèrent l’épée à la main, y furent un sanglant carnage, et après avoir réduit en cendres les maisons, le monastère et l’abbaie, dont les murs portent encore les marques de cet incendie; ils poursuivirent le reste des habitations de ce fauxbourg, jusque dans l’église abbatiale, où l’évêque à la tête de ses religieux, offrait ses prières à Dieu. Les normans résolurent de les y forcer par le fer et par le feu; mais à peine avaient ils fait avancer les machines de guerre et les matières combustibles, qu’ils voulaient employer à la ruine de cet édifice, que l’épouvante et le désordre se mirent parmi eux, avec tant de promptitude, qu’ils prirent la fuite sur le champ, comme s’ils avaient été poursuivis par une armée victorieuse. Notre
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évêque mourut vers le milieu du 9e siècle.
17. Vulgrain succéda à Bertrand 2. Son mérite personel et le crédit d’Emenon, comte d’Angoulême, son proche parent, ne contribuèrent pas peu à son élévation au siège épiscopal de Périgueux, qu’il occupa assés longtems avec la piété, le zèle et l’édification qu’exige un état si saint et si éminent. On trouve des fragmens de titres qui le concernent dès l’an 868 et suivans.
N. On écrit son nom Vulgrain, Vulgrin ou Wulgrin indifféremment.
18. Sebalde succèda à Vulgrin sur la fin du 9e siècle. Cet évêque passait pour savant dans un siècle où l’on se fesait honeur d’être ignorant. On lui attribue une vie de saint Front qu’il mit au jour en 904; à la suite de laquelle est la relation de la prise de Périgueux par les normans.
19. Aimoin succèda à Sebalde. On trouve son nom dans une ancienne charte
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20. Frotier nommé à l’évêché de Périgueux par Hugues Capet (1), rétablit le monastère et l’église de Saint Front que les normans avaient entièrement ruinée; fit bâtir les châteaux d’Agonac, de Croniac, d’Aubeterre, de la Roche St Christophe et de la Roche de Bassillac, pour lui servir de rempart contre les irruptions des barbares, et pour lui être des lieux de refuge et d’assurance en cas de besoin.
Un différend étant survenu entre Boson et Adelmodie veuve d’Aldebert comte du Périgord, l’évêque Frotier fut choisi du consentement de toutes les parties pour en être l’arbitre. Ce sage vieillard réunissait en sa personne toutes les qualités nécessaires à terminer une affaire de cette importance; il s’était rendu
(1) Hugues Capet était alors maire du palais.
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recommandable non seulement par une grande érudition dans un tems où l’ignorance semblait attachée aux places les plus éminentes, mais encore par une application continuelle à réformer les abus qui s’étaient introduits dans le clergé de son diocèse. La sentence arbitralle qu’il rendit en cette occasion, fut conforme à l’opinion qu’on avait de sa sagesse; il jugea que l’oncle et la mère du jeune Bernard, partageraient les soins de sa tutelle et des revenus de son comté, jusqu’à ce qu’il fut parvenu à l’âge prescrit par les loix. Toutes les parties furent contentes de ce jugement, ou du moins elles feignirent de l’être. L’évêque à la tête de son clergé solemnisa la conclusion de ce traité par toutes les cérémonies que l’église
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met en usage dans les heureux évènemens. Mais il ne jouit pas longtems des fruits d’une paix qu’on regardait partout comme son ouvrage; il fut assassiné peu de tems après par le prévôt de sa cathédrale dont il n’avait pu se dispenser de réprimer les dérèglemens.
Ce crime dont on ne poursuivit point le châtiment, et la précipitation avec laquelle Martin fut élevé sur le siège vacant, donna lieu de croire que son frère n’avait pas ignoré le complot qu’on avait fait contre l’évêque, ou que du moins s’il n’avait pas participé à cette action, il n’avait pas été faché qu’elle eut été faite. Cette scène sanglante se passa au lieu appellé Moursing, paroisse de Coursac, le 12 décembre l’an 991. Après avoir gouverné l’église du Périgord 14 ans, 6 mois et 3 jours.
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21. Martin de La Marche, que d’autres nomment Martin Boson, fils de Boson, comte de La Marche, et d’Emme de Périgord, fille de Guillaume (1) comte de Périgord, qui devint héritière de ce comté par l’extinction de la branche des Taillefers, comtes du Périgord; suivant le père Dupuy, qui est cependant contredit par Mr. de Lagrange.
Martin fut nommé à l’évêché de Périgueux peu de tems après la mort de Frotier; il s’appliqua beaucoup à trouver le moyen de terminer les différens qui partageaient sa maison mais inutilement, on employa la médiation de Guillaume le Grand duc d’Aquitaine, qui étant allé à Périgueux se contenta du logement que l’évêque lui offrit dans le palais abbatial qu’il avait au Puy de St Front, et du reste de ce fauxbourg, pour loger ses troupes. Après avoir donné le reste
(1) 2on comte du Périgord, fils de Vulgrain.
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de la journée aux soins dont il ne put se dispenser, il voulut dès le lendemain entendre les raisons des parties, en présence de l’évêque de Périgueux, leur oncle commun; il fut bien aise de mettre ce contrepoids dans la balance, pour ne pas faire soupçonner que les intérêts du fils de sa femme lui fussent plus chers que ceux de son concurrent.
Notre évêque mourut l’an 1000, après avoir siégé 9 ans. Le mois de sa mort est ignoré, pour n’avoir pas été marqué dans le calendrier du chapitre, suivant les anciennes coutumes. Il fut enseveli dans l’église de Saint Front.
22. Gérard lui succéda. On le trouve en qualité de témoin d’une donation faite par Guillaume tête d’Etoupe duc d’Aquitaine, sa mère Agnès et son frère Geofroy, à Notre Dame du Puy en Velai. Cet acte est
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datté du vendredi après le jeudi de l’Ascension l’an 1000. Il ne sièga pas longtems puisque Raoul de Cohé lui succèda la même année.
23. Rodolphe ou Raoul de Cohé, ou Cohalias, était originaire du Poitou, et issu de l’ancienne maison de Cohé, succèda à Gérard l’an 1000. Ce fut lui qui fit bâtir sur les ruines d’une ancienne abbaïe, l’église de St Astier, qui a subsisté jusqu’aujourd’huy, malgré les tentatives réitérées qu’on fait les religionnaires pour la détruire; il substitua des chanoines réguliers de l’ordre de saint Augustin, à la place des moines qui y étaient avant sa destruction par les normans. Enfin il mourut en revenant d’un pèlerinage qu’il avait fait à Jérusalem, le 5 janvier 1013, ayant gouverné son église 12 ans et 6 mois, et fut inhumé dans l’ancien monastère devant l’autel de saint Thomas.
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24. Arnaud de Vitabre, ou de Villabre succèda à Raoul de Cohé l’an 1014, et fut sacré à Saint Benoît de Nanteuil en Poitou par Seguin archevêque de Bordeaux. Il arriva pendant son épiscopat que le comte du Périgord ayant appris qu’une armée de barbares faisait le dégât aux environs de la Dordogne, marcha contre eux avec les milices du pays; l’évêque se mit lui-même à la tête d’un corps de troupes qu’il leva sur ses terres, et les joignit à celles du comte; ils combatirent l’un et l’autre avec tant de valeur et de succès que dans plusieurs combats qui se donnèrent, un grand nombre de ces infidèles fut taillé (en pièces), mais leurs pertes étaient bientôt réparées par les renforts qu’ils recevaient de leurs vaisseaux dont toute la mer était couverte.
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Enfin l’argent, venant à manquer à notre évêque pour fournir aux dépenses excessives que lui occasionnait cette guerre, il fut contraint d’engager à Antoine évêque de Limoges, l’archiprêtré d’Exideuil, pour quelque somme d’argent, dont il paya ses gens de guerre, et les dettes qu’il avait contractées. Enfin ayant assisté à la dédicace de l’église de Saint Sauveur de Limoges en 1028, et aux funérailles de Guillaume de Taillefer, comte d’Angoulême, il mourut suivant Chenut le 14 juillet 1036. Ce qui est contredit par le cartulaire de St Jean d’Angely qui met sa mort en 1037. Il fut enseveli dans l’église de St Front. Son siège a duré environ vingt trois ans. Géraud de Gourdon lui succéda.
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25. Géraud de Gourdon fut élevé sur le siège épiscopal de Périgueux l’an 1037, peu de tems après (en 1040). Le Périgord se vit engagé dans une guerre particulière par le renouvellement d’une ancienne contestation entre ses évêques et ses comtes. Dans le dessein que les derniers avaient toujours eu de se porter pour souverains, ils n’avaient jamais cessé d’être traversés par des évêques qui prétendaient les mêmes droits sur les lieux soumis à leurs jurisdictions temporelles. C’est en vertu de ces prétentions respectives qu’Aldebert I (1) quelques années avant sa mort, ayant fait frapper de la monnoye à son coin, Frotier qui était alors évêque de Périgueux, défendit le cours de ces nouvelles espèces; il croyait être seul en droit de jouir de ce privilège en qualité d’abbé de
(1) 7e comte du Périgord.
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Saint Front, et Aldebert était résolu de soutenir par les armes celui qu’il croyait avoir la qualité de souverain.
La mort du comte et celle de cet évêque qui ne vécut pas longtems après lui, firent laisser les choses dans l’état où elles étaient avant que cette question fut agitée.
Martin qui succéda à Frotier, n’eut garde pendant neuf années que dura son épiscopat de soulever des contestations contraires à un intérêt de sa maison.
Rodolphe de Cohé durant 12 ans qu’il tint le siège épiscopal ne songea qu’à la réforme de son clergé et qu’à satisfaire la pieuse envie qu’il avait conçue depuis longtems de faire le voyage de Jérusalem pour visiter le saint sépulcre. Il mourut au retour de son pèlerinage.
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Et Arnaud de Vitabre qui le remplaça, n’employa ses inclinations guerrières que contre les ennemis de la foi.
Géraud de Gourdon ne regarda pas le même gouvernement d’une femme et d’un enfant, comme un tems propre à renouveller les anciens différens sur le sujet de la monnoye. Il fit décrier toutes les espèces comptables et deffendre par son official toutes celles qui n’étaient pas marquées au coin de son abbaïe. l’auteur dont je tire ce fait, assure avoir vu six pièces d’argent de cette monnoye avec les armes du chapitre abbatial et collegial, portans au revers une croix autour de laquelle était écrit Ludovicus. On a jugé par leurs inscriptions qu’elles avaient été frappées du tems de Louis d’Outremer, ou chacun
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s’était emparé des dépouilles du souverain, de telle sorte que les contestations qui s’élevaient sur ces matières ne voulaient ordinairement que sur le plus ou le moins d’ancienneté dans les dattes des usurpations qu’on avait faites sur les droits les plus éminens de la royauté.
Le peu de ménagement que l’évêque garda dans cette affaire, excita l’indignation du jeune comte, son ressentiment lui donna des forces qu’on n’attandait pas de la faiblesse de son age, il se hâta d’assembler des troupes pour aller assiéger et prendre l’évêque, qui de son côté mit aussi des soldats sur pied pour la sureté de ses places et de sa personne. Il fut même contraint pour l’entretien et la solde de ses gens de guerre, d’engager les châteaux d’Agonac et
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d’Auberoche, bâtis par Frotier l’an 980, pendant les courses des normans. Cette guerre dura 4 ou 5 ans. Après quoi notre évêque assista à la consécration et dédicace de l’église de Ste Marie de Saintes; et en 1047, à celle du grand monastère de St Front, qui fut faite par Aymon de Souliac, archevêque de Bourges. Enfin il mourut le 21 mars 1059, après avoir gouverné l’église du Périgord, 22 ans, 4 mois et 21 jours, et fut enseveli dans le susdit monastère de St Front.
26. Guillaume de Montberon I, naquit en Angoumois au commencement du onzième siècle, de parens considérés dans la province pour leur noblesse, mais plus recommandables encore par la foi et par la vertu dont ils faisaient profession. Aussitôt que
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l’évêché de Périgueux fut vacant, il fut nommé pour remplacer Géraud de Gourdon, à la joie de tout le monde; ce grand prélat se voyant revêtu de l’épiscopat et plus particulièrement chargé qu’auparavant du soin des âmes, s’appliqua avec une vigilance et un zèle infatigable à déraciner les restes de l’hérésie, et les maux causés dans son diocèse par les irruptions des normans, et à réformer les mœurs du peuple fidèle, parmi lequel il s’était glissé des désordres qui déshonoraient la foi qu’il suivait. Il arriva sous son épiscopat qu’un chanoine nommé Etienne Ithier, plein de respect et de vénération pour le glorieux apôtre du Périgord, voyant que le tombeau où reposaient ses saints ossemens, était dans un goût très simple et vulgaire, il chargea en 1077, Guinamonde,
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moine de La Chaise-Dieu, fameux sculpteur de ce tems là, d’orner ce tombeau de belles sculptures, analogues aux actions que la tradition attribuait à saint Front. Ce moine s’acquitta parfaitement bien de cet emploi, et dressa un monument à l’honneur du saint, par la pieuse libéralité de ce chanoine, qui ne pouvait faire un plus noble usage de son argent. Quelque tems avant, notre évêque avait assisté au concile de St Maixant en Poitou, convoqué en 1075 à celui d’Angoulême et à quelques autres, tenus principalement pour mettre un frein au luxe des clers et réformer leurs mœurs dépravées; car le dérèglement était si grand dans ce siècle barbare, au rapport de Grégoire 7, dans une de ses épitres; que le pape ne ne (F.B. répété par erreur) fait pas difficulté d’avancer qu’à peine trouvait-on un évêque, dont l’entrée seulement fut légale; la simonie
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infectait la majeure partie des sièges épiscopaux de France, d’Italie et d’Allemagne. L’évêque de Périgueux fut presque le seul qui n’en fut pas atteint, et qui eut assés de fermeté pour résister au torrent.
C’est sous son épiscopat qu’on peut fixer avec quelque fondement, la fondation de l’abbaïe de N.D. de La Châtre, de l’ordre régulier de saint Augustin; l’architecture d’une de ses tours qui est en partie sur pied, se ressent du onzième siècle.
Enfin il mourut le 9 février en 1081, après avoir siégé 20 ans, 11 mois et 3 jours. Son corps fut transporté à Montberon, comme il avait ordonné pour être enseveli dans les tombeaux de ses ancêtres.
Armoiries : burelé d’argent et d’azur de dix pièces.
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27. Reynaud ou Reynald de Thiviers, surnommé Lastros, issu de la noble et ancienne maison de Thiviers en Périgord, fut abbé de St Martial de Limoges, et évêque de Périgueux en 1081. Il fit bâtir l’église de St Jean de Colle, et y fonda un prieuré conventuel de chanoines réguliers de saint Augustin, où étaient anciennement les offices de sacristain, de chantre, de prévôt, d’infirmier et d’aumonier. Et le nombre des religieux était de seize résidens.
En ce tems là le pape Urbain 2, après avoir exhorté tous les princes de la chrétienté d’unir leurs forces contre les sarasins, pour la délivrance des saints lieux, se rendit à Clermont en Auvergne pour
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mettre la dernière main à cette pieuse entreprise. Un nombre infini de personnes de tout sexe et de tout âge prirent la croix de sa sainteté. L’évêque de Périgueux animé par l’exemple du célèbre du Monteil, évêque du Puy, fut du nombre de ceux qui voulaient participer à cette sainte expédition. La plus grande partie de la jeunesse de Périgueux se fit un devoir d’honneur et de religion de marcher sous les drapeaux de son évêque, qui partit avec cette troupe bien leste, bien équipée, qu’il joignit à l’armée des princes croisés; elle se signala dans toutes les occasions où elle put donner des marques de son
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courage, mais les maladies contagieuses plus à craindre que les armes des sarrasins, ayant moissonné toute cette florissante jeunesse, l’évêque ne survécut pas longtems à la perte de son troupeau; dans une surprise que firent les infidèles, du camp des chrétiens occupés à faire le siège d’Antioche; ce vénérable vieillard fut inhumainement massacré sur l’autel où il célébrait le saint sacrifice de la messe, le 8 du mois de septembre 1099, après avoir gouverné l’église du Périgord 17 ans, 4 mois et 21 jours. Son corps fut inhumé à St George de ... (F.B. laissé en blanc).
Ce fut sous son pontificat qu’on commença de ressentir les premières étincelles du feu saint Antoine, funeste maladie, dont je parlerai amplement à l’article 29.
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28. Guillaume d’Auberoche 2, succèda à Reynaud de Thiviers. Ce fut sur lui qu’Elie Rudel, 11e comte du Périgord, voulant aller au sacre de Louis le Gros en 1108, jetta les yeux, pour le prier d’être son intercesseur auprès de sa mère qui craignant trop la dépense, ne voulut jamais y consentir. Il y avait tant de justice dans cette demande et le prélat trouva cette commission si conforme à son inclination bienfaisante, qu’il n’en voulut pas différer l’exécution.
Il se rendit sur le champ chez la comtesse, et après lui avoir exposé le sujet de sa visite, il lui représente combien il importait à son fils de gagner la bienveillance du nouveau roi, que ce jeune prince jaloux de son autorité, comme le sont
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tous les monarques dans les commencemens de leur règne, prendrait une très mauvaise idée du comte, si dans la vigueur de son age, il était le seul seigneur d’Aquitaine, qui ne parut pas à une cérémonie si solemnelle, et qu’il était à craindre que sa majesté ne regarda l’absence d’un vassal si considérable, comme un manque de soumission; qu’il convenait à une mère tendre et pieuse de profiter du voyage que son fils ferait à la cour, pour lui ménager un parti avantageux; qu’il ni avait princes, ni seigneurs qui ne se tinssent honnorés de son alliance; que jeune, riche et bien fait, il ne lui manquait qu’un certain usage du monde que le séjour de la province n’était pas capable de lui donner; mais qu’il
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l’aurait bientôt acquis dans la plus brillante cour de l’Europe, quand il s’y produirait dans un état convenable à sa dignité.
La comtesse qui était Vascanie, issue des anciens seigneurs de Biscaye, alors veuve d’Aldebert 2, 10e comte du Périgord, ne voulut jamais accéder à ces propositions raisonnables, et l’évêque voyant qu’il ni avait pas moyen de fléchir ce cœur avare et insensible, se retira fort affligé du mauvais succès de sa commission.
L’an 1114, notre évêque fit donation conjointement avec le chapitre de St Front, d’une terre qu’ils avaient en propre au bourg de Cadoin, au vénérable Robert d’Arbrissel pour y fonder un couvent de religieux de l’ordre de Cîteaux, que les seigneurs de Beynac et de
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Biron, enrichirent de plusieurs biens. On commença en 1118 de bâtir l’église qui est encore aujourd’hui sur pied, laquelle fut finie et consacrée en 1139.
Telle est l’origine de l’abbaïe de Cadoin, qui n’est pas moins célèbre par son antiquité, que par le grand concours de peuple qu’y attire la dévotion au saint suaire, que cette abbaïe se glorifie de posséder.
C’est aussi du commencement de son pontificat que le père Dupuy datte l’origine de l’abbaïe de Chancelade; cependant il est contredit par Mr. Lagrange, qui la remonte au tems de saint Hilaire, évêque de Poitiers; je parlerai plus au long de ces deux opinions au chapitre des abbaïes du Périgord. Ce qu’il y a de sûr est que l’évêque sacra l’abbé Gérard de Monleau, conféra souvent
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dans ce lieu les ordres sacrés, y bénit un cimetière, et lui donna l’église de Beaurone, et le lieu de Bord.
Quelque tems avant sa mort, il eut le désagrément d’être le spectateur d’un embrasement effroyable qui faillit réduire en cendres la capitale du Périgord. L’abbaïe de St Front couverte de planches et les édifices qui l’environnaient furent consumés par un feu si violent qu’il en fondit les cloches; les pierres furent en partie calcinées, et les autres tellement noircies, qu’on en voit encore des marques considérables en plusieurs endroits de l’église du côté de l’abbaïe.
Enfin après avoir consacré l’église de St Avit en 1117, et bénit le cimetiere pour les pauvres qui était au delà de l’ancien pont de Périgueux
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il mourut le 2 avril 1128 suivant les manuscrits de Chancelade, après avoir siégé 29 ans. Et fut enseveli dans l’église de St Front.
29. Guillaume de Nauclard 3, prit possession de l’évêché de Périgueux en 1130. Ce fut sous son épiscopat qu’on ressentit plus vivement que jamais les effets du feu saint Antoine, maladie épidémique, qui depuis plus de 35 ans, faisait de grands ravages dans le Limousin et le Périgord, et elle y avait repris depuis peu une nouvelle violence.
On donnait le nom d’ardens à ceux qui en étaient atteints parce qu’un feu intérieur qui s’allumait dans leur sang et dans leurs entrailles les consumait avec la même violence qu’aurait pu produire sur eux, un embrasement
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extérieur; aussi le nommait-on vulgairement le feu saint Antoine, tant par rapport à la nature de ce mal, que parce que les hôpitaux où les ardens étaient transportés avaient été mis sous la protection de ce saint, et que l’attouchement de ses reliques était presque le seul remède qui semblait modérer la force de ce poison. On trouve auprès d’Aubeterre une commanderie de cet ordre de laquelle dépendent plusieurs prieurés.
Il ne fut pas difficile à l’évêque de Périgueux de sentir que cette maladie était une suite des guerres civiles qui désolaient son diocèse, et qu’on ne pouvait trop implorer la miséricorde de Dieu contre deux fléaux qui manifestaient si visiblement sa colère. Pour cet effet après avoir ordonné
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des jeunes & des prières dans toute l’étendue de son ressort; il se transportait lui-même chez les malades, les consolait, les instruisait, leur administrait les sacremens; en un mot, il remplissait tous les devoirs d’un bon pasteur, qui ne craint pas d’exposer sa vie pour son troupeau.
Peu de tems après il fut chassé de son évêché & traité cruellement par Guillaume duc d’Aquitaine, qui embrassant hautement les intérêts de l’antipape Anaclet contre Innocent 2, vrai pape, ne regarda plus que comme le dernier ornement de ses triomphes, et comme une victime qui ne pouvait plus lui échaper, l’évêque de Périgueux, qui était un des plus zélés défenseurs du saint siège; et ce fut en cette qualité que quelque tems après, au retour du concile de Pise (1134), il fut si indignement traité par des soldats allemans, partisans du schisme, suivant la relation qu’en fit alors Pierre le Vénérable, compris dans la même persécution.
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Notre évêque n’éprouva pas de plus doux traitemens de la part de Gérard, évêque d’Angoulême, qui avait été fait légat apostolique par l’antipape, qui se servant de l’autorité du duc sur les évêques d’Aquitaine, en attira plusieurs dans son parti & exerça sur les autres toutes sortes de cruautés; l’exil fut le traitement le plus doux que sa fureur leur fit essuyer.
Ces vénérables prélats réduits à un état si pitoyable, eurent la consolation de recevoir une lettre de saint Bernard, dans laquelle ce grand saint, dans les termes les plus touchans, leur faisait espérer que le terme de leur exil ne serait pas longtems différé, que leurs troupeaux ne seraient pas privés longtems de leurs pasteurs, dont ils désiraient si ardemment le retour; qu’on devait mettre toute sa confiance en Dieu, qui seul peut
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terminer nos maux & combler nos voeux & nos espérances, qu’il n’abandonne jamais ses fidèles serviteurs.
En effet saint Bernard s’étant vivement intéressé pour la dissolution du schisme & le rappel des évêques, eut la consolation de voir que ses négotiations ne furent pas infructueuses, & que ces dignes prélats furent rendus à leurs peuples, qui les reçurent à bras ouverts & avec les marques de la plus vive joie.
Il arriva peu de tems après que notre évêque fut de retour dans son diocèse, que Boson de Talleyrand, 12e comte du Périgord, qui hérita de ce comté, comme étant fils du seigneur de Grignol (1), et par conséquent le plus proche parent d’Elie Rudel, mort sans postérité; voulant faire construire une forteresse auprès de Périgueux, et les habitans craignans
(1) Boson de Talleyrand, descendait de Guillaume, seigneur de Grignols, fils de Bernard, comte du Périgord, qui mourut l’an 947. (F.B. Dans le texte du manuscrit, Grignol est donné sans le "s" final).
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que ce ne fut qu’une embuche qu’il leur tendait, crurent devoir prendre des mesures pour mettre l’évêque dans leurs intérêts; deux évènemens considérables arrivés sous le règne précédent leur faisaient connaitre combien le parti que prend un évêque, influe sur les affaires de son diocèse. Dans cette vue, ils députèrent vers lui quelques uns des plus considérables d’entr’eux; ils le trouvèrent à l’abbaïe de Chancelade, où depuis son retour de Pise, il passait la plus grande partie de son tems; les mauvais traitemens qu’il avait essuyés par les soldats allemans qui l’avaient pris & rançonné, avaient apporté à sa santé une altération dont il ne pouvait se remettre; et il ne trouvait de soulagement à ses maux que dans l’entretien des religieux de cette abbaïe; les vertus qu’il leur voyait pratiquer, & l’érudition qu’il trouvait parmi eux
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plus que dans les autres ordres religieux, lui avaient donné pour ceux-ci une affection particulière, & les monumens qu’il en a laissés sont des témoignages autentiques de l’estime qu’il en faisait. Car il leur donna les églises de Saint Sulpice & de Ste Innocence, consacra plusieurs autels dans leur nouvelle église, choisit souvent ce lieu pour y conférer les ordres sacrés; enfin ce fut par son entremise que cette abbaïe embrassa la règle de saint Augustin en 1133.
C’est là que les députés s’étant rendus auprès de lui, eurent tout le tems de lui exposer leur commission, et l’évêque de faire valoir les raisons qui devaient l’empêcher d’entrer dans cette querelle. Il leur représenta que le château du comte étant si voisin de l’église cathédrale & de son palais épiscopal, il ne devait pas les exposer
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aux accidens dont la ville de Laon, qu’il avait porté pour exemple, s’était ressentie; il tacha, par les raisons les plus pressentes, de les détourner d’une entreprise, dont ils ne pouvaient avoir que du chagrin, de quelque manière qu’elle tourna; il les assura, par la connaissance qu’il avait de l’humeur pacifique du régent (que le roi avait nommé pour gouverner le royaume tandis qu’il ferait le voyage d’outremer) qu’il n’entrerait point dans cette dispute et qu’il en remettrait la décision au roi dont le retour ne devait pas être fort éloigné; qu’il était à craindre pour eux que les dispositions de ce prince ne leur fussent encore moins favorables.
Tout ce que le sage prélat leur avait prédit, ne manqua pas de leur arriver. La réponse du régent fut telle qu’elle leur avait été annoncée, et ils furent obligés d’attendre le
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retour du roi, qu’ils ne trouvèrent ni en état, ni dans la résolution d’écouter leurs plaintes; il était revenu en France avec beaucoup de chagrin, et sans autre gloire que d’avoir tenté une grande entreprise dans laquelle il avait perdu une armée de plus de cent mille hommes, par la perfidie des grecs & les divisions qui régnait parmi les princes qu’il était allé secourir.
Ce fut aussi durant son pontificat, que le Puy St Front se vit en combustion par la faction d’Elie Rudel, comte du Périgord, que Sainte Marthe appelle comte de Bergerac, qui s’étant mis à la tête d’une troupe de jeunes bourgeois de la ville, enfonce les portes des greniers de l’abbaïe de St Front, enlève tous les grains destinés pour la nourriture des religieux; il en voulait principalement
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aux thrésors immenses que son ambitieuse mère avait accumulés, & eu l’imprudence de cacher dans les cloîtres de cette abbaïe; cette femme ayant été informée de ce pillage, en fut si outrée de colère, qu’elle le désavoua pour son fils légitime (1), et assura qu’elle l’avait eu d’un simple gentilhomme nommé Rudel, en présence de l’évêque qui avait fait assembler ce jour là son clergé, pour faire des délibérations particulières.
(1) Il y a lieu de croire que, la naissance de Rudel ayant été dévoilée, la noblesse du Périgord se souleva contre lui & le déposséda pour lui substituer Boson, seigneur de Grignol, à qui la naissance donnait de si justes droits pour prétendre au comté de Périgord. Cependant pour assurer une vite honnette à Rudel, durant le reste de ses jours, on l’investit de la seigneurie de Bergerac, qu’il transmit à ses descendans; son fils du même nom, et père d’un autre Elie Rudel, fit une trêve avec les habitans du Puy St Front, en 1233.
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Louis le Jeune étant devenu duc d’Aquitaine par son mariage avec Eléonor, héritière de ce duché, après la mort de Guillaume son père 10e et dernier duc, s’empressa à captiver les bonnes grâces du clergé; pour cela il le déchargea entièrement du droit de régales, qui lui était dû depuis la mort de Louis le Gros, son père. Cette décharge est contenue dans un édit de l’an 1137, dans lequel sont nommés plusieurs évêques, entr’autres celui de Périgueux, qui assista presqu’en ce même tems, à un concile de Bordeaux, &c. On trouve encore son nom dans plusieurs autres chartes, dont la multiplicité ne me permet pas de m’étendre plus au long sur la vie de cet évêque, qui la termina enfin le 29 décembre 1138, après avoir siégé environ 10 ans, et fut enseveli dans l’église de Saint Front.
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30. Geofroi, ou Godefroid de Cauze, succéda à Guillaume de Nauclard en 1139. Ce prélat ne fut pas moins recommandable par son illustre naissance que par sa vertu & son mérite personnel. Ce fut pendant son pontificat que les templiers (1) vinrent s’établir en Périgord. Ces religieux qu’on nommait alors les frères de la Milice du Temple, s’étaient déjà rendus célèbres par plusieurs bons offices envers les étrangers, & dont les pélerins du saint Sépulcre avaient principalement ressenti les effets, & par plusieurs exploits guerriers, qui les avaient rendus redoutables aux infidèles.
(1) Dans la suite les templiers ayant été accusés de plusieurs crimes énormes, furent jugés souverainement au concile général de Vienne, tenu en 1311. Leur entière destruction y fut résolue, & la bulle en fut publiée au mois de mai de l’an 1312.
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Ils ne furent pas plutôt arrivés dans cette province, que tout le monde contribua à l’envi, à leur établissement. L’évêque même leur donna l’église de Saint Maurice d’Andrivaux, auprès de laquelle était anciennement un monastère de religieuses, qui était devenu vacant par la désertion de ces pieuses filles, dont la ferveur s’était depus peu ralentie.
Notre évêque ne borna pas là son zèle; à l’exemple de ses prédécesseurs, il donna des marques d’un attachement particulier à l’abbaïe de Chancelade, à laquelle il unit le lieu de Merlande avec toutes ses dépendances; & en sacra le 2e abbé (Elie) qui fit bâtir une église au lieu de Delandia, dans laquelle il dit la première messe, et y bénit un cimetierre. Enfin il mourut le 28 août 1142, après un siège de 2 ans, 8 mois & 11 jours, et fut enseveli dans l’église de Saint Front.
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31. Raimond de Mayeul succéda à Geofroi de Cauze en 1142. Les abbaïes de Chancelade et de St Astier se ressentent encore de ses bienfaits; il donna à la première les églises de St Martial d’Artensec, de St Sernin de Blis, & de Saint Vincent; et consacra l’église qui est hors de l’abbaïe; célébra la première messe dans l’église de Marnac & en bénit le cimetierre; mais le plus signalé fut une pièce de la vraie croix, qui lui avait été envoyée par Fulcherius, patriarche de Jérusalem.
Il avait déjà donné à la seconde en 1144, l’église de Neuvic avec ses annexes, qui étaient Vallereuil & Frateaux, dont la 1ère l’a été jusqu’en 1722, qu’on jugea à propos d’en faire une parroisse particulière; celles de Menesteirol, de
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Menesplet, de Saint Aquilin, de St Sulpice, de Segonzac, de Douchapt, de St Etienne de Bouzac, de St Martin de Pardoux, de Saint Léon, de St Médard, & de St Martin Lastier. Et les chapelles du Puy St Astier, de Montpont, de Vernode, & de Saint Barthélémi de Chamillac.
Sous son épiscopat, Henri, roi d’Angleterre, étant devenu duc d’Aquitaine par son mariage avec Eléonor, héritière de ce duché, qu’il avait épousée, étant seulement comte d’Anjou, après que Louis le Jeune l’eut répudiée, fit principalement ressentir les effets de sa fureur aux évêques d’Aquitaine qui supportaient avec peine qu’un étranger voulut abolir les privilèges dont les rois & les ducs précédens les avaient revêtus. La première contenvention que ce prince fit aux anciens usages, fut de vouloir oter
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au clergé le droit d’élire ses évêques. L’archevêché de Bordeaux ayant vaqué par la mort de Geofroi, il nomma à cette place, Jean d’Asside, principal du collège de Poitiers. Le clergé de son côté réunit toutes les voix en faveur de Raimond de Mayeul. Henri qui n’avait rien oublié pour traverser cette élection, & pour faire confirmer la sienne, prit le parti de solliciter pour ce même Jean d’Asside, le siège vacant par l’élévation de Mayeul à une plus haute dignité; l’église du Périgord, qui le met au rang de ses plus illustres évêques, n’eut pas lieu de se repentir de la complaisance qu’elle avait eu pour les volontés du prince, qui les protègerait, encore qu’il eut exigé à cette occasion, une table d’argent massif, que le chapitre collégial se vit
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contraint de lui donner; elle representait les douze apotres en relief, et elle avait été jusqu’alors conservée dans le thrésor de l’église de St Front, comme un monument de la piété de ses fondateurs.
C’est sous son pontificat & le 29 mars 1153, que l’abbaïe de La Peyrouse de l’ordre de Cîteaux, fut fondée; ayant été dotée magnifiquement par plusieurs seigneurs des environs, elle se vit assés riche, pour contribuer elle-même à l’établissement d’une autre abbaïe du même ordre, qu’on nomme Boschaud, qui fut fondée peu de tems après.
L’année suivante, 1154, le pape Adrien 4 expédia une bulle à notre évêque, par laquelle il lui confirma tous les revenus, dont les papes ses prédécesseurs avaient fait don à l’église du Périgord. Enfin il mourut à Bordeaux le 23 décembre 1159, et fut inhumé dans l’église métropolitaine de Saint André.
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32. Jean d’Asside, de principal de collège de Poitiers, devint évêque de Périgueux, et succéda à Raimond Mayeul.
Ce fut durant son pontificat que le Périgord fut délivré des alarmes que lui causait le voisinage des hérétiques, qui avaient infecté tout le Languedoc, & menaçaient du même poison, toutes les provinces des environs. Leur fausse doctrine n’était qu’une compilation des anciennes hérésies; ils condamnaient la vénération qu’on avait pour la Vierge et les autres saints; en conséquence il brisaient leurs images, & démolissaient les églises dans les lieux où l’on n’était pas assés fort pour leur résister.
Ces violences leur acquirent le nom de rouptier, ils furent ensuite appellés vaudois de Pierre Vaidon, qui fut le premier à semer ces détestables opinions; & enfin le nom d’albigeois leur demeura parce que le nombre de ces hérétiques s’acrut dans la ville & diocèse
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d’Albi, plus que dans le reste du Languedoc.
Sous le règne de Louis 7 & environ l’an 1160, que la guerre était le plus échauffée entre ce prince & Henri, roi d’Angleterre, une troupe de ces fanatiques s’étant saisis du château de Gavaudun en Agenais, ils en firent leurs places d’armes, & se répandirent en Périgord, où joints par ceux qu’on appellait brabançons, cottereaux ou palliers (F.B. il faudrait lire paillers), ils s’attachèrent principalement à la destruction des églises, & au massacre des prêtres qui les desservaient.
L’évêque de Périgueux crut devoir remédier, dans sa naissance à un mal qui deviendrait incurable, si on lui donnait le tems de faire de plus grands progrès. Pour cet effet il ramassa les milices de ses domaines, et s’étant mis à leur tête, il assiégea la place où ces malheureux s’étaient
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établis & après l’avoir emportée, il la fit raser pour leur ôter le moyen ou l’envie de la reprendre.
Le mauvais succès qu’avaient eu leurs premières armes, leur fit quitter pour quelque tems, le dessein d’étendre leurs conquêtes par la même voie; mais dès que le comte de Toulouse se fut déclaré leur protecteur, & que ses plus considérables vassaux se furent laissés entrainer par son exemple, le Périgord vit sortir de son sein, des monstres, qui auparavant n’avaient pas osé s’y produire.
Les richesses de l’abbaïe de Chancelade ne reçurent pas moins d’accroissement sous son pontificat que sous celui de ses prédécesseurs; il donna à Elie, qui en était abbé, deux endroits, qu’on nommait alors Lateira & Saccus pour y bâtir des
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églises. Enfin après avoir gouverné l’église du Périgord, 9 ans moins 7 joues, il mourut le 2 mai 1169, et fut inhumé dans l’église de Saint Etienne de la Cité, où l’on voit encore son épitaphe gravée sur un pilier près de la porte, du côté gauche en entrant. Sa mort donna lieu à une fâcheuse contestation entre les deux chapitres cathédral et collégial, dont chacun prétendait avoir droit de l’ensevelir dans son église. Le premier le fit enlever et enterrer tacitement dans la sienne; le chapitre de Saint Front lui intenta procès. Enfin après bien des dépenses de part et d’autre, les choses en demeurèrent au point où elle étaient avant la contestation.
N. Il est nommé dans l’ancienne chronique des évêques de Périgueux, Jean de Surat. Il avait assisté au concile de Tours tenu l’année 1163, où assistèrent 17 cardinaux & 124 évêques.
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33. Pierre Minet ou Minetis ou Monetus I succéda à Jean d’Asside. Le célèbre Pierre de Blois parent et ami de cet évêque, nous apprend que son extraction était des plus anciennes de Bretagne, et qu’il était également distingué par son érudition et par sa piété.
Henri roi d’Angleterre lui sçavait si bon gré de la conduite qu’il avait tenue dans plusieurs circonstances qui le concernaient particulièrement, qu’il crut ne pouvoir lui donner une marque plus distinguée de l’estime qu’il avait pour lui, que par le choix qu’il fit de sa personne, aussi bien que de quelques autres évêques de l’Aquitaine, &c., pour conduire en Espagne la jeune princesse Eléonore, sa fille, dont il avait arrêté le mariage avec Alphonse 8, roi de Castille.
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Il arriva pendant son épiscopat que les seigneurs de Guyenne étant fatigués de la domination anglaise, se soulevèrent et s’emparèrent des plus fortes places de la province, ce qui attira Henri roi d’Angleterre, qui étant venu accompagné de ses fils Henri duc de Normandie et Richard duc d’Aquitaine, du roi d’Arragon, du comte de Bretagne, &c. assiégea le Puy St Front et l’emporta d’assaut en peu de tems.
En 1171, notre évêque sacra un autel à Chancelade, en bénit le 3e abbé nommé Gérard, et donna à cette abbaïe les lieux appellés dans ce tems là, Cantamerle, Fata, Capefico et Giranno, pour y bâtir des églises.
L’année suivante 1172, il sacra l’église de Ste Alvère ou Alvenere (1).
(1) Il y a des auteurs qui ont cru mal à propos que Ste Alvère était de la maison de Lostanges, originaire du Limousin; ce qui est faux, puisque cette maison ne possède la terre de Ste Alvère que depuis l’an 1446, que Jean Aimar de Lostanges épousa Antoinette de Veyrines, dame de Ste Alvère.
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On trouva le chef de cette sainte entr’ouvert d’environ 4 doigts, par un coup de coutelas, ce qui fit conjecturer qu’elle avait été martirisée; c’est la seule preuve qu’on en a, parce que les actes de son martire sont perdus.
En 1177, il assista avec plusieurs autre prélats à la dédicace de l’église de St Amand de Boisse en Angoumois (biffé) (en interligne: Sarladais).
Enfin ayant fait rassembler tous les ossemens de ses prédécesseurs ensevelis dans l’église de St Front, il les fit transporter avec beaucoup de solemnité dans des cercueils de pierre rangés par ordre, dans l’église de St Etienne, vis-à-vis de la chapelle Ste Catherine, sur lesquels était le portrait de chaque évêque, depuis Bertrand I jusqu’à Geofroi de Cauze, et leurs noms au bas. Il mourut le 11 avril 1182, après avoir tenu
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le siège 12 ans, 5 mois et 22 jours, et fut enseveli dans l’église cathédrale St Etienne.
34. Adzemar ou Adémar ou Aimar succéda à Minet en 1182. Les courses fréquentes des albigeois ayant causé beaucoup de désordre et de confusion dans la connaissance des biens ecclésiastiques et dans la perception des revenus, notre évêque pour arrêter les plaintes de son clergé, et calmer l’indignation de quelques ecclésiastiques, obtint en 1187, une bulle d’Urbain 3 par laquelle sa sainteté confirma les immunités et privilèges dont jouissait l’église du Périgord, et y en ajouta de nouveaux.
Pendant le pontificat d’Adémar, c’est à dire sur la fin du 12e siècle
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il y avait en France, une troupe de brigands et de scélérats qui sous le nom de brabançons et de cottereaux faisaient le dégat dans tout le royaume. Il n’y avait pas longtems que quelques troupes de Philippe Auguste en avaient massacré 7000, dans le Berri, et ceux qui s’étaient échapés de cette défaite, s’étaient jettés dans le Limousin, où ils mettaient tout à feu et à sang.
Le vicomte de Limoges et le fils du roi d’Angleterre, animé contre son père, pour d’injustes raisons, attirèrent ces brigands à leur solde, et portèrent la guerre et la désolation jusque dans cette province.
Les habitans de Périgueux étaient si occupés de leur animosité particulière, qu’Adzémar, qui était
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alors leur évêque, eut besoin de tout le pouvoir que lui donnait son caractère, pour leur faire connaitre l’intérêt qu’ils avaient de se réunir pour le secours de leurs voisins et pour arrêter l’embrasement qui s’allumait presqu’à leurs portes; il était neveu de Jean d’Asside, dont la mémoire leur était chère, pour les avoir délivrés des mêmes barbares, qu’il avait menés batans jusqu’au confins de l’Agenais; ce nouveau prélat, qui n’avait pas moins hérité des talens de son oncle, pour commander une armée, que pour gouverner un diocèse, ne voulut pas donner le tems de se ralentir à des gens qu’il trouvait déjà sous les armes; il s’offrit de marcher à leur tête, à l’exemple de son
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devancier, persuadé que Dieu ne leur serait pas moins favorable contre les mêmes ennemis de son culte, et les mêmes prophanateurs de ses autels; ces exhoratations également pastorales et militaires furent reçues avec un applaudissement général; tous se rangèrent sous l’étendard de la croix, que l’évêque faisait porter, et se mirent en marche avec cette mâme assurance qui est presque le présage d’un bon succès.
Ils n’étaient pas à moitié chemin de Brantôme, qu’ils apprirent que ces furieux, après y avoir exercé toutes sortes de cruautés et de violences, en étaient partis pour aller porter leur butin dans les places fortes qu’ils occupaient en Limousin; ils en étaient si chargés
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que pour peu de diligence qu’eut voulu faire l’évêque, il les aurait aisément atteints, mais ce prélat guerrier avait des vues plus étendues, et la victoire qu’il méditait ne lui lui (F.B. répété par erreur) aurait pas paru assés complette, si le massacre qu’il voulait faire de ces impies n’avait pas été général.
Ayant averti Richard, duc d’Aquitaine, de la facilité qui se présentait pour en exterminer un plus grand nombre, que pour cet effet, il n’avait qu’à marcher incessament à leur rencontre, tandis qu’ils avaient à leurs trousses, un ennemi prêt à les attaquer par cet endroit, dans le même temps qu’ils seraient attaqués par un autre.
L’avis venait de trop bonne
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part pour n’être pas suivi de l’effet qu’il devait produire. Le prince se mit aussitôt à la tête d’une troupe d’élite pour aller au devant des ennemis; l’évêque averti de cette marche, doubla la sienne, avec tant de concert de part et d’autre, que les ennemis se virent tout-à-coup enfermés entre deux corps de troupes, dont le moindre était en état de les accabler, leur résistance ne fit qu’augmenter le carnage qu’on en fit, aucun ne survécut à sa défaite; de ceux qui tombèrent vivans entre les mains des gens de Richard, les uns furent égorgés de sang froid, les autres noyés dans la Vienne; il n’y eut que 80 de ces malheureux qui s’étant jettés aux piés de l’évêque pour lui demander grâce de la vie, il ne voulut n’y la leur donner, n’y la leur oter tout à fait, et crut en leur faisant crever
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les yeux avoir trouvé un tempérament entre la sévérité et la clémence.
En 1189 l’évêque de Périgueux assista avec plusieurs archevêques et évêques à la translation des reliques de saint Etienne de Muret, fondateur de l’ordre de Grandmont.
En 1194, il sacra l’église de Saint Martin de Limeuil, suivant une ancienne inscription gravée sur une pierre.
En 1209, il fut choisi avec l’archevêque de Bordeaux, pour accorder les différends qui étaient survenus entre les abbés de Pontigni et de Cadouin; ils déclarèrent que Cadouin était de la filiation de Pontigni, la 7e en rang des abbaïes qui en dépendent dans diverses provinces.
On ignore l’année de la mort d’Adzémar.
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On conjecture que l’abbaïe de Ligueux de l’ordre de saint Benoit, fut fondée durant son épiscopat; le mémoire le plus ancien et le plus authentique qu’on en a, est la bulle que leur accorda Clément 3 en 1188, la première année de son pontificat, par laquelle le pape lui accorde plusieurs privilèges, qui furent confirmés dans la suite par Innocent 4 suivant sa bulle datée de l’an 1243. Un des principaux privilèges que lui accorda Clément 3 est le droit qu’a l’abbesse de présenter des sujets pour les églises dépendantes de l’abbaïe; et c’est ce qu’on appelle droit de présentation.
Il y avait quelques années que trois frères de l’ancienne maison de La Faye, dont Arnaud l’ainé était chanoine de St Front, Jean était moine de la Grand Selve, et Guillaume était héritier des biens de sa maison,
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avaient disposé de leurs biens patrimoniaux pour fonder un prieuré conventuel, où ils s’étaient consacrés à la retraite sous la règle de saint Augustin; ils ne pouvaient cependant espérer que cet établissement subsistat, s’ils n’étaient autorisés par Elie, qui était alors comte de Périgord, qui paraissait avoir de la répugnance à laisser tomber en main morte, une étendue considérable de fonds situés dans les parroisses de Laiguillac et de Mensignac, relevant de lui, malgré cela il était disposé à leur donner son consentement, lorsque sa mort en laissa l’exécution à Archambaud I son successeur. Ce fut par lui que cet ouvrage fut consommé en 1209, suivant le titre de fondation de ce prieuré, dépendant de l’abbaïe de La Couronne, près d’Angoulême.
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35. Radulphe ou Raoul de Las Tours, de l’ancienne maison de Lastours en Limousin, était fils de Gulfier de Lastours et d’Alpais fille de Gauscelin de Pierrebuffière, comme on peut voir dans la généalogie de cette maison, ci-dessous insérée. Il était religieux de l’ordre des frères mineurs, lorsqu’il fut élevé sur le siège épiscopal de Périgueux en 1210, après la mort d’Adzémar.
Généalogie de la maison de Lastours
Gui épousa Agnès, soeur du seigneur de Chambon Ste Valérie, laissa 3 fils et fut enterré à Arnac.
· Gui mourut à Jérusalem; fut père de Olivier, qui fut tué auprès du château de ... et fut enseveli avec beaucoup de pompe à Arnac.
· Gulfier mourut sans enfans.
· Gérald qui épousa Unberge fille de Seguin, chevalier, d’où provinrent: Gui et Seguin.
Seguin mourut sans enfans.
Gui épousa Mathilde, mère de Boson de Turenne, et mourut en terre sainte. Il eut Gui et Gulfier.
Gui épousa Elisabeth de Flamenc, fille de Gui de Flamenc, doù provint Gulfier.
Gulfier épousa Alpais, fille de Gauscelin de Pierrebuffiere, et fut père de Gui et de Raoul qui fut évêque de Périgueux.
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Ce fut durant son pontificat que les albigeois exercèrent de cruautés et de violences plus que jamais. Les seigneurs de Dôme, de Castelnau et de Beynac avaient introduit des troupes de ces scélérats dans leurs châteaux, d’où ils portaient la désolation dans le pays mais rient n’égalait la cruauté que Bernard de Casnac, seigneur de Montfort, exerçait sur les catholiques. Ceux qui tombaient entre ses mains, n’en sortaient que par la perte de quelques membres, et sa femme qui était soeur du vicomte de Turenne, plus barbare encore que son mari, faisait arracher les mammelles aux femmes, pour empêcher qu’elles n’allaitassent leurs enfans, et leur faisait couper les pouces, pour les mettre hors d’état de se nourrir de leur travail.
Tant de cruauté exercée sur le Périgord par les partisans de l’hérésie fait comprendre aisément la joie avec
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laquelle les peuples de cette provinces reçurent la publication de la croisade que le pape Innocent 3 fit prêcher dans tout le royaume contre de si dangereux ennemis; aussi ne furent-ils pas des moins empressés à se ranger sous les drapeaux du fameux Simon, comte de Montfort, qui avait été déclaré général de l’armée des croisés.
L’évènement confirma bientôt que cet honneur ne pouvait tomber sur un sujet qui en fut plus digne; il s’empara des principales places que lesdits albigeois tenaient dans le Languedoc, en fit un sanglant carnage dans toutes les rencontres où ils osèrent se présenter devant lui, et acheva de détruire leurs forces par la mémorable victoire qu’il remporta sur eux auprès de Muret où avec un corps de 8 à 900 braves soldats il défit une armée de 100000 hommes que Pierre 2 roi d’Arragon avait amenée
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au comte de Toulouse, son beau-frère.
Cette bataille où le roi d’Arragon fut tué avec l’élite de ses troupes, ne laissant plus d’obstacles aux armes victorieuses du général, il dompta tous les vassaux du comte de Toulouse, et tous les gentilshommes qui tenaient encore pour lui dans les provinces voisines du Languedoc. Après avoir emporté Cassaneuil en Agenais, il entra dans le Périgord, et vint au château de Dôme, que les ennemis avaient abandonné à son approche, et dont il se contenta de faire démolir le dongeon. Il tourna aussi du côté de Montfort, qu’il trouva pareillement abandonné; et il chargea l’évêque de Carcassonne de la démolition de cette place. Les châteaux de Castelnaud et de Beynac n’ayant donné au général que la peine de se présenter, il jugea à propos de
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mettre une bonne garnison dans la première de ces places, et il fit dire au seigneur de Beynac, qui s’était retiré plus avant dans le pays, que si dans un tems qu’il lui marqua, il ne restituait pas aux églises tout ce qu’il leur avait ravi, il ferait raser son château; mais ce seigneur comptant sur le secours du roi d’Angleterre, ou croyant que le comte de Montfort se contenterait de mettre une garnison dans Beynac, comme il avait fait dans Castelnau, ne fit point de réponse, et son silence fut suivi de la démolition de son château.
Presqu’en ce même tems il s’éleva des altercations entre le Puy St Front et la Cité, qui réveillèrent l’animosité qui réganit depuis si longtems entre les habitans de ces deux villes; l’évêque de Périgueux, qui était également chéri et estimé des deux partis, s’interessa beaucoup à leur réunion. Il y avait
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peu d’évêques dans le royaume qui eussent témoigné plus de zèle pour l’extirpation de l’hérésie; et nous avons une lettre de lui addressée au pape Innocent, conjointement avec l’archevêque de Bordeaux et l’évêque de Bazas, par laquelle il prie S.S. de ne se laisser fléchir, n’y par les sollicitations du roi d’Arragon, n’y par les feintes soumissions de Raimond comte de Toulouse, attandu que la paix de l’église et la destruction de l’hérésie dépendent de l’exécution de la sentence, qui avait été prononcée contre lui, et de la continuation de la croisade, pour maintenir le comte de Montfort dans la possession d’un état qui lui avait été adjugé par le concile.
Un prélat qui s’était déclaré si hautement contre le chef des hérétiques, n’avait pu voir sans douleur, les
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progrès qu’ils faisaient dans le Languedoc, avec une armée considérable, qu’ils avaient trouvé moyen d’assembler pour le secours du nouveau roi d’Arragon et de ses autres alliés; et il était à craindre que si le comte de Montfort n’était promptement secouru, il lui fut impossible de soutenir les intérêts de la religion contre cette nouvelle tempête.
L’évêque dans les circonstances présentes ne crut pas trouver d’expédient plus propre à réunir les deux villes opposées, qu’en les engageant à prendre les armes pour la défense de la religion. Le comte de Périgord (Archambaud I, 14e comte) et Ithier de Salis, maire de a ville le secondèrent si bien dans ce dessein, qu’en peu de tems il se forma dans Périgueux, plusieurs compagnies de jeunes volontaires, qui
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se rendaient alternativement au camp du comte de Montfort, et se relevaient tous les 40 jours, qui était le tems déterminé pour la croisade.
Raoul de Lastours, qui était de l’ordre des frères mineurs, avant d’être élevé sur le siège épiscopal de Périgueux, avait toujours témoigné une affection particulière à ces religieux; c’est pourquoi il les appella dans cette province. Leur premier établissement fut à Périgueux, où il posa la première pierre de leur église en 1220. De là ils se répandirent dans les principales villes de la province; on compta bientôt 7 couvens de cet ordre dans le Périgord, savoir ceux de Périgueux, Bergerac, Sainte Foi, Sarlat, Montignac, Essideuil et Aubeterre. Celui de Périgueux fut le 30e en rang de fondation dans la province d’Aquitaine.
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On conjecture qu’environ le même tems, les filles de Sainte Claire s’établirent à Périgueux, par le don que le chapitre de St Etienne leur fit, de l’église et hôpital de St Jacques, sur le bord de la rivière de l’Isle, où elle était traversée anciennement par le pont de Japhet, à condition qu’à chaque muance d’abbesse, elle porterait pour hommage au grand autel de Saint Etienne, un cierge allumé durant la grand-messe, et qu’elle donnerait tous les ans de rente, un marbotin d’or valant 20 s et deux livres d’encens.
36. Raimond de Pons, évêque de Périgueux, fils de Bertrand sire de Pons, surnommé le Fort, et d’Elizabeth de Toulouse, était déjà évêque de Périgueux en 1223. Ce fut par ses sollicitations que le roi Louis 8, à son avènement à la
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couronne, fit expédier les lettres patentes au sénéchal de cette province, par lesquelles il lui était fait commandement d’honorer et de conserver les habitans de Périgueux, par ce qu’il les avait retenus perpétuellement annexés à la couronne de France; il lui enjoignit de plus de conserver les droits de leur église, et d’y protéger la religion chrétienne. Il était encore notre évêque en 1230, et ce fut environ ce tems là qu’il fut élevé à la pourpre romaine. (en marge: armes, d’argent à la fasce bandée d’or et de gueules de 6 pièces).
37. Pierre de Saint Astier, issu de la noble et ancienne maison de L’Isle, était évêque de Périgueux dès l’an 1233.
Cependant les habitans de cette ville rejettaient les uns sur les autres ce qui leur paraissait désavantageux dans le traité qu’ils avaient fait avec le comte. Les hostilités suivirent les plaintes, et ils
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tournèrent contr’eux mêmes les armes qu’ils avaient prises pour la défense de leur intérêt commun. L’évêque de concert avec Hélie de Valbec, maire de la ville, entreprit de réunir les deux partis; il s’était apperçu qu’ils avaient une égale vénération pour les reliques d’une sainte fille leur compatriote, nommée Quitterie, qui avait reçu la couronne du martire durant les 1ères persécutions de l’église; il établit une confrairie sous le nom et la protection de cette sainte, et y fit entrer les principaux citoyens des deux villes; et la communication que les mêmes exercices de piété les obligeaient d’avoir ensemble, leur fit perdre insensiblement la haine qu’ils avaient les uns pour les autres.
Le père du comte de Périgord, entra volontiers dans ressentimens de son fils, qui se plaignait du peu
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de reconnaissance qu’on lui avait témoigné pour les services importans qu’il avait rendus à l’état, il traita secrètement avec le roi d’Angleterre, de concert avec l’évêque, et les principaux habitans de la Cité, et il se mit à les favoriser si ouvertement contre les habitans du Puy de Saint Front, que ceux-ci furent obligés de s’en plaindre au roi, et d’accuser le comte et évêque d’être dans les intérêts des anglais.
Sur ces plaintes le roi ordonna à Pons de Ville, son sénéchal dans la province, de se transporter à Périgueux, et de prêter main forte aux plaignans; il les trouva qu’ils avaient attaqué la Cité et qu’ils pressaient vigoureusement la place; il leur
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ordonna de se retirer dans leur enceinte, tandis qu’il verrait s’il pourrait accomoder les affaires suivant les intentions de sa majesté.
Il s’adressa d’abord à l’évêque qui était dans sa maison épiscopale; de là il fut trouver le comte dans son château des Rolphies, joignant celui de l’évêque; il parla d’abord fort doucement à l’un et à l’autre, mais voyant qu’il n’avançait rien par cette voie, il revint le lendemain se présenter à main armée devant leurs portes, et le sommer de la part du roi de les lui ouvrir; il n’eut pas plus de satisfaction que le jour précédent; au contraire l’évêque et le chapitre firent tirer sur sa troupe, et le comte en ayant fait autant, le cheval que montait le
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sénéchal fut blessé, et lui obligé de s’enfuir pour se garentir des mains de quelques soldats que le comte avait fait sortir pour le prendre.
Il ne s’en serait pourtant pas garenti sans une sortie que ceux du Puy St Front firent à propos pour le dégager; ils taillèrent en pièces les gens du comte et ceux de l’évêque, et le sénéchal s’étant mis à la tête du secours qui lui était arrivé, il alla sur le champ attaquer les châteaux, et faire avancer les machines pour les réduire. Les habitans du Puy St Front, qui avaient toujours conservé de l’affection pour leur évêque quoiqu’ils le soupçonnassent d’être d’un parti différent du leur, firent sa paix avec le sénéchal; ensuite par
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l’entremise du même évêque, le comte capitula, et on le laissa tranquille dans son château, à condition qu’il renoncerait au parti de l’anglais.
Ce n’était toutefois qu’aporter des remèdes palliatifs à un mal dont on ne pouvait couper la racine, qu’en obligeant les deux communautés de se réunir sincèrement, tandis qu’on s’employait inutilement à la construction d’un ouvrage dont les difficultés croissaient tous les jours. On apprit que le roi, qui deux ans auparavant était allé secourir les chrétiens de la Palestine, après divers avantages remportés sur les sarrasins, avait eu le malheur d’être pris avec les principaux seigneurs de son armée.
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La nouvelle de ce désastre causa une affliction général; l’évêque ordonna de prières publiques pour la délivrance du roi; il vit dans ses diocésains tant de ferveur à s’acquiter de ce devoir, qu’il crut ne pouvoir trouver un tems plus convenable aux sentimens qu’il voulait leur inspirer. Pour cet effet il leur fit entendre que la désunion de leurs cœurs était incompatibles avec l’union des prières que l’église leur demandait; qu’ils devaient se mettre en état de ne pas refuser les secours spirituels à ceux qu’ils n’avaient eu ny la piété, ni le courage de défendre de leurs personnes en prenant la croix avec eux; que puisqu’ils n’avaient pas voulu participer au mérite de leurs travaux, du moins
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ne devaient-ils pas s’attirer le reproche de n’être demeurés dans leurs maisons, que pour tourner contre leurs frères, les armes qu’ils auraient dû employer contre l’ennemi de la chrétienneté; et qu’enfin s’ils croyaient avoir tant de sujet de se plaindre les uns des autres, ils devaient en remettre la décision à ceux à qui l’église avait donné le pouvoir de proportioner les réparations aux offences. Ces exhortations d’un prélat aussi distingué par sa vertu et par sa naissance, touchèrent les cœurs les plus endurcis; ils s’écrièrent tous d’une voix, qu’ils le choisissaient pour leur arbitre, et qu’ils étaient prêts d’en passer par tout ce qu’il lui plairait de leur ordonner. L’évêque pour ne pas laisser ralentir leur ardeur, leur fit passer un compromis
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par lequel ils s’obligèrent respectivement de se soumettre à son jugement, sous peine de douze mille sous.
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Après avoir pesé au poids du sanctuaire les raisons des uns et des autres, il condamna les habitans de la Cité, d’aller en procession nus piés, en chemise, à l’église des ff. prêcheurs, et que là à deux genoux, ils demanderaient pardon aux habitans du Puy St Front, de tous les excès qu’ils avaient commis contr’eux; après quoi ceux-ci seraient tenus de les relever et de les embrasser comme frères; tout cela fut exécuté ponctuellement. On ne s’acommoderait en ce tems-ci, ni de ces réconciliations, ni de ces sortes de pénitences.
Ce fut à peu près en ce tems là que mourut Hélie 5, 15e comte de
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Périgord, père d’Archambaut 2. Cette province lui eut l’obligation d’avoir rendu la rivière de l’Isle navigable, comme il est justifié par un acte du mois d’août de l’an 1244, signé de lui et des plus notables personnages de la province. On a taché diverses fois de faire revivre cet ancien établissement, mais des intérêts particuliers ont toujours soulevé des obstacles qui en ont retardé l’exécution.
Le zélé Pierre de St Astier ne travaillait pas moins heureusement à réprimer la férocité des mœurs de ses diocésains, qu’à régler leurs affaires temporelles; tantôt c’était par les prédications les plus instructives, tant en excitant ceux qui manquaient d’occupation, à l’étude des belles lettres; et il crut ne pouvoir leur donner de meilleurs maîtres, pour
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les sciences divines et humaines, que les religieux de saint Dominique, parmi lesquels il avait résolu de se retirer en se démettant du fardeau épiscopal.
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Jean Balistarius du Limousin, conduisant les premiers religieux de son ordre depuis peu établi par saint Dominique, se présenta à l’évêque de Périgueux, qui lui fit l’acceuil le plus flatteux, et lui permit de s’établir au même endroit où saint Eparche avait fait autrefois bâtir une abbaïe, et où de depuis les chanoines de Saint Jean de Colle avaient un prieuré et une église dédiée à saint Martin; l’évêque fit un échange avec eux, jugeant que leur prieuré et église étaient plus convenables pour l’édifice du couvent des ff. pp. et conjointement avec son chapitre, il leur donna, par le même échange, au commencement, l’église
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du Toulon, et dans la suite, l’église de Saint Martin près les murs de la ville.
Après les avoir mis en état de commencer leurs écoles, en employant une grande partie de ses revenus à avancer la fabrique de leur couvent, il voulut que la ville de Bergerac, qui tenait le second rang dans son diocèse, se ressentit de sa charité pastorale, par un pareil établissement, et il fit en sorte tant par ses exhortations, que par son exemple, que Renaud de Pons, qui en était seigneur, et Marguerite de Turenne son épouse, contribuèrent par leurs libéralités à cette nouvelle fondation. Marguerite de Turenne leur donna 50 l. de rente annuelle; Elie de Brunet, bourgeois donna le local ou place, où le couvent fut bâti, sous la direction de frère Bernard de Porchères. Deux ans après
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frère Guillaume de St Astier, cousin de l’évêque, fut le premier prieur de ce nouveau couvent composé de 12 religieux.
Saint Louis ayant cédé le Périgord avec quelques autres provinces au roi d’Angleterre, les habitans de Périgueux ne purent contenir leur indignation, et dans les premiers transports de leur douleur, il repoussèrent les commissaires d’Angleterre, qui soutenus par une bonne troupe de gens armés, étaient venus leur faire une nouvelle sommation de se soumettre.
Déjà la troupe qui accompagnait ces commissaires et celle qui était sortie de la ville, s’étaient rangées en bataille, avec une égale résolution d’en venir aux mains, l’une pour faire exécuter les ordres du roi d’Angleterre, l’autre pour en empêcher l’exécution; on
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commençait déjà de s’ébranler de part et d’autre, lorsque Pierre de St Astier, revêtu de ses habits pontificaux pour imprimer plus de respect aux deux partis, vint se jetter à la traverse. Une sainte majesté s’était répandue sur son visage, ses yeux brillaient d’un feu qui semblait avoir quelque chose de surnaturel, et comme si Dieu avait parlé par sa bouche, l’ordre qu’il donna aux deux partis de se retirer, fut exécuté sans résistance.
Le comte n’eut pas plutôt été informé du parti qu’avait pris l’évêque, qu’il craignit que la passion dont les combatans étaient animés, ne fut plus forte que le respect qu’ils devaient à son caractère; il se hâta de se rendre auprès de lui, et il vit autant de plaisir que d’étonnement combien un courage chrétien est au dessus de tous les autres.
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Le comte avait conçu une amitié sincère, remplie de respect et de vénération pour ce grand prélat, dont la vertu et les talens lui attiraient l’estime et le respect de tout le monde. Son premier soin en arrivant de Clermont, où il s’était rendu avec les autres principaux seigneurs du royaume pour assister au mariage du fils du roi, fut de s’informer des nouvelles de Pierre de St Astier, qu’il regardait avec justice comme le plus solide ami qu’il eut dans le monde; et comme celui de tous les hommes dont il avait reçu des services plus essentiels; on lui dit qu’il faisait la visite de son diocèse, et qu’il n’avait pris que peu de gens avec lui, pour causer moins d’incommodité aux paroisses dont il faisait la visite, comme c’était la coutume de ce saint prélat,
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dont la simplicité ne serait pas du goût d’aujourd’hui. Le comte n’en eut d’autre inquiétude que celle de l’altération que sa santé pouvait recevoir des fatigues de ce voyage.
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Une lettre qui lui fut apportée de Limoges, lui apprit que l’absence de son ami était une cause bien différente; il y avait longtems, lui disait-il que la voix de Dieu m’appelait dans l’ordre de saint Dominique, l’amitié que je vous porte, a retardé jusqu’à présent l’exécution de ce dessein, et j’avais besoin de votre absence pour consommer ce sacrifice; je ne me suis pas senti assés de force pour m’exposer à des adieux qui m’auraient coûté trop de larmes, et c’est par la même raison que j’ai préféré le couvent de Limoges à celui de Périgueux, qui m’aurait trop approché d’un ami, par qui je voulais commencer
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car à me détacher de ce que j’avais de plus cher au monde.
La lecture de cette lettre jetta le comte dans une désolation qui devient bientôt générale; et l’on ne vit jamais tant de gémissemens, ni tant de larmes faire l’éloge de la vertu. Ce saint évêque aussi admirable dans l’observance de la discipline monastique, que dans le gouvernement d’un grand diocèse, vécut saintement dans sa retraite, jusqu’au 8 de juillet de l’an 1275, comme le porte l’inscription latine, qu’on voit encore dans le cœur des dominicains de Limoges, et qui contient un abrégé de ses vertus. Il y est aussi raporté que ce fut le pape Clément 4 qui lui accorda la permission de se démettre de son évêché, qu’il n’avait pu obtenir de Grégoire 9, d’Innocent 4 et d’Alexandre 4.
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Ce fut pendant son épiscopat qu’on découvrit le tombeau de saint Front, qui avait été inconnu depuis les ravages des normans. L’évêque assembla son clergé avec les principaux bourgeois, pour en faire l’ouverture, y étans descendus, ils trouvèrent un cercueil de bois, qui renfermait un cofre de plomb, à l’ouverture duquel ils virent les ossemens de saint Front, et deux lames, l’une de plomb et l’autre de cuivre, dont l’évêque fit ostension au peuple. Le lendemain dans son sermon, ordonnant quel veille de la fête des apôtres saint Jacques et saint Philippe, on célébrat anniversairement cette translation avec indulgence de quarante jours. Tout cela est raporté au long dans le procès verbal, qui fut fait à cette occasion, et qui est daté du 6 des nones de mai 1261.
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38. Helie Paletisis I, ou selon d’autres Pelti, succéda à Pierre de Saint Astier en 1266. Il est dit dans Gall. christ. edit. de 1656, qu’il ne prit possession qu’en 1269, mais il ni a guères d’apparence que le siège épiscopal de Périgueux demeura trois ans vacant. Quoiqu’il en soit, la même année 1269, et le dernier de septembre, il bénit le grand autel des frères mineurs de Périgueux, à l’honneur de saint Front apôtre, de saint Laurent, de saint François, et de sainte Agnès vierge.
Il est nommé dans un acte du 7 mars 1273, où il est dit que Henri, roi d’Angleterre, lui fit don du château du Puy de Pic.
Enfin on trouve dans le livre des hommages de l’évêché, une transaction faite entre lui, l’abbé et les
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religieux de Sarlat, pour le prieuré de St Léon, qui lui fut assigné pour racheter quelque rente qu’ils lui devaient.
39. Raimond d’Auberoche, nommé Bardus dans les chartes de Chancelade, était de la noble et ancienne maison d’Auberoche. Il obligea en 1283, de rendre hommage au roi d’Angleterre, le sieur de Bonneville, pour la seigneurie de Limeuil et la ville et château de Sendrieux, suivant un titre qui est dans le trésor de la généralité de Guyenne, qui est scellé du scel épiscopal, portant d’un côté un évêque gravé, ayant le nom de Raymundus autour, et de l’autre l’effigie de saint Etienne.
Il expédia des lettres en datte du 8 des calendes de mars 1287 à Eyna, abbesse de Ligueux, par lesquelles il
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rend témoignage à l’archevêque de Bordeaux et à l’évêque de Saintes, de la vérité d’une relique que cette abbaïe se glorifiait de posséder, qui était un bras de saint Siméon, qu’on prétendait avoit été porté de Cp. (F.B. lire Constantinople).
Ce fut aussi sous son épiscopat en 1291, que le couvent de Saint Pardoux la Rivière fut fondé par Marguerite, fille du duc de Bourgogne, pour les religieuses de saint Dominique. Gérard de Maumont, abbé de Brantôme, très respectable religieux, avait été nommé exécuteur testamentaire de cette dame; c’est pourquoi il transigea avec le prieur des dominicains de Périgueux, se réservant quelques biens de la défunte, et assignant pour la fondation du monastère et la dotation des religieuses, plusieurs grands revenus; ensuite il supplia le roi Philippe le Bel, qui était alors à Melun, de mettre cette
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maison religieuse sous sa protection, et de ratifier la transaction qu’il avait faite avec ledit prieur; ce que ce prince lui accorda par ses pattentes du mois de février 1291.
Notre évêque vivait encore en 1292, suivant les titres de Chancelade, où il est nommé Bardus, ainsi que dans un afieusement fait par le seigneur de Cugiac de Biron à Gérard de Fumel, 1285, &c.
L’année suivante 1293, le roi Philippe le Bel, en reconnaissance de la fidélité particulière du Périgord (1) fit entourer de murs le Pui St Front, pour être la ville capitale de la province, il lui donna les tailles, qui montaient douze mille livres par an, pour commencer et continuer cette fabrique.
(1) Il ordonna que le Pui St Front fut entouré de murailles, &c.
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40. Audoin succéda à Raimond en 1293 ou 1294. Il était encore notre évêque en 1300. Il fit plusieurs ordonnances et statuts capitulaires pour maintenir le règle et le bon ordre dans son chapitre cathédral.
C’est sous son épiscopat, que Marquèze de Périgord, fille d’Hélie 6, 17e comte, et de Philippe, vicomtesse d’Auvilars et de Lomagne, prit le tems que son père était absent, pour se cloitrer dans le couvent des religieuses de Sainte Claire, nouvellement établi à Périgueux, et leur fit donation des grands biens dont elle avait hérité du chef de sa mère; on prétend que la haine qu’elle portait à sa belle-mère (Brunissande de Foix) fut le principal motif de sa vocation.
Quoiqu’il en soit, le comte son père s’étant pourvû contre cette donation,
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le roi la cassa de l’avis de son conseil; on adjugea seulement à la donatrice une pension viagère, avec une somme d’argent pour la réparation de son couvent; et pour le reste, on jugea qu’il était plus dans l’ordre, qu’un père recueillit l’hérédité de sa fille, qu’une communauté de religieuses, qui ne pouvaient s’enrichir aux dépens d’une si belle succession, sans aller contre le vœu de pauvreté qu’elles avaient fait en quittant le monde.
Peu de temps après Archambaut 3, comte de Périgord, jetta les premiers fondemens de la chartreuse de Vauclaire, mais la mort le surprit avant cet établissement, qui fut achevé par les soins de son frère le cardinal dont il sera parlé ci-après.
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41. Raimond était évêque de Périgueux dès l’an 1314, suivant le livre des hommages de l’évêché.
L’an 1317, le pape Jean 22, natif de Cahors, divisa le diocèse de Périgueux en deux, et donna au second, qu’il établit à Sarlat, tout ce qui est de cette province, au-delà des rivières de la Vézère et de la Dordogne, depuis Larche jusqu’au Fleix. Le premier évêque de ce nouvel évêché fut Raimond de Roquecor. Avant ce démembrement il y avait dans le Périgord 7 archidiaconés. Le 1er avait sous soi, 5 archiprêtrés, la Quinte, Thiviers, Excideuil, Champagnac et Valeuil; le 2on en avait 3, Neufvic, Villadeix et Vélines; le 3e en avait 3, Perdurix, Vieux Mareuil et Pillac; le 4e en avait 2, Sarlat et Castelnau; le 5e en avait deux, Limeuil et Beauregard; le 6e en avait 3, Montreuil, Galiardon et Capraise; le 7e en avait 3, Villebois, Gouts et la Double.
L’évêque Raimond occupait encore le siège de Périgueux en 1328.
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42. Pierre était évêque de Périgueux dès l’an 1333. Il s’éleva un différend entre lui et les magistrats de la ville, qui eut des suites bien funestes, quoiqu’il ne parut être d’abord qu’une légère étincelle, il fut pourtant cause dans la suite de démolition du palais épiscopal, &c. L’évêque croyait être en droit de garder les clefs d’une porte de l’ancienne ville nommée Bourdeille; quoique pour lors d’un commun accord les clefs fussent données à son official et au vicaire général, avec pouvoir de décider ce différend; cependant le compromis fut violé par les officiers de la ville, qui firent mettre une serrure à cette porte; ce qui donna occasion à l’évêque de fulminer contre eux par son official, la sentence d’excommunication, de laquelle s’étant rendus appellans au saint siège, les choses en restèrent là pendant quelques années; jusqu’à ce qu’il se présenta une seconde affaire plus facheuse
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qui porta l’évêque à excommunier une seconde fois les officiers et les habitans. Le sujet fut que le roi Philippe de Valois, faisant la guerre à Edouard 3, roi d’Angleterre, et ses finances étant épuisées, imposa des sommes considérables sur son peuple, où les officiers voulurent faire contribuer les ecclésiastiques, contre leurs droits et immunités. L’évêque ayant excommunié pour cela, ceux de Périgueux, ils s’en plaignirent au roi, qui l’an 1333, envoya commission au sénéchal de Périgord, de mettre le temporel de l’évêché entre les mains du roi, assurait qu’il le retiendrait, jusqu’à ce que l’évêque eut payé.
43. Raimond était évêque de Périgueux dès l’an 1336, suivant les titres de Chancelade. Trois ans après, en 1339, le pieux et vénérable chanoine Brunet jetta les premiers fondemens de la Maison-Dieu, ou hôpital, sous la protection de
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sainte Marthe, dans la ville nouvelle ou Pui St Front. Le titre de sa fondation est datté du vendredi après la fête de saint Barthélémi, l’an 1330, où il est dit entr’autres que le chapitre collégial de St Front, composé de MM. Jean Salignac, chantre, Guillaume du Puy-Rudel, Guillaume de Montardy, Gérard de Montpreignac, Archambaut du Puy, Pierre Brunet, Maffre de Viguier, Jean de Chatillon, et Itier Boudin, chanoines, s’étant assemblé, il y fut dit qu’il y avait une aumonerie en titre d’office dans leur chapitre, d’où dépendaient certains revenus, pour la nourriture journalière de cinq pauvres, avec quelques autres charges annexées à cet office; et comme il n’y avait pas de maison pour retirer ces pauvres, et leur distribuer l’aumône commodément, Pierre Brunet déclara avoir fait élever
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un autel auprès d’une maison qu’il avait acquise dans l’intention de la consacrer pour y recevoir les pauvres qu’il voulait entretenir journellement, jusqu’au nombre de treize. Pour cela il donna plusieurs rentes et revenus, qui augmentèrent dans la suite, tant par l’union de cinq autres hôpitaux du voisinage, qui fut faite l’an 1552; que par les libéralités de plusieurs particuliers, qui contribuèrent de tout leur pouvoir à entretenir et fortifier un établissement si utile.
44. Guillaume fut nommé à l’évêché de Périgueux le 19 octobre 1341, suivant les registres du Vatican. Il reçut quelques hommages en 1342 et 1346.
L’an 1347, le cardinal de Tallerand fonda la chapelle de saint Antoine, et y établit douze vicaires, comme porte la supplique faite au pape
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Clément VI par laquelle il demande à sa sainteté d’agréer cette fondation, et les status et règlemens qu’il avait dressés pour maintenir le bon ordre parmi ces douze chapelains, ce que le pape lui accorda par une bulle expédiée l’an 1347.
Le même cardinal obtint une autre bulle de Clément VI, en faveur de l’église collégiale St Front, par laquelle il est permis au chanoine qui est en hebdomade de réconcilier l’église et le cimetierre, lorsqu’ils sont pollus.
45. Adhémar, succéda à Guillaume et mourut en 1349, suivant les registres du Vatican.
Pierre Pinus lui succéda, la même année, suivant les mêmes registres.
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46. Pierre Pinus 4e du nom, issu d’une noble maison de Bénévent dans le royaume de Naples, succéda à Adhémar, le 6 des calendes d’août, l’an 1349, suivant les registres du Vatican. Ughellus dans le 1e tome de son Italie sacrée, dit qu’il était premièrement évêque dans le Frioul, ensuite Clément 6 le nomma le 4 des ides de décembre 1348 évêque de Viterbe, puis le 5 des calendes de juillet, la même année, il fut nommé à l’évêché de Veronne; l’année suivante 1349, à celui de Périgueux, enfin le 6 des calendes de décembre 1350, il fut transféré à l’évêché de Bénévent, suivant les susdits registres du Vatican. Pierre Tizon, lui succéda quoique le père Dupuy et d’autres les
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confondent.
47. Pierre Tizon 5e succéda à Pinus, et siégea plus longtems que ses prédécesseurs. Il tenait fortement le parti des anglais; et pour quelques différens qu’il avait eu avec les magistrats de la ville, il avait introduit une garnison anglaise dans son palais épiscopal, et dans la maison commune de son chapitre cathédral. Il refusa de l’en faire sortir et commença d’excommunier ceux qui oseraient l’en reprendre.
Des armes de cette nature parurent plus redoutables à ces magistrats que celles de leurs ennemis; il n’avaient pas oublié combien tant de prédécesseurs de cet évêque les avaient inquiétés par des pareilles censures, du tems de Philippe de Valois.
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Ni l’autorité royale, ni la saisie de son temporel n’avaient pu l’obliger à le lever, et il avait fallu un commandement exprès du pape pour faire cesser ce scandale. Ces considérations les empêchèrent d’en venir à la force ouverte contre cette garnison anglaise, avant d’en avoir reçu les ordres de sa majesté, qu’ils ne manquèrent pas d’informer de la conduite scandaleuse de cet évêque.
Il s’était même attiré la haine de la populace, qui ne tarda guères à la faire paraître. Il fut impossible aux magistrats de modérer sa fougue. Tout ce qu’il y avait dans la ville de manœuvres et de gens de métier se ruèrent sur le palais épiscopal, le démolirent entièrement, en enlevèrent les matériaux, les employèrent sur le champ aux réparations des murailles de leur ville, et leurs travaux ne cessèrent point qu’ils n’eussent fini leur ouvrage.
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Tel fut le commencement d’un incendie qui embrasa toute la province. L’évêque se plaignit à la cour de France et à celle d’Avignon en même tems. Il accusa les maires et les magistrats d’avoir excité contre lui la populace; et le comte de Périgord, d’avoir fait agir le maire et les magistrats. Il reprochait aux premiers, que ce grand attachement qu’ils disaient avoir pour la France, n’avait pu tenir contre les promesses de Jean Chandos, ou plutôt contre les avantages qu’il leur avait procurés sur les habitans de la Cité; que les regrets qu’ils avaient faits de sa mort, et les honneurs funèbres qu’ils lui avaient rendus publiquement marquaient assés leurs dispositions pour les anglais; qu’ils ne s’étaient donnés à cette couronne, que pour en être soutenus dans les usurpations qu’ils faisaient continuellement sur leur évêque et sur les deux chapitres de St Etienne et de St Front; que les prédécesseurs de sa majesté, en avaient été si convaincus, que le roi saint Louis pour leurs violences contre
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l’église cathédrale, les avait condamnés envers elle à donner un ciboire d’argent doré du poids de 7 marcs; que le chapitre produisait encore dans un procès qu’il lui avait renouvellé, des inhibitions de Charles le Bel, en forme de lettres pattentes, par lesquelles ils étaient désignés d’hommes qui se disaient consuls pour troubler lui et son église; et qu’enfin rien ne prouvait mieux les excès où ils étaient capables de se porter que ceux qu’ils venaient de commettre contre leur évêque, jusqu’à faire servir la démolition de son palais aux réparations de leur ville.
A l’égard du comte, l’évêque le taxait de correspondance avec les anglais, par le moyen du seigneur de Duras, son beau frère, qui était un de leurs plus grands partisans; qu’ils avaient eu plusieurs entrevues secrètes
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dans son château des Rolphies, et que le voisinage d’un surveillant tel que l’évêque, lui avait inspiré le dessein de s’en délivrer à quelque prix que ce put être; que c’était par son ordre que les trois chevaliers qui avaient la garde du château, y avaient introduit le seigneur de Mucidan; que la comtesse qui n’était pas de l’intelligence, avait été extrêmement blamée par son mari de les avoir fait arrêter; qu’il lui avait été plus facile de supprimer leur interrogatoire, que d’empêcher leur condamnation; mais que si sa majesté voulait donner des ordres secrets pour faire saisir son château de Labatut, on y trouverait plus de preuves qu’il n’en faudrait pour le convaincre de ses liaisons avec les ennemis de la couronne.
Il est difficile qu’en matière d’état, les démonstrations d’un homme en place, soient rejettées, quand elles sont faites si affirmativement, avec des circonstances si
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détaillées. D’ailleurs la violence qu’on avait exercée contre un évêque, parlait hautement en sa faveur, et paraissait une affaire de nature à ne devoir pas être impunie; de sorte que sa majesté l’ayant faite porter à son conseil, condamna le maire et les habitans de Périgueux, à trois mille florins d’or de dédommagement envers le prélat, avec ordre au sénéchal de Périgord de tenir la main à l’exécution du présent arrêt, et de se saisir en même tems du château de Labatut, pour mettre le scellé sur tous les papiers qu’il y trouverait, et tenir le comte en arrêt, jusqu’à nouvel ordre.
Ces ordres donnés et exécuté avec la dernière rigueur, mirent toute la province en mouvement. Le maire et les magistrats se plaignirent d’avoir été condamnés sans être ouis; qu’ils n’avaient rien épargné pour empêcher le desordre dont l’évêque les accusait injustement; que lui-même y
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avait donné lieu par son attachement pour les anglais; que la populace s’était persuadée qu’il voulait les introduire une seconde fois dans son château épiscopal; que ceux qui avaient (pris) part à la destruction de cet édifice, ne s’y étaient portés que par la crainte, qui n’était peut être pas sans fondemens; que cependant pour ne paraître pas désobéissans aux ordres de sa majesté, ils avaient consigné entre les mains de son sénéchal le tiers de la somme à laquelle ils avaient été condamnés; et qu’ils la supliaient très humblement de leur faire grâce du reste, attandu l’épuisement où ils s’étaient mis pour la défense de l’état.
Le comte de son côté demandait à faire preuve de son innocence par le duel, contre tel champion que son accusateur voudrait produire; et que celui des deux qui succomberait dans ce combat, fut puni comme atteint et convaincu de trahison
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et de félonie, de quelque dignité qu’il fut revêtu.
Après que toutes ces plaintes eurent été examinées dans le conseil où le duc d’Anjou et le connétable se déclarèrent hautement pour les accusés, il fut ordonné que le sénéchal lèverait la garnison qu’il avait mise dans le château de Labatut, qu’il n’oublierait aucune des honnêtetés qui pouvaient adoucir la rigueur de ses premiers ordres; et qui remettrait au comte des lettres de sa majesté, par lesquelles en considération de ses services, elle le déclarait lieutenant général du duc d’Anjou, dans toute la principauté de Guyenne.
Ensuite, le sénéchal eut ordre de se rendre chez l’évêque, de lui remettre les mille florins d’or que les magistrats de Périgueux avaient consignés entre ses mains, et de lui dire de la part de sa majesté qu’elle se chargeait elle-même de payer le
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reste de la somme qui lui avait été adjugée par son conseil.
Le sénéchal n’eut pas plutôt exposé ses ordres que l’évêque ne lui répondit que par des excommunications qu’il lança sur lui et sur les magistrats de Périgueux. Quelque indignation que causât dans leurs esprits l’injustice de ces censures, ni l’autorité du roi, ni les remontrances du pape ne purent l’obliger de les lever; et il falut que Pierre Ithier, natif du Périgord, cardinal et évêque d’Acqs se rendit lui-même dans la province par ordre de sa sainteté, pour donner à ses compatriotes l’absolution que leur évêque s’obstinait toujours à leur refuser.
A peine cette querelle était-elle assoupie, que la même année, une autre se ralûme entre l’évêque et la maison de ville sur l’étendue de leurs jurisdictions; mais ils s’accordèrent peu de tems après, et
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convinrent d’élever pour limites de leurs possessions, de grandes pierres, sur lesquelles étaient gravées d’un côté les armes de la ville, et de l’autre celles de l’évêque, qui étaient trois besans traversés d’une barre.
48. Hélie 2 fut nommé à l’évêché de Périgueux en 1384, suivant les registres du Vatican, et prêta serment devant les maire et consuls le 25 octobre 1385.
49. Pierre 6 prêta serment le 24 décembre 1389, aussi devant les maire et consuls; et promit de faire comme Tizon, Hélie et autres ses prédécesseurs avaient fait. Il avait été nommé à l’évêché de Périgueux, dès l’an 1387, suivant les mêmes registres du Vatican.
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50. Gabriel était évêque de Périgueux en 1405, suivant les manuscrits de l’évêché.
51. Raimond de Castelnau de Bretenous, était évêque de Périgueux en 1407, comme il parait par quelques hommages qu’il reçut cette année et la suivante 1408. Il était de la noble et ancienne maison de Castelnau de Bretenous, en Querci, sur le bord de la Dordogne, qui porte pour armes : écartelé au 1 et 4 d’or à un château de gueules; au 2 et 3 d’argent au lion de sable. Il fut transféré à l’évêché de Sarlat au mois de février 1407.
52. Jean 2 lui succéda la même année 1407, et était encore évêque de Périgueux en 1408, selon les anciens documens de la maison de ville.
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53. Bérenger était évêque de Périgueux dès l’an 1431. Il assista au concile de Bâle en 1432. Il avait de grandes connaissances dans les affaires, puisque dans la 5e séance, où l’on procéda à la nomination des juges pour les causes de la foi, des promoteurs et notaires du concile, il fut choisi avec deux autres évêques, pour examiner généralement toutes les causes dévolues au concile, excepté celles qui appartenaient à la foi. Il prit le parti du pape Eugène, ce qui fut cause qu’il ne siégea pas longtems (1).
54. Elie Serven 3 lui succéda en 1437, et son épiscopat ne dura qu’un an.
(1) Puisqu’en 1438 il assista au conciliabule de Bourges pour s’opposer à la pragmatique sanction; et que l’année précédente 1437, Elie Serven était évêque de Périgueux.
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55. Pierre de Durfort 7, issu de la noble et ancienne maison de Durfort de Duras en Agenais, succéda à Serven en 1438. Il était de l’ordre des frères prêcheurs, et demeura peu de tems évêque du Périgord, car il mourut le 10 avril de l’année suivante, ou en 1440. On voit encore son épitaphe gravée sur la muraille de l’église St Etienne, du côté gauche du chœur : Praesulerat Petrus, jacet hic in pulvere pulvis, sit coelum requies, sit tibi vita Deus. Obiit die 10 aprilis.
(en marge : armes d’azur à une bande d’or).
56. Raimond Laubariensis 6, ci-devant évêque de Sarlat, lui succéda vers l’an 1440. Et fut remplacé l’année suivante par Geofroi Béranger d’Arpajon.
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57. Geofroi Berenger d’Arpajon, de la noble maison d’Arpajon en Rouergue, dont les seigneurs se qualifient de premiers barons de cette province, fut nommé à l’évêché de Périgueux en 1441 par le pape Eugène 4. Ce pape addressa la même année une bulle au chapitre de Saint Front, par laquelle il permet de faire la translation du corps du 1er évêque du Périgord. Geofroi mourut en 1447. Ses armes sont de gueules à une harpe d’or.
58. Elie de Bourdeille ou Bordeille était fils d’Arnaud de Bourdeille sénéchal du Périgord et de Jeanne de Chambarlhac. Il entra dans l’ordre de saint François à Périgueux, où il se distingua par sa piété, par sa doctrine et par son talent pour la chaire. En 1447, l’église du Périgord ayant perdu Geofroi Berenger
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d’Arpajon son prélat, élut Elie de Bourdeille, quoiqu’il ne fut que dans la 24e année de son âge. Le pape Nicolas 5 approuva cette élection, que le roi Charles 7 avait agréée, et accorda dispense d’âge au nouveau prélat, qui n’eut rien plus à cœur que de travailler à l’instruction de son troupeau, à la réparation des églises, et à remplir tous les devoirs de son ministère. Il fit son entrée solemnelle à Périgueux le 3 août 1447. Il trouva que le désordre régnait dans tout son diocèse; les églises désolées et ruinées, le service divin presqu’aboli, le clergé sans ordre ni discipline. Le vice triomphait impunément des moyens faibles et impuissans, dont les circonstances permettaient de se servir pour lui opposer.
Il fit une ordonnance au commencement de son pontificat, dans laquelle
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portait que les jureurs et blasphémateurs seraient cités par le curé du lieu, et obligés de comparaitre devant lui; et que délors les dénoncés subiraient les peines des excommuniés, jusqu’à ce qu’ils eussent obtenu des lettres d’absolution. La peine qu’il imposa pour le blasphème fut que le criminel se tiendrait pendant la messe à la porte de l’église, un cierge en main, nud pieds, sans chapeau, ni ceinture, quelques fois en chemise; et qu’enfin il se présenterait au bas de l’autel pour recevoir publiquement l’absolution.
Ces heureux commencemens ne furent pas exempts de trouble; le bâtard de Gramont, anglais, qui commandait dans le château d’Auberoche, cherchant l’occasion de surprendre l’évêque, le rencontra une fois avec l’abbé de Brantôme et quelques autres ecclésiastiques,
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qui allait réconcilier l’église de Saint Antoine qui avait été polluée par les meurtres que ce seigneur y avait faits, le fit prisonnier de guerre, et lui accorda à peine de garder un des prêtres qui l’accompagnaient pour le servir. Il le conduisit à La Roche-Chalais; et de crainte que son frère, qui était sénéchal de province, ne vint assiéger et forcer la place, il le fit conduire à Libourne, pour l’envoyer de là en Médoc ou en Angleterre.
Pierre Berland, archevêque de Bordeaux, ayant apris le danger où se trouvait l’évêque de Périgueux, et secondant la noblesse qui avait déjà pris les armes pour l’enlever, cond....
F.B. Ce mémoire sur les évêques de Périgueux se termine là.
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Evêché de Périgueux
Recueil de copies et extraits de titres
concernant les évêques de Périgueux.
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Entrées solemnelles des évêques de Périgueux
|
Archives du chapitre de la cathédrale |
Archives de la maison de ville |
Archives de la maison de La Douze |
1. Hélie Servient |
1 novembre 1385 (livre pater fol. 10) |
25 octobre 1385 (mémoire imprimé, t. 2, fol. 400) |
1 novembre 1385 |
2. Pierre de Durfort |
26 décembre 1390 (livre pater fol. 14) |
24 décembre 1390 (mém. fol. 402) |
manque |
3. Raimond de Castelnau-Bretenoux |
manque |
manque |
manque |
4. Bérenger d’Arpajon |
manque |
manque |
manque |
5. Hélie de Bourdeille |
3 août 1447 (livre pater fol. 24) |
manque |
3 août 1447 |
6. Radulphe du Fou |
manque |
manque |
manque |
7. Geofroi de Pompadour |
16 avril 1480 (livre pater fol. 35) |
manque |
manque |
8. Gabriel du Mas |
20 janvier 1498 (livre pater fol. 35) |
20 janvier 1498 (mém. fol. 406) |
20 janvier 1498 |
9. Geofroi de Pompadour |
manque |
12 novembre 1503 (mém. fol. 408) |
12 novembre 1503 |
10. Gui de Castelnau |
5 juin 1513 (livre pater fol. 38) |
28 février 1511 (v. st.) (non imprimé) |
4 juin 1513 |
11. Jean de Plas |
23 avril 1525 (livre pater fol. 45) |
23 avril 1525 (non imprimé) |
manque |
12. Foucaud de Bonneval |
Archives de l’évêché. chap. (manque) |
1 janvier 1532 (impr. t. 3, fol. 75) |
manque |
Fol. 69 v°
13. Jean de Lustrac |
24 juin 1550 (livre pater fol. 58) |
manque |
manque |
14. Geofroi de Pompadour |
13 décembre 1551 (livre pater fol. 61) |
manque |
manque |
15. Guy Bouchard |
21 avril 1555 (livre pater fol. 66) (archives de l’évêché) |
9 juin 1554 (impr., t. 2, fol. 410) |
manque |
16. Pierre Fournier |
21 décembre 1561 (archives de l’évêché) |
manque |
manque |
17. François de Bourdeille |
manque |
manque |
manque |
18. Jean Martin |
manque |
manque |
manque |
19. François de la Béraudière |
26 juillet 1614 |
manque |
manque |
20. Jean d’Estrades |
manque |
manque |
manque |
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Usage observé à la mort des évêques de Périgueux
et à la première entrée de leurs successeurs.
Archives du château de Biron
Notum sit quod domini episcopi Petrag. tenentur et debent dimittere in morte sua, ecclesiae Petrag. meliora indumenta sua episcopalia quae portant cum celebrant in pontificalibus per integrum, item cortibaldos diaconi et subdiaconi, item cappam processionalem, item bassinos et vinagarias argenteas, ex consuetudine in dicta ecclesia perpetuo irrevocabiliter observata.
Quando dictus episcopus vult intrare, vel facere primum ingressum, de mane venit ad ecclesiam S. Petri Lanes, et ibidem expoliat cappam suam, pro induendo se indumentis pontificalibus, et tendit cappam
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capellano ipsius ecclesiae, qui accipit eam et induit et retinet ut suam; et induto ascendit cathedram suam, et exinde portant eum quatuor barones in ipsa cathedra per portam Romanam, ad ecclesiam Petrag. &c. (et hoc excerptum fuit ex per antiquo et vetustissimo libro).
Instrumentum (dit Mr Prunis) quod vidimus videtur scriptum initio saeculi XVI.
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Entrée des évêques de Périgueux
Extraits du livre Pater de la cathédrale.
1385. Le 1er novembre 1385. Mr. Hélies Servanton prend possession de l’évêché de Périgueux, par acte dudit jour, signé Guillelmus de Rupe.
1447. Le 23 août 1447, Hélies de Bourdeille prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 24).
1480. Le 16 avril 1480, Geoffroy de Pompadour prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 35 r°)
Na. Je soupçonne qu’on a mal lu cette datte, et qu’au lieu de M.CCCC.LXXX il y a M.CCCC. LXX ou au moins il y a faute d’écriture (Leydet).
1498. Le 20 janvier 1498, jour de dimanche, Gabriel Dumas prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 40).
L’an 1241, les jacobins furent fondés à Périgueux (audit livre fol. 42 v°).
1524. Le 23 avril 1524, Jean de Planis prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 47).
1550. Le 24 juin 1550, Jean de Lustrac prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 58).
1551. Le 13 décembre 1551, Geoffroy de Pompadour prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 61).
1555. Le 21 avril 1555, jour de dimanche de Quasimodo, Gui Bouchard d’Aubeterre fait son entrée et prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 66).
1561. Le 21 décembre 1561, Pierre Fournier prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 66).
1770. Copié sur une copie (non authentique), le 10 mai signé Leydet, chanoine régulier.
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Catalogue des évêques de Périgueux
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Chronologie des évêques de Périgueux
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
1. Saint Front |
I ou IIIe siècle |
idem |
Actas Frontonis |
2. Anianus |
Succède à saint Front |
|
Brevar. Petrag. |
3. Chronopius I |
Succède à Anian |
|
Ibidem |
4. Paternus |
Peut-être en 356 au concile de Béziers |
Déposé en 359 ou 360 ou 364 |
Sulp. Sev. hist. l. 2 |
5. Gavidius |
Vers 364 (Gall. chr., t. 2, col. 1448-1449) Ex conjectura desumpta ex Sulp. Sev. lib. 2, Hist. sacrae.
|
Hoc ego Gavidium episcopum nostrum quasi obtrectantem referre solitum &. Voy. Gall. chr. |
Ibid. Na. Un savant met Gavidius avant Paternus. Les bénédictins le mettent après, avec plus de vraisemblance. (Voy. Baill. Tillem.) |
6. Pegasius |
Vers 417 |
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Paulin, epist. apud Greg. Turon., l. 2, c. 13 |
Paulinus |
Vers 475 |
|
Il écrivit en vers la vie de saint Martin de Tours. D. Ceillier lui donne le titre d’évêque de Périgueux, t. 13, p. 522. |
7. Chronopius |
Vers 500. Assiste au concile d’Agde en 506, aux 2 conciles d’Orléans en 511 et 533 |
Meurt âgé de 80 ans et plus |
Concil. et Fortunat |
8. Sabaudus |
542 |
|
Vita s. Eparchii et Coint. Annal. eccles. Franc., ex vita sti Eparchii |
Aquilinus |
Episcopus Petrag. (Mabill. annal. bened., t. 1, an. 581, unde habuerit incertum) |
|
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Fol. 73 v°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
8. Charterius |
582 |
585 |
Gregor. Tur. Hist., lib. 6, cap. 22. Ibid. lib. 7, c. 26 et conc. Matisc. 2 |
9. Saffarius |
590 |
|
Ex Greg. Tur. l. 9, cap. 39 - 50 |
10. Austerius |
Circa 629 |
|
Ex vita s. Desiderii Caturc. |
Arculfe |
Je conjecture que l’auteur de l’itinéraire étoit évêque de Périgueux depuis 680 au moins, jusqu’en 702 et plus. Mes preuves sont détaillées dans mes recueils (Leydet). |
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11. Bertrandus |
767 (conjecture) |
|
Ex pictura veteri in ecclesia Sti Frontonis in fragm. episcoporum. |
12. Raymundus I |
805 |
811 |
Ibid. et Cointius |
13. Ainardus ou Amardus |
844 |
|
Ex chron. Malleac. |
14. Sebaldus |
Vers 900 |
904 |
Ex ejus opusc. mss. de vita s. Front. scripta an. 904. |
15. Froterius, vel Fraternus |
976 |
991 |
Ex fragm. episcoporum Petrag. et ex Adem. chronico. |
16. Martinus, filius Bosonis Vetuli |
|
Obiit anno 1000 |
Ex epitome episcoporum Petrag. |
Autre Martin, évêque de Périgueux, selon la nouvelle édition de l’art de verif. les dates, comtes de Périgord, &c. |
|||
17. Rodulphus ou Radulphus de Cohalia |
1000 Il répare le monastère de St Astier, ruiné par les normans, lors habité par des religieuses; il y met des chanoines réguliers; quo tempore canonici Sti Saturnini Tolosae et Sti Frontonis Petrag. fraternitatem ineunt. |
1013, non. januarii |
Epitome; cartul. Userc., et chron. Lemovic. |
Fol. 74 r°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
18. Arnaldus Vitabrensis |
1015 |
1036, vel 1037 |
Epit. episc. Petr. |
19. Geraldus de Gordonio |
1037 En 1047, l’église de St Front est consacrée par Aimon de Bourbon, archevêque de Bourges (grand livre de St Silain) |
1059 |
Epitome |
20. Guillelmus I de Monteberulpho |
1059 Fait réformer Brantôme, réuni à la Chaise-Dieu (Mabill.) |
1081, 8 des ides febr. |
Epitome |
21. Raynaldus de Tyberio (de la maison de Vaucocour) |
1081 |
1099, 8 des ides septembris Martyrisé. Cependant les mss. d’Uzerche le mettent à la consécration de cette église en 1099) |
Epit. |
22. Raymundus II (ce Raimond est omis par l’epitome qui après Rayn. de Tyberio met Guill. d’Auberoche) |
1101 |
1104 |
Ex Chron. Gaufr. Vos., part. 1, cap. 31, emendi juxta mss. domini Nadaud. Ex carta abbatiae Ligur. apud Estiennot, in probat. hist. abbat. de Lig. in Antiq. Bened. |
23. Guillelmus II de Albarocha |
1104 |
29 juin 1129 |
Balus. hist. Tutel., col. 877; cartul. Cancell. |
24. Guillelmus III de Nanclars |
1130 |
IV cal. jan. 1138 |
Cartul. Cancell.; epitome. |
25. Gaufredus de Cauze
|
1139 (ejus tempore, templariis, ecclesia de Andrivallis datur) |
V cal. sept. 1142 |
Epit.; cartul. Cancell. |
26. Petrus I (conjecture des bénédictins; omis par le fragm. ou epitome) |
1142 |
1146 |
Cet évêque n’est connu que par une charte de St Amand, apud Gall. chr. |
27. Raymundus III de Marolio |
1147 De son tems, le comte Boson bâtit les Rolphies. Les bénédictins entreprennent de prouver que le fragment se trompe sur les dates de Raim. de Marolio. Voy. notre remarque sur cette correction (Leydet). |
1158 |
Archev. de Bordeaux; epit.; cartul. Cancell. |
Un manuscrit met un Hélie, évêque de Périgueux, assistant aux funérailles de Gilbert de Poitiers (F.B. en 1154). Peut-être Raimond eut deux noms. |
Fol. 74 v°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
28. Joannes de Assida |
Vers 1158 |
Mort le 2 mai 1169 |
Ex epitaphio in eccl. cath. ibi per [...] olent. tumulatus. |
29. Petrus II dit Mimets Parent de Pierre de Blois |
1169 |
3 id. apr. 1182 |
Mss. Silvae Major. (Martene); chron. Gaufr. pr. Vos. |
30. Ademarus I |
1187 |
1201 |
Bullar. Urb. III apud Puteanum, Compositio inter abb. Pontin. et Cadun.; Gall. chr.; arch. de Cadoin (ex libro usuum) |
31. Raymundus IV Raimond était de la maison de Castelnau (de Castro Novo).
|
Sacré en 1197 Na. Adémar avoit peut-être abdiqué en 1197, et retenu le nom d’évêque ou peut-être il y a faute de chiffre dans l’acte de Cadoin. Le ms. de La Couronne est bien circonstancié, et confirmé par le cartul. de Chancelade, qui met l’an 1202, pour la 5e année de Raimond |
1208 Le pape Innocent III dans sa lettre du 7 id. jan. 1208, se plaint de cet évêque de Périgueux, et ordonne sa déposition à cause de sa négligence, &c. |
Ms. de Corona; epist. Innoc. III; cartul. de Chancelade, f° 116 r°; epist. Innoc. III, an. 1208; arch. de Chancelade, sac de Bourdeille, cot. P |
32. Ramnulfus de Turribus ou de Lastors, seu Radulphus de Las Tours (forte de La Tourblanche) (Leydet). |
1210 |
1231 |
Ms. de Chancelade; cartul. de Chancelade, fol. 117 v° et an. 1209; cartul. Cancell. fol. 45 r° et v°; cartul. Dalon. |
Ramnulfe de Turribus se sera peut-être démis avant 1214, car on trouve S. episcopus Petragoric. sous l’an 1214, dans les act. de Rymer, t. 1, part. 1, p. 62, col. 1. |
|||
Je retrouve Ramnulfus episcopus Petrag. anno M° CC° XXX°, II kal. april., arch. de Chancelade, sac de Bourdeille, cot. P. C’est un acte original de cet évêque, scéllé de son sceau, par conséquent très authentique. |
|||
33. Raymundus V de Pons |
1220 Na. Il faut supposer que Ramnulfe se sera démis en 1220. |
XV novembris 1232 |
Carta hominii, Willm. et Iterio redditi; mss. Sti Stephani. |
34. Petrus III de St Astier |
1234 |
1266 Se retira en 1266 aux jacobins de Limoges et se démit. Mort en 1275, prid. id. julii. Epitaphe aux jacobins de Limoges. |
Ms. de Grosso Bosco. |
Fol. 75 r°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
35. Helias I Pileti |
1269 |
1273, 7 mart. |
Additio in fine epitome; Liber hominiorum episcopii; lib. hom. p. 60 (1276 in carst. cath. s. Petri) |
36. Raymundus VI d’Auberoche |
1283 |
1294, sabb. ante fest. Omnium Sanctorum. Na. Sedes vacabat 25 sept. 1295 (test. arch. comt. Petrag., arch. de Pau, cod. 2, cap. XI, initio) |
Ms. de Petrosa; ms. de Grosso Bosco |
37. Audoynus |
Selon Dupuy, ms. de Cadoin,1294 A Fontgaufier, 1297 |
1300, statuta abidit quae asservantur in tabulariis Petracorensibus 1311 |
Ms. Sylvae Maj., moritur XV kal. januar. (Labb., p. 761) |
38. Raymundus VII |
1314 Liber hominior. episcopii |
1331 |
Ms. Sylvae Maj. |
Helias episcopus Petrag. le 19 sept. 1329 (liber hominiorum pag. 57) |
|||
39. Giraudus |
Transféré après 1330 ou 1331 de l’évêché d’Apt (Hist. des évêques d’Apt, nihil alibi) |
|
|
40. Petrus IV |
Excommunia en 1333, ceux qui levoient des impôts pour le roy de France, qui fait saisir ses revenus (ms. domus comon. nihil alibi) |
|
|
41. Raymundus VIII |
1336 |
Mort vers 1340 |
Ms. Cancell.; bulla Bened. XII, pro Guillelmo successore |
42. Guillelmus IV Astiae ou Asterius |
1340 |
1346 |
Bulla Bened. XII; ms. lib. hom. epii. |
43. Ademarus II |
Elu le 8 juin 1347 |
Mort 1349 |
Instr. fund. capell. Sti Antonii in eccl. S. Frontonis; Regestr. Vaticani |
44. Petrus V Pinus Beneventanus |
1349 VI kal. aug. (Ughelli) Les citoyens brûlent son palais parce qu’il tenoit le parti des anglois. En 1379 il porte ses plaintes au roi. |
|
Ms. dom. comm. |
Petrus Tizonis, episcopus an. 136.. (voy. excerpta epii, et un acte du card. de Talayrand, dans un mémoire de l’évêque contre le domaine) (Leydet) |
Fol. 75 v°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
Helias episcopus Petragoricensis, 12 aprilis 1373. Edouard 3 roi d’Angleterre le nomma pour recevoir les appellations du duché de Guienne, se prétendant souverain (Rym. t. 3, p. 5, col. 1) |
|||
45. Helias II Servientis |
Elu en 1384 Fait son entrée le 1 novembre 1385 (lib. pater fol. 10) |
|
|
46. Petrus VI de Fontibus |
Elu en 1387 Prend possession en 1390 (lib. pater fol. 14) |
1400 |
Test. d’Hélie Talayrand. |
47. Guillelmus V Fabri |
Nommé en 1401 par l’antipape Boniface. Ne peut prendre possession, et de retire à Bordeaux (Wading) |
|
|
48. Gabriel I |
1405 |
|
Ex veteribus ecclesiae documentis. Nihil alibi. |
49. Raymundus IX de Castelnau |
Elu en 1407 par Benoit XIII Reçoit des hommages (libr. homin. epii.) |
Il y a apparence que dans les troubles du schisme, il fut chassé par le clergé de France, qui traitoit ainsi les fauteurs des antipapes. Il avoit été nommé évêque de Sarlat par Benoit XIII, Pierre de la Lune, kal. octob. 1398, et transféré à Périgueux par le même, IV kal. martii. |
|
50. Joannes II |
Elu en 1408 |
|
Ex tabulis civitatis. |
Na. Le catalogue des évêques de Périgueux est plein de confusion dans de temps; il paroit par le concile de Paris 1408 (vie de Charles VI, ed. de M. le Laboureur), séance du mois de septembre, qu’on parla pour la 2de fois, de la permutation entre les évêques de Tarbes et de Périgueux, qu’ils accordèrent de confirmer. Or prenant les deux évêques consécutifs de Tarbes vers 1408, et renversant leur ordre, nous pouvons mettre pour évêques de Périgueux, les deux suivants, que les catalogues omettent. |
|||
Bernardus |
Transféré de Périgueux à Tarbes, où il siégea en 1408, 1410 (Gall. chr. in episc. Tarbensibus, t. 1, col. 1236-1237) |
|
|
Christianus |
Passa à Périgueux, de l’évêché de Tarbes, qu’il occupoit en 1407, 9 may, selon une charte de l’abbaye de St Savin, diocèse de Tarbes. D. Martene le retrouve encore à Tarbes en 1406. |
|
|
Il paroit par des actes du concile de Pise, en 1409, que Raymundus, évêque de Périgueux, assista à cette assemblée avec plusieurs évêques de France, et les ambassadeurs de Charles VI. Jean II étoit peut être maintenu par l’autorité des anglois. Tout ceci est confus (Leydet). |
Fol. 76 r°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
Raymundus (sans doute le même que Raymundus de Castelnau supra) |
Paroit encore en 1413. |
|
Mss. de l’évêché; arch. de Chancelade, sac de L’Isle, acte cotté SS. |
51. Berengarius |
Elu en 1431 Paroit au concile de Basle en 1432, session V, n° 3; rien ailleurs |
|
|
52. Helias III |
Vers 1437 |
|
Rien de plus. |
53. Petrus VII de Durfort |
Environ 1438, prend possession. |
Mort le X avril On conjecture que l’épitaphe : Praesul Petrus, jacet hic in pulvere pulvis, sit coelum requies, sit tibi vita Deus est pour lui. |
|
54. Raymundus X Laubariensis |
Vers 1440 |
|
Rien de plus. |
55. Gaufridus I Berengarius d’Arpajon |
Ordonné 1441 par Eugène IV |
Meurt 1447 |
|
56. Helias IV de Burdelia ou Bordelia |
Elu 1447. Ordonné à Rome, fait son entrée le 3 août 1447 (livre pater) Répare l’église de St Astier, celle de St Georges, fait faire le beau reliquaire de St Front, réforme le clergé, &c. |
Transféré à Tours en 1467. Créé cardinal par Sixte IV en 1483. Meurt dans le château d’Arlenc près Tours en 1484. |
|
Jean de Planis, évêque de Périgueux fait faire enquête de ses miracles en 1526, par commission donnée à Ganeoti, notaire apostolique, à la réquisition de Jean de Bourdeille, protonotaire apostolique, neveu dudit cardinal de Bourdeille. |
|||
57. Radelphinus ou Radulphus II
On conjecture mal à propos, selon les bénédictins, que c’est le même que Radulphus du Fou, évêque d’Angoulême, puis d’Evreux (vid. Gall. christ. in Ebroicens. ubi eum episcopum Petrag. affirmant benedictini). |
Elu en 1467 ou 1468 |
Paroit encore en 1470 (ms. abb.de Bosco Cavo). Lopes dit qu’il fut nommé avec l’évêque de Bazas, pour faire l’enquête sur les miracles de Pey Berland, en 1481. Cependant Raynaldus qui parle de cette enquête, et qui la met en 1463, ne parle pas de l’évêque de Périgueux. |
|
Peut-être que ce Radulphus se démit, en retenant le nom de l’évêque de Périgueux. |
Fol. 76 v°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
58. Godefridus ou Gaufridus II de Pompadorio |
1480 est comptée pour sa 1e année. Il fit son entrée en cette année (Libr. pater). Cependant en 1473, il confirma à l’abbaye de la Sauve-Majeure, le droit de nommer aux églises de Pizou, &c. Il remonte à 1470, selon les reconnaissances de l’évêché de Périgueux (vide collectiones nostras). |
|
Mss. Silv. Maj., 1473, 18 juillet) |
Ce Geofroy fut vicaire général d’Evreux, et archidiacre de Vivares en 1463; prévôt et chanoine de Lyon, 1463; évêque d’Angoulême, 1465; abbé de St Amand de Boisse et de Chancelade, prévôt d’Arnac, prieur de St Cyprien, diocèse de Sarlat, de Celle, diocèse de Périgueux, évêque de Périgueux en 1472 (1470) dit le Gall. chr. in episcopis Anicens. Conseiller d’état sous Louis XI et Charles VIII, président de la cour des aides en 1484; 1er président de la chambre des comptes, le 13 décembre 1485; nommé évêque du Puy en juin 1486, en retenant l’administration de l’évêché de Périgueux (disent les bénédictins). Pierre de Chalançon, élu évêque du Puy, luy intenta procès, dont les papiers se trouve au château de La Voulte de Polignac; arrêté et mis en prison en 1487, pendant laquelle il refuse de se démettre de sa place de 1er président en faveur de Jean de Lubieres. Il se disoit alors évêque du Puy, administrateur de l’évêché de Périgueux, grand aumonier du roy (il est le 1er qui ait pris ce dernier titre). Meurt à Paris en 1514, et enterré à Arnac.
Na. Toute cette note est inutile : j’ai trouvé depuis que ce Pompadour ne retint pas l’administration de Périgueux, du moins en 1498. N.B. Il y eut deux cointendans en 1498, pour l’évêché de Périgueux, après ce Geofroy II de Pompadour; ce furent Guy de Tardes, doyen de Saintes, et Pierre de Rochechouard (voy. Ampliss. collect. de D. Martène). Voy. la bulle d’Innocent VIII, qui le transfère de Mirepoix à Périgueux, dès 1485, idib. martii (arch. de l’évêché de Mirepoix, collect. du président Doat, t. 1, Languedoc, initio). |
|||
59. Gabriel II du Mas, de Manso |
Nommé le 15 juillet 1486 in cartul. Vaticani. Prend possession selon livre pater en 1498, 20 janvier (vide instr. public. de ejus ingressu publico). Il transige avec la ville pour la jurisdiction en 1490. |
Siégeoit encore en 1499. Meurt en juillet 1500 (mss. de l’évêché). |
|
Joannes de Burdelia, élu par le chapitre en novembre 1500. Procès à ce sujet. |
Fol. 77 r°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
60. Godefridus III de Pompadour Neveu de Geofroy précédent. Ce dernier prend le titre de grand aumonier de France (ex camera comput.) |
1500 Pourvû de l’évêché de Périgueux en 1500 par Alexandre VI. Fait son entrée en 1503, le 12 novembre. |
Meurt en 1514 (lisés 1511) |
|
61. Michel Gaillard, évêque de Périgueux, selon quelques uns (Gall. chr., tom. 2, col. 116. |
|
|
|
62. Joannes III Auriens ex superioris cessione Peut-être Jean de Bourdeille lui céda ses droits (conjecture). |
1504 (ex schedis capituli) |
|
Rien de plus. |
63. Guido de Castelnau |
Elu évêque de Cahors, est nommé en 1513. Et fait son entrée solemnelle le 28 février 1513 (libr. pater). Na. Gaufridus III de Pompadour, mort en 1514, si on n’a pas confondu l’épitaphe, s’étoit donc démis, puisque Guy de Castelnau est dit élu en 1513 (Leydet). |
|
Rien de plus. |
64. Jean IV de Castelnau |
5 octobre 1253 , fait son entrée solemnelle |
Meurt 10 août 1524 (San Marth.) |
|
65. Jean V de Planis |
Nommé en 1524, 10 novembre. Fait son entrée solemnelle en 1525, 23 avril (libr. pater) |
1532. Transféré à Bazas. |
|
66. Fulco de Bonneval |
1532 Passe de Bazas à Périgueux. |
Meurt en 1540 |
|
67. Claudius de Givry, cardinalis. |
27 août 1540 (ex tabul. Vatican.) |
|
Rien de plus |
Augustin Trivulce, cardinal, évêque de Périgueux, 1547 (extr. de l’évêché, pag. 23). |
|||
68. Joannes VI de Lustrac |
Paroit en 1548, 25 juin comme nommé. Sacré le 27 janvier 1549. |
Mort vers le 18 juillet 1550. |
|
69. Godefridus IV de Pompadour de Châteaubouchet |
1551 Prend possession le 13 septembre 1551 (libr. pater) |
Meurt en 1552. Enterré à Arnac. |
|
70. Guy Bouchard d’Aubeterre. Fils de Louis d’Aubeterre et de Marguerite de Mareuil-Villebois. |
Prend possession le 21 avril 1555 (libr. pater) Assiste au synode diocesain du mois d’avril 1556. |
La dernière fois qu’il soit fait mention de lui comme évêque avec le titre d’évêque est l’an 1557. Il apostasia, et fut le chef de la famille appellée des Plassons, près d’Aubeterre, éteinte aujourd’hui. Hujus tempore, disent les bénédictins, mores tum populi, tum cleri &c. |
|
Fol. 77 v°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
71. Petrus Fournier |
1561 |
Mort 14 juillet 1575 |
Chanoine de la Sainte Chapelle, grandement zélé pour la résidence des curés, pourvu en 1561, fut étranglé par ses domestiques le 14 juillet 1575 (ms. domus com.). |
72. Franciscus I de Bourdeille, moine bénédictin |
1575 |
Mort le 24 octobre 1600. |
|
73. Joannes VII Martin |
1601 (ex resignatione) confid... Prend possession 9 févr. 1601 |
Mort le 5 janvier 1612. Enseveli dans le portique de St Front. |
|
Vacance de deux ans |
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74. Franciscus II de La Beraudiere De la famille de Rouet en Poitou, conseiller au parlement de Paris pendant 18 ans, doyen de Poitiers, abbé de Noaillé |
1614 Post 2 annorum inter pontificium, Petrag. episcopus fit an. 1614. Fundator augustinianorum reformatorum; id enim palam declararunt an. 1615. Abbatiam de Cancellata reparavit, sese canonicorum abbatem regularem dixit, eosque ad reformationem, verbo et exemplo adhortatus est an. 1617. Met les minimes à Aubeterre et à Plagnac. Rétablit la cathédrale. |
Meurt le 14 mai 1646 (ms. de M. Nadaud)
Sa mort omise par les bénédictins. |
|
75. Joannes VIII d’Estrades |
Nommé en 1646 en juillet. Transféré avant d’être sacré. |
|
|
76. Philibertus de Brandon |
1648 Il avait d’abord épousé la nièce du chancelier Séguier. Prend l’état ecclésiastique; est nommé par le roi et sacré en 1648 à Pontoise. |
Mort à Paris 1652. Enterré dans l’église de St Eustache. |
|
77. Cyrus de Vilers ou Villers de Fagia, en Bourgogne |
1653 Nommé en 1653, sacré le 31 août même année 1653. Prend possession au mois de juin 1654. |
Mort à Paris le 4 octobre 1667 (1665) |
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Fol. 78 r°
Noms |
1e année connue |
Dernière année |
Preuves |
78. Guillelmus VI le Boux Né dans le village de Pernay près Saumur, dans l’Anjou, de parens pauvres, fut oratorien et s’éleva par son seul mérite. Célèbre prédicateur. |
1667 Louis XIV le nomma à l’évêché de Dacqs en 1658. Puis de Mascon en 1665 (sans effet). Et Périgueux en 1667. Prend possession le 2 mai. Réunit la cathédrale à la collégiale de St Front. Seminarium congregationi missionis ad dixit a canonicorum regularium reformationem in prioratu Sti Joannis de Cola constituit. |
Mort en 1693, le 6 août. Fut enterré le 26 may dans le chœur de St Front. |
|
79. Daniel de Francheville De Nantes, avocat général au parlement de Rennes. |
Prend possession le 30 may 1694. |
Mort le 26 mai 1702. Enterré à la Visitation. Hic jacet Daniel episcopus Petragor. in resurrectionis expectatione. |
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80. Petrus X Clément |
Nommé le jour de la Pentecôte 1702 et sacré le 29 octobre même année. Prend possession le 24 février 1703. Il était vicaire général de Rouen. |
Mort le 8 janvier 1719 |
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81. Michel-Pierre d’Argouges |
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82. Jean-Chrétien de Macheco de Prémeaux |
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83. Gabriel-Louis de Rougé |
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84. Emmanuel-Louis de Grossolles de Flamarens |
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Fol. 79 r°
Fragment d’une ancienne chronique des évêques de Périgueux
Imprimé dans le 2e tome de la Bibliothèque des Mss. du P. Labbe, page 737
et collationné avec une copie faite par Mr. Leydet.
Fol. 80 r°
Fragmentum de Petragoricensis episcopis
sive Epitome gestorum quorumdam ecclesiae Petragoricensis praesulum.
Ex duobus apographis calamo exaratis.
Labb. Bibl. nov. mss. librorum, t. 2, fol. 737, in fol., Paris, 1657. |
Copie faite par Mr. Leydet sur un ancien exemplaire de cette chronique. |
Anno Incarnationis Dominicae noningentesimo septuagesimo sexto, Froterius episcopus ab Hugone Capetio Francorum rege Petragoras missus est, et rexit ecclesiam annos XIV, menses VI, dies III. Obiit autem anno Domini DCCCCXCI. VI idus decembris et sepultus est in basilica S. Frontonis. Hic episcopus magnum monasterium S. Frontonis aedificare coepit atque castrum Agoniacum, Craoniacum, Albam Rocham, Rupem S. Christophori, Rupem de Basiliaco, ut essent munimen et refugium contra Normannos tunc temporis paganis erroribus aberrantes; tempore hujus corpus S. Frontasii martyris per visionem revelatum est cuidam viro religioso ejusdem ecclesiae canonico; locus tamen in quo jacebat propter guerrarum frequentes discursus penitus ignorabatur. Ad ultimum iste episcopus a praeposito suo jugulatus est in loco qui dicitur Morcinq, |
Anno Dominicae Incarnationis DCCCC° LXXVI° Forterius episcopus ab Hugone Capicio rege Francorum Petragorae missus est, et rexit ecclesiam annos XIIII, menses VI, dies III. Obiit autem anno Domini DCCCCXCI. VI idus decembris et sepultus est in basilica S. Frontonis. Hic episcopus magnum monasterium S. Frontonis aedificare coepit atque castrum Agoniacum, Craoniacum, Albam Rocam, Rupem S. Christophori, Rupem de Bassiliaco, ut essent munimen et refugium contra Normanos tunc temporis paganis erroribus obturentes; cujus tempore corpus S. Frontasii martyris per visionem revelatum est cuidam viro valde religioso ejusdem dictae ecclesiae canonico; locus tamen in quo jacebat propter guerrarum frequentes discursus penitus ignorabatur. Ad ultimum iste episcopus a praeposito suo jugulatus est in loco qui dicitur Morcinq, |
Fol. 80 v°
qui est in parrochia de Coursiaco. Post hunc in episcopatum successit Martinus, dono Dei episcopus, et rexit ecclesiam annos novem. Obiit autem anno Domini millesimo. Obitus vero ejus non est in calendario denotatus, estque sepultus in supradicta S. Frontonis ecclesia. Martinus iste Bosonis vetuli comitis Petragoricensis et Marchiae filius extitit, natus ex sorore Bernardi comitis Petragoricensis Eyna nomine, et ipsa aedificavit capellam Sancti Andreae. Post vero hunc in eundem episcopatum successit Radulphus de Cohalia episcopus, qui rexit ecclesiam annos XII. menses VI. Obiit autem anno Domini millesimo XIII. nonis januarii, et sepultus est primum in monasterio vetulo, ubi altare consecratum est in honorem S. Thomae martyris. Iste episcopus aedificavit ecclesiam S. Asterii et constituit in ea canonicos regulares, in qua quondam monachae habitaverant, sed a Normanis extiterat desolata. Aedificationi hujus ecclesiae episcopus Tholosanus interfuit, quo tempore canonici S. Saturnini et S. Frontonis inter se confoederati sunt. |
qui est in parrochia de Corsaco. Post hunc in episcopatum successit Martinus, DCCCC. DNI (XCI) episcopus, et rexit ecclesiam annos VIIII. Obiit autem anno Domini millesimo. Obitus quoque ejus non est in calendario denotatus, et sepultus est in supradicta basilica. Martinus iste Bosonis vetuli comitis Petragorae et Marchiae filius extitit, natus ex sorore Bernardi comitis Petragorae Anna nomine, et ipse aedificavit capellam Sancti Andreae. Post hunc in episcopatum successit Radulphus de Colnilho episcopus, qui rexit ecclesiam annos XII. menses VI. Obiit anno Domini M° XIII° nonas januarii, et sepultus est primum in monasterio vetulo, ubi altare consecratum est in honore S. Thomae martyris. Iste episcopus aedificavit ecclesiam S. Asterii et constituit in ea canonicos regulares, in qua quidam monachi habitaverant, sed a Normanis extiterat desolata. Aedificationi hujus ecclesiae episcopus Tholosanus interfuit, quo tempore canonici S. Saturnini et S. Frontonis inter se confoederati sunt. |
Fol. 81 r°
Post hunc in eadem sede successit Arnaldus Vittabrensis episcopus, et rexit ecclesiam annos XXII. Obiit autem anno Domini millesimo trigesi. sexto, II idus julii, sepultusque in dicta basilica; cujus tempore iterum Normanni portum Aquitanicum applicuerunt apud S. Michaëlem de Eremo volentes Aquitaniam desertare; contra quod gloriosus Guilhermus comes Pictavensis bellum commisit et maxima eorum pars mortua est. Huic bello Arnaldus Vittabernsis episcopus interfuit, sed eum non haberet pecuniam, unde suos remuneraret milites, pro eorum labore accepit quandam pecuniae summam ab Antoyno, sive ut alio codice legitur, Antonio, Lemovicensi episcopo super archipresbyteratu Exindoliensi quod usque hodie propter Petragoricensis ecclesiae negligentiam oblivioni traditum est et omissum. Post autem millesimum trigesimum supra septimum, in eundem episcopatum Giraldus de Gordonio episcopus successit, qui quidem ecclesiam annos XXII. menses IIII dies XXI rexit, et moderatus est. Obiit autem anno Domini millesimo |
Post hunc in episcopatum successit Arnaldus Vilabrensis, et rexit ecclesiam annos XXII. Obiit autem anno Domini millesimo XXXVI°, II idus julii, et sepultus in dicta basilica; cujus tempore iterum Normani apuluerunt portum Aquitanensem apud S. Michaëlem de Heremo volentes Aquitaniam desertare; contra quod gloriosus W. comes Pictavensis bellum commisit et maxima pars eorum mortua est. Huic bello Arnaldus Vilabernsis episcopus interfuit, sed eum non haberet pecuniam, unde suos milites remuneraret, pro labore accepit quandam summam pecuniae ab Antoyno, sive ut alio codice legitur, Audoino Lemovicensi episcopo super archipresbyteratum Exidonensem ad usque hodie propter negligentiam Petragoricensis ecclesiae oblivioni traditum et omissum. Anno Domini M.XLVII, feria quarta, magnum monasterium S. Frontonis dedicatum ab Aimone Bituricensi archiepiscopo. Post hunc in episcopatum successit Geraldus de Gordonio episcopus et rexit ecclesiam annos XXII. menses IIII dies XXI rexit, et moderatus est. Et obiit anno Domini M° |
Fol. 81 v°
quinquagesimo nono, XII. calendas aprilis, et in dicta basilica sepultus. Iste vero episcopus a mensa episcopali alienavit castrum Agoniacum et Albam Rocham pro quadam guerra, quam adversus Audebertum Cadenarium comitem habuit; deposuerat enim monetam Helianensem, quam Helias comes pater ejusdem Audeberti jusserat fabricari. Post hunc successit Guilhermus de Monte Berulpho, qui rexit ecclesiam annos XX menses XI dies III. Obiit autem anno Domini millesimo LXXXI VIII. idus febr. et sepultus est apud Montem-Berulphum in ecclesia S. Mauricii. Iste praesul homo sanctissimus fuit, et quicquid maledicebat, a Domino erat maledictum. Inter quae quaedam molendina, quae fuerant in Nizona flumine, in territorio Villaboensi, quadam die maledixit, et desolata sunt. Cujus tempore Guinamandus monachus Casae-Dei sepulchrum S. Frontonis mirabiliter sculpsit anno Domini MLXXVII. Stephanus Iterius canonicua S. Frontonis et cellarius omnia necessaria huic operi ministravit. |
LVIIII°, XII. calendas aprilis, et sepultus est in dicta basilica. Iste episcopus alienavit a mensa episcopi castrum Agoniacum et Albam Rocam pro quadam guerra, quam adversus Audebertum Cadenaracium comitem. Deposuerat enim monetam Heliamnesiam, quam Helias comes pater ejusdem Audeberti jusserat fabricari. Post hunc in episcopatum successit W. de Monte Berulpho, et rexit ecclesiam annos XX menses XI dies III. Obiit autem anno Domini M° LXXXI° VIII. idus febr. et sepultus est apud Montem-Berulphum in ecclesia S. Mauricii. Iste episcopus sanctissimus homo fuit, et quidquid maledicebat, a Domino erat maledictum erat. Inter quae quaedam molendina, quae fuerant in Vizona flumine, in territorio Vilaboensi, quadam die maledixit, et desolata sunt. Cujus tempore Guinamandus monachus Casae-Dei sepulchrum S. Frontonis mirabiliter sculpsit anno Domini MLXXVII. Stephanus Iterius canonicua S. Frontonis et celarius omnia necessaria huic operi ministravit. |
Fol. 82 r°
Post hunc in eundem episcopatum successit Reynaldus de Tiborio et rexit ecclesiam annos XVII. menses IV et dies unum et XX. Obiit autem anno Domini millesimo nonagesimo nono, octavo idus septemb. apud S. Georgium de Rama. Hic episcopus obsidioni Antiochiae interfuit, sed dum die quadam divina celebraret, a Sarracenis super altare decollatus est. Hic ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, et in eadem constituit canonicos regulares. Hunc vero supradictum secutus est in eadem sede Guilhermus de Alba Rocha, et ecclesiam rexit annos XXIIII. Obiit que anno Domini millesimo centesimo XXIII. IV nonas aprilis et sepultus in hac ecclesia. Cujus tempore burgus S. Frontonis et monasterium cum sui ornamentis repentino incendio peccatis promerentibus conflagravit, atque signa in clocario igne soluta sunt. Erat tunc temporis monasterium ligneis tabulis coopertum; hic episcopus coemiterium pauperum, quod est ultra pontem usque ad ripam fluvii benedixit. |
Post hunc in episcopatum successit Reinaldus de Tyberio et rexit ecclesiam annos XVII. menses IIII et dies XVIIII. Obiit anno Domini M° LXXXXVIIII°, VIII idus septembris et sepultus est apud S. Georgium de Rama. Hic episcopus obsidioni Antiochiae interfuit, sed dum quadam die celebraret divina, a Saracenis super altare decolatus est. Hic ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, et in eadem constituit in ea canonicos regulares. Post hunc in episcopatum successit W. de Albaroca et rexit ecclesiam annos XXII. Obiit anno Domini M.CXXIII, IIII° nonas aprilis et sepultus est in hac ecclesia. Cujus tempore burgus S. Frontonis et monasterium cum sui ornamentis repentino incendio peccatis promerentibus conflagratur, atque signa in clocario igne soluta sunt. Erat autem tunc temporis monasterium ligneis tabulis coopertum; hic episcopus cimiterium pauperum, quod est ultra pontem usque ad ripam fluvii benedixit. |
Fol. 82 v°
In eundem episcopatum post hunc successit Guilhermus de Nanclars, et rexit ecclesiam annos 14. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo XXXVIII. 4. calend. januarii, et in dicta ecclesia sepultus. Hic episcopus primus instituit fieri scrutinium in factis ordinibus. Item instituit, ut omnes agricolae darent convivium pro pace observanda, cujus tempore domus bladagii Sancti Frontonis, quae erat in claustro ab Helia Rudello comite, et a burgensibus confracta est, quem mater sua comitissa, Gasconia nomine, (alias Brunichilda de Foix) coram eodem episcopo in conventum publice abstavit (sive ut alia lectio habet, abastardavit) dicens quod non erat filius Heliae comitis. Post hunc successit in episcopatum Gaufridus de Cauze, et rexit ecclesiam annos duos, menses 8 dies II. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo XLII. quinto kalend. septembris, et sepultus in basilica. Tempore hujus episcopi fratres |
Post hunc in episcopatum successit W. de Mauclars, et rexit ecclesiam annos XIIII. Obiit autem anno Domini M° C.XXXVIII. IIII calendas januarii, et sepultus est in hac ecclesia. Hic episcopus instituit fieri scrutinium in factis ordinibus. Item instituit, ut omnes agricolae darent communium pro pace observanda, cujus tempore domus bladagii Sancti Frontonis, quae erat in claustra ab Helia Rudello comite, et a burgensibus confracta est, quem mater sua comitissa, Gasconia nomine coram, (alias Brunichilda de Foix) coram eodem episcopo in conventu publico abasdavit dicens quod non erat filius Heliae comitis. Heliae comitis ad ultimum iste episcopus in Podio S. Frontonis, a quadam mulieres cubicularia B. de Pajac, canonici S. Frontonis veneno extinctus est. Post hunc in episcopatum successit Gaufridus de Chauze, et rexit ecclesiam annos II, menses VIII dies XI. Obiit anno Domini M. C. XLII. V° calendas septembris, et sepultus in hac basilica. Tempore hujus episcopi fratres |
Fol. 83 r°
militiae templi in terram istam primitus advenerunt, & data est eis ecclesia S. Mauricii de Androvallo, in qua quondam monachae habitaverant, sed propter earundem irreligiositatem et incontinentiam eam reliquerent desolatam. Post autem hunc successit in episcopatum Raymundus de Marollio, et rexit ecclesiam annos 17 et postea extitit Burdegalensis archiepiscopus annis duobus paulo plus. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo LVIII 10 calend. januarii, et sepultus est Burdegalae in ecclesia Sancti Andreae. Tempore hujus episcopi Henricus Anglorum rex, Normanorum et Aquitanorum dux, in Aquitaniam intravit; habebat enim in uxorem dominam Helionoram filiam Guilhermi Pictavorum comitis, quam quidem Ludovicus Francorum rex ob ejusdem nimiam luxuriam prius reliquerat. Henricus praefatus habuit de thesauro ecclesiae S. Frontonis tabulam quandam |
militiae templi in terram istam primitus advenerunt, & data est eis ecclesia S. Mauricii de Andrivallo, in qua quidam monachi habitaverant, sed propter irregularitatem suam et incontinentiam eam reliquerent desolatam. Post hunc in episcopatum successit Raymundus de Marolio, et rexit ecclesiam annos XVII et postea extitit Burdegalensis archiepiscopus annis duobus paulo plus. Obiit anno Domini M.C.LVIII° annis duobus et paulo plus X calendas januarii, et sepultus est Burdegalae in ecclesia Sancti Andreae. Tempore hujus episcopi Henricus rex Anglorum, dux Normanorum et Aquitanorum, in Aquitaniam intravit; habebat enim in uxorem dominam Elionoram, filiam W. comitis Pictavorum, quam Ludovicus, qui junior inter reges Francorum appellatur, rex Francorum prius relinquerat quominus luxuriare volebat. Hic habuit de thesauro ecclesiae S. Frontonis quandam tabulam |
Fol. 83 v°
argenteam, in qua erant duodecim apostoli figurati. Item tempore hujus episcopi Boso comes Petragoricensis supra locum Arenarum Petragorae magnam turrem et excelsam construxit. Post hunc successit in eundem episcopatum Joannes Dasida magister scholarum Pictavensis ecclesiae, et rexit ecclesiam annos octo, minus octo diebus. Obiit autem anno Domini MCLXIX. quinto nonas maii, et sepultus in civitate Petragorica per violentiam. Unde inter clericos Sancti Frontonis et Sancti Stephani uno anno extitit magna contraversia, et plures expensae in placitis exequendis exinde factae sunt. Hic episcopus castrum Gavandunum Agennensis dioecesis obsedit, cepit, totumque subvertit. In eodem castro raptores inhabitabant viris religiosis plurima mala undique inferentes. Demum post hunc in eandem sedem episcopalem successit Petrus Minetus, et rexit ecclesiam |
argenteam, in qua erant XII apostoli figurati. Item tempore hujus episcopi Boso comes Petragorae supra locum Arenarum Petragorae magnam turrem et excelsam construxit. Post hunc successit in eundem episcopatum Joannes de Syec magister scholarum Pictavensis ecclesiae, et rexit annos VIIII, octo diebus minus. Obiit anno Domini M.CLXIIII. V° nonas maii, et sepultus est in civitate Petragorae per violentiam. Vero inter clericos Sancti Frontonis et Sancti Stephani uno anno extitit contraversia, et plures expensae in placitis (aud placidis) exequendis exinde factae fuerunt. Hic episcopus castrum Gavaudunum Agennensis dioecesis obsedit, cepit, totumque subvertit. In hoc castro raptores inhabitabant viris religiosis plurima mala ubique inferentes. Demum post hunc in eandem sedem episcopalem successit Petrus Minetus, et rexit ecclesiam |
Fol. 84 r°
annos 12 menses 5 et dies 22. Obiitque anno Domini millesimo centesimo 82. 3 idus aprilis, et sepultus in ecclesia S. Stephani. Hic episcopus corpora praedictorum episcoporum a capitulo Sancti Frontonis levavit, et ea reposuit cum magno honore et reverentia infra ecclesiam, ubi altare in honorem Beatae Catharinae consecravit. Item tempore hujus episcopi Henricus rex Anglorum et dux Normannorum cum filiis suis Henrico rege juniore, Richardo duce Aquitanorum, et Gaufredo comite Britannorum, cum quodam Arragonum rege, atque Ergamenda domina de Narbona, Podium S. Frontonis obsedit.
Haec Epitome a me descripta fuit (inquit nescio quis anonymus in neutro ex apographis quibus usus sum de nomine designatus) anno millesimo quingentesimo et septuagesimo, ex libro quodam, qui a capellanis Sancti Antonii adservabatur, cujus copiam mihi praebuit Sequinus capellanus illius sacelli. Praedictorum imagines depictae erant prope altare divae Catharinae, et praeter eos quatuor antiquiorum, quorum primus erat |
annos XII menses 5 et dies 22. Obiitque anno Domini M.C.LXXXII. III idus aprilis, et sepultus est in ecclesia S. Stephani. Hic episcopus corpora praedictorum episcoporum a capitulo levavit et reposuit ea in Sancti Frontonis, et ea reposuit cum magno honore et reverentia intra ecclesiam, ubi altare in honore B. Catharinae virg. consecravit. Item tempore hujus episcopi Henricus rex Anglorum et dux Normannorum cum filiis suis Henrico rege juniore, Richardo duce Aquitanorum, et Gaufredo comite Britannorum, cum quodam Arragonum rege, atque Ergamenda domina de Narbona, Podium S. Frontonis obsedit.
Fin. Rien de plus. |
Fol. 84 v°
Bertrandus, II Raymondus tertii et quarti nomina legi non poterant, quintus erat Frotarius depictus in prima columella structili, quae proxima est altari S. Catharinae ad latus templi. Post quem reliquorum episcoporum, de quibus supra dictum est, imagines visebantur superscriptis nominibus, quae vix legi poterant, et omnes praeter imaginem Frotarii et aliorum paucorum imbribus malefactae deciderunt ineunte januario, anno 1587. quadrienno ante, cum is locus basilicae S. Frontonis, ubi ante annum 1575 fuerat chorus, adaequaretur, locuti lapidei in quibus condita fuerant aliquot dictorum episcoporum corpora, reperti fuere humo et ruderibus obruti, vacui tamen; ossa enim inde detracta, et in aedicula divae Catharinae in quibusdam arculis lapideis secus parietem basilicae reposita fuerant a Petro Mineto episcopo depictis imaginibus et nominibus annum circiter millesimum centesimum et octuagesimum (1180). In uno ex his apographis haec reperi addita.
Anno Domini MXLVII feria 4 magnum monasterium Sancti |
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Fol. 85 r°
Frontonis dedicatum est ab Aymone Bituricensi archiepiscopo, ut habetur in libro magno Sancti Sillani, et calendario. Anno Domini MCCXX, Ranulphus de Turribus episcopus Petragoricensis primum lapidem posuit in ecclesia conventus Sancti Francisci Petragoricensis, et anno Domini MCCXX obiit dictus Ranulphus. Anno Domini MCCLXIX pridie kalend. octobris, consecratum fuit magnum altare dicti conventus per reverendum patrem Heliam Pileti episcopum Petragoricensem in honorem D. Frontonis, D. Laurentii, D. Francisci, Beatae Agnetis Virginis. |
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Le p. Dupuy assure que le ms. dont cette chronique est tirée, étoit jadis gardé par les vicaires de St Antoine, et qu’il s’étend jusques à l’an 1192. Mr. Leydet soupçonne qu’il venait du cardinal de Tallerand.
Fol. 86 r°
1122
Charte de l’an 1122, tirée des archives du chapitre de St Astier,
contenant une chronique abrégée des évêques de Périgueux.
Fol. 87 r°
Venerabili viro Froterio de Gordo, Dei gratia sanctae Petragoricae sedis epyscopo successit domnus Radulphus de Scorralla ejusdem sedis epyscopus. Hic autem Radulphus per omnia vir felicis memoriae in aecclesia sanctorum apostolorum Petri et Pauli sanctique confessoris Astherii primum statuit canonicorum congregationem. Quam aecclesiam et congregationem ipse dominus et auctor noster Radulphus suis multis ampliavit censuibus, renduis, videlicet de dimidio totius decimae Sti Leonis et eo amplius. Haex nimirum aecclesia de mensa episcopi tunc temporis habebatur. Conjungitur autem parrochia istius aecclesiae Sti scilicet Leonis, Astherii parrochiae. Huic autem Radulpho successit domnus Arnaldus de Villabauve ejusdem sedis epyscopus. Hic autem cernens totum suum pene periclitari populum, postera die festivitatis Sanctorum Omnium communis sollempnitas in honore et memoria defunctorum statuit ut perhenniter haberetur. Huic autem Arnaldo successit praecipuus et venerabilis vir Geraldus de Salaihnach (en marge : on croit que c’est Fenelon), praenominatae sedis epyscopus. Hic vero treviam Dei statuit (en marge : Sigebert moine de Gomblours, dans sa chronique dit que la trêve de Dieu fut établie en 1041. Cet auteur est mort en 1113. Voyés dans le p. Le Long, n° 6964, les jugemens des sçavans qui reconnoissent qu’il y a des interpolations dans cette chronique, qui d’ailleurs est pleine de fautes de chronologie, &c. Mabillon). Huic autem Geraldo successit vir ille praestantissimus ac per omnia laudabilis W. de Monte-Berulfo, qui praecordialiter aecclesiam bea... (2 ou 3 mots détruits) to Petro et beato Astherio dedit et concessit aecclesiam Sti Petri de Novovico et capellam de Montepavonis, ut que fu... (3 ou 4 mots déchirés) maneret, aecclesiam Sti Petri de Monastairol similiter donavit. Quia in parrochia istius aecclesiae sita est capella de Montepavonis ... (1 ou 2 mots déchirés) quoque. Huic Guillelmo domnus Rainaldus de Lastors (en marge :la première est déchirée à moitié; on ne distingue que le bas de la lettre L) praedictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi tumulum, in deiifictura comitis Pictavensium a Thurcis gladio perfossus occubuit. Hic vero beato Petro et Sancto Astherio dedit aecclesiam Sti Stephani de
Fol. 87 v°
Bouzac, et capellam Sti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam aecclesiam Sti Johannis de Menespleth. Quod donum ampliavit dimidio decimae ejusdem aecclesiae; ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam Castelli de Sto Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit Sto Petro et Sto Astherio, eorumque congregationi tertio (en marge : anno 1121) pontificatus anno Calixti II papae. Dedit etiam aecclesiam Ste Mariae de Segonzac, et aecclesiam Sti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sti Sil...ii et aecclesiam Sti Aquilini, et capellam Ste Mariae de Frausteuz, et capellam Ste Mariae de Valaloy, et capellam Sti Astherii de ... (ce mot est déchiré), interfuerunt autem hui dono Guillelmus de Nanclars, archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac, Petrus Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non discrepaverant Petrus Ramnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes nimioque gaudio iantes. Dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia ne sophistica malorum obtrectatione variante seculo quandoque donis refragaretur. Factum est hoc donum anno M° C.XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV (l’espace de 2 ou 3 mots enlevés) XII kal. decembris, luna VII, Ludovico Francigenus imperante. Confirmavit itaque domni Guillelmi Petragoricorum epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona honor et lux Aquitanorum domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae
Fol. 88 r°
legatus presentibus Ricardo precentore, ejusque fratre Guillelmo cancellario, et Guillelmo de ... (2 ou 3 mots déchirés) Romanam obponens auctoritatem ... (mot déchiré) dominus legatus universis presentem cartulam laniare sicientibus.
Na. Cette charte qui est l’autographe même, est en parchemin, long de 25 à 26 pouces, large d’environ 20 pouces, en 28 lignes d’écriture. Les caractères sont très beaux et fort gros, les lignes bien espacées. On voit au bas trois trous quarrés d’un demi pouce, dans celui du milieu est encore une double queue de peau qui portoit un sceau perdu. Les autres deux queues sont perdues.
Sac des bénéfices, acte cotté EE, 1122; cotté aussi St Barthelemi de Chamillac, 1122.
Cette charte met Guillaume d’Auberoche immédiatement après Rainaldus de Lastors, que les autres catalogues surnomment de Tiberio. Nous sçavons cependant qu’en 1104 vivoit un Raimundus, prédécesseur de Guillaume d’Auberoche. Sans doute que ce Raimond n’avoit rien donné à St Astier, c’est pourquoi on l’a omis. (Leydet).
Na. Le pape Calixte II élu le 1 février 1119, mort le 12 ou 13 décembre 1124.
Pascal II élu le 13 août 1099, mort le 21 janvier 1118.
Fol. 89 r°
F.B. Ce catalogue très partiel apparaît comme un brouillon, avec de nombreuses notes marginales et ratures.
Catalogue des évêques de Périgueux (1)
1. Saint Front, fondateur de la foi en Périgord, et premier évêque de Périgueux (en marge : fut un de ces hommes apostoliques envoyés par le saint siège, pour convertir les peuples de la Gaule à la foy de J.C.). On ne peut pas déterminer avec certitude l’époque de sa mission en Périgord, mais il y a lieu de croire qu’elle remonte aux premiers siècles du christianisme. On célèbre sa fête le 25 octobre.
2. Saint Anian, ou Aignan succéda à saint Front, suivant la tradition du pays.
3. Chronope I, disciple de saint Front, succéda à saint Anian, suivant la même tradition.
4. Saint Léon, ou Léonce(en marge : qu’on a confondu mal à propos avec saint Léon pape), fut (en interligne : semble devoir être mis au nombre) sans doute un des premiers saints évêques qui gouvernèrent l’église de Périgueux et l’illustrèrent par leurs vertus. Sa fête est marquée au 11 avril dans les anciens bréviaires du diocèse, et plusieurs églises du même diocèse (en marge : entr’autres celle de St Léon sur Vézère) ont été bâties sous son invocation.
5. Paterne, infecté (en interligne : embrassa malheureusement les) des erreurs d’Arius; il assista en 356 au concile de Béziers, avec Saturnin d’Arles, et fut dépossédé après le concile de Rimini, vers l’an 362.
6. Gavide, ou Gavidie, que l’on conjecture avoir été évêque de Périgueux, par ce qu’en dit Sulpice Sévère, siégea vraisemblablement après Paterne, vers l’an 362.
Les troubles que les irruptions des barbares apportèrent (en interligne : causèrent) en Aquitaine dès les commencemens du Ve siècle (en interligne : dans le cours du Ve siècle) s’ils n’ont pas interrompu le succession des évêques de Périgueux, ils ont du moins détruit (en interligne : ou du moins ont-ils détruit) ou dispersé les monumens qui auroient pu nous en instruire.
7.
Pégase, connu par une lettre de saint Paulin, dont Grégoire de Tours rapporte
un fragment, siégeoit vers l’an 417 (biffé) au commencement du Ve
siècle.
Il y en a qui mettent au nombre des évêques de Périgueux un Paulin, vivant en 475, qui écrivit en vers la vie de saint Martin de Tours, Dom Ceillier . (en interligne) Dom Ceillier donne le titre d’évêque de Périgueux à un Paulin vivant en 475, auteur d’une vie en vers de saint Martin de Tours, mais ce savant ne donne aucune preuve de son opinion.
(1) Les divers catalogues des évêques de Périgueux qui ont été publiés (en interligne : parus) jusqu’à présent sont remplis d’erreurs et d’inexactitudes; on en publie ici pour la 1e fois un qui a été dressé sur (en interligne : avec le secours des) les registres du Vatican et les mss. de la bibl. du roi.
En marge : le catalogue des évêques de Périgueux publié par le p. Dupuy, recollet, plus récemment par les savants auteurs du Gall. christ. renfermant plusieurs erreurs et inexactitudes, on a jugé nécessaire de devoir le donner ici avec beaucoup (en interligne : de nombreuses) (F.B. il manque ici au moins un mot) et des augmentations considérables qu’on y a faites avec le secours (en interligne : à l’aide) des registres pontificaux du Vatican et des mss.
Fol. 89 v°
8. Chronope II issu d’une illustre race sénatorienne, comptoit même des évêques parmi ses ancêtres (en marge : s’il en faut croire Fortunat de Poitiers qui fait un grand éloge de ce prélat dans une épitaphe qu’il composa pour célébrer ses vertus). Il s’appliqua à réparer les ruines causées par les guerres passées (en interligne : désordres des siècles passés); il bâtit une église à l’honneur de saint Front, et y fit la translation des reliques de ce saint apôtres. Il assista au concile d’Agde en 506, et à ceux d’Orleans en 511 et 533, et mourut agé de 80 ans, suivant le même Fortunat.
9. Sabaude siégeoit en 540.
10. Chartier ou Cartier, évêque dès 582, assista au concile de Mâcon en 585.
11. Saffare assista à un concile tenu à Poitiers en 590.
Les auteurs du Gall. chr. placent ici mal à propos un Austerius ou Asterius (en marge : mentionné dans la vie de saint Desiderius, évêque de Cahors), qui est évidemment le même que saint Astier, confesseur et solitaire qui n’a jamais été promu à l’épiscopat.
12. Marc
F.B. Ce brouillon s’achève ici.
Fol. 90 r°
Notes sur des évêques de Périgueux pendant le XVe siècle.
Guillaume Fabre ou Faure, (en note : de l’ordre des ff. min., prêtre et professeur de théologie) fut nommé à l’évêché de Périgueux le 3 janvier 1401 du vivant de Pierre de Durfort, par Boniface IX, qui ne le reconnaissoit pas, comme étant nommé par Clément VII.
Il promit le 11 février de payer à la chambre apostolique et au collège des cardinaux la somme de 2500 florins à laquelle était taxé l’évêché de Périgueux, suivant le livre des obligations du sacré collège (t. 57, p. 8). Il s’obligea en même tems à payer 1038 florins qui restoient dus par Pierre (Tizon) son prédécesseur et 2500 florins dus par Adémar prédécesseur de ce dernier. On ne sait pas qu’il ait conservé ce siège, ni même qu’il ait pris possession.
54. Raimond de Bretenoux (ou Bretenos) d’une famille noble du Périgord (en interligne : differente de celle de Castelnau). Il étoit docteur ès loix, et chanoine de St Front, lorsque le pape Benoit XIII le transféra du siège de Sarlat à celui de Périgueux, le 24 janvier 1404. Il prit possession au mois de mai 1404. Il assista au concile de Pise en 1409. Il fut transféré à l’évêché de Lombès par le pape Jean 23, le 28 juin 1413, et mourut suivant le nécrologue de l’église de Sarlat, le 9 février, sans date d’année; mais il est certain qu’il ne vivoit plus le 20 mars 1417. Il tint le siège de Périgueux 9 ans et près de 4 mois.
55. Raimond de Perusse-d’Escars, licentié en l’un et l’autre droit, nommé par Jean 23, le 28 juin 1413. S’obligea par procureur le 24 juillet suivant à acquitter les droits accordés à la chambre apostolique. Il ne conserva pas longtems son siège, car il était vacant dès la fin de mai 1414.
56. Etienne fut nommé par Benoit XIII, le 6 décembre 1415. Il étoit de l’ordre des ff. pp. professeur, Me en théologie, prêtre; est sacré le 7 févr. 1416.
59. Bérenger d’Arpajon, de l’ancienne maison des seigneurs de ce nom dans le Rouergue. Il étoit prévôt de l’église de Beaumont au diocèse de Vabres, lorsqu’il fut choisi pour être évêque de Périgueux, le 14 mars 1414, par Jean 23, qui déclare dans sa bulle que l’évêché de Périgueux étant vacant par la translation de Raimond de Bretenoux à Lombès; il ne reconnoissait pas par conséquent la nomination d’Etienne faite par Benoit XIII. Il assista au concile de Basle en 1431. On le nomma &c. Il se tint attaché au concile de Basle, et ne suivit point Eugène IV au concile qu’il avoit transféré à Florence. Il faisoit sa résidence ordinaire dans sa prévôté de Beaumont, à cause des guerres des anglais; il y mourut le 2 septembre 1437.
60. Hélie de Bourdeille, fils de &c., qui portoit ainsi que ses ancêtres le titre de 1er baron du Périgord, de l’ordre des ff. mineurs, bachelier en Théologie, &c. Nommé par Eugène IV, avec dispense d’age, le 27 novembre 1437, désigné le 17. Sa bulle est du 27; il fit son entrée solemnelle porté par les 4 barons suivant les anciens us. de l’église de Périgueux, le 3 août 1447.
Fol. 90 v°
F.B. Le paragraphe suivant est biffé.
61.Radulfe ou Raoul du Fou, frère de Jean et d’Yves du Fou chevaliers, et chambrier de Louis XI, étoit abbé de St Thierry de Rheims, abbé commendataire de St Junien de Noaillé. Nommé à l’évêché de Périgueux par Paul II le 8 juin 1468. Transféré à Angoulême le 6 juillet 1470, et à Evreux le 12 novembre 1479.
64.
Geofroi II de Pompadour, fils de Geofroi de Pompadour, seigneur de Château
Bouchet, et de Marguerite de Lasteyrie, neveu de Geofroi I, fut nommé par
Alexandre VI, le 20 juillet 1500, au siège de Périgueux, vacant par la mort de
Gabriel du Mas. Il étoit archidiacre de Sarlat, notaire apostolique, prêtre,
conseiller du roi Louis XII, et grand aumonier. Mais cette nomination fut
litigieuse entre lui et Jean de Bourdeille de Montagrier, qui fut nommé par le
chapitre. Ce dernier se désista. Ce fut Louis XII qui influa dans cette
élection. Il fit son entrée solemnelle le 7 janvier 1503 12 novembre
1503. Il mourut en 1511.
Note sur Jean Auriens. C’étoit Jean Faure ou Fabri, évêque d’Auriens ou Aurens (in part. infid. en Asie, sous l’archevêché d’Ephèse), coadjuteur du cardinal de Gallis, évêque de Sarlat en 1540.
65. Guy de Castelnau, nommé par Jules II, le 3 septembre 1511, l’évêché vacant per obitum Gaufredi. Il étoit licentié ès droits, chanoine de Rhodès, notaire apostolique, prêtre; entrée solemnelle le 4 juin 1513. Abbé de Bonneval, en Rouergue, &c. Donna sa démission entre les mains du pape en novembre (ou décembre) 1522.
65. Jacques Maurice de Castelnau, neveu du précédent, nommé par Adrien VI, le 22 décembre 1522. Il étoit bachelier ès décrets, chanoine de Cahors, prêtre; à la sollicitation du roi François 1er, abbé de St Flour, Mauriac, &c. Fit son entrée le 5 octobre 1523 et le 10 août 1524, de son tems, &c.
66. Jean de Plas, fils d’Antoine, seigneur de Plas et de Marie de Miramont, issu d’une noble et ancienne famille originaire du Limousin. Il fut d’abord conseiller au grand conseil par provision du roi François 1er &c. Permuta le 4 août 1531 son évêché pour celui de Bazas, et le prieuré de Layrac. Se démit.
68. Fauc. ou Foulques de Bonneval, fils de &c., protonotaire apostolique, prieur de Leyrac en Condomois, abbé de St Barthélémi de Bénévent &c., fut d’abord nommé par le roi à l’évêché de Limoges vers l’an 1510, mais la possession lui en fut disputée par François de Barthon de Montbas. Il passa de là à l’évêché de Soissons, le 18 août 1514, à Bazas, le 1er juillet 1528, et à Périgueux le 4 août 1531; fit son entrée solemnelle dans la dernière de ces villes, le 1er janvier 1531 (v. st.) c’est-à-dire 1532. Enfin il testa le 17 juillet 1540 au Château l’Evêque, et mourut la même année.
Auguste de Trivulce, fils de &c., fut nommé administrateur de l’évêché de Périgueux par la cession du cardinal de Givry, le 27 août 1541.
Fol. 91 r°
F.B. Ce catalogue très partiel, est comme le précédent f° 89, un brouillon, avec de nombreuses ratures, qui sont omises ici.
Catalogue des évêques de Périgueux
1. Saint Front, fondateur de la foi en Périgord, et 1er évêque de Périgueux (en marge : étoit contemporain et compagnon de saint Georges, 1er évêque du Puy en Velai). On ne peut pas fixer avec certitude l’époque de sa mission, mais il y a (en interligne : tout) lieu de croire qu’elle remonte aux 1ers siècles du christianisme. On lit dans la vie de saint Just, écrite par un contemporain, que saint Hilaire, évêque de Poitiers, vint à Périgueux vers l’an 360 pour honorer le tombeau de saint Front. On célèbre ce saint prélat le 25 octobre.
2. Saint Anian, &c.
3. Chronope I, &c.
4. St Léon ou Léonce fut un des premiers saints évêques qui ont illustré le siège de Périgueux. Son culte ...
5. Paterne &c.
6. Gavide ou Gavidie, suivant Sulpice Sévère (en marge : un savant met Gavide avant Paterne. Les bénédictins le mettent après avec plus de vraisemblance).
7. Pégase connu par un passage de Paulin; vivait vers l’an 417.
Il y a qui mettent au nombre des évêques de Périgueux, un Paulin. Paulin vivait vers l’an 475. Il écrivit en vers La vie de saint Martin de Tours. D. Ceillier lui donne le titre d’évêque de Périgueux.
8. Chronope II &c.
Fol. 91 v°
9. Sabaude &c.
D. Mabillon fait mention dans ses Annales d’Aquilin qu’il croit avoir été évêque de Périgueux dans le VIe siècle, mais il ne donne pas la preuve de ce fait.
10. Chartier ou Cartier.
11. Saffare ou Saffarie &c.
12. Marc est nommé dans une bulle que le pape Jean IV accorda au monastère de Ste Croix, à la prière de saint Faron de Meaux, vers l’an 640.
13. Ermenomaris fut un des évêques qui souscrivirnt les actes d’un concile de Bordeaux vers l’an 670, sous le règne de Childeric II pour la réforme des mœurs du clergé.
14. Arculfe. On conjecture qu’il a été évêque de Périgueux depuis l’an 680 au moins, jusqu’en 702 et plus, et qu’il fut l’auteur de l’itinéraire qui porte son nom.
15. Bertrand 1, suivant Le Cointe en 767 et 778.
16. Raimond 1, 805 et 811.
17. Ainard ou Amard, est mentionné dans la chronique de Maillezais à l’an 844. Il se trouva à St Florent en Anjou, en 849 suivant le cartulaire de cette abbaye.
18. Sebaude ou Sebalde, auteur d’un petit ouvrage sur la vie de saint Front, siégeoit en 900.
19. Auscleobe
20. Gobert
21. Turpin. Les 5 évêques (F.B. n° 19 à 23) qui ne sont connus que par le nécrologe
22. Adalric. de l’abbaye de Brantôme, vivoient probablement dans du IXe au Xe siècle.
23. Hugues.
Fol. 92 r°
26. Raoul ou Radulfe de Scoraille de l’ancienne maison de ce nom en Auvergne, répara l’église de St Astier, dans laquelle il fonda un collège ou chapitre de chanoines réguliers, sous la conduite d’un abbé nommé Aaccius, et les dota de plusieurs cens et revenus entr’autres de la dixmes de la paroisse de St Léon. Il fit en 1010, le voyage de la terre sainte, avec Guillaume duc d’Aquitaine; et quelque tems après son retour, il fit solemnellement et en présence de plusieurs évêques et grands seigneurs l’élévation et la translation du corps de saint Astier, qui avoit été tenu caché dans le tems des troubles. La charte qui fut dressé à ce sujet fut souscrite l’an 1013, par le roi Robert. Enfin il mourut le 5 janvier 1013 (v. st.) après 12 ans et 6 mois d’épiscopat.
32. Guillaume d’Auberoche II étoit archidiacre de Périgueux et abbé de Saint Front, lorsqu’il fut élu évêque de cette ville. Il contribua par ses libéralités à l’établissement de l’abbaye de Chancelade, et répandit encore ses bienfaits sur celles de La Sauve, d’Uzerche, de St Cybar, de Cluni, &c. Il consacra l’église de St Avit, et bénit le cimetière des pauvres au-delà du pont. Il vivoit encore suivant le cartulaire de Chancelade, le 29 juin 1129, et il paroit qu’il ne mourut que l’année suivante 1130. Ce fut sous son pontificat que l’église et le bourg de Saint Front furent consummés par un violent incendie; la chronique de Maillezais qui fixe la date de cet évènement à l’année 1120, ajoute qu’il y périt beaucoup de monde.
Fol. 92 v°
33. Guillaume de Nanclars étoit déjà archidiacre de l’église de Périgueux l’an 1116 et prenoit le titre d’évêque de Périgueux dans un acte de l’an 1131 par lequel il main[...] &c. Il assista en 1134 ...
C’est après Pierre Mimet qu’on doit placer Raimond de Pons que les catalogues ordinaires mettent en premier.
38. Raimond de Pons, évêque de Périgueux et cardinal. C’est immédiatement après Mimet, et dans l’intervalle de 1182 à 1187, qu’on croit devoir placer cet évêque dont tous les catalogues disent à l’évêché de Périgueux à l’an 1229, et la promotion au cardinalat en 1227. Mais comme le siège a été occupé sans interruption par Ranulfe de Lastours depuis 1210 jusqu’en 1232, on ne trouve d’autre place qui lui convienne que l’intervalle qui se trouve depuis 1182 jusqu’en 1187. Il est selon toutes les apparences ce Raimond évêque qui se rendit en 1187 auprès de Philippe Auguste à Châteauroux avec les déput. des ... (F.B. La suite manque)
Fol. 93 r°
F.B. Ce catalogue plus complet que les précédents, doit être considéré encore comme une ébauche ou un brouillon, avec de nombreuses ratures, notes, phrases terminées par des « &c. », répétitions.
Autre liste des évêques de Périgueux
1. Saint Front fondateur de la foi en Périgord, et 1er évêque de Périgueux, vivoit suivant l’opinion la plus probable, dans le IIIe siècle.
2. Saint Anian ou Aignan succéda à saint Front, suivant la tradition du pays.
3. Chronope I, disciple de saint Front, succéda à saint Anian.
4. Paterne assista en 356 au concile de Béziers avec Saturnin d’Arles, et fut dépossédé après le concile de Rimini en 362.
5. Gavide ou Gavidius succéda vraisemblement à Paterne en 362.
Les
troubles survenus en France dans le 5e siècle occasionés par les
irruptions des barbares. Les troubles que les irruptions des barbares
causèrent en Aquitaine dès les commencements du Ve siècle, ont
interromou la succession des évêques de Périgueux, ou ont détruit (anéantit)
les monumens qui auroient pu nous en instruire.
6. Pégase siégeoit vers le commencement du Ve siècle.
7.
Chronope II issu d’une illustre race sénatorienne comptoit même des évêques
parmi ses ancêtres, bâtit une église à l’honneur de saint Front, fit la
translation des reliques de saint Front, et bâtit une église à l’honneur de ce
saint évêque. Il assista aux conciles d’Agde en 506, et d’Orléans en 511 et
533, et mourut
Fol. 93 v°
âgé de 80 ans. Le célèbre Fortunat de Poitiers fait un grand éloge de ce prélat dans une épitaphe qu’il composa en son honneur.
8. Sabaud ou Sabaude siégeoit en 540.
9. Chartier ou Cartier, évêque dès 582, assista au concile de Mâcon en 585.
10. Saffare assista au concile tenu à Poitiers en 590.
11. &c.
24. Frotier ou Frotaire de Gourdon, fut placé sur le siège de Périgueux par Hugues Capet alors duc puis roi de France, répara les monastères de St Front et de Paunac; il souscrivit en 988 ou 989, aux canons du concile de Charroux. Ce prélat bâtit des forteresses pour s’opposer aux incursions des normans, et fut assassiné dans un endroit nommé Mourcinq dans la paroisse de Coursac. Il mourut le 8 décembre 991, après avoir siégé 14 ans, 6 mois 3 jours.
25. Martin de La Marche ou de Talleyrand, étoit fils de Boson 1, dit le vieux, comte de La Marche et de Périgord, de l’ancienne et illustre maison de Talleyrand. Il mourut l’an 1000, et fut inhumé dans l’église de St Front, dont il avoit été le bienfaiteur.
26. Raoul ou Radulfe de Scoraille répara l’église de St Astier et y fonda un collège de chanoines réguliers et leur donna entr’autres choses la moitié de la dixme de la paroisse de St Léon de Grignols. Il fit l’élévation du corps du saint patron de cette église. Il fit le voyage de la terre sainte en 1010 avec Guillaume duc d’Aquitaine et mourut en 1013, le 5 janvier (v. st.) après 12 ans et 6 mois d’épiscopat.
Fol. 94 r°
18. Sebalde ou Sebaud, auteur d’un petit ouvrage sur la vie de saint Front, siégeoit vers l’an 900.
19. Auscleobe
20. Gobert Ces cinq évêques qui ne sont connus que par le nécrologe de l’abbaye de
21. Turpin Brantôme, vivoient probablement dans le IXe ou Xe siècle et ont certainement
22. Udalric précédé l’évêque Frotier de Gourdon.
23. Hugues
24. Frotier ou Frotaire de Gourdon. Ce vertueux et illustre prélat, né en Querci de l’illustre maison de Gourdon, fut placé sur le siège de Périgueux par Hugues Capet, alors duc et depuis roi de France. Il fit relever les édifices ecclésiastiques qui avoient été ruinés dans le siècle précédent, répara les monastères de Saint Front et de Paunac, bâtit cinq forteresses pour s’opposer aux incursions des normans; et mourut assassiné au lieu appellé Mourcinq, dans la paroisse de Coursac, le 8 décembre 991, après avoir tenu le siège 14 ans 6 mois et 3 jours.
25. Martin de La Marche, fils de Boson I, dit le vieux, comte de La Marche et de Périgord, tige de l’ancienne et illustre maison de Talleyrand-Périgord, mourut l’an 1000, et fut inhumé dans l’église de Saint Front, dont il avoit été le bienfaiteur.
26. Radulfe ou Raoul de Scoraille, de l’ancienne maison de ce nom en Auvergne.
Fol. 95 r°
26. Radulfe ou Raoul de Scoraille, de l’ancienne maison de ce nom en Auvergne, restaura l’église de St Astier dans laquelle il mit des chanoines réguliers sous la conduite d’un abbé nommé Aacius. Fit faire solemnellement et en présence de plusieurs évêques, l’élévation et la translation du corps de St Astier, confesseur. La charte qui fut dressée à ce sujet fut confirmée par le roi Robert, l’an 1013. Il avoit fait en 1010 le voyage de la terre sainte; et mourut la même année (voy. son art. ci-devant).
27. Arnaud de Villebois, issu des seigneurs de la Rochebeaucourt, ou de La Valette en Angoumois. Assista à la dédicace de l’église de Limoges en 1028, au concile tenu dans cette dernière ville en 1031, puis à celui de Poitiers en 1032, et mourut en 1036. Il ordonna qu’on célèbrerait à l’avenir dans son diocèse, la commémoration des trépassés le lendemain de la Toussaints. Il aida le comte de Poitiers à chasser les normans qui menaçoient l’Aquitaine. Et mourut le 14 juillet 1036, après avoir siégé environ 22 ans, et fut enterré dans le monastère de St Front.
28. Géraud de Salagnac (et non pas de Gourdon comme le nomment par erreur Mrs de Ste Marthe) fut un des 1ers évêques d’Aquitaine qui établit la trêve de Dieu dans son diocèse. Fit des dons au ch. de St Astier l’an 1044. Eut de grands démêlés avec le comte de Périgord au sujet du droit de faire battre monnoie, dont jouissoit l’abbé de Saint Front. Et mourut le 21 mars 1059. Il fut enterré dans l’église de Saint Front qui avoit été dédiée de 12 des calendes d’avril 1047, par l’archevêque de Bourges. Son pontificat dura 22 ans 4 mois et 21 jours.
Fol. 95 v°
29. Guillaume de Montberon, d’une noble et ancienne famille d’Angoumois, se trouva en 1075 au concile de St Maixent et en 1080 à celui de Bordeaux. Donna à l’abbaye de St Astier, l’église de St Pierre de Neuvic, la chapelle de Monpont &c. et mourut avec une grande réputation de sainteté le 6 ou 9 février 1081 (v. st.) après avoir siégé 20 ans 11 mois et 3 jours. Il fut inhumé près de ses ancêtres dans l’église de St Maurice de Montberon. L’ancienne chronique des évêques de Périgueux porte que le ciel l’honora du don des miracles et qu’entr’autres marques de sa puissance, Dieu se rendoit exécuteur de ses anathèmes.
30. Rainaud de Thiviers, surnommé de Lastours dans une ancienne charte, fonda en 1086, le prieuré conventuel de St Jean de Côle, qu’il donna à des chanoines réguliers. Il assista au concile de Bordeaux en 1093, et à celui de Clermont en 1095. Il accompagna le pape Urbain II à Limoges et partit pour la terre sainte. Les infidèles le firent périr par le glaive (en interligne : lui tranchèrent la tête) à Antioche le 6 ou le 8 septembre 1101 et non pas 1099, comme on le dit communément, sur l’autel où il disoit la messe.
31. Guillaume Gradin nommé dans une charte de l’abbaye de Charroux de l’an 1101.
En note : Ce Jean Auriens qu’on a inscrit (inséré) dans le catalogue des évêques de Périgueux, et qu’on présume (dit) avoir été nommé en 1504, sur la démission, est un personnage supposé.
Fol. 96 r°
34. Geofroi de Cauze, d’une famille noble du Périgord, dont le nom se trouve aussi écrit de Coze ou Couze, fit plusieurs dons à l’abbaye de Chancelade et en bénit Hélie qui fut le 2e abbé. Ce fut de son tems que les templiers obtinrent en Périgord l’église de St Maurice d’Andrivaux. Il mourut le 28 août 1142, après avoir tenu le siège 4 ans 8 mois et 11 jours. Le Gall. chr. dit 2 ans.
Na. Ce Pierre que MM de Ste Marthe donnent pour successeur à Geoffroi de Cauze, est le même que Raimond de Mareuil. L’erreur vient de ce que dans la charte de St Amand de Boisse, on a pris pour un P la lettre initiale R par laquelle il est désigné.
35. Raimond de Mareuil étoit frère sans doute de Boson de Grignols, comte de Périgord. Il accorda en 1144 à l’abbaye de St Astier, une charte de confirmation de ses possessions et privilèges. Assista en 1149 au concile de Bordeaux, où se trouva aussi le célèbre Gilbert de La Porée. Héritier du zèle de ses prédécesseurs pour les religieux de Chancelade, il leur donna les églises de St Martial d’Artensec près de Monpont, de St Séverin de Blis, de St Vincent, &c. Le bienfait le plus précieux qu’ils reçurent &c. Consacra l’église de Cadoin, le dimanche 3 octobre 1154. Il passa du siège de Périgueux, à
Fol. 96 v°
l’archevêché de Bordeaux en 1158. Il vint à Chancelade, l’année suivante où il consacra un autel le 13 avril 1159. Et mourut l’année suivante à Bordeaux le 10 ou 11 des cal. de janvier (22 ou 23 décembre 1159).
36. Jean d’Asside, maitre des écoles de Poitiers, avoit pour ... Il se montra le bienfaiteur des monastères d’Uzerche, de Chancelade, de La Sauve, de St Cybar, &c. Il se rendit maitre à main armée d’un château de l’Agenais &c, fait consigné dans son épitaphe.
Fol. 97 r°
36. Jean d’Asside surnommé de Surat, maitre des écoles de Poitiers, étoit déjà en possession du siège episcopal de Périgueux en 1160, suivant une charte de Chancelade. Outre Chancelade, il fut le bienfaiteur de plusieurs monastères entr’autres de St Astier, Uzerche, La Sauve, St Cybar &c. Il se rendit maitre à main armée &c. Les hérétiques de son tems qui furent les prédécesseurs des albigeois, comme il est rapporté (en interligne : ce fait est consigné) dans son épitaphe écrite en latin. Il mourut le 3 (en interligne : 2) mai 1169, et fut inhumé dans son église cathédrale. L’église de St Front lui disputa ce droit, mais elle succomba dans cette affaire.
37. Pierre Mimet, et non pas Minet ni Monet comme on le dit dans les catalogues, parent du célèbre Pierre de Blois, étoit archidiacre lorsqu’il monta sur le siège de Périgueux, en 1169. Il fit des dons aux abbayes de Chancelade, de St Emilion, de La Sauve. Il fut choisi pour accompagner &c. Il transféra &c. et mourut le 11 avril 1182, après avoir gouverné son église 12 ans, 5 mois et 22 jours.
38. Adémar de La Tour (ou de La Tourblanche), chanoine de St André de Bordeaux, puis archidiacre de Périgueux, dès l’an 1170, ensuite évêque de cette ville en 1182. Obtint du pape Urbain III une bulle de confirm. &c. datée ... (F.B. La suite manque)
Fol. 97 v°
40. Raimond de Castelnau de Razac, issu d’une noble et ancienne famille du Périgord, fut sacré dans l’avent de 1197, à La Couronne en Angoumois, où s’étaient rendus pour la consécration de cette abbaye, l’archevêque de Bordeaux et les évêques d’Angoulême, de Saintes et de Cahors, et l’évêque élu de Poitiers. Le pape Innocent III lui écrivit le 10 mai 1198 pour la réformation du monastère de Cadoin; il reçut plusieurs lettres du même pape au sujet de l’administration de son diocèse. Il est nommé dans une donation faite à Chancelade en 1202, par Raoul de Castelnau son frère. Fit donation en 1206 à l’abbaye de Cadoin de l’église de N.D. de la Daurade, près du pont de La Cité de Périgueux. Enfin il fut dépossédé en 1210 par ordre d’Innocent III qui lui reprochait entr’autres choses une extrême négligence dans ses fonctions. Comme on peut le voir dans la lettre que ce souverain pontifical écrivit à ce sujet à l’archevêque de Tours. Il vivoit encore en 1220, suivant une donation qu’il fit à Chancelade dans la châtellenie de Montancès et la paroisse de Razac. Il fit confirmer cette donation par Fortanier de Castelnau son neveu.
41. Ramnulfe ou Raoul de Lastours (le nom étoit de Laron) d’une ancienne famille du Limousin, dont une branche avoit possédé le château d’Hautefort, et s’étoit éteinte dans la maison de Born. Il monta sur le siège de Périgueux, vers l’an 1210, malgré les parens et partisans de son prédécesseur qui firent tous leurs efforts pour empêcher sa consécration. Il confirma plusieurs donations des évêques qui l’avoient précédé. Il partit pour la terre sainte en 1217. A son retour il confirma en 1219 la fondation du prieuré de La Faye, faite par 5 frères de ce nom, dont 2 étoient évêques, le 3e un chanoine de St Front, le 4e moine de La Sauve, et le 5e nommé Guillaume qui étoit l’ainé, s’étoit croisé pour la terre sainte. L’année suivante, 1220 ... (F.B. La suite manque)
Fol. 98 r°
Notes sur des évêques de Périgueux pendant le XIVe siècle.
Raimond de Durfort nommé le 28 janvier 1314 par provision du pape Clément V. Il étoit archidiacre de l’église de Périgueux, chanoine et archidiacre d’Aurillac en Auvergne, prieur de La Faye au dioc. de Périgueux, &c. Fit son entrée solemnelle à Périgueux le lundi avant la Purification de la Vierge, même année. Vivoit encore le 11 mars 1341, mais il étoit mort depuis peu le 9 mai 1341.
Guillaume Astier ou Astie, fut nommé évêque par provision de Benoit 12 datée d’Avignon le 1 octobre 1341. De l’ordre des ff. mineurs, professeur, inquisiteur de la foi contre les hérétiques, lorsqu’il fut nommé à Apt le 3 des ides de juin 1332. Il mourut en 1346.
Adémar de Neuville, chanoine de Périgueux, nommé par Clément VI, par bulle datée d’Avignon le 8 juin 1347. Mourut la même année à Rochemaure près d’Avignon, où il était allé pour prendre de la récréation. (biffé : prendre l’air).
49. Arnaud de Villemur, nommé par bulle de Clément VI, datée d’Avignon le 15 octobre 1347. Il étoit docteur ès décrets, prieur de Sos au dioc. de Pamiers, &c. Fut transféré à Pamiers, le 13 février 1348, et fait cardinal en 1351, du titre de Saint Sixte, évêque de Palestrine et mourut subitement à Avignon le 28 octobre 1355.
Fol. 98 v°
50. Guillaume de La Garde, chancelier de Beauvais, notaire apostolique, fut nommé par Clément VI le 13 février 1348, datées d’Avignon. Transféré à l’archevêché de Brague en Portugal, le 27 juillet 1349. Et puis transféré à Arles en Provence en 1360. Mourut vers 1378.
51. Pierre Tizon, nommé par Clément VI, le 27 juillet 1349. Il étoit évêque de Verone. Il avoit été successivement évêque de Viterbe et de Vérone. Il mourut au château l’Evêque près de Périgueux, le 11 août 1384, après avoir occupé le siège de Viterbe 2 ou 3 mois, celui de Verone, 1 an et 1 mois, et celui de Périgueux 35 ans et 15 jours.
52. Hélie Servient, archidiacre de l’église de Périgueux, dès l’an 1360. Fut nommé par le chapitre et cette nomination confirmée par le pape Clément VII, le 24 octobre 1384. Fit son entrée le 1 novembre 1385. Il fit son testament le 10 mars 1387, et mourut 2 jours après au château de Plazac, dépendant de son évêché, après avoir siégé 2 ans 2 mois et 22 jours. Il avoit un neveu nommé Raimond Servient prieur de l’église séculière de St Avit au diocèse de Sarlat.
Fol. 99 r°
35. Pierre de St Astier, issu de la maison de St Astier, l’une des plus nobles, des plus anciennes et des plus pieuses, fut l’un des plus savans et des plus illustres prélats qui aient occupé le siège de Périgueux. Il naquit vers l’an 1200 dans la petite ville de Lisle sur Drone, dont son père étoit seigneur.
53. Pierre de Durfort, de l’ordre de saint Dominique et maitre en théologie, nommé en 1387, promit le 2 mai 1387, de payer à la chambre apostolique les devoirs accoutumés. Fit son entrée solemnelle (prit possession de son siège) le 26 décembre 1390. Et mourut en 1403, dans un voyage qu’il fit à Avignon, pour solliciter auprès du pape Benoit XIII, des indulgences pour quelque solemnité de St Front, après avoir gouverné son église environ 16 ans; sa mort est marquée au 10 avril dans son épitaphe qu’on lit encore dans l’église de la Cité.
En marge : renvoi (F.B. Je ne sais pas de quel renvoi il s’agit)
Audebert de Chartres, religieux franciscain.
Guillaume prévôt de St Pierre d’Arie Sariensis, diocesis Morinensis, chapelain apostolique, prêtre, fut fait évêque d’Apt par la mort de Guillaume Astier ou Astie, le 4 des non. de décembre (2 décembre). Guillaume Astier, ou Astie de l’ordre des frères mineurs, avoit été nommé évêque d’Apt, le 12 juin 1332, et mourut vers novembre 1336. On l’a confondu avec Guillaume Audebert, qui est celui qui devint évêque de Périgueux, et qui avoit été d’abord professeur en l’un et l’autre droit, chapelain du pape, nommé prévôt d’Arie, diocèse Morinen. en 1335 &c. Vivoit encore le 15 juillet 1346, et étoit mort depuis peu le 8 juin 1347. Transféré d’Apt à Périgueux par Benoit 12, le 1 octobre 1341.
Fol. 99 v°
Audoin de Neuville, évêque de Périgueux, dès 1295, mourut le 18 décembre 1313, suivant le calendrier de l’église de Limoges. Le siège étoit vacant le 18 février 1314 (n. st.).
Raimond d’Auberoche nommé par Nicolas IV, le 7 juin 1279. Il étoit archidiacre de Boulogne dans l’église Morinen. Vivoit encore le 7 juillet 1295. Mais le siège étoit vacant dès le mois de septembre suivant. Il vivoit encore le 12 juillet 1295, qu’il dressa les status et règlemens du chapitre de St Avit Sénieur . Mais &c.
Hélie de Pelet, chanoine de Beauvais, chapelain du pape, nommé par Clém. IV, le 19 avril 1268, transféré au patriarchat de Jérusalem, le 10 mai 1279, et mourut en 1288.
Pierre de St Astier, fils du seigneur de Lisle, nommé peu après le 27 juillet 1233.
Fol. 100 r°
Extrait d’un vieil fragment des évêques de Périgueux
Bibl. imp., mss. de J. Besly, cot. n° 5828, extr. de cartul. et de reg. B.
Anno Incarnat. Domini DCCCCLXXXVI Fortenus (ou Forterius) episcopus ab Hugone Capetio Francorum rege Petragor. missus, rexit ecclesiam an. XIII ms. VI dies III. Ob. anno 991, VI id. dec. sepultus in basilica S. Frontonis. Hic episcopus magnum monasterium S. Frontonis edificare cepit et castrum Agoniacum, Craoniacum, Albam Rocham, Rupem S. Christophori, Rupem de Bassilliaco, ut [...] munimen et refugium contra normannos paganos errorit. tunc errantes. Corpus s. Frontasii, martyris, revelatum.
Martinus episcopus Bosonis comit. Petragoric. et Marchiae F. natus ex sorore Bernardi comitis Petragoric. Eyna nomine aedificavit capella S. Andreae.
Radulphus de Cohalia obiit 1013. Aedificavit ecclesia S. Asterii et constituit canonicos regulares, ubi monachi habitaverant ante quam a normanis ecclesia destrueretur. Quo tempore canonici S. Saturnini et S. Frontonis confederati sunt.
Arnaldus Villabrensis obiit 1036, 2 id. jul. Cujus tempore normani portum Aquitanicum iterum applicuerant apud S. Michaelem de Heremo, quos gloriosus comes Pictav. praelio vicit cui episcopus interfuit, et ut militib. sufficeret, Antoyno Lemov. episcopo Exidolium oppigneravit.
Jordano. D II L. (?) Taleranum.
Gerardus de Gordonio obiit 1059, XII kal. april. Alienavit castrum Agoniacum et Albam Rocham, pro bello contra Audebertum Cadeneranum comitem; quia episcopus deposuerat monetam Helianensem, quam Helias comes pr. ejusdem Audeberti jusserat fabricari.
Fol. 100 v°
Guillelmus de Monteberulpho obiit 1081, 8 id. febr. Cujus tempore Guinamandus, monachus Casae Dei sepulchrum s. Frontonis mirabiliter sculpsit, expensis Stephani Iterii canonicus anno 1077.
Reynaldus de Tiberio, obiit 1099, 8 id. sept. Obsidioni Antiochiae interfuit, ubi a sarracenis decollatus est. Hic ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, et in ea canonicos regulares instituit.
Guillelmus de Albarocha obiit 1123, 4 non. april. Cujus tempore burgum S. Frontonis incendio conflagravit monasterium ligneis tabulis coopertum.
Guillelmus de Nanclars, obiit 1138, 4 kal. jan. Instituit ut omnes agricolae darent convivium pro pace observanda. Ejus tempore domus bladagii S. Frontonis quo erat in claustro, ab Helia Rudello, comite et burgen. confracto est quem mater comitissa Gasconia nomine abjuravit, dicens quid non erat filius Heliae comitis.Gaufredus de Cause obiit 1142, 5 kal. sept. Hujus tempore fratres militiae templi in terra ista primitus advenerunt, et data est eis ecclesia S. Mauricii de Andrevallo, in qua monachae habitaverent.
Raymundus de Marollio obiit 1158, 10 kal. jan. Hujus tempore Anglor. rex, normanorum et Aquitan. dux, Aquitania intravit. Habebat in uxorem dominam Heleonoris Guillelmi Pictav. comitis, quam Ludovicus Francorum rex ob ejusdem nimiam luxuriam prius reliquerat. Hic Henricus habuit de thesauro ecclesie S. Frontonis tabulam argenteam XIII apostolorum. Sub hoc episcopo Boso comes Petragoric. sr. locum Arenara Petragor. magnam turrim et excelsam edificavit.
Fol. 101 r°
Evêques de Périgueux dont il est fait mention dans les archives de La Sauve-Majeure.
Raymond, 1156.
Guillaume, 1137, dans le privilège de Louis VI (gr. cart.).
Geoffroy, 16 décembre 1479. Le 18 juillet 1473, confirmation des églises. 6 mars 1478, procès de l’élection de Jean de Larmandie.
Audoin, 25 avril 1309. 11 août 1311. 21 mai 1297 (aux baillettes de Loupchat).
R. (Raimond), 15 janvier 1285. 28 juillet 1289 (ib.).
Raymond, 1331, 1321.
Guillaume donne les églises de Creisse et de Pison en 1107. Et celle de Gorson en 1122.
Aymar donne Chauzac en 1188 (5e de son pontificat), et Syorac en 1194.
Jean, 1167. 1165, Belpouiet, c. 45 où il dit que ladite année est la 6e de sa prélature.
Pierre donne l’église des Combes, 1169.
Pierre, 1258, 4 décembre, Siorac, 53. 13 juin 1245. 3 juillet 1355, au sac 262.
Fol. 101 v°
Petrus Becada, monachus edificat ecclesiam Sti Pastoris in La Faia de Leuia, cum auctoritate et voluntate Raynaldi Petragoricensis episcopi, anno 1078, indict. 1, mense julio. g.c. 97 r° (F.B. pour g.c. lire grand cartulaire).
Guillelmus confert ecclesiam de Creissa in Villadensi archipresbiteratu, Stae Mariae de Sylva Maj., et Malarando abbati, et monachis ejusdem loci, in capitulo ipsius monasterii, anno 1107, indict. 5.
Petrus approbat cum Geraldo Burdegal. archiepiscopi et Guillelmo abbate S.M., judicium decretorium, quo Helias Poncii jubetur cedere priori de Creissa et abbatia Sylvae Maj. omne jus quod ad se spectare asseruerat in decima ejusdem ecclesiae.
Cet évêque de Périgueux fit une lettre circulaire avec Gerald archevêque de Bordeaux et Guillaume abbé de La Sauve, par laquelle il fait savoir à tous les fidèles, que Hélie Pons de Montclar, chevalier, avoit été [debouté] des prétentions qu’il avoit sur les dixmes de toute la paroisse de Creisse, diocèse de Périgueux, dépendante de l’abbaye de La Sauve.
Ademarus 1us, Petrocorensis episcopus anno 1182 (Gall. chr. t. 2, p. 859). Idem forte erat ac Ademarus de Lator, Petrocorensi archidiacono, quo praefuit Petrus Monetus, decessor, judex apostolicus, controversiam inter Garsiam Vasatensem episcopum et prior.
Fol. 102 r°
Supplément au catalogue des évêques de Périgueux
par Mr. Nadaud, curé de Teyjac.
Extr. des notes de Mr. Nadaud sur le Gall. chr. tome 2.
Gall. chr., col. 1468.
Joannes I d’Assida, obiit 1169. Ejus anniversarium die 2 maii, in ecclesia colleg. Sti Juniani, dioec. Lemov.
Petrus Minetis, ejus anniversarium, X die aprilis, apud Solemniacum in Lemov.
Gall. chr., col. 1476.
Helias Pileti reçut un hommage le jeudi après Oculi mei 1271 dans l’église de Merlande.
Raymundus VI, reçut un hommage le jeudi après la Purification 1282 (v. st.). Un autre le dimanche après la fête de st Pierre et st Paul en 1307.
Audoinus de Neufville, cujus anniversarium ficebat in eccl. colleg. S. Juniani Lemov. 18 decembr. Et 15 decembris apud ff. praedicatores Lemovicenses.
Gall. chr., col. 1478.
Pierre Tisonis, évêque fit rendre un hommage dans son château d’Agonac, le 1er du mois d’août 1350. Autre le jeudi 2 mai 1351, dans sa chambre du palais épiscopal à Périgueux.
Gall. chr., col. 1480.
Elias de Bordelha, hominium excepit die 12 januarii 1445, id est 1446.
Gall. chr., col. 1482.
Godefroi de Pompadour fait rendre en 1478, les hommages dûs à son évêché.
Gall. chr., col. 1483.
Guido fit faire le 17 septembre 1513, un vidimé
Fol. 102 v°
d’un cartulaire de la cathédrale de Périgueux, appellé le cartulaire vert.
Gall. chr., col. 1487.
Cyrus obtint le prieuré de la chapelle St Robert au diocèse de Limoges en 1659. Conditur apud capucinos suburbii Sti Jacobi. Item abbas de Chaumont-La-Piscine, dioec. Remensis.
Guillelmus, e loco Les Côteaux natus &c. (vide Menagiana edit, 1729, tom. 3, pag. 217).
Fol. 103 r°
Notes sur les évêques de Périgueux.
Par Mr. Penchenat, abbé de Chancelade.
Ces notes sont écrites dans la marge de l’exemplaire du p. Dupuy, de Chancelade, ed. in 4°.
Un manuscrit de l’abbaye de Ligueux, partie latin, et partie patois, fait mention d’un évêque de Périgueux en 1115, et il date de la 11e année de son épiscopat, par conséquent il avoit été nommé en 1104. Cet évêque doit être placé entre Guillaume d’Auberoche et Guillaume de Nauclard.
Ledit ms. est en forme de livre, contient plusieurs actes en abrégé sur divers feuillets; c’est un petit in 8°.
Guillaume d’Auberoche se trouve à l’abbaye de La Couronne en 1118, selon un manuscrit de La Couronne.
Le même Guillaume (d’Auberoche) étoit évêque selon le cartulaire de Chancelade, page 1, en 1128.
Par l’indiction, on voit que la fondation de Chancelade est de l’an 1129, et non en 1128. La preuve est que l’indiction marque VII, or selon la table qui est dans Ducange, t. 1, p. 190, cette indiction est le caractère de l’an 1129.
Geofroi de Cauze, évêque (cartulaire de Chancelade, page 24).
Raimond de Grignols. Il est dit dans le cartulaire p. 186 v° que Raimond, évêque de Périgueux, et Boson son frère, comte de Périgord, administroient l’évêché de Périgueux en 1153.
Jean d’Asside (cartulaire de Chancelade, pag. 4).
Jean évêque de Périgueux, donna en 1160, à l’abbaye de Cadoin, diocèse de Sarlat, la chapelle ou église de N. Dame de La Daurade, située près l’ancien pont de Périgueux (manuscr. de Cadoin).
Jean n’étoit plus évêque en 1169. On voit par le cartulaire de Chancelade, pag. 40 r° et v°, que Pierre étoit évêque en 1169. Ainsi l’inscription est fautive. Voy. encore le cartulaire pag. 110 v° et pag. 189.
Fol. 103 v°
Pierre fut fait évêque de Périgueux en 1169 (cartulaire de Chancelade, page 40 r° et v°). Il vivoit encore en 1180 (cartulaire page 58).
Pierre Mimet ou Mimès, évêque de Périgueux fait un accord entre le prieur de Castillon et l’abbé de Chancelade, l’an 1175 (cartul. p. 11 v° et p. 12 v°; voy. encore p. 189 v°).
Pierre Mimes se rendit à l’abbaye de La Couronne, pour assister à la dédicace de la nouvelle église (ms. de La Couronne). Il y a donc ici erreur de date, ladite église ne fut dédiée qu’en 1201.
Adémar ou Adzémar mourut vraisemblablement l’an 1197, et Raimond lui succéda la même année (cartul. pag. 197 v° et pag. 104 r° et v°). On voit que Raimond étoit frère de Raolf de Castelnau (de Castronovo) (cartul. p. 104 v°).
Voy. encore sur Raimond évêque, cart. fol. 14 et 15 v°, 16, 17.
L’évêque de Périgueux appellé Raimundus de Castronovo, se trouva à la consécration de l’église de La Couronne, diocèse d’Angoulême; il y fut sacré évêque par l’archevêque de Bordeaux, par Jean évêque d’Angoulême, et par les évêques de Cahors et de Saintes. Le même Raimond retourna à La Couronne, avec Geraldus évêque de Cahors, l’an 1201, pour la dédicace de l’abbaye.
Raimond étoit évêque en 1196 (manuscrit de Cadoin).
Il y avoit un évêque nommé Ramnulfe en 1209 (cartul. de Chanc, p. 8 et 9). Il vivoit encore en 1217 (cart. p. 162 et 176, huitième an de son épiscopat. Voy. encore cartul. p. 45). Il confirme une donation faite à Chancelade (ib. pag. 185), en 1222 qui étoit le 4e de son épiscopat (en marge: à voir s’il n’étoit pas un autre évêque du nom de Ramnulfe) [peut-être la XIVe] à vérifier.
Raimond étoit encore évêque de Périgueux, le 2 des cal. d’août 1294 (voy. ms. du prieuré de St Pardoux la Rivière).
Fol. 104 r°
Audoin s’appelloit de Novavilla, ou Neuville, évêque de Périgueux (tiré du nécrologe du chapitre de St Junien en Limousin).
Audoin, évêque confirme l’union de Roquette, faite par Raimond, évêque de Périgueux, à l’abbaye de Chancelade. Ladite confirmation se trouve dans une transaction du 26 juin 1296.
Raimond étoit évêque de Périgueux, et confirma l’union de Cubjac à Chancelade, le 19 mars 1336 (v. st.).
Guillaume évêque de Périgueux, confirma l’union de Cubjac à Chancelade, le 12 octobre 1342 (sac de Cubjac, cotté A) ce qui fut suivi bientôt d’une bulle de confirmation.
Le cardinal de Talleyrand avoit été religieux de Chancelade, et non abbé (voy. les ouvrages de Mr l’abbé Le Boeuf sur les évêques d’Auxerre).
Pierre Tizon, évêque de Périgueux, reçoit un hommage du cardinal de Périgord, en qualité de seigneur suzerain de la baronie d’Auberoche. Arnaud, abbé de Chancelade fut fondé de procuration par ledit cardinal (voy. manusc. de l’évêché).
Pierre étoit déjà évêque de Périgueux en 1364 (ms. de Chancelade). Transaction passée entre cet évêque et l’abbaye).
Hélie (en marge: Hélie Servient), évêque de Périgueux, prête son serment de fidélité à la ville, le 25 octobre 1385 (ms. de l’hôtel de ville).
Pierre (en marge: Pierre de Durfort), évêque de Périgueux, prêta serment à la ville, la veille de Noël 1389 (Mém. de la ville, impr. en 1775).
Il y a eu un Guillaume Segelesii ou Segolesii (en marge: il étoit vicaire général de l’évêque en 1407), qui étoit évêque de Périgueux en 1409 (voy. le catal. des abbés de St Astier, et des ms. de ce chapitre).
Fol. 105 r°
Catalogues des évêques de Périgueux dont il est fait mention
dans le nécrologe de Brantôme
6 février |
1° VIII id. febr. obiit ... et W. episcopus Petragoricensis. |
C’est Guillaume de Montberon évêque de Périgueux, mort le 6 février 1081. |
20 février |
2° X kal. martii, obiit Auscleobus, episcopus. |
Evêque inconnu. |
30 avril |
3° Pridie kal. maii, obiit dominus Guillelmus episcopus Petragoricensis. |
J’ignore quel est ce Guillaume. Guillaume d’Auberoche mourut le 4 des non. d’avril et Guillaume de Nanclars, le 4 des cal. de janvier. |
10 avril |
4° IV idus aprilis, obiit dominus Petrus Petragoricensis episcopus. |
C’est Pierre Mimet, mort suivant le Gall. chr., le 3 des ides d’avril 1182. |
2 mai |
5° VI nonas maii, obiit dominus Joannes episcopus Pétragoricensis. |
C’est Jean d’Asside. Sa mort est marquée au 5 de mai 1169 dans Gall. chr. |
23 juin |
6° IX kal. julii, obiit dominus Audoinus episcopus. |
Il ne doit donc pas être le même qu’Audoin de Neuville qui mourut le 18 septembre 1313. |
25 juin |
7° VII kal. julii, obiit dominus Gobertus episcopus. |
Evêque inconnu. |
24 juillet |
8° IX kal. augusti, obiit Turpinus episcopus. |
Evêque inconnu. |
13 août |
9° Idib. augusti, obiit dominus Ramnulfus episcopus. |
Evêque inconnu, à moins qu’il soit le même que le Ramnulfe qui est ci-après. |
28 août |
10° V kal. septembr. obiit dominus Gaufredus episcopus. |
C’est Geofroi de Cauze, mort en 1142, le quantième est le même dans Gall. chr. |
7 octobre |
11° V non. octobr., obiit dominus Ademarus episcopus Petragoricencis. |
Il y a eu 2 Adémar, dont l’un est mort le 3 mai 1197, et l’autre le 3 octobre 1347. Peut-être s’agit-il de ce dernier. |
18 octobre |
12° XV kal. novembr. obiit dominus Udalricus episcopus. |
Evêque inconnu. |
1er novembre |
13° Kal. novembr. obiit dominus Martinus episcopus. |
C’est Martin de La Marche, mort en 1000. Le Gall. chr. n’a pas connu le jour, ni le mois de sa mort. |
9 novembre |
14° XIII kal. decembris, obiit dominus Ramnulfus Petragoricensis episcopus. |
On ne connait jusqu’à présent qu’un seul évêque de Périgueux du nom de Ramnulfe, qui paroit être mort avant la fin de l’année 1232 et eut pour successeur immédiat Pierre de St Astier. |
Fol. 105 v°
23 novembre |
15° IX kal. decembris obiit dominus Ugo episcopus. |
Evêque inconnu. |
Fol. 106 r°
Evêques de Périgueux
Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 36 v°
Raymundus episcopus, die Dominica post festum apost. Petri et Pauli, an. 1307 (erreur en 1307, Audoin étoit évêque de Périgueux)
Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 40 r°
Reconnaissance de plusieurs chivaliers de Montagher (sans doute Montagrier) so son ilh de Sauzet ... en la parrofia de Corsac ... Deven li senhor de Monthey un merle blanc d’acapte à l’évesque de Périgueux et li tenentiers &c.
Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 56 r°
Petrus Gaydenc, Geraldus de La Martonia, et Helias frater ipsius fecerunt homagium domino episcopo, pro his quae habent in manso de La Martonia et de la Ribeyra
Fol. 106 v°
sitisin parochia de Milhaco, &c. an. 1296, juillet. prope S. Joan de Co[...] (en marge: il est douteux s’il y a 1296 ou 1290. Le 1er est plus probable).
Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 38 v°
Homagium et recognitio Gualardi de Biron, domicelli, de omnibus quae habet et possidet apud St Avit Senhor, et in parochia dicti loci. Actum an. 1386.
Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 38 v°
Item homagium et recognitio discreti viri Guillelmi de Biron, domicelli, pro omnibus quae habet et possidet apud St Avit Senhor et in parochia dicti loci. Actum anno 1386 (il semble qu’il y a 1286).
Fol. 107 r°
Notes sur les archevêques de Bordeaux et les évêques de Périgueux et de Sarlat.
Tirés du vol. 467 des mss. latins de l’abbaye de St Germain.
Ex registro Sixti pp. IV.
Rodulfus episcopus Engolismensis, 7 calend. octobris 1471 (25 septembre), vol. 467 de St Germain, fol. 14 r°.
Arturus archiepiscopus Burdegalensis, non. novembris, 1471 (3 novembre), ib. fol. 14 r°.
Gabriel du Mas, electus Mirapicensis, 17 cal. junii (16 mai) 1475, per obitum Elyae, ib. fol. 14 v°.
Andreas d’Espinay, canonicus, de nobili et baronum genere, ac notarius apostolicus, electus Burdegalensis, per obitum Arturi, 1479, 4 cal. maii (28 avril), ib. fol. 15 v°.
Radulfus ab Engolismensi ad Ebroicensem translatus, 1479, pridie idus novembris (12 novembre), ib. fol. 15 v°.
Ex registro Innocentii VIII.
Pontius, de baronum genere natus, decanus ecclesiae Sti Aredii de Athano, Lemovicen. dioecesis, in decretis licentiatus, electus Sarlatensis, per obitum Bernardi, 1485, III kal. martii (27 février), ib. fol. 18.
Gaufridus transfertur ab ecclesia Petragoricensi, ad Aniciensem, per obitum Joannis, 1485, idibus martii (15 mars), ib. fol. 18.
Gabriel translatus a Mirapicensi ad Petragoricens. per translationem Gaufridi ad Aniciensem, id. martii 1485, ib. fol. 18 v°.
Joannes d’Espinay, scholasticus ecclesiae Redon., et presbiter, electus Mirapic. per translationem Gabrielis ad Petragor., id. mart. 1485, ib. fol. 18 v°.
Fol. 107 v°
Gabriel episcopus Petragor. fit rector ecclesiae Parolis de Zibello Mirapicen., per resignationem Clementis militis olim rectoris, 1492, VII kal. septembris (26 août), ib. fol. 20.
Arnaudus (en marge: Armandus) de Gontault, decanus ecclesiae S. Aredii de Athano, Lemovicen., presbiter, baccalaureus in legibus, de baronum genere, electus Sarlatens., per obitum Pontii, 1492, III non. decembris (3 décembre), ib. fol. 20 v°.
Armandus, electus Sarlatensis, per obitum Pontii, 1494, non. aprilis (5 avril), ib. fol. 21 v°.
Gaufridus ex Aniciensi ad Petragoricen. translatus, 1494, XIII kal. martii (17 février), ib. fol. 21 v°.
Gaufridus de Pompadorio, archidiac. Sarlaten. in ecclesia Petragoricensi, notarius apostolicus, Ludovici Franc. regis consilarius et magister eleemosinarius, electus Petragoricen. per obitum Gabrielis, XIII kal. augusti 1500 (20 juillet), ib. fol. 22 r°.
Joannes de Fuxo, clericus Burdegalen. dioc., de nobili baronum et principum genere, clericali caractere insignitus, in 17 suae aetatis anno, electus Burdegalen. per obitum Andreae tit. Sti Martini in Montibus presbiteri cardinalis, an. 1500, V idus decembris, ib. fol. 23.
Ancien registre.
Fr. Raymundus electus Petragoricen., XI febr. 1314, ib. fol. 25.
Ex libro solutionum sub Bened. XI.
Geraldus de Burdigala, solvit, IV non. junii 1306, ibid. fol. 26.
Fr. Egidius Bituricen. archiepiscopus solvit trecentes libras.
Fol. 108 r°
Turonenses, pro duobus biennis completis, die V novembris videlicet 1303 et 1305, pro visitatione sedis apostolicae, quam de biennio in biennium Bituricen. archiepiscopus visitare tenetur. Datum Burdigalae penultima junii 1306, ib. fol. 26.
Capitulum ecclesiae Sti rontonis Petragoricen. solvit pro censu duos marabotinos auri, 17 febr. 1310, ib. fol. 26 v°.
Abbas et capitulum monasterii Sti Asterii Petragor. dioc. solvit pro censu unum marabotinum auri, 27 febr. 1310, ib. fol. 26 v°.
Monasterium Sarlatense, Petragoricen. dioec. solvit tres Marabutinos pro censu, penultima febr. 1310, ib. fol. 26 v°.
Na. Le prieur de Grandmont paya 2 onces d’or. St Cibar d’Angoulême 2 marabotins. Lesterp un marabotin. La Chaise-Dieu un marabotin. D’autres payaient des besans.
Ex libro solutionum Innocentii IV.
Petrus Petragoricen. solvit 19 julii 1361, ib. fol. 27 v°.
Auscentius episcopus Sarlaten., solvit 22 decembris 1361, ib. fol. 28.
Elias Burdegalen. pro Bertrando, Amanevo et Philippo praedessoribus, 1 decembris 1361, fol. 28 v°. (Plusieurs autres promettent de même pour leurs prédécesseurs).
Ex alio registro Clem. VII.
Gallardus e Spoletano translatus ad Sarlaten., XII april. 1396, ib. fol. 30 v°.
Sarlaten. Raymundus electus, 17 octobr. 1397, successit Gallardo, ib. fol. 30 v°.
Ex alio registro Clem. VII.
Petrus electus Lombarien. solvit 3 octobris 1392, ib. fol. 31.
Fol. 108 v°
Ex registro Benedicti XIII.
Petragoricen. Ademarus, electus XI febr. 1400, successit Petro, Petrus Willelmo Fabri, ib. fol. 31.
Joannes electus Sarlaten., 20 febr. 1413, ib. fol. 31 v°.
David, electus Burdegalen., 6 julii 1413, ib. fol. 31 v°.
Ex alio registro.
Blasius Greella, electus Burdegalen., 15 oct. 1458, ib. fol. 34.
Ex alio registro solutionum.
Gofridus Petragoricen. 17 julii 1470, ib. fol. 34.
Rodulfus Engolism., 17 julii 1470, ib. fol. 34.
Gabriel Mirapicen., 6 apr. 1475, ib. fol. 34 v°.
Andreas Burdegalen., 14 maii 1479, ib. fol. 34 v°.
Radulfus Ebroicen., 10 decembris 1479, ib. fol. 34 v°.
Ex alio registro Nicolai V pp. et aliorum.
Bertrandus Sarlaten., V idus martii (11 mars), la 3e année de Pie 2 (Pie II fut élu le 27 août 1458), ib. fol. 36.
Petrus de Sarlaten., ad Rivencen. translatus, [...] kal.aprilis (23 mars) la 3e ann. de Pie II (fol. 36).
Ex alio registro.
Arturus Burdigalen., III idus januar., la 1e année du pape Paul II (fol. 36 v°).
Rodulphus Petragoricen., id. julii (15 juillet), la 4e année de Paul II (Paul II fut élu le 29 ou 30 août 1464), ib. fol. 36 v°.
Elias, e Petragoricen. ad Turonen., VII kal. junii (26 mai), la 4e année de Paul II, ib. fol. 36 v°.
Fol. 109 r°
Ex libro 2 obligationum Sixti IV.
Andreas d’Espinay, Burdegalen., IV kal. maii 1478, ib. fol. 37.
Rodulphus Ebroicen., pridie idib. novembris 1479, ib. fol. 37.
Ex alio registro Pii II.
Blasius, archiep. Burdegalen., VI kal. novembris 1461, ib. fol. 38.
Ex actis consistor. registris provisionium, obligationum, servitiorum, &c.
Ex ms. cod. Bibl. conventus Sti Isidori, armar. 4°, num. 20.
Ex libro obligationum Joannis 22.
Raymundus, episcopus Sarlaten. promisit, 14 julii 1318, ib. fol. 39 v°.
Raymundus, episcopus Sarlaten. promisit, 20 decemb. 1324, ib. fol. 40 v°.
Arnaldus, episcopus Sarlaten. promisit, 22 aug. 1330, ib. fol. 41.
P. electus in archiep. Burdegalen. promisit, 2 junii 1332, ib. fol. 41 v°.
Petrus electus Sarlaten. promisit, 12 novembris 1338, ib. fol. 42.
Itherius, electus Sarlaten. promisit, 12 octob. 1341, ib. fol. 42 v°.
Guillelmus episcopus Petragor. promisit, 14 octobr. 1341, ib. fol. 42 v°.
Ex libro quittationum, communium, servitiorum et prorogationum, Clem. pp. VI.
Petrus Sarlaten. episcopus, solvit, 28 decembris 1347, ib. fol. 44.
Fol. 109 v°
Ex libro obligationum Clem. pp. VI.
Bernardus Burdegalen. archiep. electus per obitum Amanevi fratris et praedecessoris sui, recognovit 9 septembr. 1348, ib. fol. 44 v°.
Petrus per obitum Ademari, episcopus Petragoricen. promisit 8 aug. 1349, ib. fol. 44 v°.
Amanevus, electus Burdegalen. archiep. recognovit pro Amanevo praedecessore suo, 28 januarii 1351 (v. st.), ib. fol. 45.
Ex libro obligationum Innoc. VI.
Petrus Sarlatensis, 10 januarii 1353, ib. fol. 45 v°.
Petrus Sarlatensis, 25 decembris 1356, ib. fol. 46.
Ex libro solutionum ab an. 1357 ad 1360.
Petrus Petragoricensis, 21 decembris 1357, ib. fol. 46.
Ex libro obligationum Urbani papae VI.
Cardinalis Petragoricensis Talayrandus, cardinalis olim episcopus Albanensis, obiit 17 januarii 1364, ib. fol. 49.
Ex libro Obligationum.
Burdeg. Guilelmus archiep. promisit, 21 febr. 1374, ib. fol. 51 v°.
Petragoricen. Elyas epis. promisit, 22 martii, 1385 (v. st.), ib. fol. 53.
Petragoricen. Petrus epis. promisit, 2 maii 1387, ib. fol. 53 v°.
Sarlatens. Galardus episcopus, promisit, 12 apr. 1394, ib. fol. 55 v°.
Sarlatens. Remund. epis., promisit, ultima oct. 1397, ib. fol. 56.
Fol. 110 r°
Ex registro servitiorum praelatorum.
Petragoric. Petrus episc. solvit, 23 junii 1391, ib. fol. 56 r°.
Petragoricens. Petrus episcopus, solvit, 7 novembris 1391, ib. fol. 56 v°.
Ex registro provisionum, Joann. XXIII.
Sarlatensis, per obitum ultimi, fit Joannes Arnaldus, ord. ff. minorum, magister in theologia, 2 januarii 1411, ib. fol. 58.
Burdegalensis, per obitum domini patris cardinalis Burdegalensis, dictae ecclesiae commendatarius fit dominus David de Monteferrando, decanus Sti Severini Burdegalens., VI kal. julii 1413, ib. fol. 58 v°.
Lumbariensis, per obitum Petri Paride, ultimi episcopi, fit Raymondus de Bretenos, 4 kal. julii (28 juin) 1413, episcopus Petragoricens., ib. fol. 58 v°.
Petragoricens. per translationem dicti Raymondi de Bretenos, fit Raymundus de Perucia, in utroque jure licentiatus, 4 kal. julii 1413, ib. fol. 58 v°.
Petragoric. per translationem Remundi, ep. Berengarius de Harpajone, praepositus Bellimontis, pridie idus martii (14 mars) 1414 (v. st.), ib. fol. 59.
Na En 1415, Pâques fut le 31 mars; par conséquent cette translation fut un jeudi 14 mars. Il paroit que ce registre n’est pas complet que que la fin manque.
Lumbariensi, per obitum (en interligne: douteux) domini Geraldi, III kal. april. 1425, ib. fol. 61.
Burdegalen. per electionem Petri Berlandi, canonici ejusdem ecclesiae, 17 cal. decembris 1430, ib. fol. 62 v°.
Fol. 110 v°
Ex 2° libro provisionum Eugenii papae IV.
Petragoricen. fr. Elias de Bordeilla, ordin. minorum, postulatus Petragoricen. per obitum Berengarii de Harpajone episcopi, XV kal. decembris, 17 novembre, qui fut un dimanche, l’an 1437, ib. fol. 64.
Ex libro 3° provisionum Eugenii IV, Nicolai V et Calixti III.
Sarlatensis, Petrus Bonaldus, I.V.D. electus per obitum Bertrandi, X kal. febr. (23 janvier) 1447 (v. st.), ib. fol. 66 v°.
Ex registro Bonifacii papae IX.
Petragoricens. Guillelmus Fabri, ordinis minorum, eligitur a Bonifacio IX, episcopus Petragoricensis, per obitum Petri episcopi, 3 nonas januarii (3 janvier), anno XII (Boniface IX fut élu pape le 2 novembre 1389, ainsi le 3 janvier 1400 répond à la 12e année du pontificat de Boniface IX) (en marge: ou 1401, le 3 janvier fut un lundi), ib. fol. 68 v°.
Anno 1411, Joannes Arnaldi, ord. minorum, fit episcopus Sarlatensis, per obitum Joannis a Joanne XXIII Bononiae, IV non. januarii (2 janvier), anno 1 (Jean 22 fut élu le 17 mai 1410), ib. fol. 69.
Ex registro diversorum seu variis registris de episcopis.
Burdegalensis, Amatus, anno XII° Urbani II Roma interfuit confirmationi apostolicae 1099. Factae super primat. archiepiscopi Lugdunen. Ex libro III° Martini V de diversis formis anno 1°, ib. fol. 71 v°.
Franciscus archiepiscopus, una cum Joanne episcopo Aquensi, nuncius in Arragoniam, Navarram, el. 1392, ib. fol. 72.
David de Monteferrando, decanus ecclesiae Sti Severini extra muros Burdegalenses, de baronum genere, ex utroque parente procreatus, eligitur a Joanne XXIII, per obitum
Fol. 111 r°
Francisci cardinalis, dictae ecclesiae administratoris, dat. apud Stum Anthonium extra muros Florentinos, IX kal. julii, anno IV, 1414.
Petrus, XXIII martii, anno 1° Eugenii IV, 1431.
Blasius Greella, electus XV octobris, anno II° Calixti III, 1456.
Ex registro provisionum Julii papae II.
Guido de Castronovo, Petragoricen. per obitum Gaufridi, 3 decembris 1511, ib. fol. 78 v°.
Renatus card. Baiocen., Lemovicen., per cessionem Focardi de Bonavalle, 18 aug. 1513, ib. fol. 78 v°.
Focardus de Bonavalle, Suessionen., per cessionem Claudii de Luvan., Bernardini de Vaudray et Guillelmi Cornely, 18 aug. 1513, ib. fol. 78 v°.
Carolus de Bonavalle, Sarlaten., per cessionem Amadei, IX septembris 1519, ib. fol. 79.
Joannes [de] Plano, Riven., per obitum cardinalis de Lebreto, 7 junii 1521, ib. fol. 79.
Jacobus-Mauritius de Castro Novo, Petragoricen., per resignationem Guidonis de Castronovo, XXII decembris 1522, ib. fol. 79 v°
Cardinalis de Trivultio, Vauren., per obitum Anthonii, VII aprilis 1525, ib. fol. 80.
Cardinalis de Trivultio, Anicien., per obitum Anthonii, XV septembris 1525, ib. fol. 80.
Petrus Busso, Vauren., per cessionem cardinalis Trivultii, VI octobr.1525, ib. fol. 80.
Fol. 111 v°
Augustinus cardinalis Trivultius, Abrincen., per obitum 11 maii 1526, ib. fol. 80.
Guido, clericus Petragoricen., Sarlaten., per obitum Caroli de Bonavalle, XXIII decembris 1528, ib. fol. 80.
Gabriel, Burdegalen., per obitum Joannis, 24 septembr. 1529, ib. fol. 80.
Carolus, nuper episcopus Aduren., Burdegalen., per cessionem Gabrielis, IX martii 1530, ib. fol. 80.
Cardinalis de Trivultiis, Bajocen., per obitum, VI octobr. 1531, ib. fol. 80 v°.
Claudius cardinalis de Givry, al. de Guniny, Pieta ven., per obitum Gabrelis de Agrimonte, IV maii 1534, ib. fol. 81 v°.
Claudius de Givry, cardinalis, Petragoricen., per obitum Aug. (le mois a été omis; c’est entre le 5 juillet et le 10 décembre 1540), ib. fol. 82.
N. cardinalis de Trivultio, Petragoricen., per cessionem cardinalis de Givry, 27 augusti 1541, ib. fol. 82.
Joannes cardinalis de Belley, episcopus Parisiensis, electus Burdegalen., per obitum Caroli de Grammont, 17 decembr. 1544, ib. fol. 82 v°.
Franciscus de Sto Necterio, monachus Sti Benedicti, Sarlatens., per cessionem cardinalis de Gaddis, 3 julii 1545, ib. fol. 82 v°.
Franciscus de Pisseleu, clericus Ambianen., diocesis Ambianens., per cessionem Claudii de Givry, 12 febr. 1546, ib. fol. 82 v°.
Fol. 112 r°
Nobilis Carolus de Humieres, Baiocen., per obitum Augustini card. Trivultii, 16 maii 1548, ib. fol. 83.
Gaufridus de Pompadour, Petragoricen., per obitum Joannis de Lustrac, 20 octobris 1550, ib. fol. 83.
Joannes e Carlocen. translatus ad Grassen., per obitum cardinalis de Trivultiis, 10 junii 1551, fol. 83 v°.
Joannes de Monluc, Burdegalen., per cessionem Joannis cardinalis de Belley, 3 julii 1551, ib. fol. 83 v°.
Franciscus, Burdegalen., per cessionem Joannis cardinalis de Bellay, 13 septembris 1553, ib. fol. 83 v°.
Guido Bouchart d’Aubeterre, abbas secularis et collegiatae ecclesiae S. Salvatoris, Petragoricen., per obitum Gaudefridi, ultima aprilis 1554 (en 1554 le 30 avril fut un lundi des rogations, Pâques étoit le 25 mars), ib. fol. 84.
N. cardinalis de Bellaio, Burdegalen., per obitum Francisci, XIV febr. 1559, ib. fol. 85.
Carolus Peyrusse d’Escars, Pictavens., per sessionem N... cardinalis de Givry, 13 martii 1560 (sub Pio IV), ib. fol. 85 v°.
Antonius Prevost, canonicus Engolismensis, abbas monasterii beatae Mariae de Castellione, Burdegalens., per obitum Joannis cardinalis de Bellay, episcopi Ostiensis, III julii 1560, ib. fol. 85 v°.
Petrus Le Fournier, canonicus capellae regalis palatii Parisien., Petragoricen., per obitum Guidonis Boschart,
Fol. 112 v°
ultima januarii 1561 (le dernier janvier en 1561, v. st., fut un samedi, Pâques tomba le 29 mars), ib. fol. 86.
Ex registro Alexandri VI.
Gaufridus Petragoricen., per obitum Gabrielis, 20 julii 1500, ib. fol. 87 v°.
Joannes Gables [Gaddes], prothonotarius apostolicus, Sarlaten., per cessionem, vel decessum ultimi, III decembris 1501, ib. fol. 88.
Franciscus Guilelmi, Narbonen., per obitum Petri de Abesacco, 22 junii 1502, ib. fol. 88 v°.
Ex alio idem registro Innoc. VIII.
Armandus de Gontealto, Sarlaten., per obitum ultimi, III decembris 1492, ib. fol. 89.
Gaufredus de Pompadour, Petragoricen., per obitum Gabrielis, X julii 1495, ib. fol. 89 v°.
Ratanda quaedam in registro Innoc. pp. VIII consistoriali.
Sub Innocentio 9° (en note: c’est Paul III, et non Innocent IX), ecclesia Petragoricensis commendatur cardinali de Givry, cum retentione ecclesiarum Legionensis et Pictavensis, 1549.
Ex libro de diversis sub Paulo 2, an. 2.
Petrus e Sarlatensi a Pio 2, translatus ad Rivensen. per cessionem Hugonis, ib. fol. 90. (Pie 2 élu 27 août 1458).
Gaufridus Petri successor anno 2 Pauli 2 (Paul 2 fut élu pape le 29 ou 30 août 1464), ib. fol. 90.
Berengarius, bonae memoriae, episcopus Petragor., anno 2 Pauli 2, ib. fol. 90.
Fol. 113 r°
David archiepiscopus Burdegalens., anno 2° Pauli 2, ib. fol. 90.
Arturus, abbas monasterii Sti Salvatori Redonensis, ord. sti Benedicti, Veneten. diocesis, electus et confirmatus archiepiscopus Burdegalensis, per obitum Blasii, 3 idus januar. 1464, ib. fol. 90 v°.
Geraldo, archiepiscopo Turonensi, translato, per obitum Ludovici, Valentin. et Diens., ad sedes praedictas datur in commendam monasterium Sti Rufi, extra muros Valentin., ordin. sti Aug., 3 idus maii 1468, ib. fol. 91.
Radulphus de Sto Theodorico, abbas monasterii Sti Theodorici Remens. (en marge: St Thierry de Rheims), ord. sti Benedicti, per translationem Elyae Petragoricen. ad Turonens., electus et confirmatus Petragoricensis, VI idus junii 1468 (8 juin qui en 1468 fut le mercredi des 4 tems de la Pentecôte), ib. fol. 91.
Rodulphus, electus per translationem Elyae e Petragoricensi ad Turonensem, electus Petragoricensis obtinuit in commendam monasterium Sti Juniani de Nobiliaco, ord. sti Bened., Pictavens. dioc., 6 idus junii 1468 (8 juin), ib. fol. 91.
Gaufridus ex Engolismensi ad Petragoricensem, et Radulphus e Petragoricensi ad Engolismensem translati, 1470, pridie nonas julii (6 juillet, qui en 1470 fut un vendredi), ib. fol. 91 v°.
Gaufridus electus Engolismensis, per cessionem Roberti, tunc in universali ecclesia episcopi, 9 cal. aug. 1465 (24 juillet), ib. fol. 91 v°.
Fol. 113 v°
Supplément.
Ex registro provisionum Julii pp. II.
Joannes de Griniolio, Trecoren. (évêque de Treguier en Bretagne), per obitum Joannis, 21 novembris 1505 (ib. fol. 78).
Antonio de Griniolio, Trecoren., per cessionem Joannis fratris sui, 22 decembr. 1505, ib. fol. 78.
Gerardus, electus episcopus Aptens., promisit mense junio 1330, ib. fol. 41.
Guillelmus, electus episcopus Aptensis, promisit 18 oct. 1336, ib. fol. 42.
Na. Il n’est pas fait mention de leur translation à Périgueux.
Fol. 114 r°
Notes sur des évêques de Périgueux à partir de différents nécrologes.
Froterius |
mort 6 idus decembris 991 |
|
Martinus |
1000 |
Necrol. kal. novembris |
Radulphus |
non. januarii 1013 |
|
Arnaldus |
2 id. julii 1036 |
|
Geraldus |
12 cal. aprilis 1059 |
|
Guillelmus de Montb. |
8 id. februar. 1081 |
Necrol. de Brant.VIII id. febr. |
Rainaldus |
8 id. septembris |
|
Raimundus, Ranulfus |
1104 |
Necrol. idib. augusti, al. XIII kal. septembris |
Guill. d’Albar. |
1123 ou 1129 |
Necrol. de Brant. pridie kal. maii |
Guill. de Nanclar. |
4 cal. janv. 1138 |
|
Gaufred. de Cauze |
V cal. septembris 1142 |
Necrol. idem |
Petrus I |
|
|
Raimundus de Mar. |
transl. 1158 |
|
Joannes d’Asside |
5 non. maii 1169 |
Necrol. de Brant. VI non. maii |
Petrus Mimet |
3 id. apr. 1182 |
|
Ademarus |
V non. maii 1197 |
Necrol. V non. octobris |
Anciens évêques nécrol. de Brantôme.
Auscleobus, X des cal. de mars.
Gobertus, VII kal. julii.
Turpinus, IX kal. augusti.
Udalricus, XV kal. nov.
Ugo, IX kal. decembris.
Raimond de Grignols, arch. de Bordeaux, mourut le 10 des cal. de janvier (23 décembre) suivant le cartulaire de Chancelade.
Fol. 115 r°
Notes sur des évêques de Périgueux
Audoin s’appellait de Novavilla ou Neuville, évêque de Périgueux, tiré du nécrologe du chapitre de St Junien en Limousin.
Audoin évêque confirme l’union de Roquette faite par Raimond évêque de Périgueux, à l’abbaye de Chancelade, ladite confirmation se trouve dans une transaction du 26 juin 1296.
Raimond était encore évêque de Périgueux le 2 des cal. d’août 1294. Voy. manuscr. du prieuré de St Pardoux la Rivière.
Il y avait un évêque nommé Ramnulfe évêque de Périgueux en 1209, cartulaire de Chancelade, p. 8 et 9, et vivait encore en 1217, cartulaire.
pag. 162 et 176 (du cart. du Chancelade), huitième an. de son épiscopat.
Ramnulfe confirme une donation faite à Chancelade (cart. pag. 185) en 1222 qui était la 14e de son épiscopat.
Il parait par le cartulaire de Chanc. pag. 14 et 15 v°, qu’il y a eu un Raimond évêque de Périgueux entre Adzémarus et Radulfus ou Ramnulfus.
Voy. encore le cart. pag. 16 et 17. La chose est démontrée p. 97 v°.
Ramnulfe ou Amnulfe év. en 1209, cart. p. 45, 162 et 176.
Adzémar obiit vraisemblablement l’an 1197, et Raim. lui succéda la même année, cart. pag. 97 v° et p. 104 r° et v°. On voit que Raim. était frère de Raolf de Castelnau (de Castronovo). Voy. cart. p. 104 v°.
Pierre fut fait évêque de Périgueux en 1169. Cart. p. 40 r° et v°. Il viv. encore en 1180, cart. p. 58.
Raim. était évêque en 1196; manuscrit de Cadoin.
Pierre Mimet ou Mimes, évêque, fait un accord entre le prieur de Castillon et l’abb. de Chanc. l’an 1175; cart. p. 11 v° et p. 12 v°; voy; encore p. 19 v°.
Pierre Mimes se rendit à l’abbaye de La Couronne pour assister à la dédicace de la nouvelle église. Voy. manusc. de La Couronne. Il y a donc ici erreur de datte: ladite église ne fut dédiée que l’an 1201.
Jean n’était pas évêque en 1169. On voit par le cart. de Chanc. p. 40 r° et v° que Pierre était évêque en 1169, ainsi l’inscr. ci-dessus est fautive. Voy. encore le cart. p. 110 v° et p. 189.
Jean d’Asside cart. p. 4.
Il est dit dans le cart. p. 186 v° que Raim. év. de Périgueux et Boson son frère comte de Périgueux, administr. l’év. de Périgueux l’an 1153.
Geofroi de Cauze, cart. pag. 33.
Fol. 115 v°
Par l’indiction on voit que la fondation de Chancelade est de 1129, et non en 1128. La preuve est que l’indiction marque 7, or selon la table qui est dans Ducange, t. 1, p. 190, cette indiction est le caractère de l’an 1129.
Guillaume év. confirme l’union de Cubjac à Chanc. le 12 octobre 1342. Sac de Cubjac, cotté A. Ce fut suivi bientôt d’une bulle de confirmation.
Le card. Talleyrand avait été religieux de Chanc. et non abbé. Voy. les ouvrages de Mr. l’abbé Le Boeuf sur les év. d’Auxerre.
Pierre éait déjà év. de Périg. en 1364. Manusc. de Chanc.
Transact. passée entre ledit év. et l’abbaye.
Pierre év. de Périg. prêta serment à la ville la veille de Noël 1389. Manusc. de l’hôtel de ville, impr. en 1775.
Hélie év. de Périg. prêta son serment de fidélité à la ville le 25 octobre 1387. Manusc. de l’hôtel de ville.
Il y a eu un Guillaume Segelesii ou Segolesii qui étoit év. de Périg. en 1409. Voy. le catal. des abbés de St Astier, et un des manusc. de ce chapitre.
L’hist. se méprend sur les dattes de Geofr. de Pompadour était év. de Périg. et fixa les limites de la paroisse de St Silain le 13 janv. 1486. Acte passé devant Monboucher not.
Bataille ou combat donné Chantepoule ap. 1568.
Guillaume se trouva à l’abbaye de La Couronne en 1118 selon un manusc. de La Couronne.
Le même Guillaume d’Aub. était év. selon le cart. de Chanc., p. 1, en 1128.
Guido de Castronovo, baron de Calmon en Rouergue, près Espalion, passa une transaction avec M. Destain, dom. d’Aubrac et év. d’Angoulême en 1514.
Jean év. de Périg. donna en 1160 à l’abbaye de Cadouin, diocèse de Sarlat, la chapelle ou église de N. Dame de La Daurade située près l’ancien pont de Périgueux, manusc. de Cadoin.
Raim. était év. de Périg. et confirma l’union de Cubjac à Chanc. le 19 mars 1336.
Un manusc. de l’abb. de Ligueux, partie latin, partie patois, fait mention d’un év. de Périg. en 1115 et il datte de la 11e année de son épiscopat, par conséquent il avait été nommé en 1104. Cet év. doit être placé entre Guillaume d’Auber. et Guillaume de Nanclard. Ledit manusc. est en forme de livre, contient plusieurs actes en abrégé et contient divers feuillets. C’est un petit in 8°.
L’év. de Périg. appellé Raimundus de Castronovo se trouva à la consécration de l’église de La Couronne, dioc. d’Angoul. Il y fut sacré év. par l’archêv. de Bordeaux, par Jean év. d’Ang., et par les év. de Cahors et de Saintes. Le même Raim. retourna à La Couronne avec Geraldus év. de Cahors l’an 1201 pour la dédicace de l’abbaye.
Fol. 116 r°
Archambaud 2 comte en 1241, fils d’autre Archambaud.
Archambaud en 1286, inscription du chapitre de St Astier.
Archambaud 3 vivait à Pâques 1323.
Archambaud 4 vivait en 1330.
Il y a un Richard comte de Périgord en 1309, sac commun de Chancelade.
Il y a un Arch. comte le 11 juin 1352. Sac de Chancelade, cot‚ P.
Il y a un titre de 1246 dans les Mémoires de l’hôtel de ville, concernant les francs fiefs ou les privilèges et immunités de ladite ville, qui réunit la branche des seigneurs de Grignols à celle des comtes de Périgord, par le mot consanguineus que les ennemis de cette illustre famille prétendent avoit été ajouté par le sieur Ardiller à l’original qui s’est perdu.
Helias Taleyrand comes Petragoricensis et vicecomes Lomaniae et Alti Vilharis, anno 1299. Le sieur Bourgoin du bourg de Souleys en Périgord a un titre de la susdite année qui par le règlement fait par ledit comte concernant les foires, marchés et privilèges accordés par ce même comte et les frais de justice pour Vern ou la bastille de Vern qui alors était une ville.
Pierre Tizon évêque de Périgueux reçoit un homage du cardinal de Périgord en qualité de seigneur suzerain de la baronie d’Aubervet.
Arnaud, abbé de Chancelade fut fondé de procur. par ledit cardinal. Voy. manuscr. de l’évêché.
Fol. 116 v°
Bénéfices en Périgord dépendant de La Sauve.
St Martin des Combes
Creisse
Villefranche, Lonchant et Misac
St Jean de Cymas, Lunas
Voy. pouillet (sic) général des abbayes de France, édit. de 1626, t. (n° du tome omis), pag. 482.
Fol. 117 r°
Notes sur des évêques de Périgueux pendant le XIVe siècle.
Ademarus, episcopus Petragoricensis.
1347, 6 idus junii, Ademarus de Novavilla, canonicus Petragoricen., presbiter, fit episcopus per obitum Guillelmi (Clem. 6, VI, t. I, part. I, pag. 6).
1347, 22 junii, Ademarus Petragoricen., electus obl. 2500 flor. (Obl. 3, 22, p. 27).
Ademarus episcopus Petragoricen. (Cl. 6, VI, t. 2, p. 304).
Ademarus electus Petragoricen. (Cl. 6, VI, t. 4, part. 2, pag. 313).
Fol. 117 v°
Clément VI (Pierre Roger) fut élu le 7 mai 1342 et mourut le 6 décembre 1352.
1347, 2 octob., Arnaldus Petrag. electus, obl. pro Ademaro, praedecessore, 2500 flor. (Obl., vol. 22, p. 29).
1349, 8 aug., Petrus Petrag. episcopus, oblat. pro Ademaro, praedecessore, 2500 flor. (Obl., vol. 22, p. 94).
1348, 16 febr., Guilbertus Petrag. electus obl. (Obl., vol. 22, p. 34).
Voy. Cl. VI, an. 6, t. 2, p. 291; p. 271; t. 4, p. 228, 255, 273.
Fol. 118 r°
Guillaume Fabri, évêque.
Guillelmus Fabri, fit episcopus Petragoricen. per obitum (AB, B. 9, X. II, p. 226).
Raimond, évêque.
1399, Raimundus fit episcopus Petragoricen., mars III. 1063. D.
1409, Raymundus, episcopus Petragoricen., in concilio Pisano, 63, t. 85, p. 70.
Raimond de Péruce, évêque.
1413, 28 junii, Joannes XXIII providit ecclesiae Petragoricen. (vacant. per translationem Raimundi de Bretenos ad Lomberien.) de persona Raymundi de Perutia in ... (prov. s.c. p. 54).
Fol. 118 v°
1414, 14 martii, Joannes XXIII providit ecclesiae Petragor., vacant. per translat. Raymundi de persona Berengarii de Arpajone, praepositi Bellimontis (prov. s.c. p. 60).
Conf. indul. Clem. V pro monasterio de Bosco Cavo Petrag. (Joan. 22, X, p. 1a, ep. 131).
1360, 20 junii, Petrus Petrag. episcopus solvit pro com... (R.c. 401, p. 14).
1370, Petrus episcopus Petrag. solvit (39, p. 25).
1371, Petrus episcopus Petrag. solvit (39, p. 74, 129).
1372, Id. solvit (39, p. 306).
1372, 20 aug., Petrus Petrag. episcopus solvit (R.c., t. 482, p. 55).
1334, N. Petrag. episcopus (R.c., 157, p. 31, t. 74).
Fol. 119 r°
Précis des actes de St Front
Vita auctore
Cum sociis in eremum discedit (erant enim cum eo viri circiter 70) eos ad hortatur.
Murmurationem contra instituti rigorem novit eique occurrit
Adhortatur ad perseverantiam
Et animos eorum componit
Admonitio scriptoris
Divers ab angelo jubetur escas monachis mittere
Quo mittere debeat inquirit
Iterum ab angelo monitus de mora cestigalur (cet homme riche n’est pas nommé)
Mittit 70 camelos (dans le texte il y a 65 camelos) sine ductore
Hi angelico ductu quarto die ad monasterium perveniunt
S. Fronto increpat murmurantes
Curat camelos refici
Mediam partem escarum remittit
Cameli cum magna laetitia recipiuntur, ita an illo et aliis escas accipit et instruit suos in spiritu
Admonitio ad monachos
Ex mss. et Rosweido in vitis patrum.
Cette vie se termine ainsi: Haec sub Antonino imperatore gesta sunt, tertio decimo anno imperii ejus.
Fol. 120 r°
Notes diverses
Cave, Histor. Litter., t.2, p. 281.
Seignelay
1206. Gulielmus de Seligniaco, seu de Sciligniaco, ab anno 1206. Episcopus Autissiodorensis, postea ad sedem Parisiensem translatus, obiit apud. S. Clodoaldum ad Sequanam, anno 1223, die 23 novembris. Exstat ab eo scripta summa theologican quae typis excusa prodiit Paris. 1500.
Ejusdem opusculum de officiis ecclesiasticis exstat ms. in bibl. S. Germani et S. Victoris Parisiensis, teste Oudin., tom. 2, p. 1724. Chartam unicam dedit Martene, Anecdotor., tom. 1, p. 844. Primus hic Gulielmus, qui materiae et formae vocabulis usus esse traditur in materia de sacramentis, ut notat Fabr. bibl. med. et infim. latinit., vol. 3, p. 407.
Brandon
Dict. univ. des scienc. eccles., t. 5, p. 748.
Brandon (Philibert), évêque de Périgueux, donna ordre d’imprimer à Périgueux en 1650, un petit écrit in 8° sous le titre d’Avertissement aux prédicateurs, tiré des saints conciles et des pères, principalement des instructions du grand s. Charles Borromée. Ce petit écrit contient d’excellens avis non seulement pour la conduite du prédicateur, mais aussi pour la manière de prêcher et les qualités d’un bon discours. On y trouve
Fol. 120 v°
en abrégé et comme par forme de maximes, ce que les meilleurs auteurs qui ont traité de l’éloquence de la chaire, ont dit avec plus d’étendue.
Bolland., t.1, apr. p. 422, die 5 apr.
Quidam miles forte captus ab inimico Oliverius nomine, filius videlicet illius vita Augerii de Riontio, qui Silvae Majoris locum P. Geraldo prius dederat, ductus apud castrum, quod Mons-Revellus dicitur et ibi magno ferri pondere oneratus, nudus que ad solem lacte perunctus, ut a muscis avidius impeteretur, positus est. &c.
Les bollandistes de trompent en confondant ce Montevel avec Montrevel dans la Bresse. St Gerald n’étoit pas alors mort. Il mourut en 1095.
Fol. 121 r°
Recueil de copies d’anciens titres
concernant les évêques de Périgueux
Fol. 122 r°
Fol. 123 r°
Extrait du Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 581.
1. Saint Front fut le premier évêque de Périgueux; c’est tout ce qu’on sait de certain. Les uns le disent natif de Périgueux, où ils assurent que le christianisme étoit déjà établi; les autres prétendent qu’il étoit juif de nation (1), qu’ayant été baptisé par saint Pierre, il devint l’un des 72 disciples de notre sauveur; et qu’après avoir prêché la foi à Rome, le prince des apotres l’envoya dans les Gaules avec
(1) C’est le sentiment de Jean Dupuy , recollet, dans son ouvrage intitulé L’état de l’église du Périgord depuis le christianisme. Ce religieux ne manquoit ni d’esprit, ni d’érudition; mais ses recherches n’ont servi qu’à rendre plus obscure l’histoire qu’il voulait éclaircir. Il y a une vie de saint Front qui porte le nom de Gausbert, chanoine de Limoges; elle est imprimée dans du Bosquet, partie 2, de son Histoire des églises, pag. 5, Parisiis, 1636, in 4°. Mais ces actes écrits dans le Xe siècle, sont insoutenables. Un clerc de Périgueux qui se trouvoit au concile de Limoges de 1032, ayant osé dire que saint Front avoit les mêmes titres que saint Martial, pour recevoir les honneurs d’apotres,
Fol. 123 v°
Georges. D’autres enfin soutiennent qu’il se voua d’abord à la règle du Mont Carmel; qu’étant garde d’Hérode, il fut baptisé dans le Jourdain par le précurseur, et envoyé ensuite à Périgueux. Il ne reste aucun monument qui puisse établir la vérité de l’histoire de saint Front. Ceux qui l’ont écrite comptoient bien sur la crédulité de leurs lecteurs.
Voyez le recueil des vies des saints, par François Giry, et par Adrien Baillet, au 25 octobre.
(1. suite de note à la page précédente) l’abbé de Solignac dit: Tace, frater, melius est ut Sileas; scripturam de sancto Fronto novam, cujus tu auctoritate niteris, Gaufretus noster edidit lucri causa, qui sub hujus Lemovicae sedis episcopi Hildegario chorepiscopus nobis extitit.
Fol. 124 r°
1er monument sur saint Front
Extrait de la vie de saint Just, confesseur
Ms. du Xe siècle.
Fol. 125 r°
St Front
Incipit vita sancti hac beatissimi Justi confessoris &c.
Bibl. imp., mss. de St Martial de Limoges, cote n° 5321,
in fol. parvo du Xe siècle, fol. 1, cot. olim 4124.
Cum inter seriem scripturarum divinarum diutissime de comorare, multaque mecum dicta revolve pauca de vita sancti hac beatissimi eximii confessoris Justi; quam etiam labore desudans vix compegi ut aliquid edisseram factum. Sed quia monente scriptura, improbus labor vincit omnia. Ideo summa cum devocione arripiendum est, ne aliquid ceptum remaneat incassum &c. Cum autem esset beatus Hilarius un prefata urbe Limovicas, visum est ei, ut ire deberet Petrocorius civitate, atque ad beati Frontis confessoris memoriam adorare.
Arrepto autem itinere, beatus Hilarius sanctum Justum secum habens in comitatu, venerunt in predium qui vulgo Ancissionis dicitur. Cumque in eodem loco quievissent, conspiciens vir Dei Hilarius vidit amonum locum, visumque est ei construere debere sibi basilicam in suo nomine dedicatam. Et cum consummata fuisset ecclesia, iter ceptum beati viri arripuerunt; veneruntque ad praedictam citatem, atque ibi diutissime per XXX dies, in Dei laudibus commorantes perseveraverunt.
Transactis vero isdem diebus, atque ab ipso qui tunc episcopus aderat benedictione percepta, valedicentes fratribus, divertentes ad propria, venerunt in eodem loco ubi prius ecclesiam statuerant; ibique divertentes, post solis occubitum manserunt. Sequenti vero die exurgentes incliti viri Hilarius atque Justus, convocata multitudine populi, dedicaverunt aecclesiam. Ibique missarum solemnia a presule celebrat, cum egressus fuisset beatus pontifex et staret ante fores basilice, conspiciens eminus, vidit turbam non modicam ad se concurrentem uno animo atque consilio. Ut ubicumque virum Dei Hilarium invenissent, erutis
Fol. 125 v°
oculis a finibus suis eicerent, beatum autem Justum capite plecterent. Stans autem beatus Hilarius intrepidus elevans vocem et locutus ait: gratias ago immense prelaeti omnipotens Deus qui hanc plebem in hoc loco quo adunare votuisti ad audiendum verbum tuum, inlumina queso domine oculos cordis eorum, ut relictis idolis suis ad te convertantur, qui justificas impius, qui dixisti penitenciam te malle pocius peccatorum quam mortem. Apperi domine aures eorum ad audiendum verbum tuum, ut percepto divini muneris baptismi sacramento, nomen tuum sanctum revertentes ad propria benedicant. Cumque completa oratione, beatus vir paululum substitisset, ecce subito subtus pede dextro beati viri Hilarii fons magna exuberavit. Atque inde progrediens in omne dirivatur.
Quo facto, videntes hi qui advenerant, mitigatis ferocissimis animis suis, gratias reddiderunt Deo, qui numquam derelinquid sperantes inse. Beatus autem Hilarius videns animos eorum reflectere ad fidem Christi, huberius eis verba exortationis adnunciabat dicent:
Rogo vos karissimi fratres et cum omni mansuetudine timoris Dei ammoneo, ut cum onli diligentia sensus vestros apponatis ad percipienda divina precepta, et ea que auribus audieritis animo sigile. Hac mente quantocius retinete, semper enim in corde fixum tenere debetis quales in hunc mundum venistis, vel quales in die judicii representandi eritis; Meminere debetis quia diabolus hostis antiquus inprime prevaricationis culpe primum patrem nostrum Adam per mulieris seduccionem circumvenit. Invidens ne eam beatitudinem quam ipse dudum amiserat superbiendo hec recuperatet hu[mi]liando. Suadente diabolo a serpente decepta est mulier, et ila deinde serpentinum virus mulier infecit Adam. Atque ita mors in unum quemque nostrum intravit. Dominus autem noster Jesus Christus divinae misericordie respect. n. angelum, n. archangelum
Fol. 126 r°
sed semel ipsum mitere non renuit in terra pro peccatis nostris.
Et cum non haberet omnino peccatum formam servi assumpsit. Et semet ipsum tradi, comprehendi ab hostibus ligari, flagellari, deri sui haberi, ad ultimum lanceari et crucifigi permisit. Et ita intra claustra monumenti detrusus, post tribus diebus a mortuis resurgens, claustra inferni confregit, atque captivos qui illic adstricti tenebantur absolvit. Ascendensque in caelum, secum in regione vivencium collocavit. Et si expectamus eum in judicio venturum, ut retribuat unicuique propria corporis, prout gessit, sive bonum, sive malum. Et tunc fratres recedite ab idolorum cultura et baptizabimini in confessione sancte Trinitatis, et credite in eum qui pro nobis haec omnia operatus est, et accipietis donum spiritus sancti; quia sicut idem salvator in evangelio ait nisi qui renatus fueri ex aqua et spiritu, non potest intraeire in regnum Dei.
Audientes autem qui aderant, credidit ex eis non minima multitudo, et baptizati sunt in illo die sexente anime hominum, viri et mulieres, pueri et puelle.
Postera autem die, cum beatus vir Justus asinum quem beatus Hilarius jugiter sedere consueverat in agro cujusdam viri curam pastoralem exhiberet, somno ingruente veluti in momento obdormivit. Lupus vero asinum pascentem invenit, in silvam duxit, sed nihil ulterius eum ledere potuit nec contingere. Cum surrexisset autem beatus vir a somno et asinum non invenisset, mente consternatus, ignorans quid actum esset, et cum diu beatus Justus prostratus in oratione decumberet, elevatis oculis vidit lupum cum asino venientem, nihilque mali passum. Tunc voce cum fletu ad ad dominum conversus, gratias ei retulit, qui ita asinum incolomem conservavit. Regrediens vero ad beatum antistitem, cum retulisset ei omnia quae acciderant, simul dominum laudaverunt, qui talia praestitit servo suo. Beatus autem episcopus ordinavit presbiterum in basilica que consecrata fuerat boni testimonii virum. Et erudivit eum in omni doctrina timoris Dei. Et postqum omnia consumata sunt, Limovicas civitate redierunt. Omnibus itaque infra urbe aecclesiis lustratis, atque ab omnibus fidelibus
Fol. 126 v°
catolicis aurita benedictione, post dulcia vite conloquia post elemosinarum largissima dispensatione. Post innumerabilia captivorum redempta, post plura infirmancium sanitate recuperata, iter beati viri arripientes, Pictavis civitate devenerunt &c.
Fol. 127 r°
Note
Saint Hilaire fut renvoyé dans les Gaules par Constantius en 360. Il rétablit la pureté de la foy dans les Gaules en 360, 361 et 362. Il mourut le 13 janvier 368.
Fol. 128 r°
Auscleobus, évêque de Périgueux
F.B. Il n’y a pas de texte concernant cet évêque.
Fol. 129 r°
Vers 640
Fol. 130 r°
Vers 639-642
Marcus
Evêque de Périgueux
Marcus évêque de Périgueux n’est connu que par une bulle ou charte de privilège, accordé par le pape Jean IV, au monastère de Ste Croix, à la prière de saint Faron, évêque de Meaux. L’évêque de Périgueux est le 26e et dernier des évêques qui souscrivirent cette charte. Voici la formule de sa souscription :
Marcus, propitio Christo, Petragoricae urbis episcopus, hoc privilegium consentiens subscripsi.
L’évêque de Périgueux souscrivit le dernier, sans doute comme étant le plus jeune.
D. Mabillon a fait imprimer dans le tome 4 de ses Annales p. 752, un fragment de cette bulle, le commencement et la fin manquent, le dernier mot est Ans... qui sont les lettres initiales d’Ansalicus,
Fol. 130 v°
évêque de Soissons. Il est clair d’après cela que le nom de Marcus, évêque de Périgueux ne peut pas s’y trouver.
La charte où se trouve le nom de ce Marcus qui est imprimée dans le 1er vol. du Recueil des diplômes, est regardée comme fausse par les auteurs de ce Recueil; je ne chercherai point à prouver le contraire; je me contenterai d’observer que la chronologie des évêques qui y sont cités s’accorde avec les autres monumens qui nous les font connoitre, comme on peut s’en convaincre à la vue du Gall. christ. et du Recueil de l’abbé du Tems. Ainsi, si cette charte a été fabriquée, le faussaire doit être fort ancien, et avoir vécu à une époque où l’on avoit encore les titres des premiers évêques de France. Au surplus, je pense que cette charte est une espèce de copie faite de mémoire par quelque religieux de l’abbaye de St Faron de Meaux, pour réparer la perte de la charte primitive, qui avoit péri dans le tems des ravages des normans, et qu’on aura cherché dans la suite à rétablir autant que la chose étoit possible.
Fol. 131 r°
Vers 642
Marcus
Evêque de Périgueux
Marcus, évêque de Périgueux n’est connu que par une bulle d’immunité, accordée par le pape Jean IV au monastère de Ste Croix ou Saint Faron de Meaux; il fut le 26e et dernier des évêques qui souscrivirent cette bulle, de cette manière.
Marcus, propitio Christo, Petragoricae urbis episcopus, hoc privilegium consentiens subscripsi.
On prétend que cette bulle est fausse; cependant le faussaire connoissoit les catalogues des évêques des différens sièges de l’église de France, comme il est facile de s’en convaincre par la liste que j’ai insérée ci-après. (en marge : la chronologie des évêques connus est exacte et s’accorde avec les monumens).
Fol. 131 v°
XXXIV. Ganderic, Canderic ou Gauderic, archevêque de Lyon, présida au concile tenu à Châlons sur Marne, après l’an 643.
X. Deodat, ou Dieudonné, évêque de Mâcon en 631, assista au concile de Châlons tenu entre 646 et 648.
XXIV. Ferreole, évêque d’Autun, assista à un concile de Châlons et mourut en 657.
XXII. Bertoald, ou Beroald, évêque de Langres, siégeoit en 628. Il assista au concile de Châlons entre 646 et 648.
VII. Verus, évêque de Rhodez, assista au concile de Rheims en 625, et souscrivit ainsi à un privilège accordé au monastère de Ste Croix, aujourd’hui de St Faron : Verus.
XXI. Hildegarius, archevêque de Sens, en 631 et vers 639.
XX. Palladius, évêque d’Auxerre, en 625 et 653.
XI. Namace, évêque d’Angoulême, se trouva au concile de Reims en 625.
Fol. 132 r°
CXV
Praeceptum (1) Joannis papae IV, quo immunitates ab episcopali
potestate concedit monasterio Stae Crucis, seu Sti Faronis.
Diplomata, chartae, epistolae, e a DD
de Bréquigny et Laporte du Theil, t. 1, fol. 192, Paris, 1791.
Johannes episcopus, servus servorum Dei, dilectissimis fratribus , universis coepiscopis per Franciam constitutis, apostolicam benedictionem, &c.
Cette bulle est souscrite par 2... (F.B. le nombre n’est pas complété) évêques qui sont :
1. Candericus, episcopus Lugdunensis |
|
2. Landelenus, episcopus Stae ecclesiae Viennensium |
Laudelenus (Mabillon) |
3. Adeodatus, episcopus Masticonensis |
|
4. Childegirus, episcopus Senonicae urbis |
Ghildegarius (id.) |
5. Maurinus, episcopus Bellovacensis urbis |
|
6. Madgisillus, episcopus Turonicae urbis |
Madegisilus (id.) |
7. Aigatarius, episcopus Noviomagensis |
|
8. Guido, episcopus urbis Aurelianensis |
|
9. Manricus, episcopus urbis Engolismensis |
Mamantius (id.) |
10. Feriolus, episcopus urbis Augustidunensis |
|
11. Berthuoldus, episcopus urbis Lingonicae |
Bertuoldus (id.) |
12. Palladius, episcopus urbis Autissiodorensis |
|
13. Papinus, episcopus Genaviensis |
|
14. Petruinus, episcopus urbis Vasernae |
|
15. Marcus, episcopus urbis Redonensis |
Marius (id.) |
16. Ranniurus, episcopus urbis Narbonensis |
|
17. Prothadius, episcopus civitatis Aquiensium |
Protadius (id.) |
18. Canoaldus, episcopus Laudinensis |
Chagnoaldus (id.) |
19. Ragnesilus, episcopus urbis Trecasinae |
...aguesis (id.) |
20. Amandus, episcopus Fravectensis urbis |
|
21. Siagrius, episcopus urbis Antepolitanae |
Burdegalensis urbis episcopus |
22. Verus, episcopus urbis Rotenae |
|
23. Ansalicus, episcopus urbis Suessionensis |
|
24. Sodilla, episcopus Tullensis |
|
25. Sebastianus, episcopus urbis Agennensis |
|
Fol. 132 v°
26. Marcus, episcopus Petragoricae urbis |
|
Marcus propitio Christo, Petragoricae urbis episcopus, hoc privilegium consentiens subscripsi.
Ego Johannes, pontifex apostolicae sedis, hanc immunitates normam subscriptione meae manus consignavi, testatam et vigoratam per sacri scrinii Romanae ecclesiae, ut rata et inconcussa in perpetuum maneat. Actum Romae Lateran. in apostolica sede (3) sub die calendarum martiarum, anno XIII regni dilectissimi filii nostri Chlotarii, regis Francorum, indictione XIII, anno ab Incarnatione Domine DCLX.
Extrait des Prolégom., fol. LXVIII, n° ...
(1) Hujus praecepti fragmentum primus vulgaverat (Annal. t. IV, pag. 752) Mabillonius anno 1707, novissime repertum, affixum operculo codicis manscripti ecclesiae Silvanectensis, a Stae Genovefae Parisiensis bibliothecario recens comparati; valde mutilum, et quod nihil fere aliud quam notas chronicas et subscriptiones lacunis frequentibus intermixtas echibebat. Nec eo minus veteris supellectitis curiosus indagator diligenter exscripserat, ad supplendam ut cunque privilegii jacturam. Extabat vero in archivis S. Faronis exemplum integrum hujus praecepti, regnante rege Francisco primo scriptum, quod Plessaus in Historia Meldensis (t. 1, p. 656 et sequent.) ecclesiae, anno 1733, emissa, insertum, juris publici fecit, et nos hic recudimus. Suppositium instrumentum multis argumentis evinci potest. Joannes papae IV anno 642, vivere desiit, necdum conditum erat, juxta Plessum monasterium Sti Faronis. Fabricatum videtur praeceptum hoc, ab exemplum plurium ejusmodi privilegiorum, sub hujus papae nomine quae ex falsariorum officinis prodierunt, et quorum quaedam (n° CXII et CXIII) supra edidimus, ac infra edituri sumus. Annus incarnationis a summis pontificibus ante Leonem IX usurpatus non fuit, teste Mabillonio (De re dipl. p. 184 et seq.). In vita sti Faronis, nonn seculo scripta, memoria est privilegiorum a Chlotario Sti Faronis monasterio concessorum. Hinc privilegium papae ad Chlorarii concessum videtur finxisse fabricata sed in papae nomine eligendo in felix fuit; nullus enim fuit rex in Francia nomine Chlotarius sub pontificatu Joannis papae IV, ante seculum XIV, immunitate ab episcopali potestate numquam usos fuisse Sti Faronis monachos docet (ubi supra p. 660) Plessaus; et in lite de episcopi jure in hoc monasterium diu agitata, nulla privilegii Joannis papae mentio facta fuit, nec immunitatis hujusmodi ratio
Fol. 133 r°
habita in concordia (Hist. eccl. Meld., t. 2, prob., p. 225) super hac lite, anno 1351; unde arguere fas est tunc prolatum non fuisse instrumentum a Plesso vulgatum, quod sane ipsi monachi nulla fide dignum censuerunt.
(3) Notae chronicae diversis hujus privilegii locis insertae, inter se omnes pugnant et falsatoris ignorantiam produnt. Sed discutiendis iis, aut subscriptionibus perpendendis immorari pretium non est. Dixisse satis est Chlotarii regnum cum pontificatu Joannis IV minime convenire, nec annum incarnationis 660. Porro non ultra annum 642, hujus papae privilegium ablegare licuit.
Extrait des Prolégomènes, fol. LXVIII n° 3.
On ne peut faire le même reproche à la bulle d’exemption accordée à l’abbaye de St Faron par le même Jean IV. Mabillon en avoit publié un fragment et Dom Duplessis l’a tirée toute entière des archives de cette abbaye. On n’y trouve point cette ridicule présentation des papes à l’empire de l’univers. Mais on suppose que cette bulle fut accordée à la sollicitation d’un roi de France nommé Clotaire. Or, il n’y eut jamais en France de roi du nom de Clotaire, quand l’église eut un pape du nom de Jean. Celui qui a forgé cette bulle entendoit parler du roi Clotaire IIIe du nom, car il dit que c’étoit celui que Faron avoit tenu sur les fonts de baptême; et c’étoit Clotaire III, selon la vie de saint Faron, écrite au IXe siècle. C’est là sans doute où le fabricateur de la bulle avoit puisé ce fait. Ainsi, on peut croire qu’elle fut fabriquée après le IXe siècle; peut-être même le fut-elle beaucoup plus tard, ou bien en faisoit-on peu de cas au XIVe; car on ne la produisit point dans le procès qu’il y eut vers la moitié de ce siècle, au sujet des droits de l’évêque de Meaux sur l’abbaye de St Faron. D’ailleurs, cette bulle, qu’on suppose cependant souscrite par 25 (26) évêques n’a jamais eu son effet. De plus, les dates multipliées qu’elle offre, ne sont nullement d’accord entre elles; ajoutez qu’on y emploie la date de l’incarnation, qui ne fut point usitée avant le pontificat de Léon IX au IXe siècle. En voilà plus qu’il n’en faut sur cette bulle.
Fol. 134 r°
Liste alphabétique des évêques nommés dans le privilège de Jean IV
en faveur du monastère de Ste Croix de Meaux en 639 à 642.
Recueil des diplômes |
Annal. de Mabillon |
Gall. chr. et du Tems |
1. Adeodatus, Matisconensis |
Adeodatus Matisconensis Entre Mâcon et Sens, Mabillon place Donatus, évêque de la ville de Ves... |
Deodat ou Dieudonné, évêque de Mâcon en 631. Assista au concile de Châlons tenu entre 646 et 648. |
2. Aigatarius, Noviomagensis |
Aigatarius, Noviomagensis |
Acharius, 621, 639. On croit que c’est le même qu’Aigatarius qui souscrivit vers l’an 640. |
3. Amandus, Travectensis |
Amandus, Trejectensis |
|
4. Ansalicus, Suessionensis |
Ans... (le reste manque) |
Ansericus en 625, 649, mort vers 652. |
5. Berthuoldus, Lingonensis |
Bertuoldus, Lingonensis |
Bertoald ou Beroald, évêque de Langres siégeoit en 628. Il assista au concile de Châlons entre 646 et 648. |
6. Candericus, Lugdunensis |
Déchiré |
Ganderic, Canderic ou Gauderic, archevêque de Lyon. Assista au concile de Châlons tenu après l’an 643. |
7. Canoaldus, Laudinensis |
Chagnoaldus, Laudunensis |
Chagnoaldus, 625. Signa le privilège vers l’an 640. |
8. Childegirus, Senonensis |
Ghildegarius, Senonensis |
Hildegarius, archevêque de Sens, 631, vers 639. |
9. Feriolus, Augustidunensis |
...nensium (le reste manque) |
Ferreole, évêque d’Autun, assista au concile de Châlons. |
10. Guido, Aurelianensis |
manque |
Inconnu. Les catalogues mettent Leodegisilus vers 634 et Leodegarius I en 641. |
11. Landelenus, Viennensis |
Laudelenus, Viennesis |
|
Fol. 134 v°
12. Madegisillus, Turonensis |
Madegisilus, Turonensis |
|
13. Manricus, Engolismensis |
Mamontius, Engolismensis |
Namace, évêque d’Angoulême se trouva au concile de Reims en 625. |
14. Marcus, Petragoricensis |
Déchiré, manque |
Inconnu |
15. Marcus, Redonensis |
Marius, Redonensis |
|
16. Maurinus, Bellovacensis |
Maurinus, Bellovacensis |
Inconnu |
17. Palladius, Autissiodorensis |
Palladius, Autisiodorensis |
Palladius, évêque d’Auxerre, 625, 653. |
18. Papinus, Genaviensis |
Papinus, Genaviensis |
|
19. Petruinus, Vasernensis (Vaison) |
|
Petruinus, al. Aredius, 650 &c. |
20. Prothadius, Aquensis |
Protadius, Aquensis |
Protasius, 595. Le privilège le cite. |
21. Ragnesilus, Trecasinensis |
...aguesis, Trecasinensis |
Ragnegisilus, dans la vie de st Frodebert (sans date) |
22. Ranniurus, Narbonnensis |
Ra..., le reste manque |
Manque. On trouve Selva en 633 et 638. Rien de plus jusqu’à 672 ou 673. |
23. Sebastianus, Agennensis |
Placé immédiatement avant Périgueux, manque |
Inconnu. On met en 643, un Siboaldus, mais il doit être placé vers 670. |
24. Siagrius, Antepolitanus |
Siagrius, Burdegalensis |
Manque. Grande lacune dans le catalogue des archevêques de Bordeaux. |
25. Sodilla, Tullensis |
Manque |
Si c’est Toul, cet évêque manque. |
26. Verus, Rotenensis |
Verus, Rotenus |
Verus, évêque de Rodez, assista au concile de Reims, en 625. Le privilège cité. |
Fol. 135 r°
631
Dans la charte de fondation de Solignac par saint Eloi, on voit les noms des évêques suivans.
1. Eligius, évêque de Noyon.
2. Adeodatus, évêque de Mâcon.
3. Madegisolus, évêque de Tours.
4. Canoaldus, évêque de Laon.
5. Deotemus (al. Maximus episcopus, Dacremus).
6. Galapius (al. Solapis ou Salapius) peccator, évêque de Nantes.
7. Maurinus episcopus, évêque de Beauvais.
8. Lupus episcopus, évêque de Limoges.
9. Ildegarius peccator, évêque de Sens.
Il n’est pas prouvé que les suivans ayent été évêques. A vérifier.
10. Aragectualis
11. Crannolinus, al. Chromnalenus.
12. Agoricius, al. de Gundanus.
13. Crannovaldus, al. Chramnoaldus.
14. Agorichius.
15. Childerannio, seu Baso (al. Childeramenensis Baso).
16. Ansoaldus.
17. Dado.
18. Rabo, al. Rado.
19. Probabobertus, al. Bobobertus.
20. Baso, al. Babo.
21. Rabbo, al. Babo.
22. Vincentius, minimus omnium levitarum Christi.
Fol. 136 r°
Gall. chr. t. 12, col. 9
Archiep. Senonenses.
Hildegarius episc. Senon. subscripsit litteris s. Eligii de fundatione coenobii Solenniacensis, datis X. cal. decembris, anno 10 Dagoberti regis, qui adscribi solet anno Christi 631. Ipse est haud dubie Ghildegarius Senonicar urbis episcopus, qui legitur in subscriptionibus cujusdam privilegii indulti ad preces S. Faronis coenobio S. Crucis circa 639; hujus instrumenti fragmentum tantum asservatur in bibliotheca S. Genovefae, quod edidit Mabillonius, t. IV, Annal. p. 752.
Fol. 137 r°
Vers 670
Ermenomaris, évêque de Périgueux
Fol. 138 r°
Environ 670
Fragment des actes d’un concile de Bordeaux,
tenu sous le règne de Childeric II pour la réformation des mœurs du clergé.
Observationes praeviae.
I. Hujus concilii acta ex veterrimo Albigensis ecclesiae codice de scripta Baluzius accepit anno 1679. Cum ejusdem codicis inscriptione quae sic se habet :
Ego Perpetuus S. quamvis indignus presbyter, jussus a domino meo Didone, urbis Albigensium episcopo, hunc librum canonum scripsi post incendium civitatis ipsius. Hic liber recuperatus fuit, domino auxiliante, sub die VIII calend. augusti, anno IV regnantis domini nostri Childerici regis. Tempus hic designatur Childerici regni non in Austrasia, sed in universa Gallia, id est annus Christi 673. Nam Childericus in Austrasia regnare coepit anno 660. Cujus proinde regni annus quartus anno Christi 663 respondet; quo tempore, cum in Burdigalensem agrum juris nihil haberet Childericus, concilium istud, eo jubente, congregari non potuit. Itaque codex iste, post incendium Albigae civitatis, anno 673, scriptus et recuperatus est; concilium igitur jam ante habitum erat; et probabiliter eodem anno quo Childericus a Neustrasiis accitus ut eorum rex esset, legator in omnes provincias misit ut regnum suum ubique stabiliret; quae quidem anno 670 evenerunt.
II . Ex eadem inscriptione Didonem habemus episcopum Albigensem, cujus in Gallia Christiana et in chronico episcoporum Albigensium nulla mentio. Hac omissione, ut et aliis multis, chronici illius haud parum elevatur auctoritas, ut ait Vaissetus noster, Hist. Occitaniae, tom. I, pag. 349, de episcopis qui concilio subscripsere, duo annotanda veniunt 1° quidem Ado, Bituricensis archiepiscopus, in Gallia Christiana recensetur, et tempus episcopatus ejus congruit, sedebat enim ab
Fol. 138 v°
anno circiter 668 ad annum 682; 2° ceterorum omnium nomina, excepto Leucado Ausciensi, eodem in opere desiderantur; sed adest locus quo inscribi possint, quia in diptycis ecclesiarum quibus praeerant, annus quo celebratum est concilium, nominibus episcoporum omnino vacuus est. De Leucadio Ausciensi quaedam in notis.
Canon (1) Burdigalensis.
I. In sanctae Trinitatis nomine. Cum in diocesim Burdigalensem Garnomo (2) castro, super fluvio Garumna, per jussorium gloriosi principis Childerici (3) regis convenissemus, et ibidem in ecclesia Sancti Petri apostoli comprovincialis Aquitani pro statu ecclesiae vel stabilitate regni, fuissemus adunati; ibique multa contra statuta patrum, vel canonicam auctoritatem inventa sunt, eo quod clerici per contumaciam proprios episcopos despicerent, et saecularem habitum (4), et adhuc quod pejus est, amplius quam saeculares, diversa contraria agerent, ibidem decretum est ut secundum statuta patrum, habitu et incessu clerici habitare debeant, et nec lanceas nec alia arma, nec vestimenta saecularia habere nec portare debeant; sed secundum quod scriptum est, non in gladio suo possidebunt terram, et brachium eorum non liberavit eos, sed dextera tua et brachium tuum, et illuminatio vultus tui; statutum est ut qui post hanc definitionem hoc agere aut attentare praesumpserit, canonica feriatur sententia.
IL Similiter presbyteri, diaconi, aut quicunque ex clero saeculari mundeburdo (5), ut familiare est, nisi cum convenientia episcopi ... ausus fuerit ordine temerario habere, simili sententia subjaceat.
III. De (6) subintroductis vero mulieribus, episcopus aut abba, aut quicumque ex ordine sacro (7) ... nisi quod continent canones, vel in deinceps habere praesumpserit, canonica sententia judicetur.
IV. Episcopi vero, qui, ut scriptum est, quasi caput ecclesiae praeeminent, et, ut beatus Hieronymus scripsit, sicut apostoli
Fol. 139 r°
esse debeant, formamque talem ecclesiis ostendant, ut ipsi diligant clerum, et ipsi diligantur à clero, et forma sint fidelium in incessu, habitu, conversatione, in verbo, in obedire, atque id quod saeculare est, omnium (en marge : omnino) postposito, teneant religionem et, sicut apostolus dicit, veram talem formam et religionem teneant, ut et stabilitas regni per eos valeat stare, et salus populi, sicut decet, per eos debeat Domino auxiliante durare; et, si contra ordinem canonicum aliquid attentare praesumpserint, canonica sententia noverint esse coercendos.
Unde mediante viro illustri Lupone (8) duce, per jussionem supra fati gloriosi principis Childerici, haec omnia quae superius habentur inserta, in omnibus conservari convenit. Quod si quis immemor quae superius comprehensa sunt contempserit, synodali concilio canonicam se noverit incurrere sententiam.
Abbates vero vel monachi sub religione sanctorum patrum in omnibus conversari debeant.
Subscriptiones
Adus, metropolitanus Bituricensis urbis episcopus.
Johannes, metropolitanus Burdegalensis urbis episcopus.
Senpilio, metropolitanus Elosanae urbis episcopus.
Ermenomaris, Petrogoric. urbis episcopus.
Leuvadus (9), Auxiensis urbis episcopus.
Salvius, Benarnensis urbis episcopus.
Gundulfus, Vasatensis urbis episcopus.
Ursus, Vicojuliensis (en marge : i.e. Adurensis) urbis episcopus.
Basolenus, Lactoriensis urbis episcopus.
Sesemundus, Convenarum urbis episcopus.
Artemon, Elleronae (en marge : i.e. Oleronensis) urbis episcopus,
Tomisanus, Aequilesiminensis (en marge : i.e. Engolismensis) urbis episcopus.
Maurolenus, Coseranensis urbis episcopus.
Beto, Caturcensis urbis episcopus.
Seboaldus, Agennis urbis episcopus.
Johannes, abbas missus Lemovicinae urbis episcopi.
Onoaldus, abba missus Albigae urbis episcopi.
Fol. 139 v°
(1) Canon Burdigalensis, id est decreta concilii Burdigalensis. Eodem modo in veteri collect. Andegav. canon Arelatensis, canon Epaonensis.
(2) Garnomo castro. Baluz. in Schedis legendum putat Grannona quae in notit. dignit. imperii, sedes est praefexti militum Granonensium; ad haec, locum Grannona cum esse quem segmentum tabulae Peutengerianae lemnum vocat as ostia Garumnae secus Blaviam. Verum Grannona pertinet ad oram veterem Saxonixam apud Bajocusses in provincia Rotomagensi. Nec magis stare potest conjectura D. de Targni, Garnomum sumentis pro Lormond, seu Larmon, ubi hodie ampla et speciosa villa archiepiscopi Burdigalensis ad Garumnam. Quippe locus ille non a Garnomo, sed a Lauri Monte nomen habet, ut est in Gallia christiana, tom. II, Instrum. pag. 288. Itaque Garnomi castri nullum hodie apparet vestigium.
(3) Childerici. Mss. Childericus.
(4) Saecularem habitum. Clerici a saecularibus habitu differebant. Vide tom. I, Can. XX Agath., can. I, Matiscon, I can. I Narbon.
(5) Mundeburdo ... habere. Id est, quemquam saecularium modo, in patrocinium et clientelam recipere. Vide notam 10 in Leg. Ripuar. Ceterum inter verba episcopi et ausus fuerit. Ms. habet quicumque autem, cum caritatem, dilectionem, absque contumacia episcopi.
(6) De subintraductis &c. Nomen hoc primo Antiochiae inditum est mulieribus quas clerici, domus administrandae causa, secum assumebant, paulus samosatenue ea de causa graviter increpitus est a patribus concil. Antioch. Vide Euseb., lib. VII, Hist, cap. 30, Variis sub inde canonibus statutum est, ut clerici nonnisi consanguineas admitterent. Vide can. III Turon. II.
(7) Sacro, nisi. Inter haec verba codex ms. habet, antiqua patrum statuta; quae praeter orationis seriem, inserta sunt.
(8) Lupone duce. Eo tempore Boggis et Bertrandus, Chariberti quondam Aquitaniae regis filii, Aquitaniae duces erant, et quidem haereditario jure. Not. 83, in tom. 1, Hist. Occitaniae. Itaque Lupo, seu Lupus, non quia dux Aquitaniae, sed quia messus erat dominicus, concilio praeerat.
(9) Leucadus. Is forte quem vetera Ausciensis ecclesiae diptyca.
Fol. 140 r°
Concilium Burdigalense
habitum circa annum Christi DCLXIII.
Concil. Gall. sub 1a stirpe.
Ex apographo D. Baluzii, accepit. concilium istud Burdigalense
ex veterrimo codice Albiensis ecclesiae, an° 1679.
Fautes qui sont dans l’original, et que D. Labat a corrigées dans l’édition qu’il en a donnée en 1791.
Canon Burdigalensis.
page 1.
1ère ligne. Burdigalensem modo Garnomo
3ème ligne. principis Childericus
5ème ligne. comprovincialis acutanis, pro statu ecclesiae vel stabilitatem regni
6ème ligne. vel canonica autoritate inventa sunt, ea quod clerici per contumacia, propriis episcopis despicerint, et saecularem
9ème ligne. amplius quam secularis, diversa contraria agerent. Ibidem decreatum ut, secundum
14ème ligne. non in gladium suum possidebunt, liberavit eos, set dextera
20ème ligne. mundeburdo, vel familiare est nisi cum convenientia episcopi quicumque autem absque
Fol. 140 v°
24ème ligne. quicumque ex ordine sacri
page 2.
2ème ligne. diligant clero et ipsi diligantur a clero et formae sint fidelium in incessum habitum
4ème ligne. omnium postposita
8ème ligne. et si contra ordine canonico praesumpserit, canonica sententia noverit esse coercendos
10ème ligne. viro inlustri Lupone
12ème ligne. superius abetur inserta in omnibus conversari convenit. Quod si quis immemor quod superius comprehensa sunt contemni fuerint ... consilio canonica ... incurrere sententia ... sub religionem sanctorum patrum
Souscriptions.
Gundulfus, Pasatensis urbis episcopus.
Bosolenus Lactoriensis &c.
Artemon Ellerona urbis episcopus.
Maurolenus Coseranus urbis episcopus.
Johannes abbas ... episcopus.
Onoaldus abba ..; urbis episcopus.
Fol. 141 r°
Inscription contenue au mss. de l’église d’Alby, d’où a été tiré ce concile de Bordeaux.
Ego Perpetuus quamvis indignus presbyter, jussus a domino meo Didone, urbis Albigensium episcopo, hunc librum canonum scripsi post incendium civitatis ipsius. Hic liber recuperatus fuit, domino auxiliante, sub die 8 kalend. augusti, anno IIII regnantis domini nostri Kilderici regis.
Annotationes doctiss. Steph. Baluzii.
Veteris per vocem canonem, intelligebant omnia decreta unius concilii.
Canon Augustodunensis in vetere cod. meo mss.
Canon Calcedonensis in eod. Item canon Nicaenus. Canon Arelatensis, canon Burdegalensis, canon Epaunensis, in collectionne Andegavensi, et in nostro mss. et sic de caeteris.
Auctor nobiliae imperii, ait, tractus Armoricani et Nervicani limitem extendi per provincias quinque, in quibus ponit duas Aquitanias et tribunum cohortis primae novae Armoricanae tetendisse. Grannona in littore Saxonio, tum praefectum militum Granonensium Grannono. Inter haec profectum militum Carronensium locat apud Blaviam qui locus
Fol. 141 v°
est in Aquitania 2a, ad Garumniam fluvium. In segmento primae tabulae Peutingerianae locatum 1° Burdegalae deinde Blavia, postremo tamnum oceanum.
Fieri potest ut pro Garnomo, scriptum sit Granona, in codice
ecclesiae Albiensis, ex quo descriptum est concilium.
Fortassis ergo Garnomum est idem locus qui Lamnum vocatur in tabula
Peutingeriana locaturque ad ostia Garumnae subtus Blaviam.
Fol. 142 r°
Nota
Il y a tout lieu de croire que l’évêché de Périgueux étoit alors vacant, puisqu’il ne se trouva au concile de Bordeaux, ni l’évêque de Périgueux, ni un envoyé de sa part.
Na. L’évêché de Périgueux n’étoit point vacant. D. Labat a par inadvertance, oublié de parler de sa souscription de l’évêque de Périgueux, qui s’appelloit Ermenomaris qui est le 4e et vient immédiatement après les archevêques.
Fol. 143 r°
Vers 906-910
Charte de donation faite par Gausbert, évêque de Cahors,
à la cellule de Ste Marie, située dans son diocèse, étant
au lieu nommé Carbanac, en présence de plusieurs évêques,
entr’autres de Bérenger, estimé évêque de Périgueux.
Impr. dans Gall. chr. nov. ed., t. I, Instr. pro eccl. Caturc., fol. 29, col. 1, cart. III.
In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Gausbertus sanctae ecclesiae Caturcensis episcopus, notum esse volumus cunctis sanctae Dei ecclesiae fidelibus, tam praesentibus quam venturis, necnon successoribus nostris, quo cum fines parochiae nostrae pastorali more, per agraremus, devenimus ad quemdam vicum, Carbanacum nomine, ibique reperimus quamdam cellulam, in honore Dei genitricis Mariae, ubi sancta Karitas humata quiescit, non sub ordine, prout decebat, venerari; id circo tacti divina inspiratione, providimus aliquantatum, ex rebus jam dictae nostrae ecclesiae illius inopiam sublevare. Concedimus itaque consilio Engelberti abbatis et archidiaconi, qui eamdem cellulam jure beneficiario possidet, ceterorumque fidelium nostrorum, omnes res ad eamdam cellulam pertinentes, cum villa Sadeno, seu omnibus rebus, vineris, pratis, silvis, terris, aquis, et omnibus adjacentiis ex integro, ut deinceps in usus clericorum ibidem domino militantium, et ecclesiae profectibus perpetuo deserviant, &c.
Gausbertus episcopus Caturcensis ecclesiae subscripsit. Adacius archiepiscopus subscripsit et Evrardus levita. Adalardus episcopus. Rainulfus diaconus. Aganulfus episcopus. Turpio episcopus. Adralgarius presbyter. Petrus levita et archidiaconus. Berengarius episcopus. Gausbertus archidiaconus. Adaqgand levita. Adaraldus archidiaconus. Audemus archidiaconus. Adalginus levita et archidiaconus. Stephanus archidiaconus. Aganus levita et archidiaconus. Ruben presbyter et archidiaconus.
Sine temporis nota.
Fol. 144 r°
Souscriptions
1. Adacius, archevêque de Bourges en 891, Madalbert son successeur en 910.
2. Adalardus, évêque de Clermont, 905, 910.
3. Aganulfus, évêque de Mende, 875, 876 et 879. Guillaume I, son successeur vers 908.
4. Turpio, évêque de Limoges, 905-944.
5. Berengarius, évêque de ...
On trouve Berenger:
1° Berenger, évêque de Marseille, 884, 886, 890. Drogo son successeur en 923.
2° Berenger, évêque de Carpentras, 882. Franco I son successeur en 891 et 896.
3° Berenger, évêque de Couserans, après 978.
4° Berenger, évêque de Fréjus, VII siècle.
5° Berenger, évêque d’Orange, XII siècle.
6° Berenger, évêque de Cavaillon, XIV siècle.
Fol. 144 v°
Le seul de tous ces Berenger qui put s’y adapter est celui de Marseille. Mais quelle apparence qu’il fut venu d’aussi loin. Ainsi tout me porte à croire qu’il étoit évêque de Périgueux.
Gausbert étoit son archidiacre qui l’accompagna en Querci; le nom de Gausbert étoit commun en Périgord. Si les évêques ont souscrit par rang d’ancienneté, Bérenger étoit plus jeune évêque de Turpion. Ainsi on peut dater le commencement de son épiscopat après la mort de Sebalde, de 906 à 910.
Fol. 145 r°
Guillaume de Montberon, évêque de Périgueux
Fol. 146 r°
Avril 1079
Donation faite par Guillaume Poitevin et Arnaud Begon, son frère,
en faveur du monastère de Moissac, de l’église de Ste Marie de Sadalago,
située en Périgord, près du village que le comte Richard avoit donné au même monastère.
Fonds de Doat, vol. 128, cot. abbaye de Moissac, fol. 143.
Notum sit omnibus hominibus praesentibus et futuris, quod ego Willelmus Pictavinus, et frater meus Arnaldus Bego, damus ecclesiam sanctae Dei genitricis Mariae de Sadalago, quae est sita in pago Petragorico, juxta mansum quod comes Ricardus, apostolorum Petri et Pauli et ad locum Moisiacum dedit ipsorum apostolorum, et ad ipsum locum cedimus istam, pro animabus parentum nostrorum, ecclesiam, cum consilio nobilium virorum nostri pagensium Bernardi Peregrini, de quo habemus, et Stephani militis nobilissimi et domini Isarni et Geraldi Gavaldunensis, totam ecclesiam cum cimiterio, cum toto decimo, cum ecclesiastico; sicut nos medius habemus, nec ullus homo per nos tali conventu, ut omni anno, in vigilia Assumptionis sanctae Mariae, anniversarium pro anima patris nostri celebretur. Et ego Raimundus Willelmi, et fratres mei Bernardus et Arnaldus similiter medietatem illius ecclesiae supradictae, quam habemus de Willelmo Pictavino, et introitum et exitum praesbiteri, justum et injustum totum et ab integrum sicut nos habemus, nec ullus homo per nos, cum consilio Willelmi Pictavini, et supradictorum virorum nobilium damus domino Deo et sanctis apostolis ejus, Petro et Paulo, et ad locum Moisiacum, sicut nos melius habemus, nec homo per nos, ut teneant et in aeternum possideant in saeculum saeculi. Et si quis hanc donationem
Fol. 146 v°
violaverit, in infernum cum diabolo participetur; facta carta ista in mense aprilis, regnante Philippo rege et praesidente Petragoricam sedem Vuillelmo episcopo, et Helia comite, anno Dominicae Incarnationis millesimo septuagesimo nono. Signum Guillelmi Pic, signum Arnaldi, signum Raimundi Willelmi et fratrem ejus, signum Isarni, signum Bernardi Peregri, signum Stephani, signum Geraldi de Gaval.
Extrait et collationné de 4 cahiers de parchemin, cousus ensemble, contenans 28 feuilles, trouvés aux archives de l’abbaye de Moissac. Fait à Alby, le 26 mars 1669. Signé de Doat, et plus bas Capot.
Fol. 147 r°
1081
Notitia de ecclesia S. Petri de Sorziaco, olim abbatia,
monasterio Sti Florentii data, et eis a Carrofensibus erepta
Ex cartario S. Florentii, Thes. nov. anal., t. 1, col. 243.
Quia perversae mentis homines &c. ... Scire igitur fas est, quod Alguerius miles, castri Muxidanii dominus, pro redemtione animae suae, et parentum suorum, ecclesiam Sancti Petri de Sorziaco, ... monachis S. Florentii, ... esse donaturum, ... promisit. Et ut sponsionem propriam, cum auctoritate et voluntate Willelmi Petragoricensis episcopi, et Heliae comitis, ad effectum perduceret, ad eandem usque civitatem, in vigilia festivitatis S. Stephani (en marge : la fête de l’invention du corps de st Etienne tombe le 3 août), quae III nonas augusti colitur, cum multis optimalibus, et praedictis monachis progrediens, ipso die festivitatis, post capitulum, in dormitorio ejusdem ecclesiae clericorum, se hoc quod dictum est, velle facere asseruit, praesente praefato pontifice et comite, et aliis innumeris, qui cum ipso est cum monachis ibidem pro hoc ipso advenerant : episcopus autem
Fol. 147 v°
de tanto talique dono admiratus, si hoc pro pecuniae lucro, an pro Dei amore facere vellet, ut sibi veluti pastori suo innotesceret, cunctis audientibus, protestatus est. Ille vero pro solius Dei amore hoc facere velle cum sacramento respondit, &c. ... Hoc itaque omnes gavisi responso, cum praefatus episcopus Willelmus et Helias comes eidem Alquerio dicerent, ut secundum morem donum praedictis monachis daret, atque ipsis praesentibus de hac re revestiret : ille ad haec respondit. « Hoc quod vos dicitis ego libentissime sum facturus; sed est mihi frater nomine Willelmus, &c. &c. Facta est autem haec a praefatis S. Florentii monachis prima calumnia, anno ab Incarnatione Domini MLXXXI, regnante Philippo Francorum rege, anno XXI, Gregorio VII papa, Widone Aquitanorum duce, Willelmo abbate S. Florentii.
(Voy. Sourzac et Mussidan).
Fol. 148 r°
1081
Rainaud de Thiviers ou de Lastours, évêque de Périgueux
Fol. 149 r°
Juillet 1078
Charte de Rainaud, évêque de Périgueux, concernant l’église de St Pastour
Petit cartulaire de La Sauve-Majeure, fol. 195.
Venerabilis Rainaldus Petragoricensium episcopus, cum consilio et voluntate Stephani archipresbiteri del Labrea in cujus ministerio prefatus locus situs erat, necnon Stephani de Monsac presbiteri, in cujus parochia antedictus locus erat, supradicta dona Sancto Petro tradidit Helias enim Petragoricensis comes nihilominus Sancto Petro tradidit tunc nempe prefatis monachis cum auctoritate et voluntate praedicti episcopi, necnon Stephani archipresbiteri, simulque Stephani presbiteri in supradicto loco edificavit in honorem Justi et Pastoris martyrum, ecclesiam quam aliquanto tempore sine alicujus refragatione pacifice possedit. Testes vero ipsi qui hoc fecerunt et Petrus monachus qui omnia dona accepit anno ab Incarnatione Domini nostri J. C. M° LXXVIII°, indictione I, factum est privilegium hoc in mense julio, regnante Philippo rege Franciae.
Na. En 1078, Rainaud n’étoit pas encore évêque de Périgueux; cependant en cette année l’indiction est I.
Fol. 150 r°
XIe siècle
Donations faites à l’abbaye de La Sauve,
par Arnaud et Bertrand de Montancès, frères, Géraud et Hélie de Gavaudun, &c.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 195, coté Privilegium Sti Pastoris.
Justum et rationabile est dilectissimi dum in hoc corruptibile moramur corpore, et a Christo peregrinamur, ex parte meditandum nobis est in hujus exilii via quod agendum constat celesti in patria; unde ipse dominus ait : optamini non cibum qui perit, neque in vitam aeternam consistit. Hinc iterum inquit : facile vobis amicos de Mammona iniquitatis, ut cum defeceritis, recipiant vos in tabernacula aeterna hereditatis. Horum igitur memores, Arnaldus de Monte Inceso et Bertrandus frater ejus, monente quodam reverendissimo monacho, nomine Petro cognomento Becada dederunt domino de Sto Petro ad Uzercham et monachis inhibi domino servientibus pro animarum suarum salute, inchoationem, sive comprehensionem aedificationis quam supradictis monachis fecerat in La Faia de Leuiu. Non dissimili vero devotione Geraldus de Gavaldu et Fulco de La Barda, ac filii ejus Aimericus et Geraldus qui subdictae rei fevales esse videbantur, Sancto Petro dederunt. Ademarus autem Peregrini dona quae de supradicta re receperat, similiter Sto Petro tradidit. Hujus rei testes Vaipvos (en marge : Raingardis), uxor Geraldi de Gavaldu, Ava uxor Fulconis de La Barda, Raimundus Escodacan, Guillelmus de Maurillac, Arveus de Bainachos.
Fol. 150 v°
Avant 1095
Ib. fol. 195
Ego Geraldus, Dei gratia Silvae Majoris abbas primus, notum volo fieri cunctis fidelibus tam futuris quam presentibus (quod) quidam miles, Geraldus nomine de Gavaldu, dedit ecclesiae Sanctae Mariae Silvae Majoris ecclesiam Sancti Pastoris quae sita est super ripa fluminis quod Drot vocatur. Bertrannus autem, de cujus feva descendebat cum uxore sua quae Raingardis dicitur, concessit. Hujus donationis testes sunt Iterius dictus de Bagnols et Willemmus de Morillac. Ava autem uxor Fulconis de La Barda ad quam quarta pars pertinebat, cum Americo filio suo, similiter pro peccatorum suorum absolutione, libenter et satis devote donavit. Dedit etiam Geraldus ipse duo mansos terrae juxta ipsam ecclesiam, liberos ab omni contradictore. Secundum isti pagi consuetudinem, istius autem donationis sunt nodatores Stephanus de Goiol et Isaac. Actum est hoc donum tempore Rainaldi Petragorecensis episcopi ad cujus diocesim pertinebat, cujus consilio et auxilio confirmatum est.
Ib. fol. 196
Notum sit omnibus praeteritis praesentibus et futuris quatenus Helias de Gavaldun tres partes borderiae Geraldi Johannis ecclesiae Sanctae Mariae Silvae Majoris dedit. Hoc que fecit precatu Fulconis de Barda, Astanova uxor que ejus cum filio suo, necnon Garsias de Clariaco alteram partem quartam simili modo ejusdem borderiae dederunt. Bertrandus de Monte Incenso, ex cujus allodio moverat, similiter donum dedit, vidente Stephano de Cozens et Arnaldo Escotacan. Sed Stephanus, presbiter de Monlath, cum filio ejus
Fol. 151 r°
Willelmo Guactheneria ejusdem terrae calumpniantibus, ad ultimum Helias dimittere fecit eis. Non post multum vero spatium temporis, cum fortitudine eorum illam imparaverunt. Tandem, illis recognoscentibus sibi male egisse, quidquid clamaverunt sponte ecclesiae Silvae Majoris, cum Helia filio suo, Stephanus et Guillelmus dimiserunt. Gualderius autem et monachi Sancti Pastoris in vita eorum dederunt illis, tantum spatium terrae ubi potuissent duas domus edificare. Post mortem vero illorum, domus illae remansissent Sancti Pastoris ecclesiae. Inde sunt testes Willelmus de Gaviole et Raimundus frater ejus, Fulco de Salabuth, Helias Dath et frater ejus, Petrus Bonnefons sutor, Aimarus Molinarius et frater ejus Bonefons et simul tota Sancti Pastoris ecclesia.
Ib. fol. 196
Noscant praesentes et futuri quod Fulco de La Barda dedit ecclesiae sanctae Dei genitricis Mariae et sanctorum martirum Justi et Pastoris, in manu Gaudrici monachi, consilio et concessu Heliae de Gavalduno et Bertrandi de Monte Incenso, la borderia quam tenebat Johannes de Falgairac, accepta mula ab eadem Fulcone et accepta pecunia a Gauderico priore. Transactis autem diebus non paucis, Helias donum quod fecerat se dedisse nisi tantum in vita Gauderici denegavit. Quo audito, abbas Silvae Majoris, pro hac et pro aliis causis, ad Sanctum Pastorem devenit, et Helias ut donum quod fecerat in manu sua firmaret, rogavit quae ei fecerant ecclesiae Sti Pastoris concessit, et videntibus testis his in manu ejus confirmavit, Arnaldo Eschodacano et Stephano de Cozencs et Guillemmo de Monte Lato; de monachis autem testimonium dono huic ferunt (en marge : fecerunt) Raimundus Aginnensis et Garsias et Guillemmus Ostendi.
Similiter sciant omnes quod Guillelmus de Monte Lato dedit in manu abbatis domum suam tali conventione
Fol. 151 v°
ut si ipse ante uxorem suam mortuus fuerit, uxor ejus a priore L solidis eam acaptet, si tamen innupta manere voluerit; si autem noluerit, numquam habeat nec possideat. Si uxor ejus eo vivente mortua fuerit, ipse pro ejus anima et redemptione domui L donabit. Mortuis autem ambobus, heres eorum si tamen masculini sexus fuerit, domum supradictam L solidos a priore acaptet et possideat; si femmini nunquam habeat nec possideat; quicumque domum supradictam habere voluerit, 4 solidos pro ea donabit. Haec acceptacio in perpetuum durabit. Testes hujus rei sunt: Bernardus de Caissello et Assellit. Benedictus debet XII denarios pro vinea quam dedit Ebrardo de Salverier, Guillelmus de Monte Lato debet VI solidos et IIII sextarios de civada et IIII panes et III capones.
Ib. fol. 197
Bertrandus de Monte Incenso calumniabat ecclesiae de Silva Majore decimam de Cadaluch quam longo tempore monachi tenuerunt quia de allodio ejus erat. Tandem in manu domini Petri abbatis, praesente Helia Juger priore Sancti Pastoris et Rainaldo de Maurcilac, decimam illam et totas terras quae de illo moverant, quascumque illas Sanctae Mariae de Silva dedisset, concessit in allodium. Hanc concessionem fecit in ecclesia Sancti Stephani de Luizuno (en marge : p.e. Lauzuno). Testes fuerunt Gaucelinus Bonus Homo, Rainaldus de La Barda et Petrus de Burdegala. Et quia tunc deerat Ysarnus frater ejus, dedit donum abbas Bertranno manumissorem Heliam Juger ut faceret in manu ejus Isarnum id totum similiter concedere. Postea Isarnus concessit hac totum sicut frater suus fecerat in manu Heliae Juger. Testes sunt Helias d’Autirac et Arnaldus de Mauscarajas.
Fol. 152 r°
Vers 1090
Carta de ecclesia de Belanto
Cartul. de l’abbaye de St Jean d’Angeli, sur la copie qui est à la Bibl. du roi, pag. 129.
In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Petrus et uxor sua, Alaidis, et filii eorum, Raimundus, Alduinus atque Petrus, animabus suis consulere volentes, dum viverent, donaverunt, per hanc corrigiam, Deo, sanctoque Joanni, ecclesiam de Belunto, et quidquid eidem ecclesiae, excepta decima, pertinet; ubicumque consistat, burgum scilicet, cimiterium et foedium presbiterale. Hanc igitur donationem fecerunt memorati parentes et filii, consilio et assensu Raynaldi de Belunto. Unde testes existunt Raymundus Peregrenus, Josmarus Decimator, Bernardus de Cruce et multi alii. Quod etiam concessit, Raynaldus, Petragoricensis episcopus, atque Lambertus archidiaconus, necnon et Petrus, vicecomes de Castellione, apud Castrum Chalesium, in manu Vuillelmi, monachi; audiente Petro Iterius de Castanetto dedit sancto Joanni, unam partem de terra apud Roscenacum, et Petrus, filius ejus, aliam apud Roscenacum. Sed et
Fol. 152 v°
progenies Arnaldi Vuitberti de Dallaniaco dedit aliam partem terrae, sancto Joanni, ad Lhermentum. Ad Les Ufas, in capite Festalis, habet sanctus Joannes unam partem terrae, quae unoquoque anno, reddit quator denarios; ad Buccale de Salis, habet sanctus Joannes unum quarterium de terra quod reddit quator denarios; terra autem vocatur de Talonneriis, est sancti Joannis, juxta fontem Borsiaci apud (en interligne : habet) sanctus Jeannes quarterium vinae quod tenet Albaudus. In parrochia quoque de Campania habet sanctus Joannes unam borderiam in Podio quod est super ecclesiam. In parrochia Sancti Medardi quae sita est super ripam Ecclesiae (en marge : ecclesiae doit être ici par erreur au lieur de Ellae) fluminis, possidet sanctus Joannes massum nominatum de Fracta Rota, et borderiam vocatam de Lairato, quae simul dederunt ei Ebrardus Massiola et Bernardis, uxor ejus, pro filio suo Ebrardo, quando factus est monachus; concessu aliorum filiorum suorum Petri, Amblardi, Drogonis atque Aimerici; de quibus, masso scilicet atque borderia, totum recipimus servitium, praeter medietatem, quarti quae non est nostra. Hujus rei testes sunt Bernardus Iterius, Aimmenus de Brolio, Rainaldus Iterius et alii quamplures. Acius et fratres sui donaverunt sancto Joanni decimam omnium molendinorum suorum, ubicunque fiebant, in terra eorum, aut futuri erant.
Fol. 153 r°
Vers 1090
Carta de ecclesia Sancti Nazarii.
Cartul. de l’abbaye de St Jean d’Angeli, sur la copie qui est à la Bibl. du roi, fol. 131.
Notum sit omnibus hominibus quo ecclesiam sancti Nazarii de Jugniaco concessit Deo et sancto Joanni domnus Rainaldus, Petragoricensis episcopus, in manu Arnaldi, monachi, cognometo de Tuda, apud Villam Boen, ad benedictionem sancti Stephani de Peirato, per unam corrigiam; videntibus Lamberto, archidiacono, et Vuillelmo, archipresbitero, cognomento Vigerio, et Geraldo, presbitero de Borno, et ex laicis, Vuillelmo Guerpit, et Geraldo Fulcherio et multis aliis.
Na. Il paroit que cette donation, et celle qui est ici à côté, ont été faites du tems de l’abbé Odo, qui mourut le XI des cal. de septembre 1091.
Fol. 154 r°
1094
Jugement rendu en l’assemblée provinciale tenue à Bordeaux sur la contestation
des chapitres de Périgueux et de St Astier, au sujet de la sépulture de
Guy de Mussidan, par lequel il est ordonné qu’il sera enterré
au cimetière de l’église de Saint Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
In nomine &c. ... Primum igitur Rainaldus Petragoricensium episcopus, veritatem, inquit, dicam, et non mentiar, quod Wido de Muissida, infirmus, in praesentia mei et Lamberti decani, et aliorum canonicorum S. Stephani et S. Frontonis, cum se in cimiterio S. Asterii sepeliri disponeret, et à nobis objiceretur quod non sibi liceret, sed juxta consuetudinem parentum suorum in cimiterio S. Frontonis sepeliri deberet, ait: Nonne ego christianus sum? &c. (suit la déclaration de Guy de Mussidan, et les raisons alléguées par les deux chapitres de Périgueux) His auditis,
Fol. 154 v°
separatis (F.B. la suite manque; cet acte est donné ailleurs sur ce site :
http://www.guyenne.fr/archivesperigord/bnf/Tome34/BnF_T34.htm
http://www.guyenne.fr/archivesperigord/Recueil_Bouquet/recueil_des_historiens_t14.htm).
Fol. 155 r°
Vers 1096
Cartul. d’Uzerche, fol. 36, dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, p. 41
Ego in Dei nomine Rainaldus Petragoricensis episcopus, consilio et assensu clericorum meorum, dono Usercensi monasterio, et monachis ipsius loci, ecclesiam Sancti Johaniis Baptistae Podii Girolini, cum voluntate Andreae presbyteri ipsius ecclesiae, in manu Geraldi abbatis, cum omnibus possessionibus ad eam aliquatenus pertinentibus, his clericis meis testibus, Rotberto Broillet, Arnaldo Guillelmo, Geraldo Dalairac, Geraldo Salas, Stephano Labrea archipresbytero; sociis vero abbatis, Geraldo de Rofiniaco, Petro Armarico monacho, Bernardo Girall. Hoc donum feci in mense octobris, in civitate Petragoricensi, coram supradicitis testibus.
Sans date, mais d’environ l’an 1095 ou 1096, on remarque qu’il s’est fait beaucoup de donations après le concile de Clermont en 1095.
Cette charte est imprimée dans l’Hist. de Tulle, par Baluze, col. 881.
Fol. 156 r°
Vers 1096
Cartul. d’Uzerche, pag. 741, dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, p. 116
Manifestum sit omnibus in hoc loco manentibus quod temporibus domni Geraldi abbatis, qui locum Usercenum nobiliter rexit &c. fuit quidam vir nobilissimus frater germanus ipsius, cognomento Arnaldus Rufus, qui pro Dei omnipotentis amore ac peccatorum suorum remissione, ipso domno abbate Geraldo ammonente, dedit Deo et Sancto Petro ac fratribus ibi Deo servientibus, ecclesiam Sancti Angeli Michaelis, quam jure hereditario possidebat, fevum scilicet prebyterale et decimum de omnibus cum voluntate domni Rainaldi Petragoricensium episcopi ac clericorum sedis ipsius, &c. Factum est hoc donum anno Incarnati Verbi, M. L. XVI. regnante Philippo rege.
N.B. Il y a erreur dans la date, parce qu’en 1066, Rainaud n’étoit pas encore évêque de Périgueux, il ne le fut qu’en 1081.
Fol. 156 v°
1105
Cartul. d’Uzerche, fol. 41 et 36.
Ego Guillelmus Petragoricensis episcopus do monasterio Usercensi, et monachis ibi Deo servientibus ecclesiam Sancti Johannis Baptistae Podii Girolini et capellam castelli Podii Guillelmi cum &c. Hoc autem donum antecessor noster, domnus videlicet Rainaldus, cum investitura jam antea fecerat domno abbati Geraldo, et monachis suis canonice in civitate Petragoricensi. Factum est hoc anno Incarnati Verbi M.C.V. indictione I (en marge : lisés 13). Signum Guillelmi episcopi [de Albaroca].
Fol. 157 r°
17 juillet 1099
Archives du chapitre de Saint-Astier.
Ego Rainaldus, Dei gratia, Petragoricensium episcopus, dono et concedo Sancto Petro et Sto Asterio, eorumque congregationi aecclesiam Sancti Petri de Novovico, suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt, susceperunt autem hoc donum et concessionem necnon et investituram prenominatae ecclesiae intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent, Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari lege naturalitas Novicensis supplicabat ecclesiae. Interfuerunt autem his donis et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus Doleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus ire Iherosolimam Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante,
Fol. 157 v°
Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donatio et concessio anno M. XC. VIIII, XVI kal augusti, die dominica, in capitulo Sancti Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.
Original en parchemin, scellé, le sceau perdu. Il ne reste que les lacs ou attaches en cuir.
Fol. 158 r°
17 juillet 1099
Archives du chapitre de St Astier
Quum etiam Rainaldus Petragoricensis episcopus hanc predictam aecclesiam de Novo Vico, Sancto Astherio, ejusque servitorubus consilio Helie de Teurath, et Bernardi de Novovico, sacerdotum ipsius aecclesiae, donavit et concessit. Et ipsi, consilio Rainaldi episcopi eandem ecclesiam Sto Astherio dederunt, susceperunt autem hoc donum a Rainaldo episcopo factum Petrus Bernardi sacrista Sti Astheriii, et Petrus de Caminello, cum W. de Botella. Interfuerunt autem huic dono Geraldus de Olairac, canonicus Sti Stephani, Helias de Cassens, precentor beati Frontonis, et Arnaldus de Favars. Facta est hec donacio et concessio a Rainaldo, pie recordationis episcopo, anno M° XC° VIIII°, XVI kal. augusti (en marge : 17 juillet 1099), die dominica, in capitulo Sti Astherii, luna XXV, concurrente V, epacta XXVI, indictione VII.
Na. Cette charte est raportée dans une autre d’une date postérieure; voilà pourquoi, en parlant de
Fol. 158 v°
de l’évêque Rainaud, on dit pie recordationis.
Les caractères chronologiques sont exacts. Pâques tomba en 1099, le 10 avril, par conséquent le 16 des calendes d’août ou 17 de juillet fut un dimanche, et le 7e dimanche après la Pentecôte.
Fol. 159 r°
Septembre 1099
Cartul. d’Uzerche, fol. 36 dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, fol. 41.
Ego Rainaldus episcopus Petragoricensis ecclesie, cum consilio clericorum meorum Giraldi Dalairac videlicet, Roberti Broillet, et aliorum omnium ipsius sedis, et voluntate Arnaldi Marti archipresbiteri de Penzargues et Hugonis presbiteri de Nadaillac, do et concedo Deo et Sancto Petro et domino abbati Gauberto et successoribus suis et Stephano preposito et omni congregationi Usercensis ecclesie, capellam de Chambrazes, ut eam perpetuo teneant ac possideant ab odierna die cum omnibus aliquatenus ad eam pertinentibus. Do etiam privilegium huic capelle, ut homines ibi commorantes non subdant excomunicationi non propria sua culpa, nec in communiam eant. Et hoc donum feci cum voluntate et auctoritate Hugonis presbiteri de Nadaillac, in cujus parrochia est sita eadem capella. Qui Hugo de Nadaillac perhibuit ac dedit omnia quecumque ibi habebat, vel requirere poterat, preter unam
Fol. 159 v°
processionem quam faciant ecclesie sue de Nadailhat, omnes qui hac in capella morati fuerint, die Sancti Dionisii vel ubi potuerint, et duos denarios de sinodo, quos ipsa capella omni anno reddat. Et huic dono interfuere Geraldus Dalairac, Robertus Broillet, Gaubertus abbas, Stephanus prepositus, Geraldus Larocha presbiter de Celom, Helias de Condac, Manoaldus de Salaniac, Geraldus de Nadaillac, Geraldus Locomps, et Gaufredus Locomps, frater suus et alii multi. Hoc donum feci in manu domini Gauberti abbatis Usercensis. II nonas septembris, M° CX° VIIII (en marge : lisés M° XC° VIIII, 1099 où l’indiction étoit 7) anno ab incarnatione Domini, indictione VII. regnante Philippo rege. Predictus autem Hugo de Nadaillac post aliquantum temporis, dedit ac perhibuit atque confirmavit hac in capitulo Usercensi, presente omni congregationi in manu domini Gauberti abbatis; et insuper d[...] sextraria frumenti de Perferenz, quos ibi requirebat, dedit.
En marge : ce ne peut pas être 1119, parce qu’alors le roi Philippe I n’existoit plus et que l’indiction étoit 12.
Il s’est sans doute glissé une faute de copiste et une transposition dans cette date; il est évident qu’il faut lire 1099 et non pas 1119.
Fol. 160 r°
5 février 1100 (1099 v. st.)
Archives du chapitre de Saint-Astier.
Summae et incomparabilis deitatis nomine, ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est domni Willelmi de Maroillo consilio, Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et
Fol. 160 v°
concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Alto Cornu videlicet avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii (en marge : le 5 février 1100, dimanche de la Sexagesime), die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.
Fol. 161 r°
1098
Gall. chr., t. 2, col. 276, Instr., eccles. Burdig.
Ex chartul. Angeriac., fol. 95.
Idem Amatus archiepiscopus Burdegalensis definivit in concilio Burdegalensi altercationem quae erat inter Ansculfum abbatem S. Johannis de Angeriaco, et Garnerium abbatem S. Maxentii, et monachos utriusque monasterii propter ecclesiam S. Petri de Mareislais Vetulo sitam prope castrum quod nominatur Mastacius, in favorem Angeriacensium res fuit diffinita.
Actum et concessum in Burdegalensi concilio anno ab Incarnatione Domini M.XCVIII, indict. VI, epacta XXVI, assistentibus et praesidentibus, R. Auciensium archiepiscopo, et R. Dolensium archipraesule cum suffraganeis eorum episcopis et abbatibus, necnon et S. Agennensium et R. Petragoricensium episcopis cum suffraganeis eorum abbatibus, anno vero XI pontific. domini papae Urbani II, data III nonas octobris.
1097
Gall. chr., t. 2, col. 519, Episcopi Lemovicenses
XLVI. Guillelmus de Uriaco, nobili ortus genere ... de ipso est audientibus Gaufridus Vosiensis in chronico, cap. 28.
Deposito Humbaldo, Guillermus prior monasterii S. Martialis pontifex efficitur, sed non statim. Ipse fuit frater nobilium virorum de Ureec (d’Uriel)
Fol. 161 v°
quod est castrum in Biturico. Hic consecravit monasterium de Userchia in honorem principis aposto. undecimo cal. febr. una cum Arnaldo (en note: al. Rainaldo, ut legitur in chartulario Userch. cognominaturque de Tiberio) episcopo Petragoricensi, tempore supradicti Gauberti abbatis, dominicae Incarnationis anno 1097; altare vero majus consecratus fuerat olim ab Hugone Lugdunensi archiepiscopo, et Guidone Lemovicensi episcopo; nunc ver mundatus et expiatum est a praefatis praesulibus, et alias quaedam altaria consecrata &c.
1095
Gall. chr., t. 2, col. 559, Abbates S. Martialis.
Ex chron. Lemovic. et Gaufr. Vosiensi.
XX. Ademarus (abbas S. Martialis Lemov. depuis env. 106..
... sub ejusdem Ademari regimine ecclesia S. Martialis Lemovic. fuit dedicata ab Urbano II, die ultima decemb. an. 1095, adstantibus Hugone Lugdun. Alberti Bituric. et Amato Burdegal. archiep., Petro Pictav., Arnulfo Xanton., Rainaldo Petracor., Raimundo Ruthen. et Humbaldo Lemovic. episcopis. Ea de re chartam habes in Gall. chr. quadri partita, cujus etiam meminit vir illustrissimus Petrus de Marca in fine dissertationis ad concil. Claromont.
1093
Gall. chr., t. 2, col. 807, Archiep. Burdigalenses.
XXVI. Amatus (archipiscopus Burdigalensis)
Anno 1093, Burdigalae concilium habuit, ex chronica
Fol. 162 r°
Malleacensi nomina praesulum qui ad fuerunt, nobis suppeditat chartarium S. Petri de Regula, quidve gestum sit in hoc eaetu, docet nempe Otgerium de Landerone, Regulae priorem, Bernardum Aquensem episcopum proclamasse et compellasse pro restitutione cellae S. Caprasii de Pontonis in pago Ausciensi super Adurcium, quam sibi vindicarat episcopus; sed eam restituendam esse concilii patres judicarunt. Huic judicio suscripsere post Amatum, Willelmus Bernardus Ausciensis archiepiscopus, Simon Aginnensis episcopus, Rainaldus Petragoricensis, Ademarus Engolismensis, Hodo Bigorrae, Bertrandus Convenarum, Petrus Adurensis, Stephanus Vasatensis et Bernardus ipse Aquensis.
1098
Gall. chr., t. 2, col. 446, Instr., eccles. Engolism., n° VII.
Ex chartulario S. Maxentii Pictav., cap. CCXXIII, p. 287.
Sequenti item tempore, idem ipse Ademarus (episcopus Engolismensis) sedens in capitulo S. Petri Engolismae, venit ad me Garnerius abba successor Adae; et ego eis easdem aecclesias cum illa de Montebo quae in honore S. Salvatoris est consecrata, dedi videntibus istis testibus Achardo archidiacono, Rainaldo episcopo Petragoricensi, Ugone abbate, Ainaldo de Porta &c. et multis aliis ibi sedentibus. Hoc donum affirmavit Guido de Roca, cujus juris erat in camera suas, videntibus Fulcaudo de Salacans et Guidone Davit, Jordanus de La Branda firmavit hoc
Fol. 162 v°
donum, vidente Giraudo Utrico, Stephanus de Jarnac et Goffridus frater ejus ad Vitrac; cum missallo aecclesiae, videntibus Goffredo Rotberto, et Audiero de Vitrac, Guido Davit et Osbertus frater ejus, ante aecclesiam videntibus Rotberto Letgerio et Bernardo episcopo, &c. anno ab Incarnatione Domini M.XCVIII, ind. V, Guillelmo in Aquitania et Philippo rege in Francia.
1107
Gall. chr., t. 2, col. 549, abbat. Doratenses.
V. Ramnulfus (abbas Dorati) al. Radulfus de Niolio, &c. abbas erat Dorati et archidiaconus S. Stephani Lemovic. an. 1107 ... erat et praepositus S. Juniani Comodoliacensis, cujus videlicet tempore Reginaldus Petrocoricensis episc. ecclesiam S. Juniani consecravit.
1093
Gall. chr., t. 1, col. 1229, episc. Tarbenses, n° XIII.
(art. de Dodo, XIIIe évêque)
... anno 1093, Amatus olim Oleronensis episcopus tunc, vero Burdigalensis archiepiscopus et legatus apost. sedis sancivit in synodo Burdigalensi, ut Bernardus Aquensis praesul, prioratum de Pontons monasterio de Regula ad Garumnam restitueret, testibus qui et subscripserunt, Willelmo Bernardo metropolita Ausciensi, Raimundo (Rainaldo) Petracoricensi, Simone Agennensi, Ademaro Engolismensi, Petro Adurensi, Odone Tarbensi, Stephano Vasatensi et Bertrando Convenarum episcopis.
Fol. 163 r°
Vers 1098
Notice d’un jugement d’Amé, légat du saint Siège,
et de plusieurs archevêques et évêques, qui conservent aux religieux
de l’abbaye de St Cyprien de Poitiers, l’église de Isla,
que ceux de St Florent leur disputoient.
Bibl. du roi, dep. Moreau.
Ex cartul. abbaye de St Cyprien de Poitiers, fol. 110.
Ante domnum Amatum, Romanae ecclesiae legatum de ecclesia hac facta est altercatio inter monachos Sti Cypriani et monachos Sti Florentii, judicioque virorum religiosorum archiepiscopi scilicet Ausciensi, et Simonis episcopi Agenensis, Ademari Petragorensi et abbatis Sti Johannis, Vindocensi, Burguliensi, Petri decani Burdegalensi, Amalvini archidiaconi et Petri archidiaconi Sanctonensis, Willelmi Gosberti, Arduini canonici et aliorum. Monachi Sancti Cypriani, omnia obtinuerunt.
Note. Cette charte est dans le cartulaire original de l’abbaye de St Cyprien de Poitiers, fol. 110.
Fol. 164 r°
17 juillet 1099
Archives du chapitre de Saint-Astier.
Ego Rainaldus Dei gratia, Petragoricensium episcopus, dono et concedo Sancto Petro et Sto Asterio, eorumque congregationi ecclesiam Sancti Petri de Novovico, suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt, susceperunt autem hoc donum et concessionem, necnon et investituram prenominate ecclesie intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent, Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari lege naturalitas Novicensis supplicabat ecclesie. Interfuerunt autem his donis et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus Doleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus
Fol. 164 v°
ire Iherosolimam, Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante, Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donatio et concessio anno M° XCVIIII°, XVI kal. augusti, die dominica in capitulo Santi Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.
Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier. Il a été scellé, mais le sceau est tombé, il ne reste que les lacs ou attaches en cuir.
A l’époque de cette charte, Paschal II n’étoit pas encore pape, et Louis le Gros ne régnoit pas en France.
Fol. 165 r°
1099
Donation de la chapelle de Chambrazes, faite à l’abbaye d’Uzerche
par Rainald de Thiviers, évêque de Périgueux en présence de Manoald de Salagnac.
Bibl. nat., Mss. de Baluz., vol. cotté n° 54, fol. 41
Ex cartul. Userc. fol. 36
Ego Rainaldus episcopus Petragoricensis ecclesiae, cum consilio clericorum meorum Giraldi d’Alairac videlicet, Roberti Broillet et aliorum omnium ipsius sedis, et voluntate Arnaldi Marti archipresbyteri de Penzargues, et Hugonis presbyteri de Nadaillac, do et concedo Deo et Sancto Petro, et domno abbati Gauberto et successoribus suis et Stephano praeposito et omni congregationi Usercensis ecclesiae, capellam de Chambrazes, ut eam perpetuo teneant ac possideant ab odierna die cum omnibus aliquatenus ad eam pertinentibus. Do etiam privilegium huic capellae ut homines ibi commorantes non subdantur excomunicationi non propria sua culpa, nec in communiam cant. Et hoc donum feci eum voluntate et auctoritate Hugonis presbyteri de Nadaillac, in cujus parrochia est sita eadem capella. Qui Hugo de Nadaillac perhibuit ac dedit omnia quecunque ibi habebat, vel requirere poterat, praeter unam processionem quam faciant ecclesiae suae de Nadailhac, omnes qui hac in capella morati fuerint, die Sancti Dionisii, vel ubi potuerint, et duos denarios de synodo quos ipsa capella omni anno reddat. Et huic dono interfuere Geraldus d’Alairac, Robertus Broillet, Gaubertus abbas, Stephanus praepositus, Geraldus La Rocha presbyter de Celom, Helias de Condac, Manoaldus de Salaniac, Geraldus de Nadaillac, Geraldus Lo Comps, et Gaufredus Lo Comps, frater suus et alii multi. Hoc donum feci in manu domni Gauberti abbatis Usercensis. II nonas septembris, M° CX° VIIII (lege M° XC° VIIII) anno ab Incarnatione Domini, indictione VII. regnante Philippo rege. Praedictus autem Hugo de Nadaillac post aliquantum temporis dedit ac perhibuit, atque confirmavit haec in capitulo Usercensi, praesente omni congregatione, in manu domni Gauberti abbatis, et insuper duo sextaria frumenti de p. ferenz (forte pro serendo), quos ibi requirebat, dedit.
L’indiction VII répond aux années 1099 et 1114.
Fol. 166 r°
5 février 1100 (1099 v. st.)
Archives de St Astier
Summae et incomparabilis deitatis nomine, ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu, scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est, domni Willelmi de Maroillo consilio
Fol. 166 v°
et Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Altocornu videlicet avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus del Sauc, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.
Original en parchemin, le sceau perdu.
Cette pièce n’est qu’une notice d’un don fait anciennement par Rainaud.
Fol. 167 r°
Circa an. 1100
Rainaldus Petragor. episcopus.
Extr. du cartul. de l’abbaye de St Jean d’Angely, fol. 131 r°,
bibl. du roi, n° 545, charte cottée: Carta ecclesia Sti Nazarii.
Notum sit omnibus hominibus quo ecclesiam Sancti Nazarii de Jugniaco concessit Deo et Sancto Joanni domnus Rainaldus, Petragoricensis episcopus, in manu Arnaldi, monachi, cognometo de Tuda, apud Villam Boen, ad benedictionem Sancti Stephani de Pairato, per unam corrigiam; videntibus Lamberto, archidiacono, et Willelmo, archipresbytero, cognomento Vigerio, et Geraldo, presbitero de Borno, et Gaudefredo, presbytero; et ex laicis, Willelmo Guerpit, et Geraldo Fulcherio et multis aliis.
Na. Il est fait mention dans une charte originale de Cluni, tirée du grand coffre, 15e liasse, cotte 597, d’un chevalier nommé Pontius de Salunniaco, environ l’an 1000. C’est une donation à cette abbaye par Etienne de Cavillis. Ce chevalier avoit 4 serfs en commun avec Cluni (Dép. Moreau).
Fol. 168 r°
26 octobre 1101
Litterrae Petri Lemovicensis episcopis, Petragoricensis episcopatus pro Rainaldo
Hierosolymam peregrinqutae curam gerentis, quibus citam dirimit inter canonicos S. Asterius et imona[...] S. Stephani [...]
Original en parchemin, scellé du sceau de l’évêque de Limoges qui est perdu.
In nomine domini Jesu Christi, P. gratia Dei Lemovicensium presul, fratribus sanctae matris instituta ecclesiae canonice recipientibus. Sciat dilectio vestra karissimi, Petragoricensium episcopatus regimen dum teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Christi Hyerosolimam bajulans, commisit plures ejusdem episcopatus tam clericorum quam monachorum littes nostris auribus insonuisse. Unde ceterorum postponendo numerositatem ad memoriam placuit revocare omniumque ortodoxorum auribus intimare qualiter diffinimus controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nos priusquam pontificali ordine gravaremur, adhuc tenentes nomen decani sanctae Burdigalensis ecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquestos esse et justicia hujus querimoniae a domino R. Petragoricensium episcopo exegisse referebant itaque monachi dominum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum ecclesiarum fuisse, unde sibi
Fol. 168 v°
cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat. Alii vero nullatenus eis assencientes, itidem resonabant immo quod omnibus liquidum esse volumus donum W. episcopi predecessoris domini R. presulis obnixe preferebant. Sed quia non ommes in omnibus idem senciunt, canonicorum cartulae dono W. episcopo premunitae adquiescimus, ipis canonicis jurejurando fidem asserentibus consilio namque et judicio nostrorum archidiaconarum tam Lemovicensium quam Petragoricensium quorum nomina subscribuntur. Idoneum fore duximus ut possessio tricenaria predictorum canonicorum jurejurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione prescripti doni veritas amodo celaretur. Peracto itaque canonicorum sacramento, totum quod abbas et monachi pro prefatis in ecclesiis requirebant super manu nostra legitime dimiserunt. Cumque adhuc utrasque manus teneremus commisit, firmiterque concessit ipse abbas huic dimissioni se suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram predictarum ecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et annulo
Fol. 169 r°
nostro firmavimus. Insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus, anno millesimo C. I. feria VII, VII kalendas novembris, luna prima, epacta nulla, conc. I, indict. X. Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragoricae sedis et Arnaldo Willelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemosinae sedis, Helia de Casens precentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail, Arnaldo Favars, Gerardo Gramm., Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet; de laicis vero Helias de Bordelia cum filio Heblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de Montepavonis, Grimoardus Geraldi, Aimericus Cauvini. De monachis Sancti Sicarii ad fuit Austendeus prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de La Isla diffinicionem hujus dilatatae querimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus Cassens, W. Botelia. Petrus Bi (Bernardi), Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassens, Helias Gohet; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricensium consule.
Fol. 170 r°
1101
Charte de donation de plusieurs églises à l’abbaye de Charroux
par Rainaud évêque de Périgueux, et confirmée par Guillaume Gradin, son successeur.
Archives de l’abbaye de Charroux.
Cum omnes ecclesiae atque monasteria memoriis ac honoribus sanctorum dicata tocius fides populi omni cum veneratione sint habenda, &... Quapropter, sicuti omni fere populo Galliarum notum est, Karrofense monasterium a domno Karolo Magno Augusto specialius pre ceteris honori summe virtutis sancti Salvatoris Jesu Christi videlicet Domini nostri fuisse constructum, necnon imperiali largitione ditatum non ambigitur. Domnus quoque papa Leo prefati imperatoris contemporaneus ipsam ecclesiam consecravit, et sue auctoritatis privilegio munivit. Johannes etiam, Benedictus et alius Leo, Alexander insuper, summe sanctitatis apostolici viri, hoc idem suis privilegiis confirmaverunt; ad ultimum denique, quod oculis perspeximus, dominus papa Urbanus hujus ecclesiae majus altare propriis manibus solempniter consecravit, atque apostolice auctoritatis privilegio sublimavit. Tanta igitur auctoritate habita, tantorumque patrum vestigiis inherendo, ego Rainaudus Petragorice urbis licet indignus pontifex, Karrofensi monasterio quicquid in meo episcopatu juste possedit vel deinceps legaliter adquisierit, episcopali assertione dono atque confirmo. Et ut omnia sine ulla inquietudine in perpetuum possideat, proprio sigillo hanc cartam corroboro. Si quis ergo adversus hoc nostrum corroboramen scienter fuerit, anathematis gladio illum subitio, observantibus vero hanc nostram dispositionem vita et pax perhennis a Deo tribatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus cenobio Karrofensi concedo atque confirmo, quod et antecessor noster Willelmus bone memorie presul asseritur fecisse, ecclesiam quoque que dicitur Capella, ecclesiam de Fracto Joco, ecclesiam Sanctae Columbae, ecclesiam de Paracol, ecclesias de Castro quod
Fol. 170 v°
dicitur Cola, ecclesiam Sancti Petri d’Elbel, ecclesiam que Nova dicitur, ecclesiam Sancti Salvatoris de Landas, ecclesiam de Mazeiras.
Datum Karrofi anno Incarnationis Dominice millesimo centesimo primo, indictione nona, epacta decima octava, sexto Kalendas Januarii (en marge : 27 décembre), videntibus et affirmantibus clericis nostris Geraudo de Clerac, Seguino clerico et Aimerico persbitero.
Idipsum ego Guillelmus Gradin domni Rainaldi in episcopatu successor, corroboro et confirmo, et manu propria huic carte ob confirmationem signum crucis imprimo.
Signum Guillelmi episcopi. Signum Roberti Brolet. Signum Radulphi prepositi. Signum Arnaldi archidiaconi.
L’original de cette charte est dans les archives de l’abbaye de Charroux. l’écriture en est très belle, et du tems de sa date.
Au bas étoit un sceau pendant qui a péri (note écrite de la main de D. Fonteneau).
On ne voit pas la signature de l’évêque Renaud; aussi la charte ne fait mention que de son sceau.
Na. Il paroit que cette charte n’a jamais été imprimée, et qu’elle n’a pas même éte connue des derniers éditeurs du Gall. christ. Je l’ai tirée des mss. de D. Fonteneau, savant bénédictin de l’abbaye de St Jean d’Angeli. Je pense qu’il y en a une copie au dépôt Moreau, à la bibl. nat.
Fol. 171 r°
F.B. Feuillet blanc
Fol. 172 r°
Août 1120
Extrait d’une bulle de protection accordée par le pape Calixte II
au monastère de Tourtoirac, le jour des nones d’août 1120.
... ecclesiam Sti Raphaëlis archangeli cum pertinentiis suis, et donum quod a Petro Bertramno archipresbytero, de cimeterio ejusdem ecclesiae in manu Rainaldi episcopi, factum est &c.
(voy. Tourtoirac).
Fol. 173 r°
1122
Extrait d’une charte, archives du chapitre de Saint-Astier.
Quoque huic Guillelmo (de Monte Berulfo), domnus Rainaldus de Lastors praedictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi tumulum, in deconfictura comitis Pictavensium, à Thurcis gladio perfossus occubuit. Hic vero beato Petro et Sancto Astherio dedit aecclesiam Sancti Stephani de Bouzac et capellam Sancti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam aecclesiam Sancti Johannis de Menespleth. Quod donum ampliavit dimidio decimae ejusdem aecclesiae. Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. &c.
Hist. des comtes de Poitou par Besly, p. 112
Le duc Guillaume VIII se croisa en la ville de Limoges l’an 1100, et se mit en chemin, au
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mois d’avril 1101, qu’il fut chef de 160 mille personnes, au témoignage d’Albert d’Aix, lors vivant et de Guillaume de Malmessouri; et y en avoit 60000 de ses terres et sujets. Le motif de son entreprise ne se doit rapporter, sinon à la piété et à la dévotion &c. Cependant les notres s’embarquèrent, et trajectans le bras de saint Georges au mois d’août 1101, suivirent le chemin de Nicée. &c.
1101
Willelm. Malmessuriens. lib. IV, cap. 2, Besly, ib. fol. 416
Eo septembri (mense) cujus VIII idus (6 septembre) praedictum praelium fuit; Willelmus comes provensis Ierosolymam perrexit, multa secum ducens agmina &c.
1100. Pâques tomba le 1er avril.
1101. Pâques tomba le 21 avril.
Fol. 174 r°
1099
Ex fragm. de Petrag. episcopis
Apud Labbe, bibl. mss. t. 2, fol. 738.
Post hunc (Guillelmum de Monte Berulpho) in eumdem episcopatum successit Reynaldus de Tiborio et rexit ecclesiam annos XVII. menses IV. et dies unum et XX. Obiit autem anno Domini millesimo nongesimo nono. octavo idus septembris apud S. Georgium de Rama. Hic episcopus obsidioni Antiochae interfuit, sed dum die quadam divina celebraret, a Sarracenis super altare decollatus est. Hic ecclesiam S. Joannis de Cola aedificavit, et in eadem constituit canonicos regulares.
Hunc vero supradictum secutus est in eadem sede Guilhermus de Alba-Rocha &c.
Ex chron. Gaufr. pr. Vos., cap. 32, ib. t. 2, fol. 297
Dux Aquitanorum Guillelmus cum multis aliis, Hierosolimam perrexit; verumtamen nomini christiano nihil contulit: erat nempe vehemens amator foeminarum, idcirco in
Fol. 174 v°
operibus suis inconstans exstitit. Tunc trucidatus est exercitus ejus a Sarracenis una cum Radulpho venerabili pontifice Petragoricensi, &c.
Selon toutes les apparences, Geofroi du Vigeois a voulu parler ici de Rainaud évêque de Périgueux, qu’il a nommé mal à propos Radulphe (à moins que ce ne soit une erreur de copiste). Au reste il paroit que notre prélat fut de la fameuse expédition de Guillaume VII dit le Jeune, IXe du nom, duc d’Aquitaine, qui ayant pris la croix en 1100 à Limoges, partit l’année suivante pour la terre sainte (voy. D. Vaissette, Besli, Rivet, &c.).
Selon tout les apparences l’évêque Rainaud ne partit qu’après la solemnité de Pâques qui en 1101 tomba le 21 avril. Il doit s’être embarqué au commencement de mai. Il fut tué le 6 septembre, et la nouvelle de sa mort peut être parvenue à Périgueux en octobre ou novembre.
Fol. 175 r°
Ex chron. Gaufr. prioris Vosiensis cap. 32
Apud Labb, bibl. mss. t. 2, fol. 297.
Dux Aquitanorum Guillelmus cum multis aliis Hierosolymam perrexit : verum tamen nomini christiano nihil contulit; erat nempe vehemens amator fœminarum; idcirco in operibus suis inconstans exstitit.
Tunc trucidatus est exercitus ejus a Sarracenis una cum Radulpho venerabili pontifice Petragoricensi. Rex interea Godefredus de Boillon &c.
Fol. 176 r°
XXII. Rainaldus
Gall. chr., t. 2, col. 1461.
Rainaldus, qui et Reynaldus et Reginaldus de Tyberio, seu Tiberio, natus ex nobili hujus ce nominis familia, quae hodie de Vallecucurri, de Vaucocour nuncupatur, anno 1081. Petracoriensis episcopus effectus est an. 1086. Ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, conventualem prioratum fundavit, ac canonicis regularibus tradidit. Rainaldus Petragoric. episcopus testamentum Geraldi Cadurc. episcopi sua auctoritate confirmavit, anno M.XC., indict. XIII, (Spicil., tom. 8, pag. 163). Anno 1093 interfuit concilio Burdigalensi, sub Amato archiepiscopo, et sedis apostolicae legato. Anno 1095, interfuit et Claromontano, in qui adversus infideles, terram sanctam occupantes, expeditionem vehementi oratione persuasit summus pontifex Urbanus II. Inde Lemovicas venit eodem anno papa, eumque cum aliis praesulibus Rainaldus noster comitatus est, ac interfuit dedicationi ecclesiarum cathedralis in honorem s. Stephani protomartyris, et regalis in monasterio S. Martialis, in honorem s. Salvatoris mundi, ut refert chronicon Gaufredi prioris Vosiensis. Urbani porro monitione et exhortatione innumerabilis virorum omnis ordinis, aetatis et conditionis multitudo, se se cruce signavit, et in terram sanctam profecta ext an. 1096. Horum imperator Godofredus, praecipui duces Eustachius et Balduinus Godofredi fratres, Robertus Flandrensis comes, quos comitati sunt plures episcopi, inter quos Rainaldus noster. Primo impetu fugati infideles, captae urbes plurimae, imo et Antiochia; sed novo auxilio roborati hostes, hanc recens a christinanis occupatam obsident, ac ex improviso facta impressione expugnant, ferro, flammaque omnia delent, et Rainaldum, sacra facientem, truncato super altari capite, occidunt, 8 idus septembris an. 1099, ex saepe laudata epitome, aliisque manu exaratis monimentis; ut de eo filet Willelmus Tyrius archiepiscopus in historia, et certe reperio in chartulario Angeriacensi, eum cum
Fol. 176 v°
suae dioec. abbatibus, concilio Burdigalensi adfuisse, 3 nonas octobris 1098. Et ex chartis Uzerchiae, coenobii illius ecclesiam ab eo consecratam an. 1099. Quies in ecclesia S. Georgii in chartulario Angeriac. Hanc ejus chartam S. Nazarii de Junnaco concessi Deo et S.Johanni Rainaldus Petragor. episcopus, in manu Arnaldi monachi cognomento de Tuda, apud Villam Boen, ad benedictionem S. Stephanus de Peirato, per unam corrigiam, videntibus Lamberto archidiacono, et Willelmo archipresbytero cognomento Vigerio, et Geraldo, presbytero de Borno, &c. Reperimus insuper quod iisdem Angeriacensibus donationem ecclesiae de Belunto confirmavit.
Fol. 177 r°
Remarques sur l’époque de la mort de Rainaud, évêque de Périgueux.
Le fragment de la chronique des évêques de Périgueux que le p. Labbe a fait imprimer dans sa Nouvelle bibliothèque des mss., tom. 2, page 738, fixe la mort de Rainaud, évêque de Périgueux, au 8 des ides de septembre (mardi 7 septembre) 1099, et lui donne 17 ans, 4 mois et 21 jours d’épiscopat. Si ce calcul est exact, sa nomination doit remonter au 16 avril 1082, deux mois et 10 jours après la mort de Guillaume de Montberon, son prédécesseur, arrivée suivant la même chronique, le 8 des ides de février 1081 (v. st.), c’est à dire le 6 février 1082, qui fut un dimanche, ou un samedi, si cette année fut bissextile; ce que je n’ai pas vérifié.
Quoique l’auteur de cette chronique mérite quelque confiance sous certains rapports, il est certain qu’il s’est trompé sur l’année de la mort de ce prélat, et qu’on doit la reculer au moins d’un an. La preuve de ce fait se tire de plusieurs
Fol. 177 v°
chartes dont voici l’extrait.
1097 (v. st.). Le XI des calendes de février (c’est à dire le 22 janvier 1098), Guillaume, évêque de Limoges et Rainaud évêque de Périgueux consacrèrent l’église du monastère d’Uzerche (Gall. chr., t. 2, col. 519 et 588).
1099. Le 17 juillet, Rainaud évêque de Périgueux confirma la donation de l’église de St Pierre de Neuvic, qui avoit été faite à l’abbaye de St Astier (original aux archives du chap. de St Astier).
1099. Le 2 des nones de septembre (4 septembre), il donna à l’abbaye d’Uzerche la chapelle de Chambrazes.
1099 (v. st.). Le jour des nones de février (5 février 1100), le même Rainaud évêque de Périgueux donna à l’abbaye de St Astier, l’église de St Etienne de Bousac.
1101. 26 octobre, il étoit parti pour la terre sainte, puisque l’évêque de Limoges étoit administrateur de l’évêché de Périgueux.
Fol. 178 r°
Notes sur Rainaud de Thiviers.
Voyés des brouillons d’actes tirés du cartulaire d’Uzerche (dans mon recueil sur les comtes d’Angoulême).
Mes extr. des archives du chap. de St Astier.
La donation de Roncenac à l’abbaye de Cluni.
Extr. du cartulaire de N.D. de Saintes.
Extr. de la chron. de St Junien (mss. de Mr. Nadaud).
Fol. 179 r°
1101- 1104
Guillaume Gradin, évêque de Périgueux
Fol. 180 r°
27 décembre 1101
Plusieurs églises données à l’abbaye de Charroux par Rainaud évêque de Périgueux
et confirmées par Guillaume son successeur.
Archives de l’abbaye de Charroux
Cum omnes ecclesiae atque monasteria memoriis ac honoribus sanctorum dicata totius fides populi omni cum veneratione sint habenda, ... Quapropter, sicuti omni fere populo Galliarum notum est, Karrofense monasterium a domno Karolo Magno Augusto specialius pre ceteris honori summe virtutis sancti Salvatoris Jesu Christi videlicet Domini nostri fuisse constructum, necnon imperialis largitione ditatum non ambigitur. Domnus quoque papa Leo prefati imperatoris contemporaneus ipsam ecclesiam consecravit, et sue auctoritatis privilegio munivit. Johannes etiam, Benedictus et alius Leo, Alexander insuper, summe sanctitatis apostolici viri, hoc idem suis privilegiis
Fol. 180 v°
confirmaverunt; ad ultimum denique, quod oculis perspeximus, dominus papa Urbanus hujus ecclesiae majus altare propriis manibus solempniter consecravit, atque apostolice auctoritatis privilegio sublimavit. Tanta igitur auctoritate habita, tantorumque patrum vestigiis inherendo, ego Rainaudus Petragorice urbis licet indignus pontifex, Karrofensi monasterio quicquid in meo episcopatu juste possedit vel deinceps legaliter adquisierit, episcopali assertione dono atque confirmo. Et ut omnia sine ulla inquietudine in perpetuum possideat, proprio sigillo hanc cartam corroboro. Si quis ergo adversus hoc nostrum corroboramen scienter fecerit, anathematis gladio illum subitio, observantibus vero hanc nostram dispositionem vita et pax perhennis a Deo tribuatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus cenobio Karrofensi concedo atque confirmo quod et antecessor noster Willelmus bone memorie presul asseritur fecisse, ecclesiam quoque que dicitur Capella, ecclesiam de Fracto Joco, ecclesiam Sanctae Columbae, ecclesiam de Paracol, ecclesias de Castro
Fol. 181 r°
quod dicitur Cola, ecclesiam sancti Petri d’Elbel, ecclesiam que Nova dicitur, ecclesiam Sancti Salvatoris de Landas, ecclesiam de Mazeiras.
Datum Karrofi anno Incarnationis Dominice millesimo centesimo primo, indictione nona, epacta decima octava, sexto kalendas januarii, videntibus et affirmantibus clericis nostris Geraudo de Olerac, Seguino clerico et Aimerico persbitero.
Idipsum ego Guillelmus Gradin domni Rainaldi in episcopatu successor corroboro et confirmo et manu propria huic carte ob confirmationem signum crucis imprimo.
Signum Guillelmi episcopi. Signum Rotberti Brolet. Signum Radulphi prepositi. Signum Arnaldi archidiaconi.
Notes.
1° Indictione nona, epacta decima octava. Toutes les notes chronologiques sont justes.
2° Id ipsum ego Guillelmus Gradin domini Rainaldi ... successor. Cette note servira à redresser les nouveaux éditeurs du Gallia chr. qui se sont trouvés embarassés pour donner sur le siège de Périgueux un successeur à Rainaud de Tiviers. Ils font un long raisonnement
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pour penser qu’il y a eu un Raymond II entre Rainaud de Tiviers et Guillaume d’Auberoche, qu’ils nomment Guillaume II (qui doit être, suivant cette charte, Guillaume III). Cette charte seule fait tomber tout leur raisonnement qui n’est étayé que de faibles appuis. Il faut donc rayer du catalogue des évêques de Périgueux, le prétendu Raymond II, et lui substituer Guillaume Gradin...
Il faut inférer de cette charte que Rainaud de Tiviers vivoit et siégeoit encore le 27 decembre 1101. Il existe cependant une difficulté qui n’est pas difficile à résoudre. On pourra dire comment Rainaud de Tiviers pouvoit-il être alors évêque de Périgueux, puisque la même charte porte la souscription de Guillaume Gradin qui se déclare son successeur? On répond: 1° que si Guillaume Gradin confirma et souscrivit l’acte dans le même tems qu’il fut dressé par Rainaud de Tiviers, a dût être en qualité de coadjuteur et [...] nouvellement élu par Rainaud de Tiviers pour son successeur. 2° Que les mots Id ipsum &c. jusqu’à la fin, on pû être ajoutés, selon l’usage du tems par Guillaume Gradin après la mort de Rainaud de Tiviers, pour n’être pas obligé de dresser un nouvel acte de confirmation des mêmes biens et des mêmes églises donnés précédemment par Rainaud de Tiviers. Guillaume Gradin ne siégea pas longtems, puisqu’on trouve Guillaume d’Auberoche évêque de Périgueux dès l’an 1104. D’après un titre du 11 octobre 1117 qui confirme cette note en donnant pour prédécesseurs à Guillaume d’Auberoche un Guillaume et un Rainaud.
3° L’original de cette pièce étoit dans les archives de l’abbaye de Charroux. L’écriture est très belle et du tems de sa date. Les souscriptions sont de différentes mains. On voit encore au bas les trous par où passoit le lacs qui tenoit le sceau suspendu. C’étoit le sceau de Rainaud, comme il l’annonce lui même: proprio sigillo hanc cartam corroboro.
Fol. 182 r°
15 octobre 1117
Don de plusieurs églises à l’abbaye de Charroux par Guillaume III évêque de Périgueux.
Original aux archives de l’abbaye de Charroux
Sicut pravorum et infidelium perversitatibus resistendum fore divina mandat auctoritas, sic piorum atque simplicium piis peticionibus condescendo firma karitas sancit. Quamobrem ego Willelmus Dei gratia licet indignus Petragoricensis episcopus, tibi, frater Fulcalde abba Karrofensis et successoribus tuis et monasterio Karroffensi, quicquid in meo episcopatu juste vel nunc possidet, vel deinceps adquisierit, episcopali auctoritate dono atque confirmo in perpetuum. Ut autem omnia sine ulla perturbatione perhenniter possideat sigilli mei proprio munimine presentem hanc cartulam corroboro. Si quis ergo adversus hanc nostram donationem seu concessionem scienter insurrexerit, anatematis illum vinculo subjicio, observantibus vero hanc nostram dispositionem, vita et pax perhennis a Deo tribuatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus, cenobio Karrofensi concedo et in perpetuum possidendam
Fol. 182 v°
confirmo. Quod et predecessores mei venerande memorie episcopi Willelmus atque Reginaldus ante me fecisse noscuntur, aecclesiam quoque Sancti Medardi de Limul, aecclesiam de Vornac, aecclesiam de Las Lechas, aecclesiam que dicitur Capella, aecclesiam Sancte Columbe, aecclesiam de Paracol, aecclesias de castro quod dicitur Cosa, aecclesiam sancti Petri d’Elbel, aecclesiam que Nova dicitur, aecclesiam sancti Salvatoris de Landas, aecclesiam de Mazeiras, aecclesiam de Fracto Jove. Facta est autem haec donatio et concessio idus octobris, luna decima quinta, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo decimo septimo, indictione tertia, epacta vigesima sexta, Paschali Romano pontifice, Lodovico rege francorum, Rudello Petragoricensi consule. Interfuerunt autem huic dono Fulcaldus Karroffensis abbas et monachi ejus, Ugo monachus, Geraldus de Beirin monachus, et alii monachi. Canonici autem Iterius de Sauzeto, Helias de Vallano.
Ego Guillelmus episcopus subscripsi. Ego Iterius de Sauzeto subscripsi.
Fol. 183 r°
Notes
1° Willelmus ... Petragoricensis episcopus. Cet évêque de Périgueux, que les nouveaux éditeurs appellent Guillaume II (mais qu’on doit nommer Guillaume III, selon ce qui a été dit dans une charte du 27 décembre 1101) est Guillaume d’Auberoche qui monta sur le siège de Périgueux en 1104.
2° praedecessores mei ... Willelmus atque Reginaldus. Cet endroit sert à confirmer la note qui a été faite dans le titre du 27 décembre 1101, où il est dit qu’il y a eu un Guillaume évêque de Périgueux entre Guillaume d’Auberoche et Rainaud, et par conséquent que Guillaume d’Auberoche n’est pas Guillaume II comme le disent les nouveaux éditeurs, mais Guillaume III.
3° Ecclesiam de Fracto Jove. Cette église avoit peut être été substituée à quelque temple du paganisme dédié à Jupiter dont on avoit rompu l’idole. Dans le titre du 27 décembre 1101 on lit: ecclesiam de Fracto Joco. Dans un pouillé du 18 juin 1471: ecclesia paroch. S. Projecti de Fracto Joco de Freina. Dans un mémoire des bénéfices simples du 29 janvier 1708: St Project de Fréviere.
4° Indictione tertia, epacta vigesima sexta. L’épacte 26 est bonne suivant le calcul des égyptiens, qui commençoient à compter les épactes dès le mois de septembre, au lieu qu’il faudroit lire: epacta XV en suivant le calcul des romains, qui commençoient les épactes au mois de janvier. A l’égard de l’indiction, elle est marquée dans le titre bien distinctement III; ce qui ne peut s’accorder avec la table chronologique de L’art de vérifier les dates qui en 1117 donna pour indiction X.
5° Rudello Petragorensi consule. C’est-à-dire comite. On voit ici que les chartes du Périgord étoient datées de la domination des comtes de ce pays, comme celles de Poitou et d’Angoumois, de celles de leurs comtes particuliers.
Fol. 183 v°
6° Ego Guillelmus episcopus subscripsi. Cette souscription est de la propre main de l’évêque, aussi bien que la croix qui la suit. Toutes les autres sont de la même main que la date.
7° L’original de cette pièce étoit dans les archives de l’abbaye de Charroux. L’écriture est belle, quoique les caractères tiennent encore un peu de ceux du XIe siècle. Sur le dos du titre est écrit: Carta de ecclesiis Petrag.
Fol. 184 r°
Extrait d’un pouillé du 16 juin 1471, fait au chapitre général de Charroux
où présidoit révérend frère Jean Chaperon abbé, où étoient présens tous les religieux,
prieur et officiers claustraux résidans audit lieu
comme aussi tous les religieux députés audit chapitre par les monastères
établis par les précédens abbés en plusieurs de seigneuries de la fondation de ladite abbaye,
et en leurs personnes tous les prieurs des prieurés de la collation et filiation d’icelle.
Chapitre général de Charroux.
In Petragoricensi episcopatu
Prioratus convent. S. Petri de Sourzaquiis, vulgo de Sourzac, de prima & antiqua fundatione, ubi sunt prior & quinque monachi sub ead. obedienia; super cujus domanium reservata fuit pensio, sive mesagium abbati librarum quinquaginta annuatim persolvendarum in capitulo generali, in quo debet prior comparutionem personalem singulis annis.
Ecclesiae paroch. ejusd. loci, cum sua annexa, S. Ludovici, quae ecclesia S. Ludovici simul & redditus ejusd. sunt de particulari domanio dictae abbatiae Karrof.
Prioratus Stae Columbae debet pensionum octo librarum abbati in monasterio Karrof.
Ecclesia paroch. ejusd. loci.
Prioratus B. Mariae de Capella Fulcherii, vulgo La Chapelle-Fouchier, super cujus domanium reservatum fuit, ab institutione, 25 lib. Turon., persolvend. in quolibet anno, in capitulo generali.
Ecclesia parochialis ejusd. loci.
Ecclesia paroch. S. Cypriani de Sto Projecto.
Ecclesia paroch. S. Petri de Fougerac.
Ecclesia paroch. B. M. de Mussidano.
Ecclesia paroch. S. Gregorii ejusd. loci.
Prioratus Sti Medardi de Lumeuil, prope Mussidan, & eccl. paroch.
Fol. 184 v°
ejusd. loci. Qui prioratus & ecclesia paroch. debent abbati 25 l. annuae pensionis in capitulo generali in solidum, & sine distinctione domanii, & sic solvere consueverunt ab institutione.
Ecclesia paroch. de Siononaco.
Ecclesia nova S. Mariae.
Ecclesia paroch. S. Projecti de Fracto Joco de Freina.
Ecclesia paroch. S. Salvatoris des Landes.
Ecclesia paroch. de Lalechas.
Monasterium de Castro Rosarum.
Ecclesia paroch. S. Petri d’Ellers, alias d’Elbe.
Ecclesia paroch. de Mazeras.
Ecclesia de Noviaco.
Prioratus S. Stephani de Cosia, vulgo de Cose, nunc in Sarlatensi dioc. debet abbati 12 lib. annua pensionis in Karrof. monasterio sicut & [...] prioratus.
Ecclesia paroch. ejusd. loci.
Notes.
1° Ce pouillé du 16 juin 1471 étoit entre les mains de Mr. le prieur de Charroux, après la réunion de l’abbaye.
2° Les noms des bénéfices, en françois, mis en marge sont tirés d’un pouillé du 29 janvier 1708 qui étoit joint à celui de 1471.
Fol. 185 r°
1101
Lettres de Pierre, évêque de Limoges, et administrateur de l’évêché de Périgueux,
pendant l’absence de l’évêque Rainald, qui étoit parti pour la terre sainte,
par lesquelles il jugea le procès qui étoit entre les chanoines de St Astier
et les religieux de Baigne.
Archives du chapitre de Saint-Astier.
In nomine domini Jesu Christi, Petrus gratia Dei Lemovicensium presul, fratribus sanctae matris instituta ecclesiae canonice recipientibus. Sciat dilectio vestra karissimi, Petragoricensium episcopatus regimen dum teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Christi Hyerosolimam bajulans commisit plures ejusdem episcopatus, tam clericorum quam monachorum liltes nostris auribus insonuisse. Unde caeterum postponendo numerositatem ad memoriam placuit revocare omniumque ortodoxorum auribus intimare, qualiter diffinimus controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii, et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nos priusquam pontificali ordine gravaremur, adhuc tenentes nomen decani sanctae Burdigalensis ecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquestos esse et justitiam hujus querimoniae a domino R. Petragoricensium episcopo exegisse, referebant itaque monachi dominum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum ecclesiarum fecisse, unde sibi cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat. Alii vero nullatenus eis assencientes, itidem resonabant; immo quod omnibus liquidum esse volumus donum W. episcopi predecessoris domini R. presulis obnixe preferebant. Sed quia non ommes in omnibus idem senciunt, canonicorum cartulae, dono W. episcopi premunitae adquiescimus, ipsis
Fol. 185 v°
canonicis jurejurando fidem asserentibus consilio namque et judicio nostrorum archidiaconarum tam Lemovicensium quam Petragoricensium quorum nomina subscribuntur. Idoneum fore duximusut possessio tricenaria predictorum canonicorum jurejurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione prescripti doni veritas a modo celaretur. Peracto itaque canonicorum sacramento, totum quod abbas et monachi prefatis in ecclesiis requirebant super manu nostra legitime dimiserunt. Cumque adhuc utrasque manus teneremus commisit, firmiterque concessit ipse abbas huic dimissioni se suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram predictarum ecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et annulo nostro firmavimus; insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus, anno millesimo C. I, feria VII, VII kalendas novembris, luna prima, epacta nulla. conc. I. indictio X. Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragoricae sedis et Arnaldo Wuillelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemosinae sedis, Helia de Casens precentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail, Arnaldo Favars, Geraldo Gramm., Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet; de laicis vero Helias de Bordelia cum filio Heblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de Montepavonis, Grimoardus Geraldi, Aimericus Cauvini. De monachis Sancti Sicarii ad fuit Austendeus prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de La Isla diffinitionem hujus dilatatae querimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus Cassens, W. Botelia. Petrus Bernardi, Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassens, Helias Gohet; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricensium consule.
Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier, scellé du sceau perdu de l’évêque de Limoges.
Fol. 186 r°
1101
Charte de donation de plusieurs églises à l’abbaye de Charroux
par Rainaud évêque de Périgueux et confirmée par Guillaume son successeur.
Dépôt des chartes de Mr. Moreau.
Cum omnes ecclesiae atque monasteria memoriis ac honoribus sanctorum dicata tocius fides populi omni cum veneratione sint habenda, etc... Quapropter, sicuti omni fere populo Galliarum; notum est, Karrofense monasterium a domno Karolo Magno Augusto specialius pre ceteris honori summe virtutis sancti Salvatoris Jesu Christi videlicet Domini nostri fuisse constructum, necnon imperiali largitione ditatum non ambigitur. Domnus quoque papa Leo prefati imperatoris contemporaneus, ipsam ecclesiam consecravit, et sue auctoritatis privilegio munivit. Johannes etiam, Benedictus et alius Leo, Alexander insuper, summe sanctitatis apostolici viri, hoc idem suis privilegiis confirmaverunt; ad ultimum denique, quod oculis perspeximus, dominus papa Urbanus hujus ecclesiae majus altare propriis manibus solempniter consecravit, atque apostolice auctoritatis privilegio sublimavit. Tanta igitur auctoritate habita, tantorumque patrum vestigiis inherendo, ego Rainaudus Petragorice urbis licet indignus pontifex, Karrofensi monasterio quicquid in meo episcopatu juste possedit, vel deinceps legaliter adquisierit, episcopali assertione dono atque confirmo. Et ut omnia sine ulla inquietudine in perpetuum possideat, proprio sigillo hanc cartam corroboro.
Fol. 186 v°
Si quis ergo adversus hoc nostrum corroboramen scienter fuerit, anathematis gladio illum subitio, observantibus vero hanc nostram dispositionem vita et pax perhennis a Deo tribuatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus cenobio Karrofensi concedo atque confirmo, quod et antecessor noster Willelmus bone memorie presul asseritur fecisse, ecclesiam quoque que dicitur Capella, ecclesiam de Fracto Joco, ecclesiam Sanctae Columbae, ecclesiam de Paracol, ecclesias de Castro quod dicitur Coila, ecclesiam Sancti Petri d’Elbel, ecclesiam quae Nova dicitur, ecclesiam Sancti Salvatoris de Landas, ecclesiam de Mazeiras.
Datum Karrofi, anno Incarnationis Dominice millesimo centesimo primo, indictione nona, epacta decima octava, sexto kalendas januarii, videntibus et affirmantibus clericis nostris Geraudo de Clerac, Seguino clerico et Aimerico persbitero. Idipsum ego Guillelmus Gradin domni Rainaldi in episcopatu successor corroboro et confirmo et manu propria huic carte ob confirmationem signum crucis imprimo.
Signum Guillelmi episcopi. Signum Rotberti Brolet. Signum Radulfi prepositi. Signum Arnaldi archidiaconi.
Note
L’original de cette charte est dans les archives de l’abbaye de Charroux; l’écriture est très belle, et du tems de sa date. Au bas étoit un sceau pendant qui a péri.
On ne voit pas la signature de l’évêque Rainaud, aussi
Fol. 187 r°
la charte ne fait mention que de son sceau.
Fol. 188 r°
Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux
Fol. 189 r°
1101
Note
Jugement prononcé par Pierre évêque de Limoges, administrateur de l’évêché de Périgueux pendant l’absence de l’évêque Rainaud de Thiviers, sur le différend qui s’étoit élevé entre les chanoines de St Astier et les religieux de Baigne.
Videntibus, W. de Albaroca, archidiacono Petragoricae sedis, &c.
Fol. 189 v°
Vers 1102 ou 1103
Note
On trouve dans le fragment qui nous reste du cartulaire de l’abbaye de Ligueux, une donation faite par Hélie de Bourdeille, in manu Raimundi episcopus, in prato, a Preissac, audiente Guillemus archidiacono, qui postea episcopus fuit.
Fol. 190 r°
1104
Cartul. d’Uzerche, pag. 35, dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, p. 40
Universis presentibus et futuris, notum fieri volumus et presenti scripto denunciamus quod ego Guillelmus Petragoricensis ecclesie episcopus, consilio et assensu clericorum meorum, ecclesiam Sti Medardi de Abbatia, cum omnibus possessionibus aliquatenus ad eam pertinentibus donavi monasterio Usercensi et monachis ibidem Deo servientibus, eorumque successoribus, ut et ipsam ecclesiam et omnia ad eam pertinentia quiete et inconcusse in perpetuum possideant. Hoc autem donum canonice a nobis factum concesserunt Aldebertus comes Petragoricensis, et Talerandus, nepos ejus, et Galterius de Gorzom, et Guillelmus de Gorzom, et uxor ejus Maria, et frater ejus Igterius, in quorum potestate et defensione predicta Sti Medardi ecclesia consistebat. Hanc autem prefate ecclesie donacionem fecimus in civitates Petragoricensi, in manu Aldeberti Usercensis prepositi in presentia domini Giraldi Engolismensis episcopi et nostre ecclesie canonici. Eandemque etiam donacionem paulo post concessimus atque firmavimus in manu domini Gausberti Usercensis ecclesie abbatis. His siquidem donationibus presentes affuerunt
Fol. 190 v°
Arnaldus Guillelmi, Petragoricensis archidiaconus, Mainardus Cramail, precentor Engolismensis, Leodegarius Amblardus, Rotbertus Broillet, Petragoricensis canonici, Geraldus Rotger. Ut autem hec donatio et hujus nostre institutionis pagina firmior et stabilior habeatur et in perpetuum illibata permaneat, tam propria suscriptione subter firmavimus et nostro sigillo muniri fecimus.
Ego Guillelmus d’Albarocha Petragoricensis ecclesie episcopus subscripsi +.
Facta est autem hec donatio anno ab Incarnatione Domini M° C. IIII, indictione XII, Pascali pp. apostolice sedi presidente, Philippo rege Francorum regnante.
Fol. 191 r°
1104
Archives du chapitre de Saint-Astier.
... postera namque die venerabilis diei illius quo domnus W., Dei gratia Petragoricorum episcopus gloriosam primum Petragoricam sortitus est sedem, Helias, decanus Petragoricae sedis, in dormitorio Sancti prothomartyris Stephani existens, cum nobilibus viris, Radulpho preposito videlicet, et Arnaldo Guillelmi, archidiacono, Bernardo de Corn, Helias de Cassens, necne Helia Caloer. Medio quoque eodem residente episcopo, ipse decanus Heliae Goeth pacifice dedit et honorifice concessit archipresbiteratum Parducensem, cum censualibus eidem prelationi attinentibus. Ampliavit autem hoc donum ipse dominus decanus, qui et archidiaconus trium ecclesiarum, synodis et paratis, Duzillac videlicet, Chantairac et Sancti Germani de Salambre. Dedit etiam eidem Heliae decanus ecclesiam Sancti Martini de Parduz, consilio domni W. episcopi ipse namque domnus episcopus et Helias decanus haec eadem fecerant dona ipsi Heliae, priusquam pontificali decoraretur insula idem episcopus, dum
Fol. 191 v°
maneret electus, in capitulo Sancti Stephani XII kal. Junii (en marge : 21 mai), consilio Focaldi, precentoris, Arnaldi Engolismensium thesaurarii Bernardi episcopi, Heliae Chaloerii.
Fol. 192 r°
1105
Donum domni Guillelmi episcopi Petragoric. de ecclesia S. Medardi.
Ex cartul. Userc., fol. 177,
apud Baluz., pap., vol. cot. 54, paq. 13, n° 6, fol. 103
Omnibus in hoc loco commorantibus notum fieri volo qualiter ecclesia S. Medardi vocitata Abbatia, in territorio Petragoricensium sita, loco nostro sit tradita ac in dominio S. Petri Usercensis, et servorum ibidem commanentium redacta. Temporibus domni abbatis Gauberti reverentissimi hujus loci, inter alia plura terrarum dona, haec, ut diximus, ecclesia tali modo nobis est adducta. Domnus Guillelmus d’Albaroca Petragoricorum episcopus interpellatus ex parte ejusdem honorabilis patris ut in hac re assensum praeberet, libentissime annuit; et pro hac re Usercam adveniens, honorifice est susceptus. Qui in generali capitulo veniens, die quo celebratur ad vincula S. Petri, praesente domno Gauberto abbate, seu congregatione, fecit donum Deo et S. Petro, de eadem ecclesia in quantum ad se et ad suam sedem pertinebat, nulla videlicet querimonia in ipsa retenta, excepta sepultura nobilium de Gorzom, ad sedem propriam pertinentium. Hoc donum fecit cum consilio sedis et clericorum suorum; praesentesque cum ipso ibidem fuerunt isti : Arnaldus Guillelmi archidiaconus, Leodegarius canonicus, Rotbertus Brollet. Praefato itaque dono episcopi, ac clericorum suorum patrato, vel quicquid aliud in ejus episcopatu adquiri seniores Usercenses potuerint, ab ipsis condonato, erat quidam miles nobilissimus, nomine Galterius de Gorzom, qui medietatem ejusdem ecclesiae jure (en mrge : il semble qu’on omis ici le mot hereditario) possidebat. Qui per internuncios suos domnum Gaubertum abbatem ad se convocavit, volens eandem ecclesiam, sicuti ad se pertinebat, Deo et S. Petro condonare ejusque dominatui submittere. Qui cum nobili comitatu illuc pergens, domno episcopo ospitalitatem ducatumque sibi praebente, honorifice ab incolis terrae ipsius receptus est. Praefatus vero Galterius de Gorzom cum uxore sua et filio Galterio omnem humanitatem illi reverenter, abundeque impendens, dedit Deo et S. Petro Usercensis coenobii et domno abbati Gauberto medietatem ejusdem ecclesiae cum appendiciis suis, sicuti ad se pertinebat, fevum presbyterale, et quidquid aliud ad eandem
Fol. 192 v°
ecclesiam pertinebat, terram scilicet altario debitam, ac tertiam partem de omni decimo suae medietatis, et hoc quod presbyteri in eandem villam tenebant seu aliquis de ipsis. Expulit vero prebyterum de eadem ecclecia, nomine Petrum Gaucelmum, data illi mutua vicissitudine terrae illi complacente, medietatem videlicet de hoc quod habebat in ecclesia S. Remigii, excepta sepultura, tali modo ut post obitum illius remaneat S. Medardi senioribus. Ipse vero dimisit fevum omne de ipsa ecclesia in manu domni Gauberti abbatis plurimis audientibus. Ipse autem vir nobilis Galterius de Gorzom, et uxor illius nomine Helisabeth dedit lesdam salis de ipsa villa. Dedit quoque omnes fevales suos qualicumque modo fevum suum senioribus ipsius ecclesiae, scilicet S. Petri de Userca, dare voluerint. Hujus doni auctores fuerunt domnus Gaubertus abbas, Ramnulfus de Roeira monachus, Ramnulfus Aemari monachus, qui primus ex nostris ibidem stetit, Raimundus de Sancto Guillelmo monachus, Aldebertus praepositus, Auduinus monachus, &c. Factum est hoc donum anno incarnati verbi M.C.V, temporibus Paschasii papae, Guillelmo episcopo Petragoricensium, Gauberto abbate Usercae, Domino nostro Jesu Christo regnante per saeculae. Amen.
Fol. 193 r°
1105
Cartul. d’Uzerche, fol. 36,
dans Baluze, pap. arm., paq. 13, n° 6, fol. 41
Ego Guillelmus Petragoricensis episcopus do monasterio Usercensi et monachis ibi Deo servientibus ecclesiam Sancti Johannis Baptistae Podii Girolini et capellam castelli Podii Guillelmi cum omnibus possessionibus ad se pertinentibus, ut eas monachi Usercenses perpetuo teneant et possideant. Hoc facio in capitulo Usercensi vincula sancti Petri in manu, domni Gauberti abbatis, cum consilio clericorum nostrorum Arnaldi scilicet Guillelmi archidiaconi, Mainardi Cramail, Leodegarii Amblardi, Rotberti Broillet, qui tunc nobiscum inibi erant. Hoc autem donum antecessor noster, domnus videlicet Rainaldus, cum investitura jam antea fecerat domno abbati Geraldo et monachis suis canonice in civitate Petragoricensi. Et ut haec dona firma et inconcussa omni tempore permaneant, ea propria manu subscribimus et nostro sigillo muniri facimus. Factum est hoc anno incarnati verbi M.C.V. indictione I.
Signum Guillelmi episcopi Albaroca.
Il y a erreur dans l’indiction qui en 1105 étoit 13 et non pas 1; cette dernière indique l’année 1108.
Fol. 194 r°
1107
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à la Sauve l’église de Creisse sur Dordogne.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 342.
Ego Willelmus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, dedi et concessi ecclesiam de Croisa que est in Villadensi archipresbiteratu, Sanctae Mariae de Silva Majore et Alarando abbati et monachis ejusdem loci. Facta est autem hec donatio ac concessio in capitulo de Silva Majori, anno M° C° VII° ab Incarnatione Domini, indictio V (en marge : XV, Art de vér. les dates), Kalisto papa Romano. Interfuerunt autem huic dono Radulphus praepositus et Robertus Brolet Sancti Stephani canonicus et Seguinus de Ladirac Sancti Stephani canonicus ac Petrus de Serra archipresbiter.
Fol. 195 r°
1107
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de St Martin du Pisou.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 345.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus tam praesentium quam futurorum fidelium per haec nostrae auctoritatis decretum, notitiae commendo quod vir illustris Gaufridus, sanctae ac perpetuae insignis Mariae Majoris Silvae abbas, postulavit humiliter dari sibi a nobis et ecclesiae cui (en marge : p.e. cui prae est ou preesse dignoscitur) ecclesiam Sancti Martini de Pison quae est sita juxta fluvium Hela. Cujus petitioni libenter assensum praebentes, consilio archidiaconi nostri Arnaldi Willelmi et Goffridi archipresbiteri de Tilols rectorque clericorum meorum, donavimus et concessimus ipsi jam dicto abbati et omnibus successoribus suis super memoratam ecclesiam cum omnibus appendiciis suis tam acquisitis quam acquirendis praedicta Sanctae Mariae Silvae Majoris ... cum ipsa concessa ecclesia temporalium rerum subsidio per tempora adjuvetur assignata, et ad divini operis cultum in dies haberi fecundetur. Et ut concessio firmata semper illibata que permaneat, hoc privilegium nostrae autoritatis sub testimonio subscriptorum virorum scribi praecipimus et sigilli nostri impressione firmari. Signum Arnaldi Willelmi archidiaconi. + Signum Roberti Broleti. Signum Seguini de Sadiraco. Signum Heliae decani.
Fol. 195 v°
Actum et concessum est anno ab Incarnatione Domini M° C° VII°, indictione XV, concurrente I, domno Paschali II sanctae Romanae ecclesiae pp. praesidente.
Fol. 196 r°
1108
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de Ste Marie d’Echourgnac.
Petit cartulaire de La Sauve, fol. 210.
Se trouve aussi répétée dans le grand cartulaire, fol. 342.
In nomine summae et individuae Trinitatis Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus, per Dei gratia Petragoricensium praesulatus, fungens officio, consilio et assensu nostri archipresbiteri (en marge : archidiaconi) Arnaldi-Guillelmi et Heliae decani atque Roberti Broleti caeterorumque canonicorum, damus et concedimus, pro spe supernae remunerationis, venerabili viro G. Silvae Majoris abbati et omnibus successoribus suis ecclesiam Sanctae Mariae de Escaunarco cum omnibus appendiciis suis tam adquisitis quam adquirendis, quantum ipsa sanctae ac perpetuae insignis congregatio Silvae Majoris nostris diebus crescat tam in spiritualibus quam in temporalibus bonis Sancti Spiritus ope et in ipsa ecclesiola divinae laudis preconia cum frequentatione ministerii devotione supplici persolvant, salva reverentia pontificali. Et ne haec per nos facta donatio aliqua in stabilitate nutaret mandatum litteris jussimus nostra auctoritate firmari cum impressione sigilli nostri. Ego Arnaldus Guillelmi confirmo et hoc signum facio. Ego Helias decanus confirmo et hoc signum facio. Signum Roberti Broleti. Actum et concessum est anno ab Incarnatione Domino M° C° VIII°, indictione I, concurrente III, domino Paschali II sanctae Romanae ecclesiae papae praesidente.
Fol. 197 r°
1109
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve les églises de Cadelet et Saint Pastour.
Grand cartulaire de Sauve, fol. 345.
Ego Willelmus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, religionem Silvae Majoris abbatis Gaufredi videlicet et fratrum ordinem sancti Benedicti fideliter observantium intuens paterna pietate commotus, dono et concedo Deo et Sanctae Mariae Virgini et fratribus ibidem regulariter degentibus ecclesiam Sancti Stephani de Cadalihaco et ecclesiam Sancti Pastoris quae in archipresbiteratu Baianensi sitae sunt et aliam in archipresbiteratu Gaiacensi in honore Sancti Martini de Athenaco dedicatam. Hoc donum facio et affirmo et in perpetuum tenendum concedo, consilio Hyterii archidiaconi et Reginaldi capellani et assensu quorumdam tam monachorum Gaufridi et Reginaldi quam clericorum meorum, quibusdam praesentibus in quorum alodio hae supradictae Baianenses ecclesiae fundatae sunt Fulcone de Barda et uxore sua Ava atribuentibus, Bertrando de Monte Inciso et Guiraudo de Gavaldu affirmantibus. Si quis vero ausu sacrilegio debilitare hoc donum praesumpserit, ex auctoritate sancti Petri principis apostolorum et Sancti Spiritus eum a gremio sanctae ecclesiae suspendivimus usque ad emendationem et penitentiam veniat. Data Petragoris VII feria, luna XI, mense februarii, anno M° C° nono ab Incarnatione Domini, Pascali papa et Ludovico rege subsistentibus, Willelmo Talairandi et Aldeberto consulibus.
Fol. 198 r°
1109
Gall. chr., t. 2, col. 198, episc. Engolism.
Geraldus II de Blavia episcopus Engol. ... octo concilia celebravit, quorum pauca ad notitiam nostram pervenerunt, exstat in conciliis edit. Labbei, Lausdunense, de statu ecclesiae, ab eo celebratum, an. ab Incarn. Dom. M.CIX, epact. 28, indict. 2, praesidente D. Paschali papa Romae, in Francia Ludovico regnante. In eo, ecclesia S. Petri Trenorciensibus vindicatur, ad versus episcopum et canonicos Nannetenses. Aderant Burdegal. archiepiscopus, episcopi Pictav., Santon., Agenn., Petragor., Andegav., Cenoman., Redon., Nannetens., Dolensis et Venetensis, item plures abbates.
Fol. 198 v°
1109
Donation faite à l’abbaye d’Uzerche par Aldebert III comte de Périgord.
Cartul. d’Uzerche, fol. 678
Baluz. titr., paq. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 104.
Factum est hoc donum anno Incarnati verbi M. C. nono, indictione 2a, regnante Ludovico rege Franciae, ac domno Eustorgio episcopo in sede Lemovicina praesidente, necnon venerabili Guillelmo episcopo, cognomento d’Albaroca, regimine Petragoricae sedis obtime regente.
Na. Cette donation fut faite à Uzerche, où le comte Aldebert vint la veille des ides de juillet (14 juillet 1109) (Voy. mon recueil sur Aldebert II).
Fol. 199 r°
Vers 1109
Archives du chapitre de Saint Astier.
Rogatu et supplicatione (a) nobilium virorum Bernardi de Veirinas, Novicensium archidiaconi scilicet et Geraldi de Sarnac, ejus archidiaconatus archipresbyteri (b), domnus W. Dei gratia Petrag. episcopus dedit et concessit Heliae Goeth tenorem Geraldi Ebrardi sacerdotis cognomine Castonis, quasdam videlicet partes archipresbiteratus Novicensis.
Aliud siquidem supplicantibus hac de causa Helia de Cassens cantore beati Frontonis et Arnaldo Guillelmi Petragoricae sedis archidiacono, domnus Guillelmus episcopus eidem Heliae Goeth concessit et honorifice auctorizavit quicquid sibi deinde ipse Helias a praedictis personis Bernardo scilicet (et) Geraldo pacifice posset adipisci in eorum superius nominatis honoribus. Interfuerunt autem huic dono ipsi ambo barones Bernardus et Geraldus de Sarnac. Secundo quoque sequenti anno, assensu et consilio Petri de Caminels, famosissimi clerici et canonici gloriosae Petragoricae sedis, immo illius delectabilis memoriae laici Constantini de Boes, Bernardus de Veirinas integerrime concessit ac dedit archipresbiteratum Novicensem eidem Heliae. Honestavit etiam hoc donum idem Bernardus decem dans et favens solidos nominato Heliae, annis quibus Novicenses debentur paratae; dicens simul et asserens sub testimonio et reverentia dominorum episcoporum Guillelmi videlicet de Monte Berulphi, et Rainaldi piae recordationis viri, et praesentis Guillelmi Dei gratia vigentis, Geraldus de Sarnac archipresbiteratus Novicensis honorem a se suscepisse, multoque temporis spacio obtinuisse, octavo autem superveniente anno qui a primo superius nominato rogatu et venerabilium virorum supplicatione pene jam nonus habetur, vir ille mirae placiditatis Geraldus de Sarnac, V kal. septembris, apud Sanctum Astherium venit, ubi consilio infra nominatorum Heliae Goeth, archipresbiteratum Novicensem, salva reverentia domini episcopi, et in fiducia archidiaconi
Fol. 199 v°
honorifice et amicabiliter dedit et hoc ad habendum in antea concessit. Immo ejusdem honoris ipsa die censualibus renduis eum vestivit S. Folcaldi presbiteri et canonici Petragoricae sedis, S. Aimerici de Caminels, sacristae beati Astherii et canonici ejusdem Petragoricae sedis, S. Petri Matholae, Heliae de Sarnac.
... Hujusmodi donis pate factum est domino episcopo quosdam presignata dona subdote volentes usurpare, consilio Guillelmi de Nanclaro, archidiaconi, XI kal. decembris (en marge : 21 novembre; le 21 novembre tomba un dimanche en 1109, 1115 et 1120), in capitulo beati Astherii, die dominica, domnus Guillelmus episcopus praedicta innovando dona, rursum Heliae Goeth dedit et concessit Novicensem archiprebiteratum cum tota integritate.
Ego Geraldus Dei providentia Engolismensium episcopus et sanctae Romanae ecclesiae legatus, donationem et concessionem Novicensium archipresbiteratus, ceterorumque augmentationem Heliae Goeth a karissimo et coepiscopo nostro Guillelmo et aliis nobilibus viris factam apostolica auctoritate confirmavi et subscripsi. Et hanc cartam hujus donacionis memoratricem sigillo meo signavi. Ego Guillelmus de Nanclaro sanctae Petragoricensis sedis archidiaconus subscripsi. Ego Ricardus gloriosae Engolismensium sedis precentor subscripsi. Ego Raimundus piae Burdigalensis ecclesiae archidiaconus subscripsi. Ego Gombaldus Burdigalorum archidiaconus subscripsi.
(a) Cette pièce n’a point la forme d’une charte; je croirais plutôt que c’est un projet de mémoire ou une notice.
(b) La qualité de vénérables que prennent ici Bernard de Veirinas et Gerald de Sarnac semble indique qu’ils étoient ecclésiastiques; cependant on les trouve plus bas qualifiés barons (ambo barones).
Fol. 200 r°
Entre 1108 et 1113
Ex cartul. Uzerc., apud Baluz., papiers arm., paq. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 16.
... Tandem abbas Geraldus (Usercensis), ... Obiit autem M° XC° VI° anno ab incarnatione Domini. Fuit autem abbas XXVIII annis … Ipso anno electus est communi voto fratrum domnus Gaubertus Malafaida, S. Martialis Lemovicensis monachus, vir quidem prudentissimus ... Tempore tamen illius multa praedia et villae, mansi quoque, monasterio nostro collata sunt; ecclesia scilicet S. Medardi, S. Angeli, capella Podii Guillelmi, capella de Chambrazas, ecclesia de Quinciaco, et alia plura. &c. Fecit etiam, secundo post obitum domni Geraldi anno, consecrari hoc monasterium ab episcopis, Willelmo scilicet Lemovicensi et Rainaldo Petragoricensi, viris reverendissimis, primo in honore virginis Mariae &c. Tria altaria tunc consecrata sunt ab eisdem episcopis &c. (abbas Userc.) infirmatus, anno ab Incarnatione Domini M C VIII, in fata concessit, et sepultus est in monasterio Sancti Salvatoris.
Eodem anno (en marge : 1108) electus est Petrus Bechada, monachus S. Petri Usercensis, qui de illis militibus
Fol. 200 v°
fuit de Turribus qui Bechadae dicuntur, vir quidem strenuus et literalis scientia bene edoctus, eloquentissimus et legibus eruditus. &c.
Hic modico tempore abbatiam sibi commissam regens, tandem spontanea inductus voluntate monasterium et abbatiam dimisit, et ad ecclesiam quamdam quae dicitur S. Angeli veniens, aliquandiu ibi mansit. Deinde pertransiens, ad ecclesiam S. Medardi de Abbatia venit; de qua cum duo presbiteri ejecti essent a domino Willelmo Petragoricensi episcopo, qui eam ecclesiae Usercensi contulerat, et à Galterio de Gorsson, qui totam terram quae ad ecclesiam illam pertinet, eidem ecclesiae Usercensi dederat, ut in integrum monachi possiderent, capellania S. Remigii, expulsis capellanis, tantum retenta; ipse adulationibus et blanditiis delinitus, et forsan donationibus, solita usus levitate, eos in ipsam ecclesiam S. Medardi reinduxit. Pertransiens vero partes illas, ad ecclesiam S. Vincentii de Barssac devenit, ubi per aliquantum tempus manens, mortuus est et sepultus anno M C XIII ab Incarnatione Domini abbatiam resignavit. Cui Aldebertus Grimoardi substitutus est; &c.
Fol. 201 r°
1110
Donum Girardi Engolismensis episcopi,
de medietate fisci presbyteralis ecclesiae de Nioill.
Extr. du cartul. d’Uzerche, fol. 39
Recueil de Baluze, pap. arm., paq. 13, n° vol. coté n° 54, fol. 44.
Domnus Girardus Engolimensis episcopus bona voluntate domno Petro abbate monente, inspiratus, dedit Deo et Sto Petro ad Usercham et monachis ibidem consistentibus, medietatem fisci presbiteralis ecclesie de Nioill, que sita est in territorio Engolismensium, et est edificata in honorem sanctorum Bibiani et Nicholay. Hoc donum fecit Sto Petro, cum consilio ac voluntate archidiaconi Engolismensis sedis, et Mainardi Cramaill. Cum annulo episcopali in manu supradicti domni Petri abbatis. Testes episcopus Guillelmus Petragoricensis
Fol. 201 v°
episcpus, Gaubertus Mirabell monacho, Aldebertus decanus, Lambertus cantor. Factum est donum istud apud Engolismae, mense octobris, indictione III, temporibus Paschalis papae.
Na. L’indict. 3 marque l’année 1110.
Fol. 202 r°
1110
Cartul. Uzerc.
Apud D. Cl. Estiennot, Antiq. Bened. Lemov., vol. 541, part. 2a, fol. 431.
Guillelmus Petragor. episcopus dedit Deo et Sancto Petro Uzercae et Petro abbati, et monachis, pro remedio animae suae, et parentum suorum, monasterio Exidolii ... Actum anno Domini M. CX, indict. III.
Fol. 203 r°
1114
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux et abbé de St Front,
et son chapitre donnent au monastère de Fontevrauld, le lieu de La Sauvetat,
dans la forêt de Cadoin, à la charge de payer aux chanoines une livre d’encens,
chaque année, le jour de saint Front, en reconnaissance de ce don.
Cartul. de Cadoin, fol. 3, et fol. 39.
Consuetudinem sanctae ecclesiae sequentes, volumus universis fidelibus, de loco qui dicitur in sylva Cadunii, Salvitas, certitudinem veritatis relinquere, ut hujus rei memoria per litteras possit in perpetuum manere. Dum venerabilis Robertus de Arbresello Petragoricas partes advenisset, et capitulum Sti Frontonis intrasset, ibique canonicos ejusdem sancta praedicatione reficeret, rogaverunt eum iidem canonici, ut ad sustentationem sanctimonalium in ecclesia Fontis Ebraldi, omnipotenti Domino servientium, unum de locis Sancti Frontonis dignaretur accipere, et ad victum sanctarum feminarum (en marge : Mr. Baudeau a lu pauperum) aedificare. Qui precibus eorum quandoque devictus, unum de minimis (en marge : minoribus, d’Achery, et melius) locis eorum, et eo tempore jam pene desertum accepit, et in honorem Sti Frontonis; et ad recognitionem hujus nostrae donationis, unam libram incensi, quae in ejus festivitate reddatur, ibi imposuit. Itaque ego Guillelmus Petragoricensis ecclesiae episcopus, et canonicorum Sti Frontonis abbas, et iidem canonici, hunc locum qui dicitur in sylva Cadunii Salvitas, domino
Fol. 203 v°
Roberto, et sanctimonialibus Fontis Ebraldi dedimus mansuras, et omnia caetera quae ibi possidebamus; et nostris propriis manibus subscripsimus, et ad confirmationem hujus donationis, hanc cartulam sigillavimus. Testibus Helia praecentore de Cassent, Bernardo sacrista de Pairac, Iterio archidiacono de Salis, Arnaldo de Favars, Stephano Iterii, Raymundo de Mur (en marge : Mr Baudeau a lu de Mir), Iterio de Sauzet, Helia Seiro, Helia de Clarent, Helia Vicario, Guillelmo de Bordella, Guillelmo magistro Nanclarensi, et Alduino Sti Stephani canonico, et Arnaldo, capellano de Pabancelas, et aliis quampluribus.
La transposition du titre ou qualité des 1ers témoins est singulière : elle précède leur nom propre. Voici de quelle manière on doit les lire en français :
Hélie de Cassens ou Chassens, précenteur
Bernard de Peyrac, sacristain
Itier de Sales, archidiacre
Arnaud de Favars
Etienne Itier
Raimond de Mur
Itier de Sauzet
Hélie Seiro
Hélie de Clarens
Hélie Vigier
Guillaume de Bourdeille
Guillaume de Nanclars, maître (école) ou écolâtre
Aldoin ou Alduin, chanoine de St Etienne
Arnaud, chapelain de Pavanceles &c.
Fol. 204 r°
1114
Incipit liber fundationis et donationem abbatiae B. Mariae Dalonis.
Gall. chr., t. 2, col. 202, instr. pro eccl. Lemov.
Anno ab Incarnatione Domini nostri Jesu Christi M. C. XIV, indictione VII epacta XII domno Paschali Romano pontifice feliciter regente, Eustorgio episcopo Lemovicensi sedi praesidente, regnante Ludovico rege Francorum, superstite Ademaro vicecomite Lemovicensi, domnus Geraldus de Salis eremum quae ab hominibus Dalonium dicebatur expetiit, atque ad servitium omnipotentis Dei quosdam de fratribus suis ibidem constituit. &c.
Plus bas :
De cetero, supradicti patris (Ger. de Salis) rogatu, Eustorgius Lemovicensis episcopus generalem conventum, praesente eo, apud Dalonium congregavit. Cumque dominus praesente clero, et quibusdam aliis, dominis videlicet Guillelmo Petragorensi episcopo, Mauritio Sollemniacensi abbate, Guidone Turturiacensi abbate, Ademaro vicecomite, Geraldo de Turribus,
Fol. 204 v°
atque Golferio, et Iterio de Born, et aliis quam plurimis, de utilitate loci loqueretur, monachus quidam Tusturiacensis, nomine Constantinus, in medium venit, et locum Dalonis ut pote in sua pertinentia constitutum calumniavit; &c.
Voy. la suite à l’art. Tourtoirac.
Fol. 205 r°
1115
Gall. chr., t. 2, col. 333, abbat. Casae Dei.
VI. Stephanus I de Mercorio (de Mercoeur) quem valunt s. Odilonis Cluniacensis ab nepotem ex fratre, vel saltem consanguineum, successit Aimerico; ejus tamen memoria non occurrit ante annum 1114. Anno 1115, Petragoras venit, ubi, consilio Petri abbatis S. Andreae Viennensis, olim monachi Casae Dei, aliorumque Casae Dei monachorum, transegit cum Guillelmo de Alba-Rocha, episcopo Petragoricensi, qui, hoc anno, indict. X, die 1° junii, ecclesiam de Chaslar, ea lege monasterio Casae Dei concessit, ut monachi Casadenses, singulis annis, in festivitate sancti Frontonis, unam incensi libram pro hac ecclesia, canonicic S. Frontonis persolverent.
Fol. 206 r°
1116
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à Gérard de Sales et à ses compagnons, le lieu appellé La Sauvetat.
Cartul. de Cadoin, fol. 4 et 40.
Ego Guillelmus Petragoricae sedis antistes, atque Frontoniani collegii abbas, locum qui Salvitas appellatur, coram universali capitulo, Geraldo de Salis, ejusque discipulis, tam modernis quam posteris, immobiliter concedo, inviolabiliter dono, omnemque querelam, sive controversiam ab hujusmodi donatione authentica, non in angulo, sed solemniter acta, pontificati vigore removeo, immo qui obviare praesumpstite temptaverint, si pertinaci animositate incorrigibiles exstiterint, aeternaliter anathematizo. Hoc etiam donum horum consensus nutus et praesentia roborat, quorum sequens pagina nomina explanat. Helias de Cassens, Bertrandus de Pairaco, Iterius de Salis, Stephanus Iterii, Arnaldus de Pavancellis, Petrus Piccii, Helias de Vallano, Stephanus Salatii. Testibus Airaldo Talacorii, Gaufredo Catuelli, Bordelia, Arnaldo de Gaures, anno ab Incarnatione Domini M° C° XVI°, anno praesulatus domini papae Paschalis XVII°, indictione VIIIIa, Ludovico Francigenarum rege, Guillelmo Petragorico praesule, Aldeberto et Rudello consulibus.
Fol. 206 v°
1116
Donation faite à l’hôpital de St Jean de Jérusalem par Aldebert III et Rudel,
comtes de Périgord, oncle et neveu.
Archives de l’abbaye de Cadoin, petit rouleau.
Haec autem facta sunt XV kal. octobris, anno ab Incarn. Domini, M.C.XVI, indict. VIII, Paschali papa, Guillelmo praesule, Ludovico Francigenarum rege, W. Aquitaniae duce (voy. à l’art. du comte Aldebert III).
Vers le même tems.
Archives de l’abbaye de Cadoin, petit rouleau.
... Haec donum fecerunt in manu Geraldi hospitalis et isti concesserunt, et in testimonium &c. Gauterius de Salaniaco et Constantinus suus frater, et Raimundus Siguinus. Haec carta fuit facta tempore Guillelmi episcopi, et in diebus comitis Guillelmi.
Fol. 207 r°
20 avril 1116
Archives du chapitre de Saint Astier.
Ego W. Dei gratia Petragoricensium episcopus, praesentibus et futuris notum facere studui, animae meae salute, bonae conversationis clericorum Sti Astherii perseverantia considerata, aecclesiam Sti Petri de Novovico, totam et integram sancto Astherio, suisque servitoribus me absolute dedisse, et in perpetuum possidendam concessisse. Susceperunt autem hoc donum canonici Sancti Astherii Helias Goeth, praecentor, Petrus de Caminello, et Aimericus, frater ejus, sacrista et Bernardus de Duziliaco, interfuerunt autem huic dona Aldebertus, Lemovicensis decanus, et W. de Nanclaro, archidiaconus, qui et ipsi, canonici Sti Astherii fuisse perhibentur. Facta est autem haec donatio et concessio in coro S. Astherii, feria V, XII kal. madii, luna IIIIa, anno M°.C.XVI ab Incarnatione Domini, concurr. VI,
Fol. 207 v°
epacta IIII, indict. VIIII, Paschali sedo Romano pontifice, Ludovico ragnante in Francia, Aldeberto et Rudello Petragoricensibus comitibus.
Ego W. Petragoricensium episcopus subscripsi. Ego Aldebertus, Lemovicensis decanus subscripsi. Ego W. de Nanclaro subscripsi.
Antecessores etiam nostros predicatam aecclesiam donasse et concessisse probatorum viror. assercione compertum est.
Na. La souscription du doyen de Limoges est en encre noire, et celle de Guillaume de Nanclars en encre rouge.
Fol. 208 r°
6 décembre 1117
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve, les églises de Loupiac et de Lunas.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 345.
Impr. dans le Gall. chr., nov. ed., t. 2, Instr., col. 486.
Ego Guillelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus, videns et cognoscens ecclesiam beatae Mariae de Majori-Silva, necnon et monachos Domino Deo in ea deservientes, tam suis quam praedecessoris sui Geraldi quam plurimum fulgere meritis, dignumque factum credens tam religiosae congregationis fratres extollere, dedi et concessi praefatae ecclesiae, et Gaufrido IIII° abbati ecclesiam Stae Mariae de Lopiaco, quae est sita in castellania de Gorson, et ecclesiam Sti Johannis de Lunas juxta rivulum Airau cum appendiciis suis, salvo jure episcopi, vigente papa Paschali II et regnante Ludovico rege Francorum, Burdigalensi ecclesiae A. (Arnaldo) metropolitano anno M° C° XVII° ab Incarnatione Domini, indictione X, epacta XXVI, concurrens VII, luna VIII, in festo beati Nicholai, mense decembri. Et ut donatio ista firmior et magis authentica habeatur, ego Guillelmus episcopus subscripsi. Ego Arnaldus Guillelmi subscripsi. Ego Guillelmus de Nandario (Nanclario) subscripsi. Ego Iterius de Salis subscripsi. Ego Giraldus de Calcada subscripsi. Ego Helias de Belsplas subscripsi. Ego Helias Goeth subscripsi.
Fol. 209 r°
1117
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne l’église de St Martin de Sales, à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême.
Cartulaire de St Cybar, fol. 3 v° et 4.
In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus, Hugoni abbati Sancti Eparchii, et omnibus successoribus ejus canonice substituendis in perpetuum, ad utilitatem servorum Dei, quicquid religiosis locis conferre decernimus, pro futurum nobis ad futuram felicitatem obtinendam, nullatenus dubitamus. Itaque notum sit omnibus Sanctae Dei ecclesiae fidelibus, praesentibus atque futuris, quod ecclesiam Sancti Martini de villa quam vulgo appellamus Salas, Deo et Sancto Eparchio dono atque concedo. Quae ecclesia est in honore castelli Albaeterrae, in vicaria Piliacensi, videlicet juxta parochiam Sancti Eparchii de Paluel, quae nimirum ecclesia de dono et antiquo jure Sancti Eparchii fuisse dinoscitur, sicut in gestis ejusdem beati viri legimus. Hanc itaque ecclesiam Salacensem, cum suis attinenciis, favore et consilio Heliae de Petragorica, archidiaconi, Willelmi quoque de Piliaco, archipresbiteri, ad quorum sollucitudinem predicta ecclesia pertinet, necnon etiam consilio aliorum clericorum nostrorum, donamus et concedimus beato Eparchio Engolismensi, ejusque monasterii servitoribus, ita ut eam perhenniter habeant et possideant, salvo jure Petragoricensis ecclesiae. Ut autem hec donatio, immo confirmatio nostrae humilitatis, semper in Dei nomine, meliorem habeat vigorem, manu nostra eam subter firmavimus, et ad plenitudinem munimenti, sigillo nostro eam muniri fecimus. S. Willelmi episcopi +. S. Heliae archidiaconi +. S. Willelmi archipresbiteri +. S. Willelmi de Nanclars, archidiaconi +. S. Simeonis canonici Petragoricensis +.
Fol. 209 v°
Facta est autem haec donatio, anno ab Incarnatione Domini M C XVII, indict. XI, regnante Ludovico rege Francorum, Willelmo duce Aquitanorum, Rudello comite Petragoricorum, beatissimo pp. Paschali praesidente in urbe Roma.
Fol. 210 r°
1118
Cartulaire de St Florent, fol. 67
Mss. de St Germain, vol. 1066, fol. 298 v°
Stephani abbatis S. Flor. Salmur. cum Francone abbatissae Trinorchiensis abb. altercatio de ecclesia S. Nicolai de Lausduno, in concilio Engolismensi ventilata, decisa est; possessione penes S. Flor. abb. retenta, donec alter probaret. Testes Gillebertus Turon., Guillel. Pictav., Bernardus Auxien., Gregor. Begoren., W. Petragoric. episcopi, praesidente Girardo Engolism. legato sedis apost., regnante Lud. rege Franc., indict. XI, praesente accepta a Calixto et Urbano pp.
Fol. 210 v°
1118
Archives de St Florent, livre d’argent, fol. 85.
In Engolism. concilio sub Gerardo Engolism. episcopo, legato sedis apostolicae, Stephanus abbas contre Franconem Trinorch. abbat. obtinuit ecclesiam S. Nicolai et Stae Crucis de Lausduno, judicantibus cum Gerardo, Wilel. Pictav. episcopo, Gisleberto Turon., Bernardo Auxien. archiepiscopo, Gregor. Bigorrensi episcopo, W. Petragor. Datum 1118, ind. XI, Ludov. rege Franc.
Fol. 211 r°
8 août 1120
Bulle de protection du pape Calixte II en faveur
de l’évêque de Périgueux, Guillaume d’Auberoche.
Archives de l’évêché de Périgueux (extrait).
Calixtus &c. ... Venerabili fratri Guillelmus Petrag. episcopo &c. (c’est une bulle de protection demandée par l’évêque, elle rappelle celle de Paschal II) ... porro ecclesiam Sti Frontonis tibi, tuisque successoribus regendam, disponendam, et possidendam singulariter confirmamus, sicut a tuis antecessoribus possessa noscatur, ut illic, abbatis nomine praesidentes, redditus qui ad abbatis gubernationem deliberati sunt, integre a quieteque suscipiatis ... interdicimus etiam ut te ad dominum evocato, vel tuorum quolibet successore, nullus omnino, invitis ecclesiae vestrae clericis, episcopum violenter imponat, sed electio episcopi juxta canonicas sanctiones in clericorum deliberatione permaneat. Ad haec decernimus ut nomini eandem Petragoricensem ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones aufferre, vel ablatas retinere ... Datum apud Villam Brontonium (en marge: Granconium), VIII idus augusti, ind. XII, Dominicae Incarnationis anno 1120, pontif. domini Kalixti papae an. I.
Copie vidimée, insérée dans le livre des hommages.
Le vidimus de cette bulle fut fait par un notaire (P. Dupuy) an. 1306, die IIII ab introitu mensis octobris, videlicet die martis post festum beati Michaelis, ind. V., pontif. sanctissimi patris et domini domini Clementis divina providentia papae V, anno primo.
Fol. 212 r°
1121
Willelmus Petragoric. episcopus dat Cluniaco et Pontio abbati,
ecclesiam S. Theodori de Rocaboucourt.
Gall. chr., t. 2, Instr., col. 486, n° 3.
Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus, venerabili abbati Cluniacensis monasterii domino Pontio et successoribus ejus regulariter substituendis in perpetuum. Sapientium auctoritate provisum est, temporum suorum gesta stili officio perpetuare, ne posteritatis memoria obliterari futurorum intercapedine queat. Notum itaque tam praesentibus quam absentibus praesentis scripturae apicibus fieri volo, quod ego ex officii nostri necessitate erga omnes dioecesis nostrae ecclesias curam gerens, et in eis religionis jura conservari desiderans, dono et in perpetuum habendam concedo, Deo et sancto Petro apostolorum principi, domno quoque Pontio abbati supradicti monasterii et successoribus suis, ecclesiam S. Theodori de Rocaboucort, consilio clericorum Patragoricae sedis, Willelmi scilicet de Nanclart, Arnaudi Willelmi, Iterii de Sauzet, et aliorum plurimorum
Fol. 212 v°
qui nobiscum intererant, dantibus pariter et concedentibus canonicis ejusdem ecclesiae, Iterio videlicet, Gardra, et Helya de Sauzet, Petro Iterio, Geraldo Ferrono, atque Petro Hugone, aliisque quampluribus; laudante etiam atque confirmante domno Girardo Engolismensi episcopo, et sanctae Romanae ecclesiae legato, praesentibus clericis Engolismensis ecclesiae Ricardo, et Willelmo fratre suo ejusdem legati nepotibus, Eudrardo vero capellano, atque Theaumo ejus notario. Ut autem donum istud absque alterius calumnia certum habeatur, et ratum perduret, hanc cartam sigilli nostri munimento consigno, et praedictum abbatem Cluniacensem investio, sub eorundem clericorum nostrum testimonio : monachorum vero Pontii prioris de Berbezil, Geraldi Roberti prioris de Monte-Berulfi, Arnaudi prioris de Rocenac. Factum est autem hoc donum anno ab Incarnatione Domini M. C. XXI. Calixto papa in sede apostolica praesidente, atque in Francia Ludovico rege regnante, ubique Domino J. Christo imperante. Amen.
Fol. 213 r°
1121
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de Minzac.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 343.
Notum sit omnibus fidelibus quod ego Willelmus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, considerans religionem confirmatam monasterii Sanctae Mariae Silvae Majoris, tradidi ecclesiam Sancti Hylarii de Minzac eidem monasterio in perpetuum possidendam. Feci autem hoc donum tempore Gaufridi quarti abbatis. Et postea, tempore alterius abbatis, ad corroborationem idem donum praesentibus litteris et proprio sigillo confirmamus, consentientibus archidiaconis meis et concedentibus scilicet Willelmo de Nanclar et Iterio de Salis atque Petro Willelmi de Velinis archipresbitero
Fol. 213 v°
aliisque clericis meis et propria manu mea subscripsi. Hoc autem donum factum est anno ab Incarnatione Domini M° C° XXI°, epacta nulla, tempore Ludovici regis Francorum.
Fol. 214 r°
1122
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve, la chapelle du château de Gurson.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 343.
Sicut injusta petentibus nullus est tribuendus effectus, sic justa petentibus nulla est adhibenda dilatio. Propterea ego, Willelmus Petragoricensis episcopus, capellam castelli de Gurson Sancti Oricii nomine insignatam, quae de jure Romanae ecclesiae fore dignoscitur; quapropter (en marge : ou quatinus in me est), consilio clericorum meorum ex praecepto domini Bosonis sacrosanctae Romanae ecclesiae cardinalis et dilectissimi patris nostri Geraldi Engolismensis ejusdem ecclesiae legati, do seu concedo ecclesiae Sanctae Mariae de Silva Majore, perpetuo possidendam. Et ut in posterum firmius teneatur, sigilli mei impressione confirmo, in praesentia fratris nostri Goffredi VI abbatis. Hoc tamen donum jam ante a pluribus annis concesseram IIII° abbati Goffrido; quia absque aliqua reclamatione, Silvius et quidam monachi de Conchis ppraedictum jactabant se habuisse donum, quod omnino falsum esse dicimus; et si quid est, quod ipsi habeant furtivum et subreptitium, procul dubio attestamur. Quisquid enim habeat aut quomodo habeat IIII abbas Gaufridus a domino Geraldo antea a nobis obtinuit. Actum anno ab Incarnatione Domini M° C° XX° II°.
Fol. 215 r°
1122
Archives du chapitre de Saint Astier.
... Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam castelli de Sancto Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit Sancto Petro et Sancto Astherio, eorumque congregationi, tertio pontificatus anno Calixti II papae. Dedit etiam aecclesiam Sanctae Mariae de Segonzac et aecclesiam Sancti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sancti Sic...ii, et aecclesiam Sancti Aquilini, et capellam Sanctae Mariae de Frausteuz, et capellam Sanctae Mariae de Valaroy, et capellam Sancti Astherii de Mai... Interfuerunt autem huic dono Guillelmus de Nanclars archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac, Petrus
Fol. 215 v°
Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non discrepaverunt Petrus Rampnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes, nimioque gaudio jubilantes dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia, ne sophistica forte malorum obtrectatione, variante seculo, quandoque his donis refragaretur. Factum est hoc donum anno M C XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV, ... XII kal. decembris, luna VII, Ludovico Francigenis imperante.
Confirmavit itaque domni Guillelmi Petragoricorum epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona, honor et lux Aquitanorum domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae legatus, &c.
Voy. St Astier.
Fol. 216 r°
1123
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de St Sernin de Toulouse, le monastère de St Avit.
Ego Willelmus Petragoricensis episcopus concedo Raymundo Sancti Saturnini abbati, ejusque successoribus canonice substituendis, tutelam et ordinationem canonicae religionis in loco Sancti Aviti, scilicet ut canonicos in ipsa semper ecclesia benedicat, nullos de professis ecclesiae, sine consilio et assensu fratrum inde removeat. De rebus vero temporalibus ejusdem ecclesiae, invitis canonicis, nihil omnino eripiat vel aufferat. Fratres vero ecclesiae Sancti Saturnini, cum eorum abbate, priore Sancti Aviti defuncto, pleno jure priorem instituant, vel de gremio ipsius ecclesiae, si idoneum invenerint; vel de canonicis Sancti Saturnini post abbatem et priorem, tribus exceptis, quemcumque voluerint. Prior autem institutus, in Sancti Saturnini ecclesia professionem faciat. Hoc concessit conventus canonicorum Sancti Aviti, et Willelmus de Biron, ac filii ejus Willelmus et Bertrandus, et uxor ejus Alpays. Testibus Helia abbate Cadunensi, et Geraldo priore, Willelmo de Nanclaro, et Geraldo Ramnulfo archidiaconis, Radulfo de Castronovo, praeposito, Munione Sancti Saturnini priore, Poncio et Arnaldo Eugaleno canonicis, et multis aliis, IV non. octobris, anno ab Incarnatione Domini M C XXX III (en marge : lisés 1123), Calixto pp. praesidente, Ludovico regnante.
Fol. 217 r°
1123 (v. st.)
Mss. de St Germain, n° 1066, fol. 309
Ex cartul. Sti Florentii, fol. 82.
De ecclesia Sti Martini de Bergerac, Willelmus Petrag. episcopus transigit cum Matheo abbate et monachis Sti Florentii, die 2 januarii anni 1123, indict. 2 (fol. 82).
Eodem anno, donavit item eisdem ecclesiam Stae Eulaliae supra Dordoniam fluvium, Ludovico rege Franc., R. Petragor. consule.
Goffridus Petrag. episcopus (ib. fol. 83) dat ecclesiam Sti Petri de Montepetroso.
Guilelmus idem Petrag. episcopus, anno 1131, confirmat nominatim omnes ecclesias et bona quae in episcopatu habebant Sti Florentii monachi (fol. 83 et 84).
Anno 1140, Gaufridus Petrag. episcopus donat Sto Florentio ecclesias Sti Petri et Sanctae Eulaliae (fol. 69). (en marge: c’est sans doute la confirmation de la donation de ces églises).
Fol. 218 r°
1124
Ex libro rubeo S. Florentii Salm.
Mss. de St Germain, Mss. de Saint Germain, n° 1066, fol. 298 v°
1189. Maynerio, abbati Salmur. Henricus episcopus Xanton. remittit cum capitulo suo quidquid juris habere poterat in ecclesis de Ponte, anno 4° Clem. pp. 3, Philippo rege Franc., Richardo Anglorum, duce Aquitan. et Norman. (lib. rub. fol. 68).
Invenio infra, in eodem folio:
Guillelmum Petragor. episcopum, an. 1224 (en marge: pour moi, je pense qu’il faut 1124), indict.2, M. abbati rescribere. Sed puto legendum 1214. Convenit indictio 2. Cum hoc anno, non cum 1224, et certe puntum sub est uni C. quo veteres indicant aliquid debendum, sed sub uno duorum forte pungi volebat, qui apposuit ut unum tollendum indicaret (ou judicaret). Nam licet indictio 2 conveniat etiam cum anno 1124, non est possibile regimen Mainerii abbatis jam fuisse eo anno incoeptum. Et ideo si servanda est prior chronologia, pro littera M. non Mainerius illigendus erit; et invenio Stephanum sedere anno 1122 et 1127. Cui sane Matheus
Fol. 218 v°
successit, sed non potest hic, ut liquet collocari provide puto quod prima correctio amplectenda est fol. 69, invenio litteram Guillel. Petrag. episcopi, data anno 1113, et aliam 1124, R. consule Petragor., ibi G. vides quomodo prior locus corrigendus.
1123 (v. st.)
Extrait du livre d’argent de l’abbaye de St Florent, fol. 82.
De ecclesia S. Martini de Bergerac, Wilelmus Petrag. episcopus transigit cum Matheo abb. et monachis S. Florentii, die 2 januarii, anni 1123, indict. 2 (fol. 82).
Eodem anno, donavit ibid. eisdem ecclesiam S. Eulalie supra Dordoniam fluv., Lud. rege Franc., R. Petrag. consule.
Fol. 219 r°
11 mai 1124
Donation faite à l’abbaye de Cadoin, par Grimoard de St Germain,
voulant aller à Jersualem, avec Guillaume de Biron, chevalier.
Archives de Cadoin
Apud Stum Avitum Seniorem, anno M° C° XX° IIII°, V idus maii, Calixto papa stae Romanae ecclesiae praesidente, Ludovico rege Francorum imperante, Willelmo Petragor. ecclesiae ministrante.
Le 11 mai 1124, Ayn... étoit abbé de Cadoin. Le 18 septembre (ou le 14 des cal. d’octobre, même année 1124) Hélie étoit abbé de Cadoin. (voy. la charte d’Ardorel, Gall. chr., t. 1, Instr., col. 14).
Fol. 219 v°
1124
Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Guillaume de Biron, voulant aller à Jérusalem, fait dans le chapitre de l’église de Cadoin, l’an 1124, le 5 des ides de mai (XI mai), Calixte stae Romanae ecclesiae praesidente, Ludovico rege Francor. imperante, Willelmo episcopo Petrag. ecclesiae subadministrante. (voy. Cadoin).
Fol. 220 r°
Sans date
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve Majeure, l’église de N.D. de Beaupouyet.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 202 et 343.
Cette donation se trouve deux fois dans le cartulaire de La Sauve, et avec des variantes.
Fol. 202
Ego Willelmus Petragoricensis episcopus dono domino et sanctae Mariae Silvae Majoris, ecclesiam Stae Mariae de Bellopodio; tali pacto ut Constantinus presbiter istius ecclesiae, quandiu vivet eam habeat. Hoc donum factum est in manu Bernardi, monachi Silvae Majoris, consilio Gaufridi de Tololio, archipresbiteri ejusdem ecclesiae. Postea affirmavit hoc donum W. de Nanclar, archidiaconus, Willelmus Bordela, archipresbiter. Willelmus episcopus subscripsit. Bernardus de Pazac subscripsit.
(sans date)
Fol. 343
Ego Willelmus Petragoricensis episcopus, dono domino et sanctae Mariae Silvae Majoris, ecclesiam Sanctae Mariae de Bellopodiolo; tali pacto ut Constantinus prior istius ecclesiae, quandiu vivet eam habeat. Hoc donum factum est in manu Bernardi monachi Silvae Majoris, consilio Gaufridi de Telolio, presbiteri ejusdem ecclesiae. Postea affirmavit hoc donum W. de Namclar, archidiaconus, Willelmus Bordela, archipresbiter. Willelmus episcopus subscripsit. Bernardus de Paazac subscripsit.
(sans date)
Fol. 221 r°
29 juin 1129
Cartulaire de Chancelade, fol. 1
Dans Gall. chr., t. 2, pr., col. 492.
... Bonae memoriae Geraldus de Monte-Lauduno, venerabilis et primus abbas de Cancellata (et novem alii) monasterium de Cancellata, divina virtute et auxilio roborati aedificare caeperunt atque in festivitate sanctorum apostolorum Petri et Pauli, quam catholica ecclesia III calendas julii (en marge : 29 juin qui en 1129 fut un samedi), venerabiliter toto orbe celebrat, magno gaudio spirituali repleti, primos lapides in fundamento hujus aedificii, in Deo, omnium bonorum dispensatore firmiter sperantes, posuerunt, anno ab incarnatione domini M.C.XXIX, indictione VII. Domno Guillelmo de Alba-Rupe, venerabili episcopo Petragoricensem episcopatum procurante; qui, antequam praefatum monasterium inciperetur, supradictum Geraldum de Monte-Lauduno in prima capella valde, parva, et vili schemate facta, quae in loco de Cancellata juxta fontem fuit, qui fons cancellatus antiquitus dicebatur, unde et abbatia ibi aedificata, cancellata nunc dicitur, in abbatem, petentibus omnibus ejusdem loci fratribus, libenter instituit, atque in eadem capella ordinationes multorum clericorum fecit, et in eodem loco
Fol. 221 v°
cimiterium benedixit, et multociens benedictiones ibi fecit, et ecclesiam de Beurona, fratribus et loco de Cancellata dedit, atque in loco de Borno, cimiterium benedixit, praesente domno Geraldo abbate, qui illum locum aedificare incepit, et primus ibidem missam coram eadem episcopo cantavit.
Fol. 222 r°
Sans date
Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,
donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de N.D. de Beaupouyet.
Grand cartulaire de La Sauve, fol. 202 et 343.
Ego Willelmus Petragoricensis episcopus dono domino et Stae Mariae Silvae Majoris, ecclesiam Sanctae Mariae de Bellopodiolo, tali pacto ut Constantinus prior ipsius ecclesiae, quandiu vivet, eam habeat. Hoc donum factum est in manu Bernardi monachi Silvae Majoris, consilio Gaufredi de Telolio presbiteri ejusdem ecclesiae. Postea affirmavit hoc donum Willelmus de Nanclar archidiaconus, Willelmus Bordela, archipresbiter, Willelmus episcopus subscripsit. Bernardus de Paazac subscripsit.
Fol. 223 r°
Sans date
... abbatisse ac conventui Fontis Ebraudi
Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar. an. IX-X et XI, t. V, fol. 42, ep. 238
Quanto in vestre religionis odore amplius delectamur, tanto libentius &c. (le pape fait transcrire dans ses lettres le privilège du pape Lucius dans lequel sont relatées toutes les donations faites à Fontevraud, du tems de l’abbesse Gilia ; voici ce que j’en ai extrait:)
... locum de Fontanis, qui est in Petragor. episcopatu, ex dono Bernardi Sti Asterii, et Helie Guiberti, et Bovis Curti, necnon Arnaldi de Gancelia, et Helie de Marrolio, Helie de Castellione et aliorum plurium, concedente Willelmo Petragoricen. episcopo.
Datum Lateran. VI idus matii, anno nono.
On n’a pas eu le soin de rapporter la date de la bulle du pape Lucius, mais elle doit se trouver dans le Clypeus &c. du p. de La Mainferme. Si c’est Lucius III, il mourut le 25 novembre 1185.
Fol. 224 r°
Guillaume d’Auberoche
Mss. de St Germain, gros portef. contenant des matériaux
pour les annal. de l’ordre de saint Benoît.
Guillelmus I, Petrocoriorum episcopus, ab anno 1107 ad 1122. Undecim ecclesias Silvae (La Sauve) tribuit, ex quibus Creissensis primum locum tenet. Sequuntur ecclesiae S. Martini de Pisone, de Escaurnaco, S. Pastoris, de Cadeleto, de Tenaco, de Lupchaco, de Lunaso, de Minsaco, S. Oricii de Gorzone, de Bellapice, pars in cellas conversae.
Capellae S. Oricii largitur fuit Stephanus de Lusaco, factus ante mortem monachus ad succurrendum. Fuit et Guillelmus Stephani filius, qui reliqua loci jura dimisit. Bernardus de Cornaguerra ecclesiam B. Mariae de Campo Martini, quam a Gausmaro de Riberiaco, et is ab Elia de Albaterra, denique Elias ab Elia comite Petrocoriorum, superioribus dominis feudali jure tenebat, s. Geraldo vel Achelmo concessit. Praedium huic ecclesiae in cellam conversae cessit Elias de Albaterra. Missa facio caetera quae vel ipse, vel Aldebertus frater, consanguinei Petrus ac Gerardus, demum nepotes Elias, Barrerius de Albaterra, Petrusque, dum monasticae religioni nomen daret, concesserunt.
Elias de Vergna castrum nominis sui concessit, in cellam mutandum. Addidit rivulum de Conduco, irrigandis molendinis idoneum. Eidem cellae Gualterius de Clarens, Peiratum, Garsendis de Mauriaco, Vernelam &c. tribuere.
Rudellus Petrocoriorum comes cellae Sti Saturnini de Puteo dimisit praedium de Blenqueriis, alii munera contulerunt.
Gerardus de Gavauduno s. Gerardo ecclesiam S. Pastoris de Quesselio, non item pridem erectam ad Drotii ripam prope Lausunum concessit, favente Rainaldo
Fol. 224 v°
episcopo Petrocoriorum. Eidem quartam loci partem Ava Fulconis de Barda conjux dimisit; dimiserunt et Bertrandus de Montanceis, Elias de Gavauduno, Guillelmus de Montelato Cadeleti decimas et alia cellae S. Pastoris addicta.
Grimoaldus, Bertrandus, Geraldus, Arnaldus et Fulcherius de Tenaco, loci ejus ecclesiam et mediam ditiones anno 1109 tum silvam Tremolati Bellaii ecclesiam mox Aizo de Marmante Raieti praedium, combediveli decimam, Abrelenci molendina, villam apud Cadeletum concessere.
Fol. 225 r°
1130 ou 1131
Mort de Guillaume d’Auberoche
Labb., Bibl. nov., t. 2, fol. 738
... Hunc vero supradictum secutus est in eadem sede Guilhermus de Alba-Rocha, et ecclesiam rexit annos XXIIII, obiitque anno Domini millesimo centesimo XXIII, IV nonas aprilis et sepultus est in hac ecclesia. Cujus tempore burgus S. Frontonis et monasterium cum suis ornamentis repentino incendio, peccatis promerentibus, conflagravit, atque signa in clocario igne soluta sunt. Erat tunc temporis monasterium ligneis tabulis coopertum. Hic episcopus coemiterium pauperum, quod est ultra pontem usque ad ripam fluvii, benedixit.
N.B. Guillaume d’Auberoche vivoit encore, suivant le cartul. de Chancelade, le 29 juin 1129, et il mourut, suivant l’épitome, le 4 des nones d’avril (2 avril), sans marquer l’année; mais je pense que ce fut en 1130, un mercredi 2 avril (Pâques étant le 30 mars).
Fol. 225 v°
Le premier monument que nous ayons sur Guillaume de Nanclar, son successeur, est du 18 des cal. de Juillet (14 juin) 1131. Ainsi Guillaume d’Auberoche doit être mort dans l’intervalle du tems qui s’est écoulé entre le 29 juin 1129 et le 14 juin 1131, par conséquent le 2 avril 1130 ou 1131. Je penche pour la 1e de ces dates.
Il faut remarquer que l’ancien nécrologe de Brantôme place la mort d’un Guillaume, évêque de Périgueux, à la veille des calendes de mai (30 avril), ce qui fait une différence de 28 jours (en marge: peut-être s’agit-il d’un autre Guillaume). Peut-être l’abbaye de Brantôme n’a-t’elle voulu désigner que le jour où l’on célébroit son anniversaire à Brantôme, sans avoir égard au quantième de sa mort. Cependant on y lit obiit. L’épitome de trompe dans le compte des années de son épiscopat; soit qu’il soit mort en 1130 ou 1131, il a occupé le siège de Périgueux plus de 24 ans. Il y a apparence qu’on s’est trompé en lisant le chiffre qui marque le nombre de ces années, et qu’au lieu de XXVII on a lu XXIIII, parce que peut-être le V étoit mal formé. De même on le fait mourir en M.C.XX.III au lieu de M.C.XXX ou M.C.XXXI, pour la même raison.
1130-1138
Guillaume de Nanclar, évêque de Périgueux
Fol. 227 r°
20 avril 1116
Charte par laquelle Guillaume d’Auberoche évêque de Périgueux fait don
à l’abbaye de St Astier, de l’église de St Pierre de Novovico.
Charte par laquelle Guillaume d’Auberoche évêque de Périgueux fait don à l’abbaye de St Astier, de l’église de St Pierre de Novovico, totam et integram (c’est à dire avec Vallereuil et Frateaux, ses annexes) interfuerunt autem huic dono Aldebertus, Lemovicensis decanus, et W. de Nanclaro, archidiaconus, qui et ipsi canonici Sti Astherii fuisse perhibentur.
Facta est autem haec donation ... XII kal. madii, anno M.C.XVI &c. (voy. à l’art. de l’évêque Guillaume d’Auberoche).
Fol. 227 v°
1122
Autre donation faite au chapitre de St Astier par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux.
Le 12 des cal. de décembre 1122. Interfuerunt autem huic dono Guillelmus de Nanclars, archidiaconus &c.
Fol. 228 r°
1130
Notice et relation de la remise en possession de l’église de St Silvain sur Dordogne en Périgord,
par les religieuses de N.D. de Saintes, assistées de Guillaume de Nanclars,
évêque de Périgueux, et d’Hélie Talleyrand, neveu de Rudel, comte de Périgord,
lesquelles en avoient été chassées violemment par les moines de St Martial de Limoges.
Impr. dans Gall. christ., tom. 3, fol. 857, in episc. Petrag. sub titul.:
Carte ex tabu. S. Mariae Santonensis, de recuperatione ecclesiae S. Silvani, n° 15, ann. 1130.
Longa discordia inter monachas ecclesiae Sancto Mariae Xanctonensis et monachos Sancti Martialis fuerat pro ecclesia Sancti Silvanî, quam ipsi monachi monachabus violenter auferebant. Dominus itaque Willelmus Petragoricensis episcopus, in cujus parochia ipsa ecclesia est, et cui monachi saepe clamorem faciebant, cum nullo modo posset abbatem trahere ad justitiam, praecepit abbatissae Sibillae et monachabus, ut investituram ecclesiae suae haberent, quoquomodo possent. Audiens vero Helias Talairandus, qui princeps erat terrae illius, ubi ecclesia est, quod monachi judicium subterfugerent, et contra Dei justitiam ecclesiam occupassent, praecepit abbatissae et monachabus, ut reciperent ecclesiam. Ex praecepto denique dominorum Willelmi episcopi videlicet et Heliae principis terrae, intraverunt monachae in ecclesiam suam, et nullo ibi monachorum reperto, ecclesiam invenerunt vacuam et bonis spoliatam. Tamen per Dei gratiam restituta est ecclesia ad jus ecclesiae Beatae Mariae, sicut ab antiquis fuerat. Postea dominus Helias saepedictus princeps terrae, donum quod pater suus, et alii comites antecessores sui ecclesiae Beatae Mariae fecerant, concessit, et propria manu subscribendo confirmavit, ipse et uxor sua Philippa in manu dominae Agnetis monachae, istis videntibus : Sig. Heliae Talairandi. Sig. comitissae Philippae uxoris suae.
Testes ex parte comitis, Arnaldus, Willelmus, Gaufredus, Raimundus, Arnaldus, Audebertus praepositus, et alii plures, &c. Haec autem facta sunt anno Incarnationis Domini M° C° XXX°, luna XVIII, regnante Ludovico Francorum rege, Willelmo duce Aquitaniae, Rudello comite in Petragorico, Helia Talairando nepote suo,
Fol. 228 v°
Willelmo Petragoricensi episcopo. Aimarus scriba, et sanctae ecclesiae Beatae Mariae capellanus, hanc cartam composuit, et signo crucis munivit.
Impr. dans Gall. christ. vet., tom. 3, fol. 857, in Episc. Petrag. sub titul. : Carta ex tabul. S. Mariae Santonensis, de recuperatione ecclesiae S. Silvani, n° 15, ann. 1130.
Fol. 229 r°
1131 ou 1132
Cartulaire d’Uzerche, pag. 36, dans Baluz., pap. arm., paquet 13, n° 6, pag. 40
Ego Guillelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus notum volo esse omnibus tam praesentibus quam futuris, quod clerici matricis ecclesiae Sancti Stephani conquerebantur de ecclesia Sancti Medardi, quam de suo jure esse asserebant, super monachis Usercensibus qui eam possidebant. Et haec querela diu ventilata est. Postea vero abbas Usercensis consilio monachorum suorum et nostro cum canonicis de hac querela in generali capitulo Sancti Stephani concordiam fecit, et clerici illud jus quod in ecclesia S. Medardi habebant, monachis Usercensibus dederunt et concesserunt, tali videlicet pacto ut monachi matrici ecclesiae et clericis VI solidos Engolismensis monetae vel Barbarinae, aut si illae deficerent monetae, mediattas unoquoque anno censualiter redderent.
Nos autem hanc concordiam ratam habemus et confirmamus. Donum etiam quod praedecessor noster bonae memoriae Guillelmus episcopus de ecclesia Sancti Medardi cum appendiciis suis monasterio Usercensi et monachis fecit, nos concedimus et auctoritate nostra
Fol. 229 v°
confirmamus. Et ut haec nostra concessio et praefatae concordiae confirmatio firmior et certior habeatur, eam scripto praenotavimus, et illud scriptum sigillo nostro muniri fecimus. Interfuerunt autem huic concordiae clerici Sancti Stephani: Elias, decanus; G. de Verno; A. Guillelmi, A. de Reliaco, P. de Nanclaro archidiaconi, S. praecentor ecclesiae Sancti Stephani, et R. capellanus episcopi, et alii quamplures clerici.
Ex parte quoque monachorum ipse Aldebertus abbas, et G. de Mirabello, et Hugo de Porcaria, P. Troca, Petrus Bellus Homo monachi, et Elias capellanus Sancti Medardi, B. de Paizaco sacrista Sancti Frontonis.
Ego W. Petragoricensis episcopus confirmavi et subscripsi.
N.B. Cette charte qui est sans date, doit être placée entre l’année 1130, qui est la 1ère du pontificat de Guillaume de Nanclar, évêque de Périgueux, et l’année 1133 qui est la dernière du gouvernement d’Aldebert de Grimoard, abbé d’Uzerche.
Fol. 230 r°
1131
Livre d’argent de St Florent, fol. 83 et 84
Dans le vol. 1066 de St Germain, fol. 309.
Guilelmus Petrag. episcopus, anno 1131, confirmat nominatim omnes ecclesias et bona quae in suo episcopatu habebant S. Florentii monachi.
Fol. 231 r°
1131
Charte de Guillaume de Nanclars, évêque de Périgueux, par laquelle
il remet les religieuses de N.D. de Saintes en possession
de l’église de St Silvain de La Mongie sur Dordogne,
dont les moines de St Martial s’étoient emparés.
Impr. dans Gall. chr. nov. edit., tom. 2, col. 487, Instr. eccl. Petrag., n° 4,
sub tit.Willelmus Petragor. episcopus, S. Silvani ecclesiam, Xantonensibus monialibus
asserit adversus S. Martialis Lemovic. monachos.
Excerptis ex cartar. S. Mariae Santonensis.
Ego Willelmus sedis Petragoricae humilis episcopus, tam praesentibus quam futuris certum fieri volo quod sicut ex relatione auctorisabilium et antiquarum personarum, necnon tam ex munimine scripturarum quam ex probatione testium deprehendi, quod Willelmus qui quartus ante me urbis Petragoricae episcopatum regebat, concedentibus ac laudantibus Goscelino Burdegalensi archiepiscopo, Amato Oleronensi episcopo, ac santae sedis apostolicae legato, Bosone Xanctonensi, Isemberto Pictavensi, Aimaro Engolismensi episcopis, dono et concessu Bosonis Petragoricensis comitis, ac filii sui Audeberti, ecclesiam Sancti Silvani cum appenditiis suis ecclesiae beatissimae Mariae Xanctonensi, et Arsendi abbatissae ejusdem loci donavit perpetuoque habendam concessit, sub tali scilicet ratione, ut abbatissa Xanctonensis ibi sanctimoniales Christo et ejus genitrici assidue famulaturas poneret. Hanc vero ecclesiam abbatissae et sanctimoniales Xanctonenses firma et tranquilla pace per longa temporum spatia usque ad tempus Willelmi Petragoricensis comitis possederunt; qui Willelmus diaboli instinctu, monachis S. Martialis Lemovicensis ecclesiae, praefatam Sancti Silvani ecclesiam pro mille solidis vendidit, et insuper ad augmentum nequitiae suae armata manu ecclesiam ingressus, ancillas Christi inde violenter expulit, et despicabiliter pedibus Xanctonas venire coegit. Pro hac igitur expulsione tam injusta clamaverunt ad me abbatissa Sibilla et sanctimoniales, postulantes ut tantam injustitiam converterem in
Fol. 231 v°
judicium. Unde capituli nostri communi consilio dedimus et diem et locum abbati S. Martialis Amblardo, et abbatissae Sibillae Petragoricae, ante nos agendi. Assignata autem die praesentavit se ante nos abbatissa, cum non minima clericorum religiosrumque virorum caterva, abbati respondere parata, et facere quod utrique adjudicarem; sed abbas prorsus venire renuit, nec responsales personas pro se delegavit, nec monachi, qui in ecclesia morabantur, quibus ego ipse huic causae maximae interesse injunxeram, se mihi praesentaverunt, sed venditis omnibus ecclesiae redditibus, et quae vendere non poterant in vadimonio positis, noctu fugientes, domum et ecclesiam cunctis bonis privatam reliquerunt. Proinde habito consilio cum venerabilibus personis tam clericalis quam monastici ordinis quas ad hoc judicium tractandum convocaveram, quia abbas et monachi ex toto defecerant, adjudicavit ecclesia Petragoricensis et ego religiosorum consilio investituram ecclesiae S. Sylvani abbatissae Sibillae et sanctimonialibus, et ego ipse cum eis perrexi, et ecclesiam deinceps habendam tradidi. Factum est autem hoc anno incarnati Verbi M. C. XXXI, epacta XX, indictione IX, concurrente III, regl. I ex nostra parte videntibus Roberto capellano nostro, domno Helia Musea viro religioso, Stephano de Brea, Helia Apurail milite, pluribusque aliis : ex parte vero abbatissae, Beraudo Xanctonensi thesaurio, Petro Bruns Xanctonensi archipresbytero, Pipino clerico Xanctonensi, sanctimonialibus autem Agnete, Aremburgi, Augarde. Datum Petragoricae XVIII cal. julii per manum Roberti cancellarii nostri.
Fol. 232 r°
1133
Cart. de Chancelade, fol. 1 et seq., apud Gall. chr., t. 2, pr., col. 492.
Defuncto vero domno Guillelmo de Alba-Rupe venerabili episcopo, successor ejus Guillelmus de Nauclaro valde laudabilis episcopus, locum de Cancellata pro divino amore et animae suae salute, non mediocriter dilexit, benedictiones multociens ibi fecit, atque illud altare quod est in sinistra parte monasterii ejusdem loci, in nomine summi et omnipotentis Dei et in honore beatorum apostolorum Petri et Pauli atque omnium sanctorum apostolorum, praesente domno Geraldo primo ejusdem monasterii abbate venerabiliter consecravit. Transactis deinde aliquot annis idem venerabilis Guillelmus de Nauclaron Petragoricensis episcopusn aliud altare quod est in dextera parte monasterii de Cancellatan in nomine Domini cunctipotentis, et in honore beatissimi protomartyris Stephani et S. Laurentii et S. Vincentii, atque omnium sanctorum martyrum in tempore praefati Geraldi abbatis, honorabiliter consecravit, et
Fol. 232 v°
ordinationes clericorum in eodem monasterio fecit, et ecclesiam S. Sulpicii, et ecclesiam S. Innocentiae loco et fratribus de Cancellata dedit. In cujus tempore anno ab Incarnatione Domini M. C. XXXIII. piae recordationis domnus Geraldus de Monlave primus abbas de Cancellata ... cum ceteris fratribus ...
ordinem canonicalem in abbatia de Cancellata, Deo favente, primus constituit, &c.
Fol. 233 r°
1133
Cartul. Userc. apud Bal., pap. &c., paq. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 18.
Cui (Petro de Bechada, abb. Userc.) Aldebertus Grimoardi de communi fratrum electione in abbatem Usercensem substitutus est; qui cum ante monachicum habitum, militiam exercuisset, in acie bellantium graviter in facie vulneratus est. Qui de militibus illis de Segur fuit, qui Grimoardi dicti sunt. &c. Tempore istius, monachis S. Mariae de Beania quaestionem contra ecclesiam Usercensem super ecclesia S. Medardi moventibus, domnus Willelmus de Monteclaro, Petragoricensis episcopus utramque ecclesiam ante praesentiam suam vocavit. Abbas itaque Aldebertus, Ademaro vicecomiti Lemovicensi et aliis nobilibus associatis viris advocatis, Gaubertum videlicet de Mirabell, et aliis, instrumentis plene instructus, ad diem assignatam Petragoras venit. Sed proloquente Gauberto Mirabell, judiciario ordine ipsam conquestionem devicit; sed causae decido usque in crastinum habere meruit dilationem. Sed praedicti monachi diffinitivam timentes sententiam, de nocte a villa recesserunt, judicium subire nolentes; et sic ecclesiam
Fol. 233 v°
S. Medardi praedictus abbas obtinuit. Supradictus namque Willelmus Petragoricensis episcopus ipsam decisionem et donationem ecclesiae S. Medardi suo privilegio munivit. &c. … anno MCXXXIII se insufficientem reputans, abbatiam in pace reliquit, &c.
Eo tempore, cum in congregatione Usercensi plures essent personae litterarum scientia praeditae, morum honestate pollentes, unusquisque se aliis praeferens ad abbatiam inhiarent, facta est in electione discordia. Alii Gaubertum de Mirabell, litteratum et nobilem virum, elegerunt; alii in Hugonem de Porcharia, virum religiosum, vota sua transtulerunt; quam partem tam Eustorgius episcopus Lemovicensis quam Geraldus Usercensis prior fovit, quia sanior erat ejus electio, ut eis videbatur. Convocavit itaque dominus Eustorgius episcopus prudentes viros, Willelmum videlicet de Monteclaro Petragoricensem episcopum, et alios multos, litem dirimere, partes discordantes ad concordiam revocare cupiens.
Voy. la suite de cette querelle, ibid. fol. 20 et seq.
Fol. 234 r°
1139-114..
Geofroi de Cauze, évêque de Périgueux
Fol. 235 r°
1142
Preceptum Goffredi Petragoricensis episcopi
Cartul. de l’abbaye de St Cybar d’Angoulême, fol. 2 v°
Gaufridus Dei gratia Petragoricensis episcopus. Dilecto in Christo fratri suo Willelmo venerabili eadem gratia, ecclesie Beati Eparchii Engolismensis abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Equum est et rationabile, et sanctorum patrum decretis statutum, ut qui in ecclesia Dei Christo militantes, Christi jugo colla subdiderunt, ecclesiastica debeant obtinere beneficia. Eapropter petitionibus tuis, fratre in Domino dilecte Willelme, abbas, quia eas justas esse novimus, annuentes tibi, et ecclesie Beati Eparchii, cui Domino auctore, possides, quascumque ecclesias, quecumque bona, quascumque decimas, quascumque possessiones in episcopatu nostro libere et quiete diu ecclesia illa Beati Eparchii Engolismensis, et ecclesia Beate Marie de Themolato, que in nostro episcopatu est, et de jure ecclesie Beati Eparchii esse dinoscitur, possederunt. Nos debito favore, et concessione nihilominus inconcussa possessione, ea omnia in perpetuum habenda concedimus, salva dignitate et reverentia episcopi et ecclesie Petragoricensis. De quibus hec quidem propriis nominibus duximus annotanda; ecclesiam Beati Eparchii de Circulo, cum omnibus ad se pertinentibus, scilicet cum capella de Turre, et cum ecclesia de Capdolio, et ecclesia de Monteburlano, et ecclesia de Maisos, ecclesiam quoque de Salas, et ecclesiam de Paluel, et ecclesiam de Montainac, ecclesiam quoque Beate Marie de Themolato, cum omnibus que ad se pertinent, scilicet cum ecclesia Sancti Cypriani, et ecclesia Sancti Petri de Cutiaco, ecclesiam sancti Medardi de Calesio, ecclesiam Sancti Petri de Pomport, ecclesiam Sancti Petri de Foles, ecclesiam Sancti Aviti de Vilars, ecclesiam Sancti Maximi de Malainac, ecclesiam Sti Hilarii, ecclesiam de Valarozs,
Fol. 235 v°
capellam de Montcuc. Decrevimus autem ob munimentum rei, hanc praesentem paginam debere fieri, et eam scribi, et sigilli nostri robore communiri. Precepimus manu propria subscribentes, interdicimus igitur ut nulli omnium hominum liceat hoc in posterum pertubare, sed hec omnia integre conserventur, eorum quorum sunt usibus omnimodis profutura. Ego Gaufridus episcopus Petragoricensis + manu propria subscripsi. Signum + Petri de Nanclaro archidiaconi. S. + Goffredi de Verno, archidiaconi. S. + Iterii de Petragorico archidiaconi. S. + Simeonis cantoris. Facta autem est hec carta, anno ab Incarnatione Domini MCXLII, indictione V, episcopatus vero domini Innocentii pape secundi X° III°, regnante Ludovico rege Francorum, et duce Aquitanorum.
Fol. 236 r°
1143
Cartul. de Chancelade, fol. 24 v°
Pierre Essandos fait donation à Chancelade entre les mains de l’abbé Hélie (entre 1143 et 1168) du moulin appellé Maurels, situé dans la paroisse de Beauronne; cette donation fut confirmée par Hélie de La Roche ... in claustro Sti Stephani Petragoricae sedis, in presentia domni Gaufridi episcopi Petrag., et in presentia Heliae abbatis de Cancellata.
Na. On ne peut pas placer cet acte avant l’an 1143, parce que ce fut en cette année qu’Hélie fut élu abbé de Chancelade.
Fol. 237 r°
1144
Petragoricensis episcopi, de confirmatione ... de Rochinac
Bibl. imp., vol. 5459, cot. chartul. Cluniac., copie écrite de la main de Baluze, fol. 288 et 289
Ego Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, Petro Cluniacensis monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, quod Rainaldus piae recordationis praedecessor noster episcopus dedit canonice et concessit, clericorum suorum consilio, Ugoni praedicti monasterii abbati et successoribus suis, ecclesiam Sancti Joannis de Rochenac, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus. Por